21 août 2023 – Situation des services d’urgences et plus largement de l’hôpital (retour sur la dernière réunion nationale)

1411. Hôpital en mode dégradé

Ci-joint le rapport introductif ainsi que le compte-rendu de la réunion du 19 juillet 2023 sur la situation des services d’urgences et plus largement de l’hôpital.

Les différentes interventions dépassaient largement le cadre des urgences. En même temps que les camarades abordaient la question des urgences, à chaque fois, ils expliquaient ce qui se passait dans la maternité d’à côté, au bloc opératoire, au niveau de la psychiatrie, de la gériatrie etc… Avec de très nombreux exemples concrets, apportant une vision d’ensemble. Le fil conducteur a été que : « c’est du jamais vu ! »…

Sommaire du rapport introductif :
Partie 1 : Hôpital : la fin de la lumière au milieu de la nuit ?
Partie 2 : On n’accepterait jamais de prendre un avion en mode dégradé. Pourquoi l’accepterait-on à l’hôpital ?
Partie 3 : Nous avons une course contre la montre à mener. Pour la gagner, il nous faudra coaliser une force unie sur des revendications communes.

Sommaire du compte-rendu :
Partie 1 : Hôpital, on ferme : c’est du jamais vu !
Partie 2 : dérégulation, affaiblissement des instances du personnel et attractivité des métiers.
Partie 3 : Organiser la résistance et préparer la rentrée.

Pour consulter le rapport introductif : CLIQUER ICI

Pour consulter le compte-rendu : CLIQUER ICI

6 septembre 2022 – « Mission Flash Urgences : Non, M. le Ministre, l’été ne s’est pas bien passé. Il a été catastrophique ! »

>> Ci-joint le communiqué fédéral de ce jour synthétisant la réunion du 30 août avec le ministre de la santé :

1404. Communiqué de presse Mission Flash Urgences

>> Ci-joint le compte-rendu complet de la réunion du 30 août avec l’intervention du ministre, l’intervention de la CGT ainsi que des éléments d’analyse : CLIQUER ICI

>> Ci-joint le compte-rendu de la précédente réunion avec le ministre du 4 août : CLIQUER ICI

20 février 2022 – Accidents du travail – Les morts invisibles

1392. Accidents du travail - Les morts invisibles

Emmanuel Macron n’aimait pas le mot « pénibilité » car ça voudrait dire que le travail est pénible. Cette Une de Libération et le dossier à l’intérieur sont assez rares pour le signaler. Et oui, le travail abîme, voire tue !!!

Ce gouvernement a fortement affaibli l’inspection du travail, supprimé les CHSCT dans le privé, programmé la fin des CHSCT dans le public au 1er janvier 2023, favorisé la sous-traitance, et réduit les droits des salariés… Cela permet de mieux comprendre la situation.

Une fille explique comment son père est mort sur son lieu de travail et comment chacun se renvoie la balle, personne ne veut être responsable… Et au final on a l’impression que c’est le travailleur le seul responsable…

Dans cette campagne présidentielle, on parle d’allongement de la durée du travail… On parle des français qui ne travaillent pas assez… Mais on ne parle pas du travail qui rend malade !

On apprend notamment dans cet article qu’il y a plus d’accidents mortels en France que dans les autres pays d’Europe.
Nous sommes dans une société de la maltraitance.
Pendant combien de temps on va accepter ça ?

3 janvier 2022 – Syndicalisme : D’où vient-on ? Où en est-on ? Et où va-t-on ? (avec Stéphane Sirot)

1386. Entretien avec Stéphane Sirot sur le syndicalisme

Meilleurs vœux à toutes et à tous !!!
Un petit cadeau pour cette nouvelle année pour toutes celles et tous ceux qui refusent de baisser la tête.

Ci-joint une vidéo d’échanges avec Stéphane Sirot, historien, spécialiste du syndicalisme et des mouvements sociaux, afin d’apporter de la fraîcheur, du dynamisme à notre réflexion et à notre engagement pour cette nouvelle année pour gagner des revendications qui portent des outils d’émancipation, travailler à une société plus juste et imaginer une société au-delà du capitalisme.

« Syndicalisme : D’où vient-on ? Où en est-on ? Et où va-t-on ? (avec Stéphane Sirot) »
Pour voir la vidéo, cliquer sur ce lien : CLIQUER ICI

Sommaire de la vidéo :

0mn00s : La Loi de 1884 et la légalisation des organisations syndicales en France

4mn07s : Les objectifs de la classe dominante n’ont pas changé de 1884 à 2021

7mn46s : Le mot « Exclusivement » a particulièrement fait débat en 1884 pour tenter de « museler » les organisations syndicales

10mn40s : En quoi consiste le modèle CGT d’origine et comment il a évolué ?

19mn38s : Le leurre de la notion de « dialogue social » et l’offensive contre le modèle CGT

27mn57s : Les lueurs d’espoir et les enseignements de la mobilisation gagnante de 2006 (le temps de la mobilisation sociale, c’est le temps de la légitimité)

35mn09s : Depuis 2016, loin de tout sentiment de résignation, la contestation dans le pays est permanente et très forte… On note surtout une transformation de cette contestation voire même un enrichissement de cette panoplie conflictuelle

46mn04s : Quelles perspectives pour les années à venir ? Et quelle évolution du militantisme pour le futur proche pour gagner en efficacité ?
Quelques pistes :
– le rapport de force doit primer sur le rapport de droit
– réinvestir l’idée de transgression
– fusionner militantisme et activisme
– penser un travaillisme révolutionnaire

1h00mn09s : Fin

23 juin 2020 – Le bulletin d’humeur de Christophe Prudhomme – Abstention

1364. Christophe Prudhomme, médecin urgentiste

Bulletin d’humeur de la semaine

Abstention

En médecine, l’abstention thérapeutique est la cessation ou la non-initiation d’un traitement dans trois situations : lorsque celui-ci est refusé par un patient, qu’il n’est pas dans l’intérêt du patient ou qu’il correspond pour le patient à un fardeau disproportionné par rapport au but visé.

Le décès du patient peut être une conséquence de ce choix, cependant, contrairement à l’euthanasie, le décès n’est pas l’objectif poursuivi. Au regard de l’abstention massive qui a caractérisé les dernières élections régionales et départementales, il est intéressant de rechercher les analogies entre ces deux situations.

Lorsque le patient refuse un traitement, il faut un choix délibéré en ayant analysé sa situation et pesé le pour et le contre de l’action. En ce qui concerne le domaine politique, il en va de même dans la grande majorité des cas : ne pas se déplacer pour aller voter résulte bien d’un choix réfléchi, même de manière inconsciente, car le citoyen ne voit pas quel bénéfice pourrait lui apporter son geste.

La question de l’intérêt peut être abordée dans les deux acceptions du terme. Dans le sens de la curiosité ou de l’attrait, nous ne pouvons que faire le constat que le débat politique actuel intéresse peu et que la confiance dans les femmes et les hommes politiques est aujourd’hui au plus bas.

Quand il s’agit de l’intérêt qui constitue un avantage, qui apporte quelque chose, là aussi, l’électeur ne voit pas quel bénéfice il peut tirer de son acte, alors il s’en abstient.

Le troisième terme est encore plus intéressant. Il s’agit de la disproportion entre l’investissement que nécessite l’action d’exercer son droit de vote et l’objectif visé qui est que cela change quelque chose au quotidien du citoyen et réponde à ses souhaits et aspirations.

Car il ne s’agit pas simplement de mettre un bulletin dans l’urne mais bien de suivre et de s’intéresser à la vie de la cité et à ceux qui l’organisent, ce qui signifie du temps et un engagement. Le plus important semble enfin la conséquence de ce choix. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir s’il n’est pas le chemin qui mène à la mort de notre démocratie parlementaire façon 5e République.

Dr Christophe Prudhomme