24 juillet 2015 – Le silence des cadres – enquête sur un malaise

Le silence des cadres - enquête sur un malaise

Cet ouvrage, de Denis Monneuse, a reçu le Stylo d’Or 2014, remis par l’ANDRH (Association nationale des directeurs des ressources humaines).

Le thème de la souffrance au travail a été popularisé ces dernières années. Or très peu d’enquêtes ont été réalisées sur la population des cadres parce que leur malaise est peu visible. Il n’en est pas moins profond. Les médias se font parfois l’écho de cadres qui se révoltent… mais ce sont les exceptions qui confirment la règle ! La plupart des cadres souffrent en silence. Denis Monneuse le démontre à partir de plus d’une centaine de témoignages et anecdotes recueillis ces dernières années dans de grandes entreprises ainsi que dans quelques PME. Quelles sont les sources du « malaise des cadres » ? Pourquoi leur souffrance ne s’exprime-t-elle pas haut et fort ? Leur silence est-il passif, stratégique ou consentant ? Sont-ils condamnés au burn-out ou bien à démissionner pour changer de vie et retrouver du sens ? Les entreprises ne devraient-elles pas au contraire « chouchouter » leurs cadres ? Un livre percutant dans lequel de nombreux cadres se reconnaîtront…

Denis Monneuse est sociologue à l’IAE de Paris et directeur du cabinet de conseil Poil à Gratter.

22 juillet 2015 – Travailler à tout prix

Travailler à tout prix

Un ouvrage de Nicolas Chaboteaux et Cédric Porte

« Alors, vous ne moufetez pas, vous ne l’ouvrez que pour dire bonjour et au revoir, rien d’autre. Si le client vous pose une question, vous ne répondez pas. Vous n’êtes pas autorisé à parler. » Après des années de vache maigre, Cédric et Nicolas retrouvent un boulot. Un parfum d’espérance souffle sur leur vie. Ils sont bien loin d’imaginer ce qu’ils vont subir. Bienvenue chez MSS, une PME dirigée par une patronne aux multiples visages. Ici, règne le management par la terreur, avec son cortège de délations, ses séances d’humiliation, cette volonté de contrôle absolu de l’individu. Cédric et Nicolas troquent un enfer pour un autre, bien plus pernicieux et violent. Mais que faire ? Le travail, leur bouée de sauvetage, les attire vers le fond. Cette histoire vécue met l’accent sur un phénomène dont on parle trop peu et qui, pourtant, fait des ravages. Aujourd’hui, en France, de nombreuses entreprises profitent d’un marché de l’emploi tendu. D’abord, parce que le proverbe « un de perdu, dix de retrouvés » prend tout son sens, mais surtout parce que la menace de l’exclusion et la perspective de grosses galères développent chez les individus une capacité d’acceptation hors norme. Plongée inédite à l’intérieur du « travailler à tout prix », du système décrit, non sans humour, par deux auteurs qui l’ont subi de plein fouet.

À ses débuts, Nicolas Chaboteaux a collectionné les succès professionnels comme des trophées : chroniqueur boursier à BFM puis Europe1, il tente de lancer un web-média à l’époque de la bulle internet, travaille un temps pour la presse magazine, jusqu’au jour où, licenciement économique oblige, il se retrouve au chômage. À près de quarante ans, il découvre la difficulté de décrocher un emploi. Et lorsqu’il en retrouve finalement un, les pires dérives du management en temps de crise …

Cédric Porte, trentenaire, perd son job, les dettes augmentent et les tensions font exploser son couple. Il perd sa compagne et sa fille. Expulsé de son logement, il se retrouve SDF. A la suite d’un passage télé, il retrouve un poste d’ingénieur. Il se croit sorti d’affaire, mais il troque l’enfer de la rue contre l’enfer du management par la terreur.

21 juillet 2015 – Décret 2015-771 du 29 juin 2015 : modalités de transfert du congé de maternité au père en cas de décès de la mère

En cas de décès de la mère, le père de l’enfant ou le conjoint de la mère décédée, la personne liée à elle par un PACS ou vivant maritalement avec elle peut bénéficier, quel que soit le régime dont il relève, d’une indemnisation pour la durée du congé de maternité restant à courir.

Un décret en date du 29 juin 2015 décrit les modalités selon lesquelles doivent être présentées les demandes des bénéficiaires. Il précise également que le père de l’enfant ou le conjoint de la mère peut demander le report de tout ou partie de la période d’indemnisation selon les mêmes conditions que celles qui auraient été appliquées à la mère.

Sont concernés par ce texte les assurés relevant du régime général, du régime des praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés, du régime social des indépendants et du régime des non-salariés agricoles.

Source :
Décret n° 2015-771 du 29 juin 2015 fixant les modalités de bénéfice par le père, le conjoint de la mère ou la personne liée à elle par un pacte civil de solidarité ou vivant maritalement avec elle, de l’indemnisation due à la mère au titre du régime d’assurance maternité
JO du 30 juin 2015

Pour consulter le décret, CLIQUER ICI

14 juillet 2015 – La coopérative au festival Off à Avignon

La coopérative au festival Off à Avignon

Amélie Chamoux et Laurent Eyraud- Chaume

Que faire du réel avec nos idéaux ? C’est l’histoire de Sylvette, Jean Marc, Arnaud, Manu,… de leurs vies qui s’entrechoquent au sein d’une entreprise un peu particulière. Coopérer ? Oui mais comment ? Ils tâtonnent, comme chacun d’entre nous, artisans d’un mouvement collectif à réinventer.

Spectacle joyeux au cœur de la société, La coopérative raconte la complexité du chemin vers un autre modèle d’entreprise. “C’est drôle et touchant et les répliques font mouche” L’humanité.

“On perçoit les cadences des machines, le vent de la révolte (…) C’est enlevé, convaincant et surtout, surtout ça nourrit nos espoirs de citoyens.” La Marseillaise

Suivi de 4 apéros-rencontres.
Plus d’infos sur www.lepasdeloiseau.org

A 11h00 – Durée 1h10 – Du 4 au 26 juillet – Relâche les 13, 20 juillet

La compagnie « Le pas de l’oiseau » marche avec délicatesse dans un monde brutal. Elle voit, comme chacun, le ridicule qui ne tue toujours pas et le beau qui est toujours bien caché. Alors elle raconte le beau et s’amuse du ridicule…

13 juillet 2015 – Le télétravail : Leurre ou solution miracle ?

CGT télétravail (1)

Le télétravail va progressivement rentrer dans notre secteur d’activité. Nous devons dès à présent mener une réflexion sur ce thème.

Le télétravail fait penser à bien des égard au travail en 12h00.

Il nous faut réfléchir pour quoi on en arrive là, quel est le but. La situation du service public aujourd’hui, la volonté de casser le statut, la volonté de le faire casser de l’intérieur par des personnels qui se disent volontaires pour faire quelque chose qui va à l’encontre de la réglementation.

La situation financière des établissements, les plans de retour à l’équilibre, les suppressions de postes cachés, les conditions de travail qui se dégradent, les charges de travail qui s’intensifient, amènent les agents à vouloir fuir l’hôpital, à être présent le moins possible. Les 12h00 vont dans ce sens. Mais, le télétravail va se développer car il va dans le même sens. Les agents vont préférer travailler à domicile pour les mêmes raisons.

La position de la CGT, même si elle est difficile, doit être claire.
A la CGT, on doit rester le garant de la législation sur le temps de travail.

Nous ne devons pas partir des conséquences mais des causes.
Vouloir fuir le lieu de travail est une des conséquences de toute la mal-vie qui touche les hôpitaux.

Il faut également faire le lien, au niveau interprofessionnel, avec la question du travail le dimanche. Et cela ressemble beaucoup à ce qui s’est passé chez Séphora avec le travail de nuit.

Il s’agit de légiférer pour obtenir des déréglementations favorables aux employeurs, qui n’ont pu être obtenues par le dialogue social.

Les 12h00, l’ouverture des magasins la nuit, le travail le dimanche ou le télétravail sont présentés comme des solutions miracles, mais la réalité est beaucoup plus complexes.

Le télétravail peut pour certains salariés autonomes, non surchargés de travail, avec des accords encadrés et clairs qui en pointent tous les aspects, sur la base du volontariat, limité dans le temps et avec une surveillance et un contrôle par les IRP (instances représentatives du personnel), s’avérer correspondre à des aspirations. Mais il ne doit pas faire l’objet d’une simplification du droit destinée à faire rentrer un maximum de salariés dans un statut de télétravailleur. Les garanties propres aux télétravailleurs doivent être effectives et systématiques de façon à éviter une déréglementation du droit du travail.

Exemple le plus flagrant : les femmes cadres, 
que certains voyaient déjà il y a quelques années 
se ruer sur le télétravail, s’en détournent en raison 
de la disparition du lien social et de la négation des aspects collectifs du travail.

À noter aussi 
que bien des salariés sont en situation de télétravail 
sans le savoir : nombre d’entreprises offrent 
des Smartphone, tablettes et ordinateurs portables 
à leurs salariés afin de pouvoir continuer la journée 
de travail en dehors du temps de travail, dans les transports, le week-end et pendant les congés.

Voilà, c’est un pas de plus vers l’individualisation du travail et vers la casse des repères collectifs. Les risques psychosociaux sont particulièrement mis en avant, car le télétravail peut entraîner un isolement social ou professionnel, un contrôle à distance abusif, ou une tendance à l’« hyperconnexion » des employés.

CGT le télétravail (2)