30 juin 2012 – Très légère augmentation du SMIC à compter du 1er juillet 2012

Le décret n° 2012-828 du 28 juin 2012 portant relèvement du salaire minimum de croissance vient de paraître. A compter du 1er juillet 2012, le montant du salaire minimum de croissance brut horaire est porté à 9,40 Euros, soit 1 425,67 Euros bruts mensuels sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires.

Etant donné que plus de 10 % des salariés sont au Smic (1 097 euros net par mois) et que 50 % de la croissance est due à la consommation des ménages, nous demandions une revalorisation conséquente. Ce qui n’est pas le cas. De plus, un effort doit être également réalisé pour les agents de la fonction publique qui perçoivent un traitement avoisinant le Smic car augmenter le Smic, ce n’est pas agir sur tous les bas revenus. Sans quoi la tendance à la « smicardisation » de la fonction publique ne fera que s’accélérer.

26 juin 2012 – Loi « HPST »…un danger omniprésent

La loi « Bachelot » de 2009 s’appelle loi HPST (Hôpital, Patients, Santé, Territoires), pourtant, il y a très peu de place accordée aux patients et aux usagers. On note un recul du rôle des usagers.

Avant même sa mise en place la CGT n’a eu de cesse de dénoncer cette loi en expliquant que chacun de ses paragraphes apportait son lot de dangers et d’attaques contre le service public hospitalier et l’accès aux soins de proximité.
A l’époque, on nous traitait d’empêcheur de tourner en rond et d’irréaliste. Le temps et les évènements nous donnent malheureusement raison et nos propos sont de plus en plus écoutés et repris. De nombreux directeurs et médecins font entendre également leur colère et font connaître leurs inquiétudes.

Cette loi qui concerne tout le secteur sanitaire mais également les secteurs social et médico-social revêt un aspect idéologique important. On note une volonté de mélanger le public et le privé avec un traitement identique.

Il est temps que s’arrête ce recul démocratique, ces attaques en sous-marin contre notre service public hospitalier, et cette prédominance de la rentabilité au détriment de la qualité ainsi que de l’accès aux soins, et au prix d’une détérioration des conditions de travail des personnels soignants.

Pour exemple, les CPOM (contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens) deviennent les CPOP (contrat pluriannuel d’objectifs et de performance). Dans le CPOM, cela sous-entend qu’il y a des moyens alloués en fonction des objectifs. Dans le CPOP, le mot « performance » remplace le mot « moyen ». On l’a évacué du débat. Nous ne sommes plus dans un rapport de contrat avec une réciprocité. L’établissement s’engage à atteindre des objectifs et des performances. Un point c’est tout. Cela est un des aspects du rapport de soumission existant entre les Directeurs d’ARS et les directeurs d’établissement.
En effet, Un DG (Directeur Général) d’ARS (Agence Régionale de Santé) a quasiment les pleins pouvoirs en matière de santé publique dans sa région.

Par exemple, il peut mettre en concurrence et lancer un appel à projet, puis choisir un opérateur pour remplir une mission de service public. C’est ainsi que VEOLIA, par exemple, peut remporter un appel d’offre et remplir une mission de service public. La nouvelle ministre de la santé et des affaires sociales, dans son discours seulement pour le moment, s’est opposée à cette concurrence. En effet, Marisol Touraine a indiqué que ce n’est pas acceptable de mélanger le public et le privé. C’est un bon début. Maintenant, il ne faut pas que cela reste simplement un discours, elle doit donner des instructions concrètes dans ce sens aux ARS.

Pour le moment les ARS appliquent cette loi de 2009 avec une détermination sans faille. Nous pouvons comparer les DG et les personnels des ARS à une équipe de « mercenaires » qui viennent de secteurs très variés.

Ainsi, par exemple, le DG de l’ARS de Midi-Pyrénées est l’ancien numéro 2 de Carrefour. C’est un spécialiste des marchandises qui doit piloter la santé dans sa région. Qui a dit que l’hôpital n’était pas une entreprise, et que les patients n’étaient pas de la marchandise ? Un simple exemple parle plus qu’un long discours. Ils pourront toujours nous répondre « Avec Carrefour, je positive »…Mais, ce seront bien les seuls à positiver tant le fossé se creuse entre leurs objectifs et les attentes des patients et des personnels de santé.

Les personnels et les directions des ARS ne sont pas des fonctionnaires qui contrôlent des fonctionnaires, comme c’est la règle habituellement en France. Pourtant, ils orientent et organisent la santé et le social dans la région. Ce choix est volontaire afin d’être conditionnés pour ne pas faire de distinction entre le public et le privé. Cela gomme les repères du service public. Ils n’ont pas de culture publique, ce ne sont pas des défenseurs du service public hospitalier.

Nous demandons ainsi la mise en place d’un moratoire conduisant à la suspension de cette loi, et pendant ce temps là, il faut travailler sur une nouvelle loi (abrogeant la loi actuelle). Il faut que chacun pousse à son niveau pour demander ce moratoire. Pour cela, nous demandons à chaque patient et chaque professionnel de santé de se tenir informés. Il faut que nous soyons tous au courant de qui se passe, soyons tous ainsi mobilisés, et approprions nous les choses.

21 juin 2012 – Les 7 priorités d’action de la « Grande conférence sociale » des 9 et 10 juillet 2012

La « Grande conférence sociale » se déroulera les 9 et 10 juillet au Palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental. Le gouvernement et les partenaires sociaux ont arrêté sept thèmes jugés prioritaires :

* l’emploi,
* les rémunérations,
* l’égalité professionnelle,
* la formation,
* le redressement de l’appareil productif,
* la protection sociale et les retraites,
* la Fonction publique.

Le Président de la République donnera le cadrage des débats, ainsi que sa vision sur le redressement économique, industriel et de l’emploi. Le Premier ministre clôturera les débats en annonçant l’agenda précis et la méthode de discussion et de consultation pour chacun des thèmes abordés. La conférence sera organisée en sept tables rondes, chacune dédiée à un thème et présidée par le ministre compétent, assisté d’une personnalité reconnue dans le domaine concerné. A la CGT nous espérons déboucher, à l’issue de cette grande conférence sociale, sur des actes concrets en termes d’actions, notamment en matière d’emploi et de pouvoir d’achat.

Selon Bernard Thibault : « La CGT se félicite de l’organisation en juillet d’une conférence sociale après le changement de président de la République. Les attentes des salariés pour de véritables changements dans leur vie et au travail dont la CGT s’est faite l’expression sont pour beaucoup dans cette nouvelle donne. Il est donc naturel que des attentes s’expriment, tant vis-à-vis de mesures sociales qui seront prises par le gouvernement que sur les chantiers qui seront ouverts pour des changements en profondeur. »

19 juin 2012 – Le journal de la CGT de l’hôpital de Manosque est sorti

Le journal de la CGT du centre hospitalier de Manosque et de ses maisons de retraite vient de sortir. Le « Mistral gagnant », 8 pages couleurs à tendance satyrique et humoristique, vous informe de vos droits et de l’actualité de l’hôpital mais également du monde de la santé. Il est diffusé actuellement en masse dans les différents services, mais vous avez également la possibilité de le consulter et de le télécharger sur notre blog (soit en cliquant sur le lien ci-dessous soit en allant dans la rubrique « Le journal du syndicat »). Vous avez la possibilité de nous envoyer, par le biais du blog, des commentaires ou des idées d’articles.

Cliquer ici

14 juin 2012 – Récapitulatif de vos droits en matière de formation

Votre cadre vous a distribué ou va vous distribuer une feuille relative aux demandes de formation afin de connaître vos souhaits en matière de formation pour l’année 2013. C’est pour cela que la CGT tient à vous informer sur vos droits en matière de formation. A cet effet, nous vous avons synthétisé un récapitulatif de vos droits (voir le tract recto/verso en cliquant sur le lien ci-dessous). Cliquer ici

11 juin 2012 – La CGT demande une nouvelle fois la suppression de l’ONI

La CGT (du centre hospitalier de Manosque et du département du 04) est mobilisée plus que jamais, contre l’ordre national infirmier. Elle n’a cessé d’informer, de rassurer et de défendre les infirmières contre ce racket organisé, appelant à de nombreuses reprises au boycott de cette instance illégitime. Nous avons adressé fin mai un courrier (dont vous trouverez le détail ci-dessous) au Premier Ministre, ainsi qu’à la Ministre de la Santé.

Pour voir le courrier, cliquer ici

7 juin 2012 – Les Hôpitaux sont en difficulté financière…L’exemple des hôpitaux de Lyon !!!

Un vrai malaise pèse sur l’hôpital public. La situation préoccupante des Hospices Civils de Lyon (2ème CHU de France) est révélatrice des problèmes financiers que connaissent les hôpitaux où les déficits s’accroissent. Réorganisations, restructurations, fusions et fermetures de services sont à l’ordre du jour. C’est dans ce contexte que le Conseil de Surveillance des Hôpitaux de Lyon a annoncé qu’il ne pouvait présenter son budget, déposant une motion à la nouvelle ministre de la santé, et dénonçant l’abaissement des dotations de l’Etat.

L’organisation actuelle basée sur la T2A (tarification à l’activité) met en difficulté les établissements et leurs personnels. Elle incite les établissements à multiplier les actes et tend à développer une sélection des patients en privilégiant les plus « rentables ».

La CGT demande la suppression de la T2A telle qu’elle a été mise en place et un financement adapté a la mission de service public des hôpitaux. Ce système conduit à creuser les déficits des budgets hospitaliers et à transférer les dépenses de santé vers les usager. La santé n’est pas un service marchand. Le changement pour l’amélioration des finances des hôpitaux, c’est maintenant !

1er juin 2012 – Urgences : entre attente, violence, burn out et suicides

La violente agression aux Urgences du CHU de Grenoble rappelle les conditions d’insécurité dans lesquelles s’exerce la médecine d’urgence. C’est dans ce contexte difficile que Patrick Pelloux, urgentiste au Samu de Paris, sort son dernier ouvrage « Urgences… Si vous saviez : Chroniques du Samu ». Il s’inquiète du burn out et des suicides des soignants, pointe les dysfonctionnements chroniques des services d’urgences, et propose les solutions qui lui semblent les plus adaptées.

Quant à elle, la CGT regrette la baisse du nombre de lits, la précarisation du personnel et le manque de formation dans les services d’urgences et demande des mesures rapides dans ces domaines.