Le constat actuel est sans appel : aujourd’hui plus personne ne nous protège !
Les recommandations de la CNIL et du défenseur des droits ont été jetées à la poubelle. L’avis du conseil constitutionnel est un torchon.
Et on a la loi du 5 août 2021 qui est un véritable oxymore.
Cette loi contredit des dispositions légales du code du travail, contredit des dispositions de la Loi de 1983 sur les droits et obligations des fonctionnaires et contredit ce qui est dit dans le code de la santé publique sur le libre choix, le consentement et les vaccins obligatoires des soignants. Sans oublier les discriminations au regard de l’état de santé !
Mais comment vont se comporter les juridictions pour interpréter cela ? On n’en sait rien !
On ne pensait pas que le Conseil Constitutionnel allait valider le fait qu’il fallait être en bonne santé pour entrer à l’hôpital. Et pourtant, il l’a fait !
Il y a quand même déjà des failles dans ce texte qu’il faut exploiter. De nombreux avocats y travaillent.
Par exemple, il faut interpeller le chef de service dans lequel le patient veut se rendre, et s’il n’est pas là, interpeller le cadre de santé du service pour demander d’être exonéré du passe sanitaire à partir du moment où le fait de ne pas accéder à ton RDV pourrait avoir des conséquences sur ton état de santé. C’est une info qui ne circule pas assez et c’est à faire connaître.
Ensuite, les dérogations au passe sanitaire ne concernent que les centres qui accueillent des enfants. Tu as ta mère en EHPAD qui est en train de mourir à l’hôpital, tu ne peux pas aller la voir. Ou ton conjoint est en phase terminale d’un cancer, tu n’as pas le droit d’aller le voir. Bienvenue en France en 2021 ! C’est surréaliste !
Le conseil constitutionnel a décidé de placer la crise sanitaire au dessus de toutes nos libertés fondamentales (liberté de circuler, de travailler, de se réunir, syndicale etc…). C’est un choix politique !
Et on en arrive à des situations folles où on ne peut plus voir son conjoint en train de mourir sous prétexte qu’il serait dangereux alors que c’est sa femme qui meurt. Des femmes enceintes nous disaient récemment qu’on leur a refusé l’accès à la consultation médicale relatif au suivi de leur grossesse, et deux d’entre elles envisagent même d’accoucher à la maison.
Au niveau juridique, il faut tenter tous les recours possibles même si ça va être compliqué. La justice est déboussolée par cette situation totalement folle, les avocats ont perdu leurs repères habituels, et il est extrêmement difficile de faire des prédictions. Ce gouvernement déboussole même ses relais sur le terrain puisque nous avons rencontré l’ARS et la Préfecture ces derniers jours, on les a senti paumés !
Dans cette période trouble et arbitraire, on voit se développer partout des gestions à la carte avec de l’arbitraire à tous les niveaux. Par exemple, on voit des directions d’établissements appliquées à la lettre la loi du 5 août… on voit des directions aller au delà de la loi en faisant du zèle et en étant plus dure que ce prévoit la loi… et on voit des directions ne pas l’appliquer (pour différentes raisons, quelques unes par conviction, et d’autres par peur de manquer de personnels).
Dans de nombreux établissements nous voyons des agents de sécurité non vaccinés qui contrôlent les gens pour savoir s’ils sont vaccinés ou pas. Chercher l’erreur ! Hier un agent de sécurité de mon établissement disait à une soignante syndiquée qu’il a peur de se faire vacciner alors qu’il est là pour contrôler. Une soignante des Urgences me disait aujourd’hui : « ça fait des années qu’on demande un agent de sécurité aux Urgences, ils nous disent que ce n’est pas possible, qu’il n’y a pas d’argent, et là ils mettent des agents de sécurité partout, on se fout de nous ! »
Ces derniers jours le Préfet de Guadeloupe faisait une conférence de presse avec la directrice de l’ARS. Juste avant la conférence de presse, les micros étaient ouverts, et la scène était filmée. Ils préparaient leur intervention à la manière d’un sketch, en disant nous allons prendre un ton catastrophique, dramatique, il faut vraiment que les gens aient peur… Ils prennent vraiment les gens pour des pantins manipulables ! Ces gens là sont censés être là pour nous protéger ! Quand les populations ne peuvent plus faire confiance aux autorités, on fait comment ? C’est là que ça peut partir dans tous les sens, y compris dans les thèses les plus farfelues.
C’est usant cette pensée unique au travers d’une propagande ultra clivante, culpabilisante et déstabilisante !
En ce moment, ils mettent en œuvre des « Plans Blancs » dans les hôpitaux alors que la situation ne le nécessite pas. On a l’impression qu’il s’agit surtout d’empêcher tout mouvement de grève et de contestation. Tout est bon pour nous privés de nos libertés fondamentales. Le droit de grève dans les hôpitaux est extrêmement entravé, et pourtant cela ne leur convient encore pas, puisque le ministre de la santé a expliqué ces derniers jours : « qu’il y aura un temps où les personnels n’auront plus le droit de faire grève ». Quel mépris !
Viendra un temps où ces gens là n’auront plus le loisir de nous traiter comme du bétail !
En parlant d’obligation, n’oublions pas que les infirmières ont obligation d’adhérer à l’Ordre National Infirmier depuis plusieurs années sans quoi elle ne peuvent pas exercer. A ce jour, la majorité des infirmières que je connais ont toujours refusé d’adhérer à l’Ordre infirmier, et elle continue quand même d’exercer. C’est une question de rapport de force et d’incohérence (ou pas) d’une obligation. Il faut aussi l’avoir à l’esprit dans cette période d’obligation à marche forcée.
Sur Manosque, la moitié des personnels ne sont pas vaccinés. Une partie importante des médecins ne l’est pas également contrairement à ce qui est véhiculé par certains cadres. C’est leur choix ! Des tensions commencent à monter en interne dans les réunions de crise !
Enfin, à côté de la riposte juridique, il nous faut également faire grandir la mobilisation. C’est pourquoi, il faut continuer à se mobiliser partout, en prenant en compte chaque réalité territoriale. Dans chaque département, la situation est différente, les forces en présence sont différentes, et forcément notre stratégie doit aussi tenir compte du contexte local.
Il faudrait appeler à une grande mobilisation nationale le 14 septembre et à pousser les agents à se mettre en grève partout !
Il faut élargir fortement sur la question des moyens dans notre secteur d’activité. C’est un sujet sur lequel on a gagné la bataille des idées. Il faut continuer à appuyer dessus. A l’urgence sanitaire, il ne faut pas une réponse sécuritaire, il y a besoin d’une réponse en termes de moyens et de financement !
Il faut continuer à faire pression sur les Députés et à maintenir partout la pression !
De nombreux Députés ont voté cette loi, il faut le faire connaître. D’autres n’étaient pas là, ils avaient piscine, il faut le faire connaître également ! D’autres ont voté des économies massives dans les hôpitaux fin 2020, que vont-ils faire fin 2021 ? Il faut des engagements de leur part !
Les routiers parlent de rentrer dans la mobilisation, c’est une bonne chose, car ils ont la possibilité de mettre en place un rapport de force rapide et puissant.
Mardi 24 août, nous avons une grande réunion régionale avec tous les principaux syndicats CGT Santé et Action Sociale PACA. Il sera question d’affiner notre stratégie revendicative en termes de luttes mais également de riposte juridique à apporter. Jeudi 26 août, nous participerons à la réunion nationale sur la stratégie des luttes afin de se coordonner et d’améliorer l’efficacité de nos actions.
Dans l’immédiat, soyons nombreuses et nombreux samedi 21 août à Château-Arnoux devant le monument pacifiste !
On lâche rien !
>> Ci-joint le tract appelant à se mobiliser samedi 21 août à Château-Arnoux :
>> Ci-joint l’affiche du collectif départemental pour la marche des libertés :
>> Ci-joint l’article de La Provence du 8 août : CLIQUER ICI
>> Ci-joint l’article de La Provence du 15 août :
> Pour voir la vidéo de BFM DICI, cliquer sur ce lien : CLIQUER ICI
>> Pour voir l’article de Haute Provence Info, cliquer sur ce lien : CLIQUER ICI
>> Pour voir l’article de Radio Alpes 1, cliquer sur ce lien :
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