30 janvier 2014 – Le burn out menace plus de 3 millions d’actifs

Selon une étude publiée mercredi 22 janvier par le cabinet Technologia, plus de 3 millions d’actifs ont un risque élevé de se retrouver en «burn-out».

Ce risque serait évalué à 19% pour les cadres. Viennent ensuite les ouvriers (13,2%), les professions intermédiaires (9,8%) et les employés (6,8%). L’affection touche des personnes sans antécédent psychique et les pathologies «ne concernent que la sphère professionnelle», indique Technologia, pour lequel le lien «direct et essentiel» avec le travail est établi.

Or, le cabinet note que ces affections sont «très difficilement reconnues» vu le flou sur la définition clinique de ce syndrome et l’absence de tableaux de maladies professionnelles spécifiques.

A l’heure actuelle, le «burn out» peut être reconnu au titre de l’article L 461-1 du Code de la sécurité sociale, mais uniquement si la maladie justifie une incapacité permanente de plus de 25% et si un lien «direct et essentiel» avec le travail a été mis en évidence par un comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles. Seuls quelques dizaines de cas sont reconnus chaque année. Technologia lance donc un appel pour la reconnaissance par la sécurité sociale du «burn out» via la création de trois nouveaux tableaux de maladies professionnelles: dépression d’épuisement, état de stress répété et anxiété généralisée.

28 janvier 2014 – La CGT appelle à une journée d’action le 6 février sur les salaires, l’emploi,la retraite, la protection sociale et alerte sur la dégradation des conditions de travail dans notre région

Depuis quelques mois, l’évaluation des Risques psycho-sociaux (les fameux RPS) dans la santé et l’action sociale est au centre des débats. Dans la région PACA, Les élus et mandatés CGT, notamment CHSCT sont en première ligne des différents projets qui se concrétisent dans les 6 départements. Certains établissements de la région ont choisi la voie de l’ANFH (association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier) pour mener à bien un projet RPS, d’autres ont lancé une procédure de mise en concurrence pour choisir un prestataire, et d’autres enfin, ont fait appel à une expertise comme la réglementation le prévoit dans certaines conditions.

Ces projets « RPS » n’arrivent pas tous en même temps par hasard. Les pouvoirs publics ne peuvent pas faire abstraction des données sur la santé au travail et sur nos alertes permanentes concernant la dégradation des conditions de travail. Dans de très nombreux établissements, nous constatons une augmentation de l’absentéisme ainsi qu’une augmentation des accidents du travail. Le nombre de TMS (troubles musculosquelettiques), représentant 85% des maladies professionnelles, a été multiplié par 3 en 10 ans dans notre secteur d’activité. Mais ces projets RPS, au delà d’un constat nécessaire sur les symptômes, ne s’attaquent pas aux causes réelles.

Les milieux de la santé et de l’action sociale (public et privé) connaissent des expositions à des risques particuliers et des difficultés spécifiques (horaires défiants le biorythme , contraintes temporelles, port de charge, postures vicieuses, station debout prolongée, charge mentale importante). Mais, les dérives actuelles vont au-delà de l’acceptable. Le travail est régulièrement réalisé dans l’urgence, en sous-effectif, avec une perte de repère et de sens, un sentiment d’insatisfaction. Le savoir-être, le savoir-faire institutionnel s’amenuise, bafouant ainsi les valeurs humaines qui régissent nos professions. Tous les secteurs d’activités et catégories socioprofessionnelles sont concernés par cette dégradation. A cela, s’ajoute une baisse permanente et alarmante du pouvoir d’achat des travailleurs qui peuvent de moins en moins subvenir à leurs besoins fondamentaux (se loger, se nourrir, se soigner).

Au fil des années, l’idéologie libérale fait des ravages insupportables, la rentabilité s’est érigée en maitre-mot au détriment des salariés et de la qualité du service rendu aux usagers. Cela se traduit concrètement par un effondrement du pouvoir d’achat, un durcissement du management, des salariés sous pression permanente, un dialogue social dégradé.

Le grand patronat devient de plus en plus exigeant. Malgré une situation sociale en déséquilibre, ils continuent de réclamer la «baisse le coût du travail» et la «flexibilisation de l’emploi» pour augmenter encore leurs profits et ceux des actionnaires, qui ne sont eux jamais remis en cause. En 2013, le gouvernement et sa majorité parlementaire ont ainsi adopté plusieurs lois qui participent de l’aggravation de l’austérité et des conditions de travail pour les Français (sur l’accord sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi, sur les retraites, l’action publique, le budget 2014, …).

Lors de sa conférence de presse du mardi 14 janvier, F. Hollande assume le choix de cette politique libérale qui a pourtant un bilan social, économique, démocratique désastreux. En instaurant le « pacte de responsabilité », il fait cadeau au patronat des cotisations familiales à un niveau équivalent de près de 30 milliards. Le manque à gagner sera compensé par des économies de fonctionnement (50 milliards entre 2015 et 2017) par le biais de réformes structurelles du fonctionnement de l’État : cela veut dire encore moins de service public ! Alors s’il faut parler de coût, c’est de celui du capital et des dividendes des actionnaires se développant grâce aux richesses créent par le travail et qui engluent la France dans la crise.

La CGT ne peut pas accepter que sous couvert de la crise et de cadeaux au Patronat les attaques contre les droits des salariés se multiplient.

La CGT demande qu’on investisse, oui, mais dans l’humain (qui est au centre de la création des richesses), dans le bien-être au travail, dans un salaire décent pour les travailleurs (et également moteur pour une relance de la croissance), dans une protection sociale garante de la justice et de la cohésion sociale.

La Coordination Régionale Santé et Action Sociale PACA CGT

Pour consulter ou télécharger le communiqué de presse, cliquer ici

27 janvier 2014 – Interview de Cédric Volait, le nouveau Coordinateur Régional PACA Santé et Action Sociale

Nous allons interviewer Cédric Volait qui est le nouveau responsable CGT PACA Santé et Action sociale (public et privé).

On a l’impression que ça va de plus en plus mal dans les hôpitaux, quelle est ton analyse ?

Notre système de santé est pressuré par les pouvoirs publics au détriment de la qualité des soins et de la qualité des conditions de travail. Les grands perdants sont les patients/citoyens et les personnels.

Des urgences débordées, des personnels travaillant à flux tendu, des sous-effectifs, une désorganisation permanente, des délais de route plus longs, un manque de sécurité pour les patients et les personnels.

Nous sommes rentrés depuis quelques années dans une logique libérale marchande où le patient n’est plus au centre du dispositif mais le maître mot est bien la rentabilité.

Pour prendre un exemple, les hôpitaux pensaient naïvement qu’avec la T2A, en augmentant leur activité, ils auraient plus de moyens. La réalité est tout autre. Les crédits alloués à la santé chaque année (ONDAM) sont de plus en plus restrictifs. Et malgré l’augmentation de l’activité, ils suppriment du personnel, en commençant par les CDD et le non remplacement des départs en retraite.

Les pouvoirs publics influencés par les grands groupes privés sont entrain de démanteler un système considéré comme le meilleur au monde pour se diriger vers un système à l’américaine. Ils essaient de faire exploser l’idée de solidarité dans un système basé sur l’égalité des soins pour tous.
Notre système s’est considérablement dégradé ces dernières années : délais qui s’allongent, des dépassements d’honoraires renforçant les injustices, et un quart des habitants de notre région qui renoncent à des soins pour des raisons financières.

On parle de plus en plus de plans de retour à l’équilibre. Sont-ils justifiés ?

Je voudrais signaler qu’un souci d’efficacité financière à court terme peut devenir contre-productif.
C’est le même principe pour les hôpitaux que pour des plans d’austérité appliqués à des nations. On veut assainir à tout prix les finances d’un pays afin de relancer la croissance, et généralement c’est l’effet inverse qui se produit. De plus, ces plans engendrent un coût social et humain : réduction du pouvoir d’achat, développement de la précarité, réduction des soins en santé, atteinte à la qualité de l’éducation…

Dans nos hôpitaux, on note un accroissement des situations de stress, d’épuisement professionnel, de tentative de suicides ou même pire. En cause, l’insuffisance de personnel, l’intensification des tâches, la non reconnaissance du travail, et bien souvent, l’isolement, alors que les collectifs se brisent sur la mise en concurrence des salariés.

Que faudrait-il faire concrètement pour sortir de cette spirale négative ?

Les solutions sont simples et connues. Pour les mettre en place, il faut une réelle volonté des pouvoirs publics, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Il faut abroger la loi « HPST » de 2009, il faut sortir totalement du système de la T2A (tarification à l’activité), Il faut arrêter de mettre la rentabilité au centre de toutes les problématiques, il faut arrêter de mettre une pression incommensurable sur les chefs d’établissements qui eux-mêmes la rejettent sur les différents services et personnels, il faut arrêter de fermer des structures sur la seule base de comparaisons statistiques, il faut arrêter de mettre en concurrence le public et le privé, il faut remettre l’humain au cœur des préoccupations, et il faut repenser le travail en lui redonnant du sens.

26 janvier 2014 – Mobilisations du 31 janvier 2014 – Action Sociale en danger

Les choix politiques actuels n’ont d’autres raisons que de répondre aux impératifs financiers qui gouvernent notre secteur d’activité, en cassant les garanties collectives et en détournant nos missions, avec les conséquences que nous connaissons.

La course sans fin à la réduction du coût du travail et des dépenses publiques, est aussi à l’œuvre dans le secteur de l’action sociale malgré les besoins de la population de plus en plus fragilisée : les services publics de ce secteur sont en recul et le secteur associatif quasiment menacé de disparition.

C’est dans ce contexte dégradé que le gouvernement prépare les Etats Généraux du Travail Social qui auront lieu à Paris en novembre 2014. Dans ce cadre, se déroulera le 31 janvier 2014 à Marseille les premières assises interrégionales du Grand Sud Est.

Tous les départements de la Région PACA ainsi que les départements des régions limitrophes sont appelés à tout mettre en œuvre pour participer le plus nombreux possible à un rassemblement :

    Vendredi 31 janvier à 9h00
    devant la préfecture des Bouches-du-Rhône
    Place Félix Barret à Marseille.

Par contre, les professionnels de l’action sociale du département des Alpes Maritimes seront mobilisés ce jour là en intersyndicale CGT, SUD, CFDT devant le Conseil Général. En effet, le 31 janvier, Eric Ciotti met au vote de l’assemblée plénière du Conseil Général du 06 un budget particulièrement régressif qui sera synonyme de plans de licenciements déjà en discussion dans les associations et de détournement des missions vers le sécuritaire. L’USD CGT 06 et les syndicats du secteur associatif oeuvrent pour l’élargissement de la mobilisation à l’ensemble du secteur social. Déjà le foyer de l’enfance rejoint la mobilisation gréviste, la PJJ et les territoriaux sont aussi solidaires.

Ces 2 actions sont complémentaires et suivent une même logique. La mobilisation doit s’amplifier.

La CGT revendique un grand service public de l’action sociale, des financements à la hauteur des besoins ainsi que la reconnaissance des qualifications, la réduction et la reconnaissance de la pénibilité au travail par un droit à la retraite anticipée, des conditions de travail permettant de remplir nos missions, la reconnaissance du travail par des salaires décents et une progression de carrière.

Ci-joint les 2 tracts relatifs à ces journées d’action.

* Pour consulter ou télécharger le tract relatif à l’action prévue à Marseille, cliquer ici

* Pour consulter ou télécharger le tract relatif à l’action prévue à Nice, cliquer ici

24 janvier 2014 – Serait-il possible d’avoir des précisions sur l’accident de travail ?

La notion d’accident de travail est précisée dans l’article L. 411-1 du Code de la sécurité sociale :

Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à toute personne salariée ou travaillant, à quelque titre ou en quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs employeurs ou chefs d’entreprise.

Par principe, l’accident survenu sur le lieu de travail, pendant une période d’activité de l’agent emporte l’acquisition de la présomption d’imputabilité au service.

En effet, en dehors de ses heures de travail, il appartient à l’agent de prouver qu’il était en service, et non dans l’établissement pour des raisons personnelles.

Néanmoins, pour déterminer avec précision si la blessure survenue chez l’agent résulte d’un accident de travail, il convient de savoir où, quand et comment l’agent s’est blessé.

En second lieu, sur la procédure applicable en cas d’accident de travail, l’article 15 du décret n°88-386 du 19 avril 1988 relatif aux conditions d’aptitude physique et aux congés de maladie des agents de la fonction publique hospitalière dispose :

Pour obtenir un congé de maladie ou le renouvellement du congé initialement accordé, le fonctionnaire doit dans un délai de quarante-huit heures faire parvenir à l’autorité administrative un certificat émanant d’un médecin, d’un chirurgien-dentiste ou d’une sage-femme.

Les fonctionnaires bénéficiaires d’un congé de maladie doivent se soumettre au contrôle exercé par l’autorité investie du pouvoir de nomination. Cette dernière peut faire procéder à tout moment à la contre-visite de l’intéressé par un médecin agréé ; le fonctionnaire doit se soumettre, sous peine d’interruption de sa rémunération, à cette contre-visite.
Le comité médical compétent peut être saisi par l’administration ou par l’intéressé des conclusions du médecin agréé. »

En outre, l’article 16 dispose :

La commission départementale de réforme des agents des collectivités locales est obligatoirement consultée si la maladie provient de l’une des causes prévues au deuxième alinéa du 2° de l’article 41 de la loi du 9 janvier 1986 susvisée.
Lorsque l’administration est amenée à se prononcer sur l’imputabilité au service d’une maladie ou d’un accident, elle peut, en tant que de besoin, consulter un médecin expert agréé.
La commission de réforme n’est pas consultée lorsque l’imputabilité au service d’une maladie ou d’un accident est reconnue par l’administration. La commission de réforme peut, en tant que de besoin, demander à l’administration de lui communiquer les décisions reconnaissant l’imputabilité.

En conséquence, dans le cas d’un accident de travail, le fonctionnaire dispose d’un délai de 48 heures pour faire parvenir à son administration un certificat médical.

Néanmoins, l’imputabilité au service d’un accident doit impérativement être appréciée par la commission départementale de réforme sauf si l’administration la reconnaît d’elle-même.

Dès lors, sur la base des seules informations fournies, on ne peut refuser l’imputabilité au service à l’agent sans avis de cette commission.

Pour la contester, le directeur doit saisir la commission de réforme du département et lui transmettre les éléments du dossier de l’agent relatifs à cet accident ; l’autorité de nomination peut également consulter un médecin expert agréé.

23 janvier 2014 – Mon salaire pour vivre c’est capital !

Le gouvernement n’a, à nouveau pas accordé de coup de pouce au Smic au 1er janvier 2014. En prenant cette décision, il continue dans la lignée de ces prédécesseurs à accompagner le patronat qui considère que les salaires sont un coût pour l’économie française ! Au contraire, le Smic est un rempart contre la déréglementation que les libéraux veulent mettre en œuvre. Il est un obstacle contre le travail traité comme une marchandise qui se vendrait et s’achèterait au prix du marché !
En Allemagne, pays devenu la référence du patronat, de la Commission Européenne, des gouvernements, et où il n’y a pas encore de « Smic », on établissait en 2010 à 6,5 millions de personnes le nombre de personnes touchant moins de 10 euros de l’heure, certains devant même vivre avec moins de 4 euros de l’heure ? Dans l’attente de la mise en place d’un salaire minimum entre 2015 et 2017, l’Allemagne est un des pays où existent le plus de« salariés pauvres ».
Contrairement à ce qu’affirme le patronat, ce n’est pas le Smic qui est trop élevé. Ce sont les salaires qui sont trop bas et pour certains, trop proches du Smic……..

Pour consulter ou télécharger l’article dans son intégralité, cliquer ici

Pour consulter ou télécharger le diaporama de Nasser Mansouri Guilani, cliquer ici

Pour voir la Vidéo : « Le coût du travail par Nasser Mansouri Guilani », cliquer ici

21 janvier 2014 – L’avertissement

327. L'avertissement

L’avertissement doit être motivé par l’administration. Cependant la décision d’avertissement peut se faire de manière orale ou écrite (Lettre circulaire n°1078 DH/8D du 26 juin 1986 relative à l’inscription de sanctions disciplinaires au dossier du fonctionnaire).

L’avertissement ne doit toutefois pas être inscrit au dossier du fonctionnaire hospitalier (article 81 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière).

La lettre circulaire du 26 juin 1986 souligne en effet qu’aucune mention de l’avertissement ne doit figurer « de quelque façon que ce soit » dans le dossier de l’agent (sur un courrier, sur l’évaluation annuelle de l’agent…).

Rien n’interdit que la décision d’avertissement et les courriers faisant référence à cette sanction ne soient classés dans les archives de l’établissement mais ne doivent en aucun cas être inclus dans le dossier du fonctionnaire en cause.

20 janvier 2014 – Les droits des contractuels à temps partiel

Pour le calcul de l’ancienneté exigée pour la détermination des droits à formation, les périodes pendant lesquelles les agents ont exercé leurs fonctions à temps partiel sont assimilées à des services à temps complet.

L’agent contractuel exerçant ses fonctions à temps partiel perçoit une fraction du traitement afférent à son emploi. Cette fraction est égale au rapport entre la durée hebdomadaire de service effectuée et la durée résultant des obligations hebdomadaires de service légalement fixées pour les agents exerçant à temps plein les mêmes fonctions.

Toutefois, dans le cas des services représentant 80 et 90 p. 100 du temps plein, cette fraction est égale respectivement aux 6/7 et aux 32/35 du traitement afférent à l’emploi.

Lorsque l’intéressé perçoit des primes et indemnités, ces dernières lui sont versées dans les mêmes conditions qu’aux agents titulaires exerçant leurs fonctions à temps partiel. Lorsqu’il perçoit le supplément familial de traitement, ce supplément ne peut être inférieur au montant minimum versé aux agents travaillant à temps plein ayant le même nombre d’enfants à charge.

Les heures supplémentaires accomplies par les contractuels exerçant à temps partiel sont rémunérées selon les dispositions du décret du 25 avril 2002 relatif aux indemnités horaires pour travaux supplémentaires (articles 7 et 8). Cela vaut également pour les agents exerçant à temps non complet.

Le temps partiel n’affecte pas le droit à congés annuels mais leur quotité peut être modifiée selon la répartition du temps de travail. En effet, le décret n° 2002-8 du 04 janvier 2002 relatif aux congés annuels précise que les agents autorisés à exercer à temps partiel ont droit aux congés auxquels peuvent prétendre les agents accomplissant un service à temps plein.

La circulaire du 18 avril 2002 s’est bornée à reprendre les dispositions préexistantes des circulaires antérieures pour préciser que :
si le quotité de travail s’effectue sur 5 jours de durée réduite, mais constante, l’agent à temps partiel a droit aux 25 jours ouvrés de congés annuels, comme les titulaires ;
en revanche, si l’agent travaille selon une répartition irrégulière, les droits à congés sont calculés en capital d’heures correspondant à 5 fois la durée hebdomadaire que doit effectuer l’agent ; chaque jour de congé est alors décompté de ce capital pour la durée de service que l’agent aurait dû effectuer ce jour-là.

L’agent à temps partiel, comme l’agent à temps plein, a droit à la compensation des jours fériés listés effectivement travaillés, la récupération devant être d’une durée égale à la durée de service effectué le ou les jours en question.

Enfin, l’agent a droit à tous les congés de maladie et ne peut se voir imposer des heures de compensation.

Les agents contractuels peuvent saisir la commission administrative paritaire compétente à l’égard des fonctionnaires hospitaliers exerçant les mêmes fonctions en cas de litiges relatifs :
– au refus de l’autorisation d’accomplir un service à temps partiel ;
– à l’exercice du travail à temps partiel ;
– au refus de réintégration à temps plein avant l’expiration de la période de travail à temps partiel.

S’agissant des agents à temps non complet, l’article 38 modifié du décret précise que :

Le dernier alinéa de l’article 35 ainsi que le premier alinéa de l’article 36 sont applicables aux agents contractuels recrutés à temps non complet. Cependant, pour le calcul de l’ancienneté exigée pour la détermination des droits à formation de ces agents, les périodes d’activité sont comptabilisées proportionnellement au temps de travail effectif lorsque leur quotité de travail est inférieure à un mi-temps.

Ainsi, les heures supplémentaires accomplies sont rémunérées dans les conditions prévues par les articles 7 et 8 du décret n° 2002-598 du 25 avril 2002 relatif aux indemnités horaires pour travaux supplémentaires.

17 janvier 2014 – Suppression de l’Intérim dans la Fonction Publique : un rapport qui va dans les sens de la revendication de la CGT

Depuis l’autorisation officielle du recours à l’intérim dans la Fonction Publique par le gouvernement de Sarkozy, la CGT n’a de cesse de demander son abrogation.

Sans le soutenir, la ministre de la Fonction publique n’a cependant pas annoncé à ce jour, son retrait dans les 3 versants de la Fonction publique dans le « projet de loi relatif à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires» sous le prétexte qu’à l’hôpital public les conséquences mettraient en péril le service public. Tout au plus, une réunion « sur le bilan de l’intérim » est elle prévue en février.

Le récent rapport du député VERAN, décrit bien le surcoût irréaliste et l’incongruité de l’intérim dans le milieu hospitalier puisque le coût de l’intérim est supérieur à l’ensemble du déficit des hôpitaux publics.

L’intérim est un outil de démantèlement du secteur de la santé. Il est source de précarité et ne permet pas la création des emplois nécessaires.

La CGT depuis de longues années déplore l’insuffisance de médecins, mais aussi celle d’autres professions de santé. Cette pénurie organisée depuis longtemps fait le lit de l’intérim. Alors que certains établissements ont de nombreux emplois vacants et ne recrutent pas de personnels soignants, ils ont recours à l’intérim pour assurer leurs missions.

La question de l’emploi, au lieu d’être au centre des recherches d’économie, doit faire l’objet de discussions dans la Fonction publique. La CGT note d’ailleurs que l’on attend toujours la sortie des textes sur l’arrêt de la réorientation professionnelle.

Le rapport VERAN nous conforte quant à l’urgence d’abroger l’intérim dans toute la Fonction Publique et d’ouvrir au plus vite une négociation sur l’emploi et les salaires.

Pour lire l’article
« Nous attendons toujours l’abrogation du recours à l’intérim dans la fonction publique » du 9 octobre 2013, Cliquer ici

16 janvier 2014 – SNCM, une victoire qui en appelle d’autres

Après huit jours d’une grève fortement suivie, les salariés de la SNCM et de la CMN ont voté la reprise du travail en ayant obtenu des engagements forts du Gouvernement pour lutter contre le dumping social et moderniser la flotte des navires de la compagnie.

Désormais, sur propositions de la CGT, tous les salariés d’une compagnie maritime, quelle que soit leur nationalité, travaillant entre deux ports français, bénéficieront du droit du travail français.

C’est une sacrée victoire sur la déréglementation sociale en vigueur dans le secteur du transport maritime.

Elle doit engager le Gouvernement français et l’Europe à aller beaucoup plus loin afin d’en finir avec le dumping social et fiscal organisé et définir un socle social de haut niveau qui garantisse l’égalité de traitement entre les salariés, quels que soient leur origine et leur statut, dans tous les secteurs d’activité.

La CGT salue également l’annonce de la construction dans un premier temps de deux navires pour la SNCM qui permet de donner de la visibilité quant à l’avenir de la compagnie et d’ouvrir des perspectives nouvelles pour les chantiers navals de Saint Nazaire.

Elle sera très attentive quant au respect des engagements pris par le Gouvernement.

La CGT félicite l’engagement et la détermination des salariés dans cette grève.

Par leur lutte, les salariés de la SNCM et de la CMN démontrent qu’il est possible d’imposer d’autres choix que la mise en concurrence entre les salariés qui se fait au détriment de l’emploi et des droits sociaux.

Dans un contexte où les plans sociaux se multiplient, où de plus en plus de salariés se retrouvent exclus du travail, où les inégalités se creusent, où la pauvreté progresse, où patronat et gouvernement espèrent imposer une baisse significative du coût du travail, Ils adressent à l’ensemble du monde du travail un formidable encouragement pour développer des mobilisations gagnantes.

La CGT appelle donc à amplifier le débat avec les salariés dans toutes les entreprises afin de construire les mobilisations unitaires indispensables et préparer une journée interprofessionnelle d’action de haut niveau le 6 février 2014 pour imposer d’autres choix.

Pour visionner l’interview de la CGT SNCM, Cliquer ici