27 février 2015 – Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril

Journée de grève interprofessionnelle le 9 avril

Combattre et réduire le chômage, permettre la création d’emplois en changeant de politique économique, préserver les droits et tous les régimes sociaux, garantir et promouvoir le service public, augmenter les salaires (secteurs public et privé), les retraites, les pensions et les minimas sociaux, constituent des priorités sociales, de surcroît en période de crise.

Réunies le 17 février 2015, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires affirment leur détermination pour faire aboutir ces revendications et lutter contre l’austérité et ses impacts destructeurs tant socialement, économiquement que démocratiquement.

Le « pacte de responsabilité », la rigueur budgétaire, la réforme territoriale, nombre de dispositions du projet de loi libérale « Macron » ainsi que plusieurs décisions des pouvoirs publics et du patronat aggravent la situation des salarié(e)s, des retraité(e)s et des chômeurs(ses).
De nombreuses luttes et mobilisations syndicales sont d’ores et déjà engagées dans les entreprises, les services publics et les secteurs professionnels.

Pour faire converger ces revendications et exiger du gouvernement et du patronat qu’ils y répondent, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires s’engagent dans un processus de mobilisation. Conscientes de leur responsabilité, elles invitent les retraité(e)s et les chômeurs(ses) à se mobiliser et appellent l’ensemble des salarié(e)s, du public et du privé, à une journée de grève interprofessionnelle et à manifester le 9 avril 2015.

26 février 2015 – Instruction DGOS/RH4/2015/18 du 20 janvier 2015 relative à la mise en œuvre de la réforme statutaire des sages-femmes hospitalières

La présente circulaire a pour objectif de préciser les modalités d’application de la réforme statutaire des sages-femmes hospitalières.

Cette instruction accompagne la parution des textes relatifs à la réforme statutaire des sages-femmes hospitalières qui concrétisent l’engagement pris le 4 mars dernier de créer au sein de la fonction publique hospitalière un statut médical de sage-femme des hôpitaux et de revaloriser les professionnels concernés. La présentation de la nouvelle architecture statutaire et du régime indemnitaire applicable a pour objectif de faciliter la mise en œuvre complète des nouvelles dispositions statutaires.

I. RAPPEL DES MISSIONS ET DU RATTACHEMENT DES SAGES-FEMMES

1. Missions des sages-femmes
2. Gestion des sages-femmes

II. NOUVELLE ARCHITECTURE STATUTAIRE

1. Structuration du corps
a. Constitution initiale du corps
b. Organisation en deux grades

2. Fonctions exercées dans le second grade
a. Fonctions d’expertise clinique
b. Fonctions d’organisation et de coordination
c. Fonctions de formation

3. Statut d’emploi
a. Liste des emplois fonctionnels
b. Conditions d’accès au statut d’emploi
c. Cas des sages-femmes déjà en fonction sur un emploi fonctionnel

III. RÉGIME INDEMNITAIRE

1. Pérennisation du régime indemnitaire
2. Nouvelles conditions d’attribution de la prime d’encadrement
3. Récapitulatif des primes et indemnités

IV. FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL CONTINU DES SAGES-FEMMES

Pour consulter ce texte, CLIQUER ICI

25 février 2015 – Attaque contre la bourse du travail d’Aubagne : un véritable coup de force contre la démocratie sociale et la liberté d’expression !

Attaque contre la bourse du travail d'Aubagne

Plus de 200 personnes se sont rassemblées le 19 février 2015 devant la Mairie d’Aubagne pour défendre la bourse su travail.

Ci-dessous, l’intervention d’une collègue déterminée qui a introduit le rassemblement :

« Le 11 janvier dernier, le peuple de France se levait pour défendre la liberté d’expression.

Pour défendre le droit individuel et collectif, d’exprimer des idées sans représailles de qui que ce soit.

Un droit qui comprend de fait, la liberté de se réunir, d’échanger, d’avoir accès à l’éducation, à la culture, de s’organiser et de défendre ses points de vue.

Un droit que la majorité municipale UMP, UDI se gargarisait de défendre et de porter à Aubagne.
Mais les faits sont tout autres:
-Suppression des subventions municipales, à certaines associations et aux organisations syndicales …
-Suppression du représentant CGT au Conseil d’Administration du CCAS…
-Réduction des moyens humains et financiers, des services de la ville …
-Passivité totale face à la fermeture des services publics de proximité comme les accueils CAF, sécu, EDF…
Et maintenant suppression du bail de la Bourse du travail d’Aubagne et d’un poste de travail, sans proposition de nouveaux locaux …

Ces mesures ne visent qu’à chasser toute une classe sociale d’aubagne et à museler son droit d’expression et la contestation.

Il est nécessaire de rappeler à Monsieur le Maire, que les bourses du travail de notre pays, comme celle d’aubagne, ne sont pas un privilège issu d’une simple faveur politique de tel ou tel municipalité.

Les bourses du travail sont des monuments érigés par la volonté des travailleurs de défendre leur droit, et de s’organiser pour cela. Elles sont inscrites dans le paysage de notre société, de notre ville, comme un élément charnière de la cohésion sociale.

Notre Bourse du travail est l’outil qui a permis et permet encore aujourd’hui l’éducation populaire, la formation professionnelle, l’accès aux loisirs, à la culture, à la connaissance du droit du travail, pour se défendre syndicalement et avec le conseil des prud’hommes…

Tous les salariés d’aubagne et sa région convergent vers la bourse du travail pour faire appliquer et améliorer leur droit. C’est souvent la maison du droit et l’inspection du travail, elles-mêmes, qui les orientent vers la bourse.

La bourse du travail est un lieu qui répond à un besoin de toute la population aubagnaise et des communes voisines. Elle est notre bien commun et d’intérêt public !

Son rôle pour l’intérêt général existe par l’action syndicale et associative que mènent les organisations qui l’utilisent.

Les syndicats cgt, réunis dans l’union locale depuis plus de 90 ans, les syndicats cgt des retraités, le syndicat fsu, les associations LSR et forces et bontés œuvrent au quotidien pour développer et améliorer les conditions de travail, les salaires, les pensions, les services publics, pour que nos entreprises et emplois se pérennisent et contribuent au développement économique de notre territoire !

Ces organisations sont pour certains habitants et travailleurs le seuls lien social qu’il leurs reste ! Elles sont aussi les seules à agir pour défendre leurs intérêts !

En supprimant les moyens de fonctionnement de la bourse du travail c’est tout cela que la droite aubagnaise tente d’affaiblir !
Leur gestion municipale va à l’encontre de l’intérêt général et ils essaient sous couvert de l’austérité budgétaire de bâillonner tous ceux qui souhaitent éclairer les consciences et porter d’autre choix.

Comme nous l’avons écrit à plusieurs reprises à Monsieur le Maire, ceci est un positionnement de classe, qui contrairement à ses dires de campagne, ne fait pas de lui le maire de tous les aubagnais.
A ce jour la municipalité n’a donné aucune suite à nos courriers faisant, la sourde oreille face, à nos propositions pour que la Bourse du travail perdure à Aubagne.
Et aujourd’hui ils refusent de nous recevoir !

Les Bourses du travail ont pour vocation d’héberger les organisations syndicales qui en sont à l’origine. Leur fondement et mission impliquent la participation municipale, comme en Arles, à Marseille ou à Aix en Provence. Revenir sur ces droits c’est nier le concept même des Bourses du travail et notre histoire.

Car L’histoire d’Aubagne n’est pas uniquement celle de Pagnol. Elle est aussi celle de tous les travailleurs qui par leurs luttes ont conquis des droits nouveaux et ont contribué à améliorer l’existence de notre peuple. Elle est aussi celle des militants syndicaux qui ont résistés et libéré notre pays. Elle est aussi celle des hommes et des femmes qui tous les jours se lèvent, travaillent et luttent pour créer les richesses.
La Bourse du travail est le symbole de cette mémoire ouvrière !

Remettre en cause ses locaux, c’est remettre en cause notre passé commun, c’est remettre en cause les droits acquis par les salariés de s’organiser, de se syndiquer et de s’exprimer !

Depuis 1925, date de création de la Bourse du travail d’Aubagne, aucun des différents courants politique ayant exercé leur mandat à la Mairie ne se sont permis de telles attaques !

Nous ne laisserons pas la majorité municipale agir en toute impunité !
S’ils nous veulent à genoux ils nous trouveront debout et devant eux et cela à chaque échéance municipale !

Nous étions là avant eux, nous serons là après eux !
La bourse du travail et ses organisations resteront et continuerons d’agir à Aubagne !
Votre présence en est la démonstration, Nous ne lâcherons rien ! »

23 février 2015 – Fonction publique : les syndicats rejettent l’accord sur la qualité de vie au travail

Un accord-cadre sur la qualité de vie au travail dans la fonction publique, offrant des « espaces d’expression » pour les agents, une formation améliorée pour les RH ou une meilleure articulation entre vies professionnelle et privée, a été rejeté vendredi 20 février par la majorité des syndicats.

Le document est le fruit de discussions menées avec les organisations syndicales de fonctionnaires, partant du constat que les évolutions des métiers avaient « conduit à des pertes de repères et au sentiment d’un éloignement des valeurs fondamentales du service public ».

Pour y remédier, l’accord prévoyait la création d’un « droit d’expression directe des agents sur le contenu et l’organisation de leur travail » ou encore « le ‘droit à la déconnexion’ de tout moyen de communication et d’information en dehors des heures de service ». Il se fixait aussi pour objectif de « mieux préparer les agents en position d’encadrement », par la mise en place de dispositifs d’accompagnement et d’une « formation RH pour tous les primoaccédants à des fonctions d’encadrement ».

La CFDT et l’Unsa se sont déclarées favorables au projet d’accord « QVT », mais pas la CGT, ni FO et la FSU, ce qui prive le texte des 50% de voix nécessaires pour être validé.

Délai supplémentaire

« Compte-tenu de l’importance de ce projet », la ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu a cependant « décidé de laisser un délai supplémentaire (jusqu’au mois de septembre) aux organisations syndicales non signataires », annonce-t-elle dans une déclaration transmise à l’AFP. Le texte était initialement ouvert à la signature jusqu’à vendredi 20 février.

Majoritaire (23%), la CGT Fonction publique a rejeté un accord « qui ne remédie nullement » à la dégradation continue des conditions de travail et aux suppressions d’emploi qui, dans certains secteurs, « interviennent de manière encore plus lourde que sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy », a indiqué à l’AFP Jean-Marc Canon, son secrétaire général.

Force Ouvrière remarque également dans un communiqué que le texte, « déconnecté de la réalité au travail », « occulte tous les paramètres négatifs ayant dégradé la qualité de vie au travail ces dernières années ». Elle réserve sa critique la plus forte au « droit d’expression directe des agents », défendue par la CFDT (2e syndicat) et l’Unsa, qui évoque pour sa part « une mesure phare qui marque une nouvelle étape dans l’histoire de la démocratie sociale dans la fonction publique ».

Selon FO, cette mesure est en revanche symptomatique d’un accord qui « tend en permanence à une individualisation forte au détriment des garanties collectives », rappelant qu’en tant qu’organisation syndicale, elle refuse « d’isoler les agents et de les laisser seuls face à la pression hiérarchique ».

(AFP)

Commentaires :

Sous couvert de « démocratie directe », le gouvernement (« spécialiste » comme chacun sait, de pratiques démocratiques) essaie de contourner les instance représentatives, et donc les syndicats.

Même si l’expression directe des salariés doit être favorisée, il y a de forts risques (malgré les termes du textes) que le poids de la hiérarchie se fasse sentir dans ces « espaces d’expression ».

Ces « espaces », même si ce sont les agents qui en font la demande, seront mis en place « à l’initiative de l’employeur » (page 7 du document). Quelle garantie de voir ces demandes aboutir ? Dans quels délais ? Les quelles ?

Les « suites à réserver aux propositions » feront « l’objet d’un examen par les services » (2e filtre à la démocratie directe), et « lorsqu’elle auront un impact sur l’organisation ou le fonctionnement du service » (3e filtre. Qui en décide ? Sur quels critères ?)

Après cela, CT et CHSCT se trouvent totalement zappés, puisqu’on ne consent plus qu’à les « consulter ».
On retrouve là, la version « Fonction Publique » d’un projet concernant le privé : supprimer en les fusionnant, les diverses instance où siègent les représentants élus du personnel (CE, CHSCT, etc… en un seul Conseil d’Entreprise);

Oui à l’expression directe des personnels, mais pas sous la forme d’un gigantesque « forum » regroupant des agents « individualisés et atomisés », à l’issue duquel les « spécialistes » et « experts » s’autoriseront à trier, évacuer, retenir ou dénaturer, les réelles préoccupations des agents, en prenant soin surtout de contourner les instances élues.

Les organisations syndicales ont l’avantage (enfin, cela peut dépendre desquelles !) d’avoir une vision globale des problèmes et de leurs éventuelles conséquences? C’est l’atout d’un collectif qui synthétise les expériences passées. Dans ces conditions, la simple consultation des CT et CHSCT ne suffit pas. Les CHSCT en particulier doivent pouvoir opposer leur véto à toute organisation ou réorganisation du travail qui seraient jugés néfastes aux agents.

Cet « accord cadre » est bien trop flou, permet bien trop d’interprétations, bien trop lourd de menaces.

Nos fédérations ont eu raison de ne pas le signer en l’état.

20 février 2015 – Le CGOS c’est quoi ? quelle est l’actualité ?

Le CGOS c'est quoi, et quelle est l'actualité

Le CGOS, c’est le comité de gestion des œuvres sociales pour les agents de la fonction publique hospitalière. Ce n’est pas un comité d’entreprise, il s’agit d’une association loi 1901. Le territoire national est découpé en 16 régions, dans chacune les prestations varient.
Les instances sont paritaires, constituées pour moitié de représentants des directeurs, et pour moitié de représentants des personnels. Un comité régional se réunit 3 fois par an à Toulon. Avant ces comités régionaux, les composantes se réunissent en journée préparatoire. A côté, se trouvent des commissions, par exemple pour des prestations (demandes d’aide…), pour la maladie etc…

Il existe des aides non remboursables (aide d’intempérie, alimentaire, pour le loyer…). II existe également des aides remboursables (pour des dépenses dentaires par exemple, des frais de divorce, de scolarité, de mariage…). Il ne faut pas dépasser un taux d’endettement de 33%. Le taux est à 0%.

Il est important de remplir et de renvoyer son dossier CGOS chaque année, même si vous vous dites « je n’aurai droit à rien », faites le quand même ! en effet, si par exemple, vous vous retrouvez en maladie, le CGOS pourra compléter votre salaire.

La première fois, même si vous êtes en couple, faites deux dossiers. C’est très important pour avoir chacun son numéro.

Pour les aides scolaires : envoyer tout avant le 28 avril.

Quand il y a indiqué « ne rien remplir si rien n’a changé » : attention, vérifier toujours que le dossier est bien pré-imprimé.

Pour les différentes prestations, consulter le passeport CGOS sur le site : http://www.cgos.info/

Les chèques CESU : tout le monde y a droit sauf les retraités car ce sont les hôpitaux qui cotisent.

Les chèques Vacances : comme les CESU dépendent de notre coefficient.

Le chèque Lire est devenu cette année le chèque Culture.

Dans tout le 04, très peu d’enseignes acceptent les chèques Lire. Maintenant, le choix est plus large, il est possible de les utiliser pour un spectacle ou des sorties culturelles. La participation du CGOS étant de 50%, si vous mettez 75 euros, vous disposerez de 150 euros (+ frais d’envoi de 4,42 euros).

Il existe aussi les coupons Sport, valables 2 ans, ils sont utilisables dans les clubs et associations sportifs conventionnés par l’Agence nationale pour les Chèques-vacances. Pour 100 euros de Coupons Sport, la participation du CGOS varie de 40 euros à 60 euros en fonction du quotient familial.

Concernant les voyages : (quelques infos en exclusivité)

Un séjour devrait être organisé à Amsterdam en mai 2016.

Il y aura des initiatives Thalasso.

Un séjour « Les 5 terres » (en Italie) sera organisé du 2 au 4 octobre, puis du 9 au 11 octobre. 169€/pers.

Un séjour à Rome sera organisé du 6 au 8 novembre, puis un autre du 13 au 15 novembre. 210€/pers.

La Vallée de la Vésubie : du 11 au 13 septembre. 86€/pers.

Il y aura également un séjour dans le Valgaudemar. 91€/pers.

Marché de Noel à Strasbourg en avion. Du 4 au 6 décembre, puis du 11 au 13 décembre. 229€/pers.

Marineland : du 12 au 13 décembre – Noel

Il y a des régions, comme dans celle de Lille, où le CGOS ne fait plus que de la billetterie. En PACA, la CGT milite pour que les voyages continuent, même si c’est un peu plus lourd à organiser.

19 février 2015 – Contre la loi santé : alors on fait quoi ? – Interview de Delphine Girard, secrétaire générale USD CGT Santé et Action Sociale des Alpes Maritimes (06)

« Sur la question de la loi Santé, quelques voix s’élèvent pour proposer des amendements plutôt qu’un rejet complet de cette loi. Cela nous parait très compliqué de ne pas être contre cette loi qui va en contradiction complète avec notre volonté d’un grand service public, dans sa philosophie, comme dans ses aspects techniques, tout est fait dans ce projet pour favoriser le développement du privé. Après, cela n’empêche pas un travail, des initiatives auprès des député(e)s sur certains points en particulier, comme cela a pu être fait avec succès au sujet du « secret des affaires » que voulait introduire la loi Macron. Ce qu’on peut faire avancer, faisons le avancer, cela ne nous empêche pas d’être globalement contre une loi qui va à l’encontre de nos propositions.

Il y a un 4 pages très bien fait, sur la loi santé, pour le consulter, CLIQUER ICI

Par contre, nous avons du mal à avoir des expressions sur l’activité privée. Pourtant, nous en avons besoin afin que les salarié(e)s du privé se reconnaissent aussi dans les revendications que l’on porte. On peut parler des difficultés d’accès conditionnées à la solvabilité des patient(e)s devenus client(e)s, des conditions de travail, de l’exploitation maximale que l’on trouve dans le secteur lucratif, de la rémunération des actionnaires. Il nous faut aussi remettre en avant une orientation prise au 9ème congrès fédéral, par laquelle nous refusons la présence du lucratif dans le secteur sanitaire : la sécurité sociale ne doit pas servir à rémunérer des actionnaires.

Nous sommes favorables à une grande journée de mobilisation dans toutes les ARS (Agences régionales de santé) en France comme proposé lors du CNF des 5 et 6 février 2015, mais il nous faut aller plus loin, réfléchir sur la façon de travailler un processus de mobilisation sur un plus long terme. Il nous faut davantage faire le lien entre le local et le national, le national et les questions européennes. Il faut faire le lien avec le TAFTA (le traité transatlantique) également qui veut remettre en cause toutes les normes du travail, environnementales etc…

Faire le lien aussi entre les mobilisation professionnelles et interprofessionnelles qui ne doivent pas venir s’opposer mais se compléter, dans ce processus global et pour cela il nous faut rendre visible le lien qui existe entre les mobilisations des Cheminots, d’EDF, du commerce, de la santé…
Ce n’est pas forcément tous, toujours ensemble le même jour, mais il faut qu’on crée un lien entre les mobilisations. Cela demande de mettre en place un véritable calendrier qui lie les appels à mobilisation, les initiatives de débats, de consultations, avec un axe fort qui est le cout du capital et la place du travail. C’est cela qui doit nous réunir tous. Nous devons réfléchir, au niveau national et en territoires, à quelles initiatives nous prenons afin de travailler en coopération avec les autres professions.

Une autre question se pose aujourd’hui, devant le manque de prise en compte, les dénis de démocratie, les choix anti sociaux du gouvernement et du patronat, celle de notre participation aux négociations et aux IRP. La CGT n’a jamais fait la politique de la chaise vide, on fait tout pour continuer le débat. Mais force est de constater que l’été dernier, malheureusement, la CGT a été contrainte de quitter la table des négociations nationales, c’est une idée qui revient de plus en plus aussi localement : les camarades en ont « marre » de siéger dans des instances ou le point de vue des salarié(e)s n’est pas pris en compte, ou les représentant(e)s eux mêmes sont de moins en mois respecté(e)s. Le sentiment que l’on veut nous « occuper » en multipliant les réunions stériles se développe. C’est aussi un moyen de dénoncer le déni de démocratie et ce qui peut se dire dans les instances.

Nous avons besoin de clarifier dans nos établissements et entreprises ce qu’on met au débat avec les salarié(e)s. Il nous faut aussi harmoniser ce que l’on porte dans nos instances CTE, les CE afin de coordonner nos revendications. Car les directeurs, eux sont plutôt bien coordonnés.

Soyons ambitieux et recherchons l’efficacité ! »

17 février 2015 – Interview de Mireille Stivala, nouvelle présidente de l’ANFH : représenter l’ANFH dans toute sa diversité

Mireille Stivala, représentante de la CGT, a été élue présidente de l’ANFH pour l’année 2015. Elle nous parle de ses valeurs et de ses prochaines missions dans la lettre de l’ANFH du mois de janvier.

Pourquoi vous êtes vous engagée pour la formation ?

Mireille Stivala : J’ai été sensibilisée à ces questions durant mes premières années de vie active. Un brevet d’enseignement professionnel option sanitaire et social en poche, j’ai eu des difficultés à trouver mon premier emploi. J’ai alors mesuré toute l’importance de la formation professionnelle. Elle a joué un rôle majeur dans ma vie. C’est en me formant au métier d’aide-soignante et que j’ai obtenu l’assurance d’une vie professionnelle stable et épanouissante. J’ai ensuite travaillé sur les questions de formation au sein de mon établissement et à travers des différents mandats syndicaux au niveau national.

Comment appréhendez-vous votre nouvelle fonction ?

M.S. : J’aurai bien sûr pour mission de représenter l’ANFH dans toute sa diversité, et non plus uniquement ma composante, la CGT. De mettre en oeuvre les décisions de ses instances, de son Assemblée générale, de son Conseil d’administration (CA) et de son bureau national. J’aurai également à coeur de porter ses valeurs, que je partage. La solidarité, la proximité et le paritarisme, valeurs fondatrices de l’ANFH, font écho à celles du monde hospitalier duquel je viens, ainsi qu’à celles défendues par la CGT. Il est important de se raccrocher à des idées fortes qui rassemblent et fédèrent en cette période économique et sociale difficile. L’exercice de mon métier d’aide-soignante en secteur de psychiatrie a forgé nombre de mes valeurs : la tolérance, l’ouverture à la différence, l’écoute, l’empathie, l’entraide, mais aussi la nécessité d’un travail collectif et pluridisciplinaire, qui garantit un service de qualité.

Quel sera le dossier majeur de votre mandat ?

M.S. : Ce sera probablement de mener à bien l’élaboration du projet stratégique de 2015-2019, qui doit être voté lors de l’Assemblée générale du mois de juin. Il visera à poursuivre les travaux entrepris ces dernières années : améliorer l’accès à la formation pour les publics fragiles, aux études promotionnelles, faciliter la formation certifiante et qualifiante pour les filières techniques, logistiques ainsi qu’administratives de catégorie C, déployer le développement professionnel continu des hospitaliers… Autant de chantiers pour lesquels l’ANFH a pleinement son rôle à jouer et que nous mènerons en tenant compte de l’avis de tous les acteurs de l’Associa¬tion. Enfin, j’aurai également pour mission de suivre et de porter au quotidien les valeurs et les missions de l’Association, d’être à la disposition de toutes les composantes présentes au sein du CA, du siège, des délégations régionales et des salarié(e)s de l’ANFH qui travaillent collectivement à les faire vivre.

Vous êtes l’une des rares femmes à accéder à la fonction de présidente

M.S. : C’est vrai, et je pense que c’est une bonne chose que des femmes aient l’occasion de représenter les agents de la fonction publique hospitalière (FPH), qui sont majoritairement des femmes. Sans parler de parité imposée, la CGT veille en général à proposer dans ses instances des profils en adéquation avec les salarié(e) s du secteur concerné. La catégorie professionnelle à laquelle j’appartiens, la catégorie C, est également celle qui compte le plus d’effectifs au sein de la FPH.

LE PARCOURS DE MIREILLE STIVALA EN 7 DATES

25 juillet 1966 : naissance.
Juin 1985 : obtention d’un brevet d’enseignement professionnel, option sanitaire et social.
Juin 1993 : obtention d’un certificat d’aptitude à la fonction d’aide-soignant (Cafas)
Depuis novembre 1993 : aide-soignante au centre hospitalier de Sarreguemines (Moselle).
Depuis juin 2006 : membre de la Commission exécutive fédérale nationale de la santé et de l’action sociale CGT ainsi que membre du Collectif fédéral activité Europe & international. Responsable fédérale de l’activité emploi, qualification et formation professionnelle.
2009-2014 : membre du conseil d’administration l’ANFH.
2014 : membre du bureau national de l’ANFH.

16 février 2015 – Combien de morts faudra-t-il encore en psychiatrie ?

Nous venons d’apprendre le suicide de l’un de nos collègues infirmier à l’hôpital psychiatrique du Vinatier (69). Ce drame survient dans cet établissement après une agression à l’arme blanche d’un autre agent infirmier. En 10 jours, c’est le drame de trop ! Combien en faudra t-il pour être entendus ?

Ces évènements sont la sombre illustration des conséquences des politiques menées en psychiatrie depuis de nombreuses années : mesures d’économie à tout va, fermetures de lits et de services, suppressions de postes et d’emplois… Cela entraîne l’impossibilité de prendre correctement en charge les patients et génère, chez les personnels, la perte du sens du travail, le stress jusqu’à la culpabilisation qui peuvent conduire à des passages à l’acte extrême.

Nous ne pouvons plus laisser se creuser le fossé entre ceux qui veulent faire des économies et ceux qui veulent soigner. C’est dévastateur pour nos collègues en première ligne dans les services, lesquels subissent la pression au quotidien !

Dans le même temps, nous avons appris hier que le rendez-vous posé pour la 3ème fois auprès du Ministère pour discuter de la psychiatrie était encore reporté ! C’est inadmissible et irresponsable de la part de ceux qui prônent le dialogue social à tout va !

La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale appelle l’ensemble de ses syndicats et adhérents, plus particulièrement ceux de la psychiatrie, à se rassembler lundi 16 février à 14 h devant les directions d’établissement ou devant les services, afin d’apporter notre soutien à la communauté hospitalière du Vinatier, en mémoire de notre collègue décédé et en soutien à sa famille.

Par ailleurs, dès à présent, nous exigeons d’être reçus le même jour à la même heure par la Ministre, pour l’ouverture de négociations, exiger un moratoire sur toutes les restructurations en cours et des moyens nouveaux pour la psychiatrie.

Montreuil, le 11 février 2015

Pour télécharger le communiqué de presse, CLIQUER ICI

Pour télécharger la motion « Urgence pour la psychiatrie ! », CLIQUER ICI

Pour télécharger le tract « Je suis infirmier au Vinatier », CLIQUER ICI

11 février 2015 – « White Trash » de John King : descente aux enfers dans la société britannique

White Trash de John King

Dans une banlieue déshéritée de Londres, Ruby, infirmière, croise la route de Mr Jeffreys, chargé de rationaliser les coûts dans l’hôpital où elle travaille. Pétrie de bonté et de compassion, Ruby ne voit de mal nulle part, et se dévoue corps et âme à ses patients. Quant à Mr Jeffreys, du haut de la tour d’ivoire que constitue la chambre d’hôtel où il dort pendant le temps de sa mission, il incarne l’idéal du néo-conservateur qui estime que le système de l’Etat providence a fait son temps. Les tréfonds de son âme cachent cependant de bien noirs secrets…

White Trash ne se laisse pas apprivoiser facilement. White Trash est un livre âpre, rude, qui se mérite. Parce que la langue de John King se refuse à la facilité, se dérobe à un trop grand confort pour le lecteur. Deux points de vue s’alternent au fur et à mesure des chapitres : celui de Ruby, la jeune infirmière pleine de compassion, inconsolable lorsque l’un des patients avec lequel elle a tissé des liens meurt, et qui, le soir, sort en boîte avec ses amis, fume des joints et se couche aux petites heures du matin. C’est avec elle que commence le roman, et à travers ses yeux, King nous plonge dans une longue séquence aux phrases interminables et à la ponctuation rare, d’apposition en apposition. Une formidable plongée dans la conscience de son personnage, qui trouble le lecteur dès les premières pages.

10 février 2015 – Des actes et activités exclusifs pour les infirmiers de bloc opératoire (IBOBE)

Introduisant dans le code de la santé publique les articles R. 4311-11-1 et R. 4311-11-2 consacrés à l’exercice des IBOBE, un décret en date du 27 janvier 2015 prévoit l’accès à de nouveaux actes et activités relevant de la compétence exclusive des IBOBE à condition d’avoir suivi une formation.

Le texte souligne que les infirmiers en formation préparant au diplôme d’Etat de bloc opératoire peuvent également participer aux activités réservées aux infirmiers et infirmières de bloc opératoire.
Pour exercer ces actes et activités, le décret précise que l’ensemble des infirmiers et infirmières de bloc opératoire en exercice et en cours de formation devront avoir suivi une formation complémentaire avant le 31 décembre 2020.

Cette formation sera financée au titre des dispositifs de formation professionnelle continue, de formation professionnelle tout au long de la vie ou du développement professionnel continu par les employeurs publics et privés.

Source :

Décret 21015-74 du 27 janvier 2015 relatif aux actes infirmiers relevant de la compétence exclusive des infirmiers de bloc opératoire
JO du 29 janvier 2015

Pour consulter ce texte, CLIQUER ICI