31 mars 2021 – Non au projet de fusion/Absorption entre les hôpitaux de Riez, Puimoisson et Valensole

Bonjour,
Dans la période actuelle de pandémie, nous devons porter une attention particulière aux maltraitances subies par notre système de santé et à notre maillage de structures locales.
Aujourd’hui, loin d’être remises en cause, les maltraitances sont renforcées à grands coups de fermetures de lits, suppressions de postes, restructurations ou encore projets de fusions / absorptions.
C’est ce que prennent de plein fouet les établissements et les personnels de la santé et de l’action sociale du département.

Le projet de fusion entre les hôpitaux de Riez, Puimoisson et Valensole est d’une extrême gravité, et chacun (personnels, élus locaux, citoyens) doit en saisir toute l’importance et se mobiliser !

Nous ne les laisserons pas faire !
Leur intransigeance va se heurter à notre détermination sans faille !
Un grand basculement est nécessaire !
La solidarité doit prendre le pas sur la précarité sanitaire !
La coopération doit prendre le pas sur la concurrence !
La démocratie locale doit prendre le pas sur une centralisation des pouvoirs !
La réponse aux besoins des populations doit prendre le pas sur un monde du chacun pour soi !

C’est pourquoi,
Soyons nombreuses et nombreux le mercredi 7 avril à 11h00 devant l’hôpital de Riez (pour la journée mondiale de la santé) pour exiger le retrait du projet de fusion des hôpitaux de Riez, Puimoisson et Valensole et obtenir un renforcement des moyens pour notre département !
Nous organiserons dans la foulée une caravane revendicative sur les sites de Puimoisson et de Valensole !

Merci !
On lâchera rien !

>> Ci-joint le tract recto / verso appelant à se mobiliser le 7 avril 2021 : CLIQUER ICI


Tract pour le 7 avril 2021 (recto)

Tract pour le 7 avril 2021 (verso)

25 mars 2021 – Il faut augmenter le nombre de lits de réanimation, selon la Cour des Comptes

1348. Il faut augmenter le nombre de lits de réanimation

Un rapport de la Cour des Comptes vient de sortir pour alerter sur le manque de lits de réanimation. Cette alerte est une vraie nouveauté car d’habitude leurs rapports recommandent de fermer des lits, ou de fermer des CHU, pour faire des économies.
Mais cette logique montre tellement ses limites qu’ils commencent peut être à s’en inquiéter.

En ce moment, il y a un projet de fermeture d’un service de réanimation de 8 lits à Nice, et dans le même temps, les soignants du CHU de Nice envoient des patients à Brest et à Toulouse.

Plusieurs centaines de lits de réanimation perdus en une année, au regard des informations récoltées dans de très nombreux établissements et départements.

Des appels d’hospitaliers, de médecins circulent depuis quelques jours pour dénoncer les fermetures de lits.

Malgré la période très difficile, et les efforts demandés aux hospitaliers, comme aux citoyens, ils sont en train d’accélérer les projets. Ils essaient d’en faire passer tant qu’ils peuvent en urgence car il y a un effet cocote minute qui se dessine.

La question des lits fermés est centrale dans la période actuelle.

Il faudrait que la fédération CGT Santé réalise une enquête nationale pour affiner ces chiffres car face à leur parole creuse et leur slogan, il est nécessaire de rester uniquement sur le factuel.

De plus, il faut également bien faire le lien avec la politique de restrictions des libertés qui se base sur les indicateurs d’occupation des lits. Donc la question des libertés est étroitement liée à celle de la santé.

Ensuite, on voit de plus en plus de personnels qui démissionnent, à tel point qu’on se demande si ce n’est pas voulu, car derrière, cela peut justifier des fermetures de lits.

Pour voir l’article du journal « Le Progrès » sur les lits de réanimations : CLIQUER ICI

18 mars 2021 – Rappel – Rassemblement du 20 mars à Forcalquier

Bonjour,
La CGT appelle à participer à la marche des libertés, comme de très nombreuses autres organisations, le samedi 20 mars à 14h30 à Forcalquier, à la place de la Mairie,
en mettant particulièrement en lien la question des libertés et celle de la santé. Car depuis un an, le gouvernement et ses relais sur le terrain restreignent toujours plus les libertés au prétexte que nous n’avons pas assez de lits dans les hôpitaux et notamment des lits de réanimation.
Et pourtant, et c’est là la grande escroquerie, environ 3000 lits hospitaliers ont été supprimés depuis le début de l’épidémie. Et concernant les lits de réanimation, il y en avait 5700 en décembre 2019, au niveau national, et là nous serions à 5000 selon les différents chiffres que nous avons.

L’article 2 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 précise que le but du politique c’est de garantir la liberté et la sécurité, ce n’est pas l’un au détriment de l’autre. Et d’ailleurs en ce moment, c’est plutôt : ni l’un, ni l’autre.

Restreindre continuellement les droits, les libertés :
– C’est le signe d’un Etat faible, qui ne remplit plus son rôle.

Réduire continuellement les lits hospitaliers en empêchant les citoyens de pouvoir se soigner :
– C’est également le signe d’un Etat faible, qui ne remplit plus son rôle.

Et dans le département des Alpes de Haute Provence, nous avons la même problématique puisque les projets de restructuration ou de fusion fleurissent les uns après les autres.
C’est encore le cas ces derniers jours avec un projet de fusion / absorption entre l’hôpital de Riez et les EHPAD de Puimoisson et Valensole.
Nous avons eu longuement au téléphone l’ARS. Ils nous ont dit « ce n’est pas un projet, c’est une réflexion ».
Nous leur avons répondu : « pour une discussion, ça a l’air très avancé puisqu’on a des retours d’une dizaine de personnes (soit qui travaillent dans ces établissements soit du monde politique local) qui sont très précis sur les modalités et sur le calendrier envisagé et qui vont tous dans le même sens. En tous cas, que ce soit un projet, une réflexion ou une discussion, on n’en veut pas ! Et on se mobilisera avec détermination pour ne pas qu’elle se réalise ! »

C’est pourquoi, il y a urgence à relativiser cette période de crise sanitaire en prenant du recul et en sortant de l’émotion dans laquelle on essaie de nous enfermer. Montaigne disait : « Ce dont il faut avoir le plus peur, c’est la peur » elle-même.

Il y a urgence à défendre et reconquérir nos libertés. Il est important de rappeler que « Sans la liberté, il n’y a pas de société politique, seulement des individus isolés auxquels l’Etat a cessé d’appartenir ! ».

Et il y a urgence à défendre et reconquérir nos services publics, nos biens communs et particulièrement en matière de santé. Il faut renforcer les hôpitaux et les EHPAD du département et permettre enfin à chaque citoyen du département de pouvoir se soigner selon ses besoins !

Soyons nombreuses et nombreux samedi 20 mars à 14h30 à Forcalquier à la place de la Mairie !

1347. Tract UD CGT 04 marche des libertés

13 mars 2020 – Une quinzaine d’organisations appellent à se mobiliser contre le projet de fusion entre l’hôpital de Riez et les EHPAD de Puimoisson et Valensole

Une quinzaine d’organisations(*) appellent à se mobiliser contre le projet de fusion entre l’hôpital de Riez et les EHPAD de Puimoisson et Valensole

Ce projet est inacceptable, surtout dans la période actuelle, c’est pourquoi, nous venons d’adresser une lettre ouverte au Directeur Général de l’ARS PACA pour exiger le retrait du projet de fusion et qu’il arrête de démanteler les hôpitaux et les EHPAD du département (voir lettre ci-dessous).

Les citoyens avec les professionnels hospitaliers ne se laisseront pas faire. En effet, la lutte syndicale et citoyenne, menée pendant 14 mois, de juillet 2019 à septembre 2020, pour obtenir la réouverture des Urgences de nuit à Sisteron, montre à quel point la population des Alpes de Haute Provence est attachée à ses services publics et tout particulièrement à celui de la santé.

C’est pourquoi, la « marche pour les libertés » prévue le samedi 20 mars à 14h30 à Forcalquier aura une teneur particulière puisque sera notamment mise en avant la liberté de se soigner dans le 04 (voir l’appel unitaire ci-dessous).

Notre engagement restera total !

(*) Organisations : UD CGT 04, CGT Santé et Action Sociale 04, FSU 04, Solidaires 04, France Insoumise 04, PCF 04, NPA 04, POI 04, PRCF 04, Gilets Jaunes 04, La Libre Pensée 04, Comité de Reconquête et de Résistance 04, Collectif « Contre la fusion des Hôpitaux du 04 et en défense des services publics », Collectif « Pour une Réa à Manosque », ainsi que les signataires de la Coordination départementale Marche pour les Libertés

Lettre ouverte au directeur général de l’ARS PACA :

1346. Courrier au DG de l'ARS PACA du 10 mars 2021_page-0001

1346. Courrier au DG de l'ARS PACA du 10 mars 2021_page-0002

Appel unitaire pour se mobiliser le 20 mars à Forcalquier :

1346. Appel unitaire du 10 mars 2021_page-0001

1346. Appel unitaire du 10 mars 2021_page-0002

12 mars 2021 – Le 20 mars : Coordonnons et organisons la riposte pour nos libertés… A commencer par celle de se soigner dignement dans le 04 !

Bonjour,
Nous tenons à remercier très fortement la vingtaine de participants de la réunion en visio du 4 mars (représentant une quinzaine d’organisations) pour leur présence mais surtout pour leur participation active et pertinente !
Cela faisait très longtemps que nous n’avions pas vu autant d’organisations présentes dans une même réunion dans le département. C’est un signe fort !

Ce qui ressort essentiellement de cette réunion c’est un constat partagé sur la question posée en introduction :
« Si nous partons du principe que la défense des libertés démocratiques et individuelles est indissociable de la défense des droits sociaux et des conquêtes sociales, que ce sont en quelque sorte les deux faces d’une même pièce, alors comment les relie-t-on en termes de stratégie et d’action ? »

Oui, cet état d’urgence vise principalement à leur permettre de faire passer tous leurs plans régressifs et notamment contre l’hôpital. Les services continuent à fermer, les lits continuent à fermer, les projets de fusion / absorption continuent d’émerger… On a aujourd’hui moins de lits de réanimation en France qu’en décembre 2019.

La question de l’unité et du tous ensemble a été clairement posée. C’est tout le sens de l’appel unitaire se trouvant en pièce jointe rédigée à la sortie de cette réunion ( CLIQUER ICI) ).

Nous avons besoin d’apporter des réponses collectives et coordonnées face à des attaques qui le sont également.

Nous avons un exemple récent dans le département où l’unité d’action associée à une forte détermination ont apporté une victoire pour tout le peuple des Alpes de Haute Provence et même au delà.

Oui, 14 mois de luttes, une soixantaine de rassemblements, de nombreuses actions complémentaires et un travail sur le fond avec de nombreuses propositions, ont permis la réouverture des Urgences de nuit à Sisteron en septembre 2020. Lors du rassemblement du 7 septembre pour fêter la victoire, nous avions mis en avant le travail collectif et expliqué que ce qui avait été particulièrement intéressant c’est de voir œuvrer des gens très différents, ensemble, déterminés vers un même objectif, vers l’intérêt général !

En effet, rien n’est jamais joué d’avance ! On voit très bien que c’est la mise en place d’un rapport de force à un instant T qui va faire bouger les lignes, les frontières. Et à Sisteron, ce que nous avons réussi à faire, c’est justement de faire bouger ces frontières et à rendre possible l’impossible, à rendre réalisable l’irréalisable. Et c’est la puissance de la volonté collective qui a permis d’arriver à ce résultat là !
Car nous avons réussi à mettre beaucoup d’intensité dès le départ, avec une très forte volonté collective. C’était le premier enjeu. Et le second enjeu, c’était de faire durer dans le temps cette intensité. Nous avions un objectif, nous nous sommes concentrés uniquement sur cet objectif en mettant tout en œuvre, avec les moyens dont nous disposions, pour y arriver.

Cette belle victoire citoyenne et syndicale a fait prendre conscience à bon nombre de participants de notre force, de la puissance de ce que peut engendrer la volonté d’un peuple déterminé.

Lors du rassemblement de la victoire, je me rappelle que nous avions dit : « Nous avons gravi une montagne. Il y en aura d’autres derrière. Mais quand on l’a fait une fois, on sait qu’on peut le refaire ! ».

Et aujourd’hui, nous avons de nouvelles épreuves à relever.

Dans cette période de sidération généralisée, de chaos instrumentalisé, de peurs amplifiées, ils se servent des souffrances de la population et des efforts importants qui lui est demandé pour accélérer les attaques contre les libertés, le droit du travail, les services publics, l’hôpital…

Dans le 04, nous sommes en plein là dedans avec un niveau d’attaques extrêmement élevé.
Là, on a un exemple très récent qui va dans ce sens, avec encore un projet de fusion entre 3 nouveaux établissements (Riez, Puimoisson et Valensole) qui vient d’être annoncé pour le moment oralement à certains représentants du personnel.
Nous sommes confrontés à un extrémisme, à une radicalité qu’on voit rarement ailleurs. Apparemment, ils ont décidé de cibler le 04. Ils ont décidé de mettre à terre l’organisation sanitaire actuelle !

C’est particulièrement ignoble dans la période de crise sanitaire ! En même temps, ils dévoilent de plus en plus leur vrai visage ! Le Directeur Général de l’ARS PACA veut en finir avec les hôpitaux et EHPAD du département !

Ils mettent en place une société totalement financiarisée qui oublie complètement l’homme, en enlevant tout sens au politique. Il s’agit par exemple de développer des processus de transformation continue des structures en vue d’un approfondissement indéfinie du pouvoir de domination des dominants. La volonté de fusionner l’ensemble des hôpitaux du département est de mettre en place un unique centre de décision autoritaire pour éviter tout débat contradictoire, tout contre-pouvoir, et avoir un tapis rouge pour fermer les services les moins « rentables » et privatiser les autres quitte à mettre en danger une partie importante de la population.

A ce sujet, ci-joint le courrier unitaire envoyé ce jour au Directeur Général de l’ARS PACA pour dénoncer ce projet et en demander le retrait ( CLIQUER ICI ).

En face de nous, nous avons des gens d’une extrême intransigeance, refusant désormais tout compromis, toute négociation, toute écoute des revendications des travailleurs comme des citoyens. C’est ce qui a conduit d’ailleurs au mouvement des gilets jaunes. Et c’est ce qui a conduit à la lutte à Sisteron.

En effet, leur aveuglement et leur surdité amène une radicalité car une radicalité en appelle une autre !

Nous avons en face de nous des gens qui savent ce qu’ils veulent et où ils vont. Donc, face à eux, nous, nous devons savoir ce que nous voulons et où nous allons !
Sinon, nous serons défait par dispersion !

Il nous faut être coordonnés et organisés !
Et il nous faut nous concentrer uniquement sur ce qui nous rassemble !

Soyons nombreuses et nombreux le samedi 20 mars à 14h30 à Forcalquier (place de la Mairie) pour exiger :

– l’abrogation de l’Etat d’urgence, le retrait des projets de loi sur la sécurité globale et de loi « contre le séparatisme » ainsi que l’abandon des lois, ordonnances, décrets liberticides dont ceux du 2 décembre 2020 de fichage généralisé des militants.

– le retrait du projet de fusion entre l’hôpital de Riez et les EHPAD de Puimoisson et Valensole qui constitue une provocation inacceptable dans un contexte où il est demandé des efforts immenses aux citoyens comme aux personnels hospitaliers,

– la suppression du GHT 04 et de la fusion des Hôpitaux de Banon, Forcalquier et Manosque,

– la pérennisation des 8 lits provisoires de Réanimation dans l’hôpital de Manosque et leur transformation en Service de Réanimation Polyvalente.

Il est temps de faire monter la pression !
On compte sur vous !
On lâche rien !
L’USD CGT Santé et Action Sociale 04

>> Ci-joint l’appel unitaire appelant à se mobiliser le 20 mars : CLIQUER ICI

>> Ci-joint le courrier unitaire adressé au Directeur Général de l’ARS PACA suite au projet de fusion entre l’hôpital de Riez et les EHPAD de Puimoisson et Valensole : CLIQUER ICI

7 mars 2021 – Des héros désormais pointés du doigt : La vaccination des soignants dans le viseur de l’exécutif (sur BFM TV)

1344. Les soignants dans le viseur de Véran

« La vaccination des personnels soignants est au cœur des débats alors que seul un tiers d’entre eux a reçu le précieux sérum. Le ministre de la Santé envisage de leur imposer la vaccination obligatoire… » (BFM TV)

Les héros d’hier deviennent-ils aujourd’hui selon notre ministre de la santé des tueurs en puissance ?
Après les applaudissements, la répression ?
Attention de ne pas écœurer des personnels très engagés et qui prennent des risques tous les jours en allant travailler !

Pour voir la vidéo : CLIQUER ICI

3 mars 2021 – Urgent – Elections CNRACL du 1er au 15 mars 2021

Bonjour,
L’élection des représentants des actifs et des retraités au conseil d’administration de la CNRACL se déroule du 1er au 15 mars 2021

Dans un contexte de volonté de remise en cause des régimes de retraite, les élections à la CNRACL, la caisse de retraite des agents de la fonction publique hospitalière, il est très important de consolider la place de la CGT, organisation la plus revendicative dans cette instance.

– Soit par internet :
Du 1er mars 2021 à 9 heures au 15 mars 2021 à 18 heures.
Vous avez reçu accompagnant votre matériel de vote, un moyen d’authentification, composé d’un identifiant et d’un mot de passe, générés de façon aléatoire, permettant de vous connecter à la plateforme de vote. Il est possible de voter depuis n’importe quel ordinateur, tablette ou téléphone connecté à internet :
CLIQUER ICI

– Soit par correspondance :
Dès réception de votre matériel de vote et jusqu’au 15 mars 2021, le cachet de la poste faisant foi.
Vous avez reçu le matériel de vote accompagné d’une instruction. Il faut alors retourner votre carte T préaffranchie après y avoir apposé l’étiquette de vote correspondant à votre choix.

Votez bien, votez CGT !

Ci-joint :

>> Une vidéo pour savoir comment voter : CLIQUER ICI

>> Une note sur les modalités de vote : CLIQUER ICI

>> Deux affiches CGT CNRACL :
1343. Elections CNRACL affiche 1

1343. Elections CNRACL affiche 2

2 mars 2021 – Billet d’humeur de la semaine de Christophe Prudhomme « Confidentialité »

1274. Ségur de la santé Christophe Prudhomme

Billet d’humeur de la semaine

Confidentialité

J’ai choisi aujourd’hui de vous parler d’autre chose que du coronavirus, car il faut bien comprendre que toute l’agitation du gouvernement autour des mesures de pseudo-confinement masque le fait que la période est mise à profit pour avancer masqué sur d’autres sujets très importants.

Il s’agit notamment de ce qui est appelé le Health Data Hub, en français la collecte des données de santé des français. Données qui intéressent au plus haut point, ceux qui en ont fait un grand business, je veux parler des fameux GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft). Heureusement que certains veillent au grain, comme par exemple le conseil d’administration de la CNAM (Caisse nationale d’assurance maladie) qui vient d’opposer un refus très ferme à la proposition du gouvernement de confier la gestion de cette entreprise à Microsoft.

Pour comprendre l’intérêt porté à la France, il faut savoir que notre Sécurité sociale possède une des bases de données de santé parmi les plus importantes du monde. Elle est utilisée aujourd’hui à visée épidémiologique alors que l’objectif de cette opération est d’ouvrir un accès à visée commerciale, pour proposer des assurances et des soins soi-disant personnalisés selon le niveau de risques des individus. Toutes choses en contradiction avec les fondements de la Sécurité sociale qui collecte des cotisations proportionnelles aux revenus et qui finance les soins en fonction des besoins des patients.

Nous voyons bien que cette opération vise à s’accaparer un bien public pour engranger des profits.

Il faut donc être particulièrement vigilants car sans mobilisation de la population pour la refuser, le gouvernement reviendra à la charge pour aboutir à ses fins. Nous sommes déjà assez surveillés, contrôlés, analysés, notamment via nos téléphones portables, l’utilisation de nos cartes de crédits ou encore par les réseaux sociaux.

Nos données de santé doivent être protégées et c’est à chacun de décider qui peut y avoir accès. C’est tout l’enjeu du fameux dossier médical partagé, serpent de mer depuis des années mais dont la mise en place reste d’actualité. Il est essentiel qu’il reste confidentiel et ne serve qu’à coordonner et améliorer la prise en charge du patient par les différents professionnels de santé choisis et désignés par celui-ci.

Veillons jalousement à nos libertés.

Dr Christophe Prudhomme