12 mars 2021 – Le 20 mars : Coordonnons et organisons la riposte pour nos libertés… A commencer par celle de se soigner dignement dans le 04 !

Bonjour,
Nous tenons à remercier très fortement la vingtaine de participants de la réunion en visio du 4 mars (représentant une quinzaine d’organisations) pour leur présence mais surtout pour leur participation active et pertinente !
Cela faisait très longtemps que nous n’avions pas vu autant d’organisations présentes dans une même réunion dans le département. C’est un signe fort !

Ce qui ressort essentiellement de cette réunion c’est un constat partagé sur la question posée en introduction :
« Si nous partons du principe que la défense des libertés démocratiques et individuelles est indissociable de la défense des droits sociaux et des conquêtes sociales, que ce sont en quelque sorte les deux faces d’une même pièce, alors comment les relie-t-on en termes de stratégie et d’action ? »

Oui, cet état d’urgence vise principalement à leur permettre de faire passer tous leurs plans régressifs et notamment contre l’hôpital. Les services continuent à fermer, les lits continuent à fermer, les projets de fusion / absorption continuent d’émerger… On a aujourd’hui moins de lits de réanimation en France qu’en décembre 2019.

La question de l’unité et du tous ensemble a été clairement posée. C’est tout le sens de l’appel unitaire se trouvant en pièce jointe rédigée à la sortie de cette réunion ( CLIQUER ICI) ).

Nous avons besoin d’apporter des réponses collectives et coordonnées face à des attaques qui le sont également.

Nous avons un exemple récent dans le département où l’unité d’action associée à une forte détermination ont apporté une victoire pour tout le peuple des Alpes de Haute Provence et même au delà.

Oui, 14 mois de luttes, une soixantaine de rassemblements, de nombreuses actions complémentaires et un travail sur le fond avec de nombreuses propositions, ont permis la réouverture des Urgences de nuit à Sisteron en septembre 2020. Lors du rassemblement du 7 septembre pour fêter la victoire, nous avions mis en avant le travail collectif et expliqué que ce qui avait été particulièrement intéressant c’est de voir œuvrer des gens très différents, ensemble, déterminés vers un même objectif, vers l’intérêt général !

En effet, rien n’est jamais joué d’avance ! On voit très bien que c’est la mise en place d’un rapport de force à un instant T qui va faire bouger les lignes, les frontières. Et à Sisteron, ce que nous avons réussi à faire, c’est justement de faire bouger ces frontières et à rendre possible l’impossible, à rendre réalisable l’irréalisable. Et c’est la puissance de la volonté collective qui a permis d’arriver à ce résultat là !
Car nous avons réussi à mettre beaucoup d’intensité dès le départ, avec une très forte volonté collective. C’était le premier enjeu. Et le second enjeu, c’était de faire durer dans le temps cette intensité. Nous avions un objectif, nous nous sommes concentrés uniquement sur cet objectif en mettant tout en œuvre, avec les moyens dont nous disposions, pour y arriver.

Cette belle victoire citoyenne et syndicale a fait prendre conscience à bon nombre de participants de notre force, de la puissance de ce que peut engendrer la volonté d’un peuple déterminé.

Lors du rassemblement de la victoire, je me rappelle que nous avions dit : « Nous avons gravi une montagne. Il y en aura d’autres derrière. Mais quand on l’a fait une fois, on sait qu’on peut le refaire ! ».

Et aujourd’hui, nous avons de nouvelles épreuves à relever.

Dans cette période de sidération généralisée, de chaos instrumentalisé, de peurs amplifiées, ils se servent des souffrances de la population et des efforts importants qui lui est demandé pour accélérer les attaques contre les libertés, le droit du travail, les services publics, l’hôpital…

Dans le 04, nous sommes en plein là dedans avec un niveau d’attaques extrêmement élevé.
Là, on a un exemple très récent qui va dans ce sens, avec encore un projet de fusion entre 3 nouveaux établissements (Riez, Puimoisson et Valensole) qui vient d’être annoncé pour le moment oralement à certains représentants du personnel.
Nous sommes confrontés à un extrémisme, à une radicalité qu’on voit rarement ailleurs. Apparemment, ils ont décidé de cibler le 04. Ils ont décidé de mettre à terre l’organisation sanitaire actuelle !

C’est particulièrement ignoble dans la période de crise sanitaire ! En même temps, ils dévoilent de plus en plus leur vrai visage ! Le Directeur Général de l’ARS PACA veut en finir avec les hôpitaux et EHPAD du département !

Ils mettent en place une société totalement financiarisée qui oublie complètement l’homme, en enlevant tout sens au politique. Il s’agit par exemple de développer des processus de transformation continue des structures en vue d’un approfondissement indéfinie du pouvoir de domination des dominants. La volonté de fusionner l’ensemble des hôpitaux du département est de mettre en place un unique centre de décision autoritaire pour éviter tout débat contradictoire, tout contre-pouvoir, et avoir un tapis rouge pour fermer les services les moins « rentables » et privatiser les autres quitte à mettre en danger une partie importante de la population.

A ce sujet, ci-joint le courrier unitaire envoyé ce jour au Directeur Général de l’ARS PACA pour dénoncer ce projet et en demander le retrait ( CLIQUER ICI ).

En face de nous, nous avons des gens d’une extrême intransigeance, refusant désormais tout compromis, toute négociation, toute écoute des revendications des travailleurs comme des citoyens. C’est ce qui a conduit d’ailleurs au mouvement des gilets jaunes. Et c’est ce qui a conduit à la lutte à Sisteron.

En effet, leur aveuglement et leur surdité amène une radicalité car une radicalité en appelle une autre !

Nous avons en face de nous des gens qui savent ce qu’ils veulent et où ils vont. Donc, face à eux, nous, nous devons savoir ce que nous voulons et où nous allons !
Sinon, nous serons défait par dispersion !

Il nous faut être coordonnés et organisés !
Et il nous faut nous concentrer uniquement sur ce qui nous rassemble !

Soyons nombreuses et nombreux le samedi 20 mars à 14h30 à Forcalquier (place de la Mairie) pour exiger :

– l’abrogation de l’Etat d’urgence, le retrait des projets de loi sur la sécurité globale et de loi « contre le séparatisme » ainsi que l’abandon des lois, ordonnances, décrets liberticides dont ceux du 2 décembre 2020 de fichage généralisé des militants.

– le retrait du projet de fusion entre l’hôpital de Riez et les EHPAD de Puimoisson et Valensole qui constitue une provocation inacceptable dans un contexte où il est demandé des efforts immenses aux citoyens comme aux personnels hospitaliers,

– la suppression du GHT 04 et de la fusion des Hôpitaux de Banon, Forcalquier et Manosque,

– la pérennisation des 8 lits provisoires de Réanimation dans l’hôpital de Manosque et leur transformation en Service de Réanimation Polyvalente.

Il est temps de faire monter la pression !
On compte sur vous !
On lâche rien !
L’USD CGT Santé et Action Sociale 04

>> Ci-joint l’appel unitaire appelant à se mobiliser le 20 mars : CLIQUER ICI

>> Ci-joint le courrier unitaire adressé au Directeur Général de l’ARS PACA suite au projet de fusion entre l’hôpital de Riez et les EHPAD de Puimoisson et Valensole : CLIQUER ICI