Les députés ont validé l’ordre infirmier en rejetant les amendements visant à rendre son adhésion facultative. La ministre a reconnu son changement de position et utilise l’argument de la mise en place des pratiques avancées pour valider l’ordre professionnel.
Les députés ont rétabli l’article autorisant le gouvernement à légiférer par ordonnance sur le fonctionnement et l’organisation des ordres des professions de santé. Il s’agit de faire évoluer les compétences de l’ordre et de renforcer son pouvoir. Il est stipulé par exemple : « De renforcer les pouvoirs dont les ordres disposent afin de veiller au respect de la législation relative aux avantages consentis aux professionnel-les de santé par des entreprises fabriquant ou distribuant des produits de santé ».
La détermination de la Ministre de la Santé et de la Présidence de la république confirme un véritable revirement de position loin des promesses électorales et démontre s’il en était encore besoin le déni de démocratie et le blocus indéniable du dialogue social.
La situation devrait se durcir considérablement pour les professionnel-les de santé. La DGOS a fait savoir qu’elle ne pourra plus intervenir en faveur des « ordinné-es » dans les conflits entre direction et salarié-es.
L’ONI, moribond et minoritaire se satisfait pleinement de la situation et l’a fait savoir par communiqué de presse.
Pourtant, la majorité des infirmièrs-e-s ne sont pas adhérents-e-s à l’Ordre et n’en veulent pas. En 2006, L’ordre infirmier a été mis en place avec seulement 13 % de votant-es et sans aucune concertation avec les professionnel-les. Depuis les pressions et menaces se multiplient envers les infirmier-es et les syndicats dénoncent l’existence et les pratiques de cet ordre illégitime.
Il est indispensable de poursuivre la lutte contre le passage en force des ordres professionnels.
Notre détermination ne fléchira pas !
La CGT continue le combat pour soutenir les infirmiers et les infirmières dans la défense de leur profession comme celui pour la défense de l’hôpital public !
Seule une mobilisation massive, unanime et de grande envergure peut aboutir et faire reculer un gouvernement autiste à l’égard d’une profession qui n’a jamais eu besoin d’aucun ordre pour exercer depuis des décennies.