Dans un contexte où l’emploi et les salaires restent les préoccupations majeures, il est urgent d’exiger une autre politique économique et sociale, et de faire entendre les revendications des salariés et des jeunes dans tout le pays.
Les mesures en faveur des entreprises, sans contreparties, non seulement n’ont aucun effet sur le taux de chômage mais donnent lieu dans les entreprises à des chantages à l’emploi pour imposer des baisses de salaires et un allongement du temps de travail.
Dans les Alpes-de-Haute-Provence Provence il y a 15090 demandeurs d’emplois. Notre département avec ce taux de chômage de plus de 12% paye au prix fort cette politique d’austérité mortifère. Rien que sur Digne la volonté des gouvernements successifs de ramener le déficit budgétaire, selon les critères européens à moins de 3%, a eu comme conséquences la suppression de plus de 250 emplois publics.
Cela a forcément une incidence sur l’économie locale (commerçants et artisans) et nourrit la désespérance sociale sur laquelle prospère l’extrême droite.
Le gouvernement doit s’engager pour une réelle réforme fiscale, plus juste et plus redistributive permettant ainsi de rompre avec les choix de politiques économiques libérales sources d’inégalités et d’injustices.
Face à la crise économique et aux mutations à venir, il s’agit de développer les investissements pour réorienter l’activité économique en tenant compte des impératifs écologiques, de conforter et promouvoir les services publics, de soutenir et relancer les secteurs industriels.
Les mobilisations organisées partout en France ce 8 octobre, doivent faire entendre la nécessité de créer les emplois nécessaires dans le privé comme dans le public, d’améliorer le pouvoir d’achat ce qui passe notamment par l’augmentation des salaires et des pensions, de réaliser l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, d’améliorer les conditions de travail, de réduire le temps de travail, de conforter la protection sociale et de protéger socialement les jeunes notamment en leur garantissant un droit à l’autonomie.
Les organisations CGT, Solidaires, FSU, UNEF et UNL appellent les salarié-es, leschômeurs-euses, les étudiant-es, les lycéen-nes et les retraité-es à s’inscrire dans cette rébellion citoyenne. En effet nous ne pouvons laisser penser qu’il est possible de continuer sur cette voie.
Ces démarches construites sur les seules logiques budgétaires à court terme vont à l’encontre des besoins des populations.
Ces choix nous opposent et sont le terreau de la xénophobie et du rejet de l’autre.
Ces choix, que nous dénonçons, sont le fruit des politiques gouvernementales successives.
Aujourd’hui Messieurs les députés, Monsieur le sénateur Il n’y a pas « d’erreur économique » ni de crise ayant une origine naturelle ou événementielle, non cette crise est systémique et vous en êtes les principaux acteurs.
A travers les dernieres lois votées cet été (Macron, Rebsamen, Notre ou en projet, Touraine et rapport combrexelle) c’est bien une approche idéologique qui s’exprime, celle de favoriser la création de profit au détriment de la retribution de la force de travail, tout en veillant à proteger la propriété lucrative.
Commençons par appeler un chat « un chat » et là oui nous pourrons nous projeter et débattre tous ensemble pour construire un avenir commun.
Car ce n’est pas en faisant le tour des popotes, en flattant les uns et les autres et en individualisant les demandes que nous pouvons caresser l’espoir de voir l’horizon s’eclaircir.
» « Le problème c’est la crise structurelle du capital »
Aujourd’hui nous devons dire ensemble « changeons de cap, changeons de gouvernements » ce n’est pas d’alternance, mais bien d’une autre alternative dont nous avons besoin. Le problème c’est l’accumulation du capital qui a pour conséquence la faiblesse de la redistribution par l’investissement et le salaire, et non l’épaisseur du code du travail.
L’alternative est simple : « Soit on continue à déréglementer, à donner des aides aux rentiers et au Grand patronat », « soit on inverse une tendance, on change de route et on favorise un autre partage des richesses créées »
c’est notre vie quotidienne, c’est la qualité du vivre ensemble et l’avenir d’un patrimoine républicain qui sont en jeu.
Nous vous appelons à prolonger cette expression