31 octobre 2012 – Une aide-soignante en disponibilité remporte un contentieux pour excès de pouvoir

Une décision du Conseil d’Etat du 15 octobre 2012 (N° 360388) vient de donner raison à une aide-soignante qui était en litige avec le centre hospitalier Saint Louis d’Ax-les-Thermes (Ariège). L’aide-soignante qui était placée en disponibilité pour convenances personnelles pour un an (jusqu’au 31 janvier 2012) avait demandé sa réintégration à compter du 1er janvier 2012 par une lettre du 3 novembre 2011. La directrice de l’établissement avait refusé sa réintégration malgré la présence de postes vacants la concernant.

Pour information :

Article 37 du Décret n°88-976 du 13 octobre 1988 relatif au régime particulier de certaines positions des fonctionnaires hospitaliers, à l’intégration et à certaines modalités de mise à disposition :

« Deux mois au moins avant l’expiration de la période de disponibilité en cours, le fonctionnaire doit solliciter soit le renouvellement de sa disponibilité soit sa réintégration. Faute d’une telle demande, l’intéressé est rayé des cadres, à la date d’expiration de la période de disponibilité.
Sous réserve des dispositions des troisième et quatrième alinéas ci-dessous, la réintégration est de droit à la première vacance lorsque la disponibilité n’a pas excédé trois ans. Le fonctionnaire qui refuse l’emploi proposé est maintenu en disponibilité.
Le fonctionnaire qui ne peut être réintégré faute de poste vacant est maintenu en disponibilité jusqu’à sa réintégration et au plus tard jusqu’à ce que trois postes lui aient été proposés.
Le fonctionnaire qui, à l’issue de sa disponibilité ou avant cette date s’il sollicite sa réintégration anticipée, ne peut être réintégré pour cause d’inaptitude physique est soit reclassé dans les conditions prévues par la section 3 du chapitre V de la loi du 9 janvier 1986 susvisée, soit placé en disponibilité d’office dans les conditions prévues aux deux derniers alinéas de l’article 29 du présent décret, soit en cas d’inaptitude définitive à l’exercice des fonctions, admis à la retraite ou, s’il n’a pas droit à pension, licencié.
Les dispositions ci-dessus ne sont pas applicables au fonctionnaire mis en disponibilité au titre du dernier alinéa de l’article 34 du présent décret. A l’issue de la période de mise en disponibilité, ou avant cette date s’il sollicite sa réintégration anticipée, ce fonctionnaire est réintégré et réaffecté dans son emploi antérieur. »

29 octobre 2012 – Je suis un agent stagiaire et je souhaite quitter l’établissement pour suivre mon conjoint dans une nouvelle région, que faire ?

Vous êtes régie par les dispositions du Décret du n°97-487 du 12 mai 1997 fixant les dispositions communes applicables aux agents stagiaires de la fonction publique hospitalière.

L’article 27 précise que l’agent stagiaire bénéficie, sur sa demande, d’un congé sans traitement d’une durée maximale d’un an, renouvelable deux fois :

1° Pour donner des soins au conjoint, au partenaire avec lequel il est lié par un pacte civil de solidarité à un enfant ou à un ascendant à la suite d’un accident ou d’une maladie grave ;

2° Pour élever un enfant de moins de huit ans ou pour donner des soins à un enfant à charge, au conjoint, au partenaire avec lequel il est lié par un pacte civil de solidarité ou à un ascendant atteint d’un handicap nécessitant la présence d’une tierce personne ;

3° Pour suivre son conjoint ou le partenaire avec lequel il est lié par un pacte civil de solidarité, lorsqu’il est astreint, en raison de sa profession, à établir sa résidence habituelle en un lieu éloigné de celui où l’agent stagiaire intéressé exerce ses fonctions.

C’est ce 3ème point qui nous intéresse ici. Vous devez demander à reprendre vos fonctions deux mois au moins avant l’expiration de ce congé.

Dans le cas d’un congé sans traitement, vous ne pourrez pas bénéficiez de l’aide au retour à l’emploi (ARE) car ce ne sera pas une perte involontaire d’emploi.

Autre possibilité : la démission. Si vous décidez de démissionner avant la fin de stage pour suivre votre conjoint, vous devrez selon l’article 11 de ce même décret transmettre une demande écrite à l’autorité ayant le pouvoir de nomination un mois au moins avant la date à laquelle vous souhaitez cesser vos fonctions.

Dans ce cas, et selon les dispositions du code du travail votre décision sera « une démission considérée comme légitime » et vous pourrez bénéficier des dispositions relatives à l’aide au retour à l’emploi (ARE).

N’hésitez pas à nous contacter pour tout renseignement complémentaire.

24 octobre 2012 – Infos réglementaires : Personnels de catégorie C / Adjoints des cadres / TSH

1/ Catégorie C : accès à l’échelon spécial de l’Echelle 6, fonctionnaires des filières administrative et soignante, décret du 16 octobre 2012

Publication au journal officiel du 18 octobre 2012 du décret n° 2012-1157 du 16 octobre 2012 modifiant le décret n° 2006-227 du 24 février 2006 relatif à l’organisation des carrières des fonctionnaires hospitaliers de catégorie C.

Ce décret ouvre l’accès à l’échelon spécial de l’échelle 6 aux agents relevant des filières administrative et soignante. Jusqu’à présent, seuls les personnels appartenant à la filière ouvrière et technique avaient accès à cet échelon spécial. Pour les agents des filières administrative et soignante, l’accès s’effectue selon les modalités d’avancement de grade puisqu’un taux d’avancement sera fixé pour chaque corps. Pourront être inscrits sur le tableau d’avancement, les agents qui justifieront d’au moins trois ans d’ancienneté dans le 7ème échelon.

2/ ACH : modalités d’organisation des concours, arrêtés du 27 septembre 2012

Publication au journal officiel du 4 octobre 2012 de deux arrêtés en date du 27 septembre 2012 fixant la composition du jury et les modalités d’organisation des concours externes et internes permettant l’accès au 1er grade et au 2ème grade du corps des adjoints des cadres hospitaliers.

Les arrêtés précisent :
– Les modalités d’ouverture des concours internes et externes,
– Les documents à joindre à la demande d’admission à concourir,
– La composition du jury des concours,
– La phase d’admissibilité et l’épreuve d’admission des concours externes,
– Les épreuves d’admissibilité et l’épreuve d’admission des concours internes sur épreuves,
– Les conditions d’admission des candidats.

L’annexe I de chaque arrêté présente le programme des épreuves de deux branches « Gestion économique, finances et logistique » et « gestion administrative générale ». A noter, la modification des programmes des épreuves qui interviendra pour les concours organisés à compter du 1er septembre 2013.

L’annexe II de chaque arrêté détermine le dossier de reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle (RAEP), dossier que doivent fournir les candidats en vue de l’épreuve d’admission des concours internes.

3/ TSH de 2ème classe : modalités d’organisation des concours, arrêté du 27 septembre 2012

Publication au journal officiel du 4 octobre 2012 d’un arrêté en date du 27 septembre 2012 fixant la composition du jury et les modalités d’organisation des concours externe sur titres, interne sur épreuves et du troisième concours permettant l’accès au grade de technicien supérieur hospitalier de 2ème classe du corps des techniciens et techniciens supérieurs hospitaliers.

Cet arrêté précise :
– Les modalités d’ouverture des concours externe, interne et du troisième concours,
– Les documents à joindre à la demande d’admission à concourir,
– La composition du jury des concours,
– La phase d’admissibilité et l’épreuve d’admission du concours externe,
– Les épreuves d’admissibilité et l’épreuve d’admission du concours interne et du troisième concours,
– Les conditions d’admission des candidats.

Deux annexes sont jointes à cet arrêté :
– Annexe I : programme de la deuxième épreuve du concours interne et du troisième concours.
– Annexe II : dossier de reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle (RAEP), dossier que doivent fournir les candidats en vue de l’épreuve d’admission du concours interne et du troisième concours.

22 octobre 2012 – Attention, vous avez la possibilité de suivre une formation gratuite organisée par l’ANFH

Intitulé : « Traumatisés crâniens … Les parcours de soins »

Date : Le 4 décembre 2012
Lieu : Sainte-Victoire Business Center à Fuveau (près d’Aix-en-Provence)

Objectif :

Cette journée est placée sous le signe de l’interdisciplinarité nécessaire au traitement de cette pathologie avec l’intervention de nombreux professionnels tels que des médecins en neurochirurgie, neurologie, neuropsychologie, chacun intervenant dans son domaine en vue de l’amélioration de la prise en charge globale de ces patients.

Public :

Elle est ouverte à tout public et principalement à l’ensemble des personnes travaillant dans les services de rééducation.
Pour toute inscription, veuillez vous rapprocher du service formation de l’établissement qui fera un retour groupé de toutes les inscriptions à l’ANFH avant le 23 novembre 2012.

Durée : 1 jour

Nombre de participants : 200 maximum

Pour tout renseignement complémentaire, merci de nous contacter

19 octobre 2012 – De retour des Assises des personnels ouvriers et employés

Le jeudi 4 octobre 2012 se sont tenues à Montreuil les « Assises des personnels ouvriers et employés du privé et du public ». Certains de nos collègues de l’hôpital de Manosque, ainsi que du département du 04, s’y sont rendus. Nous les avons interrogés afin de recueillir leurs impressions :

« Public privé le constat est le même. Techniques, soignants, administratifs…la catégorie C…c’est la catégorie oubliée dans les revendications, pas médiatisée elle reste l’inconnue. A l’hôpital, tu es soit docteur, soit infirmière. Ces assises condensées sur une journée sont une étape de réflexion, d’échange, qui a pour objectif de faire le point sur la situation, et de faire émerger un plan de travail pour favoriser la mobilisation et des actions. Etaient présents 227 personnes privé compris.

De nombreux problèmes ont été soulevés :

* Faisant fonction corvéables, sous-payés, pas de garanti d’être formé, personnel kleenex
* Salaire bloqué dans les échelles
* Souvent en dessous du SMIC et en fin de carrière à peine au-dessus
* Diplômes pas reconnus (ex Bac pro en bio nettoyage ou en électricité, payé au SMIC)
* Trop de primes variables composent les salaires.
* Pas de reconnaissance de la pénibilité
* Difficulté d’accès à la formation
* Personnels usés psychologiquement et physiquement
* Pas d’évolution de salaire dans la carrière des ASH
* Difficultés à mobiliser ces personnels
* Les bas salaires n’envisagent pas ou peu la grève
* Se sentent peu impliqués par l’action
* Personnels qui acceptent tout
* Soignants souvent dans la culpabilité, devoir de bien faire à n’importe quel prix
* Actualité trop lourde pour permettre de lever la tête

Certaines propositions ont été évoquées :

* Importance de cibler les problèmes communs à tous
* Aller au contact pour informer, faire signer des pétitions…
* Utiliser les grilles de salaires , savoir les expliquer
* Mettre l’accent sur les salaires en dessous du SMIC
* Utiliser les heures d’information syndicale, les AG sur plusieurs jours pour tenir la pression et montrer notre détermination
* Faire remonter les problèmes et les actions à la FD et ou collectif des luttes pour permettre de tenir à jour la carte des luttes
* Décider d’un jour où ceux qui le peuvent iraient sur Paris et les autres simultanément dans les ARS
* Formation sur la connaissance de nos feuilles de paies
* Rappeler que seule la CGT a refusée de signer le protocole d’accord 2006

Certaines actions ont été proposées par des collègues :

* blocage du self pour le rendre gratuit (c’était pour la restitution de primes)
* puisque les cat C sont peu considérées, et leur utilité peu reconnue, qu’ils quittent les services, les bureaux et les ateliers en laissant aux infirmiers, médecins, encadrement, direction se répartir les tâches et juger de l’importance ou pas dans l’hôpital de ces métiers.

Ce fut enrichissant, nous avons fait de nombreuses rencontres, nous avons pu échanger sur les difficultés que nous rencontrons au quotidien. Nous nous sentons moins isolés après ces échanges, nous voyons que nous vivons tous la même chose. »

15 octobre 2012 – « Parole de… » , témoignage d’une aide-soignante

Ci-joint le témoignage sincère et poignant d’une collègue aide-soignante.

PAROLE DE…

Tu es un homme, tu rentres dans une chambre et tu es pris pour le médecin.
Tu es une femme tu rentres dans une chambre et tu es prise pour une infirmière……..
Je suis aide-soignant(e). Après quelques mois de formations, je me vouais à prendre soin de l’autre à travailler en équipe…
Diplômé(e) et quelques années plus tard que reste-t-il du prendre soin ?
Mes compétences me permettent de seconder l’infirmier(e), de remplacer l’ASHQ, le brancardier… et petit à petit mon travail a perdu du sens , de sa valeur…
Lever, coucher, laver les patients 10, 20 fois, brancarder, distribuer les repas, faire manger, écouter, aller et venir d’un couloir à l’autre.
5 à 10 départs les après-midis , l’ASHQ n’est pas remplacée , nettoyer, nettoyer et penser à accueillir les patients entrants, les repas, lever coucher….
Courir, toujours courir, vider les sacs de linge, pousser des charriots, aller au Labo, à la radio.
Nous sommes que deux !!
Les sonnettes….les patients ne nous voient pas , alors ils appellent…. Discuter autour d’une table devient compliqué, sans résultat, chacun étant figé dans sa propre souffrance.
Tous dans un même service pour un même objectif et pourtant si isolés dans nos organisations, dans nos souffrances.
Les fossés entre métiers se creusent.
Diplômé(e) et quelques années plus tard, j’ai le dos usé. Je résiste et ne rejoins pas les rangs des aides-soignants partis en invalidité avant la retraite, payés une misère pour avoir donné sa santé au travail.
Je m’accroche et grimpe péniblement les échelles et échelons de mon salaire. Fait de bric et de broc, de primes surtout.
La journée finie, je tire doucement la porte derrière moi pour quelques heures oubliant que mes collègues vont vivre la même chose…j’oublie.
Un jour j’aurai l’envie, l’énergie, la colère et je me demanderai alors, comment nous voudrions tous travailler dans le respect, la dignité..
Travailler pour se valoriser, pour créer, pour participer, pour aider…et tant d’autres adjectifs mais plus celui de travailler pour s’épuiser.
Je m’interrogerai aussi sur cette feuille de paie, sur sa valeur sur son sens et je me dirai alors que tout travail mérite salaire juste et décent.
Ce jour là il ne me faudra pas être seul(e). Alors je rejoindrai le syndicat des AS, celui des catégories C, celui de tous les collègues techniques ASH, Administratifs, Infirmiers, cadre… celui de tous les salariés : la CGT.
C’est tous ensemble que nous porterons plus fort et plus haut nos voix nous exigerons une autre manière de travailler, d’être payé, d’être considéré… de Vivre.

FLO

9 octobre 2012 – Le CFP (Congé de Formation Professionnelle)

Le CFP fait partie des dispositifs dont peuvent bénéficier les agents dans la fonction publique hospitalière.

Avantages du CFP :

* accéder à un changement d’activité ou de profession,
* avoir vocation à élargir le champ culturel, la vie sociale
* accéder à un niveau de qualification supérieur.

Conditions :

* L’agent doit être en position d’activité, avoir au moins 3 ans ou l’équivalent de 3 années de service effectif en qualité de titulaire, stagiaire ou contractuel.
* La durée de la formation ne peut être inférieure à 20 jours.

Modalités :

* Le CFP donne la possibilité de suivre, à titre individuel, des formations à visée professionnelle : reconversion, réalisation d’un projet personnel …
* Ces actions ne sont pas prises en charge par le plan de formation de l’établissement.
* C’est à l’agent de trouver la formation qui correspond à ses souhaits, ainsi que l’organisme qui la réalisera.
* A son initiative l’agent peut demander à en bénéficier. Il doit néanmoins recueillir l’avis de sa hiérarchie.

Prise en charge financière :

* Une indemnité mensuelle forfaitaire est versée par l’établissement à l’agent = 85 % de son traitement indiciaire brut (plafonné à l’indice brut 650) et de l’indemnité de résidence, perçus au moment du CFP. Si l’agent est de catégorie C, ce taux est porté à 100 %.
* La durée du versement est de 12 mois (en continu ou en discontinu) – toutefois si la formation est d’une durée ≥ à 2 ans l’indemnisation peut aller jusqu’à 24 mois. Si l’agent est de catégorie C, le taux de l’indemnité est ramené à 85 % pour les 12 mois suivants.
* Le financement des frais pédagogiques, de déplacement et d’hébergement est possible mais n’est pas systématique

Quelques précisions :

* La demande peut être écartée lorsque le nombre d’agents simultanément absents au titre de ce congé dépasse 2 % du nombre total d’agents de l’établissement au 31 décembre de l’année précédente.
* La priorité est accordée à l’agent dont la demande a été précédemment écartée – pas de 3ème refus sans l’avis de la CAP.
* Le Comité de Gestion Régional (CGR) de l’ANFH dispose de 60 jours, après réception du dossier, pour se prononcer sur la demande de financement.

Après le CFP :

* Au terme du congé, l’agent réintègre, dans son établissement d’origine, un emploi correspondant à son grade ou, pour les non titulaires, un emploi de niveau équivalent à celui occupé avant le congé.
* Si le congé a été indemnisé, l’agent est tenu par une obligation de servir d’une durée égale au triple de celle pendant laquelle il a perçu l’indemnité (avec un maximum de 5 ans). Toutefois, la direction de l’établissement peut, après avis de la commission administrative, l’en dispenser.

4 octobre 2012 – Les conditions du congé parental sont modifiées à compter du 1er octobre 2012

Le décret n° 2012-1061 du 18 septembre 2012 modifie les conditions du congé parental et s’applique à tous les fonctionnaires et agents publics des trois fonctions publiques.

Le texte entre en vigueur le 1er octobre 2012. Il s’applique aux congés parentaux accordés après cette date, ainsi qu’aux prolongations de congés antérieurs, en cas de nouvelle naissance. Les congés parentaux accordés avant cette date ainsi que leurs renouvellements au titre du même enfant restent régis par les dispositions antérieures.

Ainsi, les périodes de six mois de congé parental débutées avant cette date restent régies par les dispositions du 13 octobre 1988 et du décret du 6 février 1991 dans leur version antérieure à l’entrée en vigueur du présent décret.

Les prolongations de ce congé parental accordées après cette date au titre du même enfant sont régies par les dispositions des décrets dans leur rédaction issue du présent décret. Pour le calcul des droits à avancement d’échelon et des services effectifs, la prolongation n’est prise en compte pour sa totalité qu’au cas où la durée du congé parental déjà obtenu n’excède pas six mois.

Le décret a pour objet la création d’un droit individuel à un congé parental pour les deux parents, en modifiant les dispositions réglementaires applicables aux fonctionnaires et aux agents non titulaires des trois versants de la fonction publique, pour les mettre en conformité avec la directive 2010/18/UE du Conseil du 8 mars 2010 instituant un droit individuel à un congé parental accordé aux travailleurs, hommes ou femmes, en raison de la naissance ou de l’adoption d’un enfant.

Il supprime l’interdiction de la prise concomitante du congé parental par les deux parents pour un même enfant.

Par ailleurs, en conséquence des modifications résultant de la loi n° 2012-347 du 12 mars 2012 relative à l’accès à l’emploi titulaire et à l’amélioration des conditions d’emploi des agents contractuels dans la fonction publique, à la lutte contre les discriminations et portant diverses dispositions relatives à la fonction publique, les décrets applicables à chacune des trois fonctions publiques sont modifiés sur les points suivants :

― modalités d’avancement et de promotion pendant le congé parental ;

― articulation des congés de maternité, de paternité ou d’adoption avec le congé parental ;

― procédure de réintégration à suivre au terme d’un congé parental, en particulier dans le cas du détachement.

Pour la FPH, le décret n° 88-976 du 13 octobre 1988, relatif aux positions des fonctionnaires, impose notamment un entretien préalable à la réintégration avec le responsable des ressources humaines de son administration d’origine ou de détachement pour en examiner les modalités. Il est réaffecté dans son ancien emploi. Dans le cas où il ne peut réintégrer cet emploi, il est affecté dans un emploi de niveau équivalent.

Pour les agents contractuels, le décret n° 91-155 du 6 février 1991 est modifié. L’agent contractuel (sans autre précision quant à sa qualité : le texte ne vise ni la mère ni le père comme auparavant) employé de manière continue et qui justifie d’une ancienneté d’au moins un an à la date de naissance de son enfant ou de l’arrivée au foyer d’un enfant a droit, sur sa demande, à un congé parental. Ce congé est accordé par l’autorité dont relève l’intéressé après la naissance de l’enfant, après un congé de maternité, un congé de paternité ou un congé d’adoption, ou lors de l’arrivée au foyer d’un enfant n’ayant pas atteint l’âge de la fin de l’obligation scolaire, adopté ou confié en vue de son adoption.

Le délai de prévenance est porté à deux mois (au lieu d’un mois).

Le congé parental est accordé par périodes de six mois renouvelables par tacite reconduction. Il prend fin au plus tard au troisième anniversaire de l’enfant. En cas d’adoption, il prend fin trois ans au plus à compter de l’arrivée au foyer de l’enfant lorsque celui-ci est âgé de moins de trois ans, et un an au plus à compter de l’arrivée au foyer de l’enfant lorsque celui-ci est âgé de trois ans ou plus et n’a pas atteint l’âge de la fin de l’obligation scolaire. L’agent qui souhaite écourter son congé parental doit en avertir son administration par lettre recommandée, deux mois avant l’expiration de la période de six mois en cours.

Si une nouvelle naissance ou une nouvelle adoption intervient alors que l’agent bénéficie d’un congé parental, l’intéressé a droit, du chef de son nouvel enfant, sans préjudice du bénéfice des dispositions de l’article 13 du décret (congé maternité, d’adoption ou de paternité), à un nouveau congé parental dans les conditions prévues ci-dessus. La demande doit être formulée deux mois au moins avant la date présumée de la naissance ou de l’arrivée de l’enfant.

Nous restons à votre disposition pour tout complément d’information.

2 octobre 2012 – Jour de carence…Le changement ? …chaque chose en son temps !

François Hollande, lors de la campagne présidentielle, prônait un changement immédiat. Les 4 premiers mois de pouvoir ont été menés sur un rythme sensiblement différent. Le slogan pourrait en être : « Le changement doit se faire à son rythme…chaque chose en son temps ».
L’Exécutif en place devrait être vigilant car 5 ans passent très vite, et les français ne sont pas très patients. Pour le moment l’opposition se réjouit de ce qu’il nomme « l’immobilisme » et les français qui ont permis ce changement de Président commencent à s’impatienter, attendent des réponses concrètes, et demandent que les promesses de campagne soient réalisées.

A la CGT nous demandons l’abrogation du jour de carence, mesure injuste et démagogique.
La mise en place du jour de carence a permis une nouvelle fois de stigmatiser les fonctionnaires et de les rendre responsables aux yeux de l’opinion publique des différents déficits et de tenter de diviser les salariés public-privé. Cette mesure constitue également une attaque sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires qui se traduit par une baisse de rémunération pour les fonctionnaires en arrêt de maladie. Le gain budgétaire de cette mesure serait évalué à environ 200 millions d’euros, une goutte d’eau par rapport au déficit. Il n’ira pas dans les caisses de la Sécurité Sociale puisque les rémunérations sont budgétisées mais réduira les dépenses de l’Etat. Enfin, l’Etat employeur a rejeté toute compensation des jours, alors que pour une large majorité des salariés du privé, les 3 jours de carence sont pris en charge par leurs employeurs.
Force est de constater que malgré les mensonges utilisés par le précédent gouvernement et malgré le rejet de cette mesure par les forces de gauche, l’exécutif actuel avance de manière timorée sur ce dossier.
En effet, le gouvernement a indiqué que ce dispositif restera ainsi en place jusqu’à la fin de l’année et qu’une réflexion est lancée pour 2013.
Selon les premières informations sorties de cette réflexion, le gouvernement aurait écarté une suppression pure et simple du jour de carence pour les fonctionnaires. Par contre une piste serait à l’étude. Elle consisterait à appliquer la carence sur le deuxième jour d’arrêt et non plus le premier, pour être moins « punitif ». Mais, cela réduirait environ de moitié les économies.
Autre option étudiée : mieux cibler en frappant plus durement les arrêts répétés. Voire instaurer un système progressif, où les droits seraient fonction de l’ancienneté.

Nous pensons que les économies prévues ne sont pas vraiment réalistes, car de nombreux agents préfèrent poser une RTT en cas d’arrêt maladie de courte durée, afin de ne pas être pénalisé financièrement.
Alors, que penser des agents qui même malades vont aller travailler pour ne pas perdre sur leur salaire…au risque de contaminer des patients déjà immuno- déprimés et pour leur part voir leur pathologie s’aggraver ?
A trop vouloir ne pas mécontenter ni les uns ni les autres…on ne satisfait personne. Il est venu l’heure des choix…l’heure de trancher…en gardant bien à l’esprit les critiques adressées au précédent gouvernement et les promesses de campagne.