29 janvier 2015 – Le journal de l’UD CGT 04 du mois de janvier 2015

Journal UD CGT 04 janvier 2015


Sommaire :

Page 1 : Edito d’Alain Bard, SG UD CGT 04

Pages 2 et 3 : Le projet de loi Macron (explications, rassemblement et conférence/ débat)

Page 4 : Mutualisation des SAMU 04 et 05 : rassemblement du 16 janvier + Le prochain Congrès de l’UL de Manosque

Page 5 : L’Usine de Saint-Auban fête ses 100 ans + Les formations 2015 (première partie)

Page 6 : Le bulletin de salaire : les branches maladie, AT, MP…

Page 7 : Un peu d’humour

Page 8 : Culture (ouvrage, interview vidéo, film et évènement)

Pour consulter le journal, CLIQUER ICI

27 janvier 2015 – Pour ne plus perdre sa vie à la gagner !

Pour renforcer le dialogue social, il faudrait l’affaiblir ? Non, nous pensons au contraire qu’il est urgent de renforcer les moyens et les droits des salariés et de leurs représentants.
Je vous invite donc à signer cette pétition et à mettre en œuvre tous les moyens à votre disposition pour empêcher ces réformes.

Pour signer la pétition, CLIQUER ICI

Pour ne plus perdre sa vie à la gagner !

La santé au travail est une question de santé publique. Or chaque semaine qui passe voit se multiplier les attaques du patronat et du gouvernement contre les droits sociaux, notamment en matière de santé au travail. Pourtant, la situation est alarmante : au nom d’une soi-disant « rationalisation » des coûts, les logiques organisationnelles aujourd’hui à l’œuvre au sein des entreprises, dans l’industrie comme dans les services, dans le secteur privé comme dans le public, contribuent à aggraver l’exploitation des corps et à dégrader de manière profonde la santé de nombreux travailleurs. Résumer la situation actuelle à une crise de l’emploi revient à dissimuler ces autres dérives de notre système productif. Mais certaines des mesures récemment adoptées, comme plusieurs de celles qu’envisagent aujourd’hui le gouvernement ou les organisations patronales vont plus loin : un à un, les différents acteurs de la chaîne de prévention voient leurs prérogatives ou leur marge d’action se réduire et, avec elles, ce sont les instruments de la prévention des risques et de la protection des salariés qui se trouvent remis en cause.

Affaiblir les droits collectifs des travailleurs

La négociation collective engagée depuis septembre, à la demande du gouvernement, autour d’un projet de réforme des seuils sociaux s’affiche comme visant à « faciliter la vie des entreprises et les aider à embaucher ».
Celle-ci se révèle en fait l’occasion d’une attaque en règle du patronat qui veut limiter toute possibilité de représentation du personnel dans les entreprises de moins de 50 salariés et faire table rase des droits existants au-delà, en invoquant une instance unique aux missions vagues et dépossédée des principales prérogatives des IRP actuelles.
Cette nouvelle attaque fait suite aux réorganisations imposées à l’inspection du travail (remise en cause de son indépendance, réduction de ses moyens en effectif de contrôle) ainsi qu’à celles des Conseils de Prud’hommes (suppression de l’élection, restrictions budgétaires, diminution des délais de prescription, manque de personnel de greffe, etc.).
Le projet de loi Macron présenté en conseil des Ministres le 10 décembre 2014 enfonce le clou en prévoyant de rendre plus difficile la possibilité pour la justice pénale de sanctionner les employeurs délinquants.

Supprimer les CHSCT ?

Plus ou moins masquée parmi ces multiples attaques, s’exerce la tentative du patronat de remettre en cause l’existence même des CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) dont les prérogatives ont été déjà affaiblies par les dispositions introduites par la loi sur la « sécurisation de l’emploi » transcrivant l’ANI du 11 janvier 2013.
Or les CHSCT constituent un outil collectif fondamental pour permettre aux travailleurs de s’exprimer et d’agir sur leurs conditions de travail. C’est d’ailleurs parce qu’ils permettent de rendre visibles les manquements des directions d’entreprises en matière de santé et sécurité au travail, que le patronat veut les supprimer.
Instaurés depuis 1es lois Auroux de 1982 dans les entreprises de plus de 50 salarié-e-s, les CHSCT ont largement démontré leur utilité dans la défense de la santé et l’amélioration des conditions de travail des salarié-e-s. Il en est de même s’agissant de leur capacité à mettre en cause de manière forte les choix organisationnels dans les atteintes au travail lui-même (défauts, dysfonctionnements, impossibilité de bien faire son travail) et à la santé physique et psychique des travailleurs.
Grâce aux moyens d’action des représentants du personnel comme le droit d’alerte, le droit d’enquête, le droit d’expertise, cette instance permet de proposer et d’obtenir des améliorations des conditions de travail, et au besoin d’agir directement en justice, pour prévenir des mises en danger ou faire interdire des formes d’organisation à risques ou pathogènes. Elle permet aussi d’aider à la reconnaissance de la faute inexcusable des employeurs.
Il est donc crucial d’œuvrer plutôt à lever les obstacles qui entravent encore trop souvent le fonctionnement de cette instance. Il s’agirait notamment de permettre aux travailleurs qui, de droit ou de fait, en sont encore privés (en raison de la taille de l’entreprise, de la dispersion des salariés sur des sites multiples, ou encore des différences de statuts et des effets de la sous-traitance en cascade…, autant de situations trop souvent utilisées par les employeurs pour contourner le droit et diviser les salariés) de pouvoir eux aussi en bénéficier.
Dans la même logique, le fait d’offrir un véritable statut protecteur contre le licenciement aux salariés usant de la faculté de leur droit de retrait en raison d’un danger grave et imminent permettrait de passer d’un droit théorique à un droit réel.

Une médecine du travail en miettes :

La médecine du travail est en grand danger et avec elle la santé de tous les salariés. Fin octobre, F. Hollande présentait 50 nouvelles mesures destinées à « simplifier l’activité des entreprises face à la lourdeur administrative. »
Parmi elles, une première entend revoir les notions d’aptitude et d’inaptitude afin de « sécuriser » les employeurs qui sont « soumis » à des avis médicaux avec réserves trop contraignants. Cette mesure vise à empêcher le médecin du travail d’émettre des préconisations d’aménagement des postes de travail dans l’intérêt des salariés, à supprimer l’obligation de reclassement qu’ont les employeurs et à favoriser le licenciement des salariés ayant des restrictions d’aptitude.
Une seconde mesure prévoit de simplifier les règles sur les visites médicales des salariés au motif que « la visite médicale obligatoire n’est réalisée que dans 15% des cas », du fait notamment d’un manque d’effectifs médicaux. Ce chiffre de 15 % est fantaisiste car en réalité ce sont plus de 70% de ces visites qui sont actuellement assurées ! Cette mesure empêcherait l’accès à la visite médicale et au suivi de santé individualisé pour certaines catégories de salaries jugés non exposés à des risques. Alors que l’on assiste à l’explosion des TMS et des RPS, cette vision est inacceptable.
Nous rappelons que les médecins du travail sont les seuls médecins à disposer d’une formation sur les risques professionnels et qu’ils sont les seuls à bénéficier d’un statut protecteur garantissant indépendance et protection vis-à-vis des employeurs. Ils ont un libre accès au poste de travail qui leur permet de disposer d’une connaissance des risques et du travail réel. En s’attaquant ainsi à la visite médicale, c’est à la médecine du travail toute entière que le gouvernement s’en prend et aux droits des salarié-es.
En affaiblissant une nouvelle fois la médecine du travail et plus largement les services de santé au travail (SST), le patronat et le gouvernement favorisent la fragilisation des travailleurs confrontés à des conditions de travail et d’emploi de moins en moins soutenables.
Il conviendrait au contraire de donner aux SST tous les moyens d’assurer leur « mission exclusive d’éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail » (art. L.4622-2 du code du travail), en élargissant et en confortant notamment leur indépendance vis-à-vis des employeurs.

L’urgence d’agir et de s’unir

La santé au travail est au cœur de l’activité de tous les acteurs impliqués dans la prévention des risques et l’amélioration des conditions de travail. Dans le contexte actuel, tous devraient voir leurs conditions d’intervention favorisées et améliorées : CHSCT, médecins du travail, inspecteurs du travail, contrôleurs Carsat, experts CHSCT, intervenants en prévention de la mutualité, tous interagissent de façon complémentaire au sein d’un ensemble devenu cohérent, celui de notre système de prévention. C’est lui qui, morceau par morceau, est progressivement défait depuis quelques années ; c’est lui que nous voulons préserver et renforcer.
Nous acteurs du mouvement syndical et de la santé au travail (syndicats, représentants du personnel au CHSCT, médecins du travail, inspecteurs du travail, experts CHSCT, psychologues du travail, ergonomes, chercheurs en santé au travail, etc.) appelons à une mobilisation et à l’organisation d’états généraux pour défendre et améliorer les droits collectifs des travailleurs en matière de santé au travail.

… Pour ne plus perdre sa vie à la gagner !

22 janvier 2015 – Boris Cyrulnik : Point de vue sur les récents actes terroristes en France

Nous vous recommandons l’excellent entretien du neuropsychiatre Boris Cyrulnik sur la plateau de TV7.

Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik estime que les terroristes islamistes sont volontairement façonnés selon une mécanique identique à celle qui a amené au régime nazi
Terroristes islamistes : « C’est la même mécanique que pour les nazis »

De passage à Bordeaux pour la parution de son dernier livre « Les âmes blessées » (Odile Jacob) et la commémoration de la rafle des juifs, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik a participé à l’émission « Point de vue » sur TV7. Il y a longuement commenté l’actualité, le dramatique attentat de Charlie Hebdo et la prise d’otages de Vincennes.

Ci-joint quelques extraits de l’interview :

« Au sujet de la violence semblable au nom d’une religion, il explique que cela s’est déjà vu dans le passé. Cela existe depuis longtemps. On met la haine dans des quartiers en difficulté, on repère les enfants, on leur offre des stages de formation. Ce sont des groupes politiques qui utilisent le terrorisme comme une arme. Quand la haine est semée, on repère les enfants les plus faciles à fanatiser et on les envoie au sacrifice. Cette organisation est financée par les gens du pétrole et de la drogue, qui ont des intentions politiques sur le Moyen-Orient et l’Occident. »

« L’inquisition chrétienne relève du même processus. Le nazisme est parti de la belle culture germanique allemande, et en quelques années a mis le feu au monde. Des slogans sont entrés petit à petit dans la culture commune. La population s’est soumise à une représentation dépourvue de jugement. La société s’est imprégnée de ces idées. »

« On peut faire de cette tragédie une solidarité ou un massacre. Les musulmans français sont en danger. Ils risquent d’être agressés. 99% des arabes tués dans le monde le sont d’ailleurs par d’autres arabes. Ces phénomènes se sont produits dans l’histoire et se reproduiront. »

« Ces terroristes ne sont pas des fous, ni des monstres. Ce sont des enfants normaux et en détresse, façonnés intentionnellement par une minorité qui veut prendre le pouvoir. Ces enfants sont abandonnés, en difficulté psychosociale et éducative, et il faudrait d’abord les éduquer. Ils le sont par les réseaux sociaux qui sont une arme pour façonner ces jeunes. Internet véhicule une représentation facile de la réalité, une pensée paresseuse à l’origine de toutes les théories totalitaires. Avec une minorité d’hommes formés, payés et armés, manipulés et fabriqués, on peut détruire une civilisation. Cela a été fait. L’inquisition et le nazisme l’ont fait. »

« Je veux parler de la responsabilité de nos gouvernants qui ont abandonné culturellement les gosses de nos quartiers et les ont soumis à des manipulateurs. L’Allemagne nazi était très cultivée, mais la base de la société ne l’était pas du tout. C’est exactement la même chose dans les pays du Moyen-Orient. »

« C’est la même mécanique dans la tête d’un nazi et d’un fondamentaliste islamiste.
Freud disait les mots désignent des choses au début, puis des choses qui ne sont pas là et c’est la fonction du symbole, et enfin ils finissent par ne plus rien désigner du réel. A ce moment là, on se soumet à un slogan. Quand une culture ne permet pas la rencontre et le débat, on est des proies et internet démultiplie le pouvoir de ces manipulateurs. »

21 janvier 2015 – La CGT en première ligne de l’ANFH – Mireille Stivala élue Présidente nationale de l’ANFH

Mireille Stivala Présidente ANFH

Le syndicat CGT a toute sa légitimité dans la défense des revendications du personnel au sein de l’élaboration des plans de formation.

L’enveloppe budgétaire allouée à la formation continue, qui représente 2,1% de la masse salariale, appartient aux salariés et reste insuffisante face à vos besoins…

• Le Comité Technique d’Établissement, examine le plan de formation présenté par la direction. Vous souhaitez suivre une formation, l’ANFH peut répondre à vos besoins :

1. Formation promotionnelle :
• Vous êtes ASH vous envisagez de suivre la formation AS.

2. Formation CFP (Congé de Formation Professionnelle).
• Vous êtes ambulancier vous souhaitez devenir coiffeur.
• Vous êtes administratif vous voulez devenir soignant etc.…

Dans le CTE comme à l’ANFH, la CGT joue entièrement son rôle afin de garantir le droit de chacun à la formation continue, promotionnelle ou reconversion professionnelle. Les délégué-es CGT défendent avec force les intérêts individuels et collectifs des salarié-es à travers les valeurs d’équité et d’égalité d’accès, et ce quelles que soient leurs catégories professionnelles (ouvriers, techniques, administratifs, soignants) et leurs situations statutaires (titulaire, contractuel, contrat précaire).

Au niveau national, Mireille Stivala, membre de la commission exécutive fédérale nationale de la CGT santé et action sociale, a été élue lors du conseil d’administration du 12 décembre, présidente de l’ Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH). Au titre des présidences tournantes, L’ancien président Jean-François Lanot, président de la fédération hospitalière de France (FHF), prend la vice présidence.

Aide-soignante au Centre Hospitalier de Sarreguemines (Moselle) depuis 1993, elle siège au Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière et au Conseil d’administration de l’ANFH depuis 2009.

Dans un communiqué diffusé sur le site de l’organisme collecteur, la nouvelle présidente indique que 2015 serait une année « charnière » avec le vote du projet stratégique 2016-2019. Elle entend agir « avec comme volonté de poursuivre et d’améliorer l’accès à la formation pour les publics fragiles, de sécuriser l’accès aux études promotionnelles, de faciliter la formation certifiante et qualifiante pour les filières techniques, logistiques ainsi qu’administratives de catégorie C, le prolongement du DPC médical et paramédical des hospitaliers… autant de chantiers pour lesquels l’ANFH a pleinement son rôle à jouer », a-t-elle indiqué.

20 janvier 2015 – Ouvrons le débat sur le travail et sur quelle organisation nous voulons !

Le constat c’est le même partout : public ou privé. Les méthodes de management sont les mêmes en France, et dans le monde entier, à quelques exceptions près. Cependant, c’est quelque chose qui ne s’est jamais discuté, comme s’il n’y avait qu’une seule façon d’aborder le travail. On voit des tickets Psy, des formations sur la gestion du stress. : mais là on gère les conséquences mais non les causes. Le travail tel qu’il est organisé rend malade les gens et les empêche de bien travailler : c’est cela la cause. Soit les salariés en souffrent soit ils se désengagent. Des études montrent que le présentéisme pose autant de problème que l’absentéisme. La souffrance est individuelle, le salarié se culpabilise. Ce qui va mobiliser, c’est changer la façon de travailler, pour transformer le travail.

Lors d’une réunion au mois d’octobre, une camarade a dit :
« On voit de plus en plus de plans sociaux, de réduction d’effectifs, d’augmentation de la charge de travail, et donc de plus en plus de mal être au travail. On veut comprendre ce mal être au travail, échanger avec les autres collègues et autres professions, pour travailler sur le thème du sens du travail et de la santé au travail, et améliorer notre travail au sein des CHSCT ». A mon sens, cela résume bien la position de nombreux militants.

La question du travail n’est jamais discutée. L’organisation du travail, qu’elle soit appelée fordisme, Taylorisme, ou Lean Management aujourd’hui, c’est la même. Elle n’est pas discutée et elle n’est pas discutable. C’est très difficile d’expliquer aux patrons ou dans les négociations que l’organisation du travail doit également être discutée avec les salariés. On ne peut pas demander aux salariés d’être toujours plus réactifs, adaptables, productifs, et en même de se taire quand il s’agit de parler de l’organisation du travail. Ce n’est plus possible. La CGT porte l’idée, et notamment depuis le dernier Congrès, que transformer le travail permettra de transformer la société.

Transformer le travail : ce doit être une stratégie du syndicat. Ce ne doit pas être porté uniquement par les membres CGT au CHSCT, si non cela ne marchera pas. Il faut que ce soit discuté, débattu dans les syndicats et se poser la question : « Est-ce que la stratégie de notre syndicat va être d’affronter le patron sur l’organisation du travail ? ». Les CHSCT ou les experts qu’on peut mobiliser ne sont que des outils au service de la stratégie choisie. On voit trop souvent l’inverse : des CHSCT demandent des expertises, et ensuite une fois les résultats obtenus, le syndicat CGT se pose la question : « Qu’est-ce qu’on en fait maintenant? », « Quelles stratégie adoptée? ». Cela est une erreur, c’est avant qu’il faut se poser la question : « Quelle stratégie a le syndicat? »… »Vers quoi veut aller le syndicat? »…et à partir de cela, comment s’appuyer sur le CHSCT et éventuellement sur une expertise. Mais avant, il faut avoir réfléchit à ce qu’on fera de cette expertise, avec les salariés, pour créer un rapport de force. De plus, on n’y arrivera pas si les salariés n’ont pas été associés à la démarche.

Le droit d’expression des salariés est essentiel.
Quand il y a eu la vague de suicide à France Télécom, François Fillon a demandé à 3 personnes d’étudier ce qui s’est passé. Ils ont élaboré un rapport « Bien être et efficacité » (Henri Lachman, Christian Larose et Muriel Pénicard) où ils ont fait 10 propositions. L’une de ces propositions était de faire en sorte que les décisions remontent et qu’elles soient prises à partir du travail. Les décisions prises d’en haut ont un impact très négatif sur les salariés. Personne n’est plus expert dans son travail que la personne qui le réalise au quotidien. Il faut écouter les agents.

Il faut mener une réflexion sur la question : « comment on fait remonter les décisions ? ». Comment faire en sorte que le salarié ne soit pas absent du processus? Il faut s’appuyer sur cette capacité à agir et à penser des salariés.

A l’heure où de plus en plus de directeurs parlent de Lean Management à l’hôpital, un article est paru dans un magazine au mois de juillet 2014 concernant General Motors.
Au mois de juillet, General Motors avait rapatrié 28 millions de voitures pour malfaçons sur les 6 premiers mois de l’année. 28 millions de voitures rapatriés aux Etats-Unis parce qu’elles ont été mal faites. Voilà les résultats du Lean Management. « Zéro temps mort, zéro défaut »…c’est du pipeau ! Comme il y a des zéro partout, du coup les voitures, elles sont mal faites, elles sont zéro aussi.
Il faut nous appuyer sur les contradictions de ce système. Quand on voit qu’on parle de plus en plus de Lean Management à l’hôpital, ça fait peur. Nous devons contester l’organisation du travail. Et nous devons contester la qualité du travail.

14 janvier 2015 – Rassemblement vendredi 16 janvier à 9h00 devant l’hôpital de Sisteron afin de refuser la mutualisation du SAMU 04 avec le 05

Rassemblement le vendredi 16 janvier à 9h00 devant l’hôpital de Sisteron. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de refuser la mutualisation du SAMU 04 avec le 05. La CGT rappellent que les populations des zones rurales ne sont pas des « sous-citoyens » qui n’auraient pas les mêmes droits et les mêmes possibilités d’accès aux soins que ceux des zones urbaines. La CGT réclame une concertation avec les différents acteurs locaux et demande l’arrêt d’un projet qui n’est pas acceptable ni sur le fond ni sur la forme.

Mutualisation des SAMU 04 et 05

13 janvier 2015 – Ne pas payer la dette est une solution

Ne pas payer la dette est une solution

Nous sommes satisfaits de voir des organisations qui résistent et qui refusent de se laisser convertir au néolibéralisme. C’est le cas de Syrisa, au seuil du pouvoir en Grèce, qui prône la sortie de l’austérité, veut guérir la crise humanitaire, renégocier la dette, investir dans l’économie réelle et faire le choix de l’humain contre les diktats de la finance.

Cela inquiète le FMI et les marchés financiers qui ont réussi en quelques années à dévaster économiquement et démolir socialement la Grèce. La dette publique grecque est passée de 115% du PIB en 2009 à 175% aujourd’hui. Illustration de l’absurdité des politiques de compression des dépenses publiques et sociales dictées par la troïka.

Ne pas payer la dette est une solution. Certains pays comme l’Islande l’ont fait mais ne font pas partie de l’Europe, cela a donc été peu popularisé. Pour la Grèce l’événement est plus médiatisé du fait de son intégration dans l’union européenne. L’évolution de la situation de la Grèce risque d’impacter la politique européenne et permettre d’envisager de nouvelles perspectives aux politiques d’austérité.

Effacer cette dette reste la seule solution économiquement pertinente. Ce principe est déjà appliqué pour les citoyens surendettés, pourquoi ne pas faire de même pour les états.
Nous avons pu constater que lorsqu’il a été question de « renflouer » les banques, les milliards ont été trouvés et la solidarité a été de mise.

30% du chiffre d’affaire des banques résulte de la facturation de frais bancaires appliqués pour la plupart aux citoyens aux revenus modestes … Argent facile, scandaleusement gagné.
Pour exemple les banques rejettent et/ou sanctionnent pécuniairement (agios) un prélèvement refusé et majorent l’autorisation de découvert pour récupérer encore plus de frais.

Nous devons travailler afin de permettre à chacun de continuer à cultiver et développer l’esprit critique que les pouvoirs publics aidés par certains médias tentent de faire disparaitre.
Les médias appartenant pour la majorité à des grands groupes financiers, vident l’information de son réel contenu occultant ainsi toute analyse et évitant toutes possibilités de débats contradictoires.