24 avril 2020 – Coronavirus – La grande débrouille, les EHPAD et les dérives autoritaires

«La grande débrouille » ce sont les premiers mots qui nous viennent au moment de commencer à rédiger ce message.

Chacun semble livré à lui-même, avec son manque de tests, son manque de masques, manque de consignes claires et cohérentes, manque de perspectives… comme avec ses doutes, ses peurs et les impacts du virus sur sa vie professionnelle et personnelle. A chacun de se débrouiller avec ses horaires à n’en plus finir… 12h00 par jour pour certains… 60h00 par semaine pour d’autres… On voit aussi des établissements où des agents travaillent avec des patients atteints de Covid et ensuite qui sont affectés en gériatrie avec des patients très fragiles. C’est totalement irresponsable de la part des directions qui agissent ainsi !

On voit de plus en plus de personnels épuisés, en situation de stress post-traumatique alors que nous ne sommes pas à la fin de la crise, et que le bricolage du déconfinement au 11 mai pourrait entrainer une seconde vague bien plus percutante.

Une fois contaminé, là encore c’est le système D ! Olivier Véran a annoncé ces derniers jours que les soignants, public et privé, allaient être reconnus en maladie professionnelle. Sur le terrain, c’est beaucoup plus compliqué que cela. En cas de contamination, il faut absolument que les personnels se déclarent immédiatement en accident de travail, dans l’attente que le gouvernement clarifie la situation et que des textes sortent.

Parallèlement aux écrits des agents sur leur AT/MP, il serait intéressant que les syndicats fassent également des écrits sur le manque de matériel de protection (et les dysfonctionnements constatés) qui pourront être mis en lien ensuite avec les demandes d’AT/MP. Et l’agent pourra mieux mettre en avant le fait que sa contamination est certainement due à un manque de matériel mis à disposition.

Ensuite le système D est à mettre en lien avec la précarité des agents. De nombreux personnels se retrouvent en grande difficulté financière car ils sont en attente de décisions (Commission de réforme, comité médical…). Ils sont sans salaire ou en demi-salaire alors que les commissions ne se réunissent pas à cause du Covid. Là encore, il nous faut demander que leur salaire soit maintenu en attente de décisions. Il n’est pas acceptable qu’ils soient pénalisés à cause d’une situation dont ils ne sont pas responsables.

Dans ce contexte difficile, il y a un grand absent, semble-t-il, c’est la médecine de travail ? De très nombreux syndicats et personnels nous indiquent qu’elle brille par son absence dans leur établissement alors qu’on n’a jamais eu autant besoin d’elle. C’est un point qui revient à plusieurs reprises à chacune de nos réunions depuis le début de la crise. Les autres régions connaissent la même problématique.

Et que dire du matériel qui n’est pas aux normes. Dans certains établissements, on donne aux agents du matériel de protection non conforme, non homologué, qui tient mal… C’est vraiment « la grande débrouille » !

Au-delà des problématiques de matériel ou de conditions de travail, il y a deux problématiques qui nous interpellent particulièrement :
1) C’est la situation des EHPAD et du traitement des personnes âgées en 2020 (et pas seulement au regard de cette crise)
2) Ensuite c’est l’évolution de notre société vers un régime totalitaire où se greffent de nombreuses caractéristiques des régimes fascistes

Sur la première problématique, il y a une activité importante de la CGT, comme en témoigne le courrier en pièce jointe sur la situation catastrophique dans les EHPAD. Par contre sur le second sujet, nous avons besoin de renforcer nos analyses comme nos stratégies car les choses évoluent très vite mais pas dans le bon sens (le tract de l’USD CGT Santé 13 de ce jour en pièce jointe pose certaines questions qu’il nous faut approfondir).

Dans les prochains jours, nous continuerons à répondre aux nombreuses sollicitations des personnels en termes de matériel, conditions de travail, sécurité, respect des droits, rémunérations… Mais nous continuerons aussi notre travail de préparation pour « l’après ». Pour ne pas que la solidarité d’avant se transforme en charité d’après, et pour faire en sorte que la conscientisation d’avant devienne la riposte d’après ! Pour la dignité et pour gagner !

>> Ci-joint la lettre ouverte de la CGT PACA alertant sur la situation dans les EHPAD adressée hier matin au Préfet de région ainsi qu’au Directeur Général de l’ARS PACA : CLIQUER ICI

>> Ci-joint un tableau d’hier faisant le point sur la situation des cas de Covid dans la région : CLIQUER ICI

>> Ci-joint le tract de l’USD CGT Santé 13 d’hier intitulé « Non, nous ne sommes pas en guerre ! » : CLIQUER ICI

>> Ci-joint un article du journal « Le Dauphiné libéré » paru hier matin intitulé « Santé : la CGT promet un déconfinement musclé » :
CLIQUER ICI

>> Ci-joint un reportage du magazine national « Society », qui parait deux fois par mois intitulé « Le Coronavirus est un liquide, l’hôpital une bouteille qui doit le contenir… Et les Alpes de Haute Provence ont une toute petite bouteille » : CLIQUER ICI

18 avril 2020 – Crise sanitaire – Expression suite aux annonces de Macron, Véran et Darmanin (prime Covid, EHPAD…)

Macron LREM bricolage

Pour la région PACA, les chiffres actualisés au vendredi 17 avril sont les suivants :
1901 personnes positives au Covid-19 sont hospitalisées
379 personnes sont en réanimation
448 personnes testées positives au Covid-19 sont décédées

Pour les Alpes de Haute Provence (04) :
Hospitalisation : 34
Réanimation : 3
Décès : 6

Pour les Hautes Alpes (05) :
Hospitalisation : 42
Réanimation : 11
Décès : 5

Pour les Alpes Maritimes (06) :
Hospitalisation : 263
Réanimation : 58
Décès : 95

Pour les Bouches-du-Rhône (13) :
Hospitalisation : 1181
Réanimation : 246
Décès : 239

Pour le Var (83) :
Hospitalisation : 316
Réanimation : 44
Décès : 80

Pour le Vaucluse (84) :
Hospitalisation : 65
Réanimation : 17
Décès : 23

>> Pour consulter la note de la coordination régionale CGT Santé et Action Sociale PACA du 16 avril 2020 « Suite aux annonces de Macron, Véran et Darmanin » : CLIQUER ICI

Bon week-end
Et bon courage !

12 avril 2020 – Note de la Coordination Régionale CGT Santé PACA : Coronavirus, Liberté, Egalité et Fraternité

Coronavirus, liberté, égalité et fraternité

Bonjour,
Selon les chiffres de l’ARS PACA, du début de semaine, même si les cas sont moins élevés que d’autres régions, l’épidémie continue de progresser régionalement :
1 655 personnes sont hospitalisées pour une infection Covid
418 personnes sont en réanimation
178 personnes testées Covid+ sont décédées.

Dans le 04, la principale actualité de cette fin de semaine ce sont les cas de contamination au sein de l’EHPAD de Banon qui contient 42 résidents.
3 résidents de Banon ont été hospitalisés hier à l’hôpital de Manosque.
4 autres résidents testés positifs sont restés au sein de l’EHPAD en confinement complet.
1 personnel testé positif.
Tout le monde a été testé (personnels et résidents) mais il risque d’y avoir d’autres cas, car la période d’incubation se situe entre 3 et 14 jours environ.

Au delà des chiffres, dans cette période de crise sanitaire, des changements importants se mettent en place, d’autres se préparent. C’est pourquoi nous devons faire en sorte que notre détention physique du moment ne se double pas d’une détention intellectuelle et politique.

>> Ci-joint la nouvelle note de la coordination régionale CGT Santé et Action Sociale PACA du 10 avril 2020 intitulée « Coronavirus, liberté, égalité et fraternité » : CLIQUER ICI

Bon week-end,
Et bon courage !!!

4 avril 2020 – L’unité nationale contaminée et confinée

1251. Coronavirus préfet de Paris Lallement

>> Le Préfet de Paris a expliqué que les patients en réanimation sont ceux qui n’ont pas respecté le confinement (voir l’article ci-dessous d’hier).

C’est très révélateur de leur conception de l’unité nationale !!! Une unité nationale qui ne va que dans un sens est en fait une désunion nationale !!! Tous ensemble, avec le gouvernement, contre le covid, non merci !!! Ils en profitent pour déréglementer le travail… ils envoient les personnels soignants se faire dégommer sans protection… Pour une union nationale, il faudrait qu’ils fassent le maximum mais c’est loin d’être cas. Et même le minimum, qui est le respect de base, ils en sont incapables !

Quand on voit tous les contaminés en ce moment qui sont notamment des collègues qui travaillent dans les hôpitaux, les EHPAD, le commerce, le transport, la poste… on se rend compte à quel point ces gens là sont ignobles !!! Dans le département, il y a une quinzaine de collègues de la poste convoqués au tribunal… elle est où l’unité nationale ? Je crois qu’elle est aussi en Réa !!!

L’unité nationale ce n’est pas profiter de la situation pour museler toute l’opposition parlementaire et rester dans un monologue rassurant !
L’unité nationale ne doit pas simplement consister en un recul des conditions de travail, des droits des travailleurs, de toutes les protections et des libertés individuelles !
L’unité nationale ce n’est pas d’un côté quelques uns qui comptent les sous et tous les autres qui comptent les morts !

L’unité nationale doit se faire au travers d’une politique nationale cohérente et elle doit être juste envers celles et ceux qui sont en première ligne !
L’unité nationale c’est revenir à l’humilité et c’est faire confiance à l’intelligence populaire !
L’unité nationale c’est revenir à un état régulateur et planificateur (c’est d’ailleurs la première leçon à tirer de cette crise) !
L’unité nationale c’est la nationalisation des entreprises de fabrication des fournitures et matériels médicaux avec la mise en place d’un grand pôle public du médicament !
L’unité nationale c’est prendre beaucoup de recul avec toutes les recommandations et directives de l’union européenne !
L’unité nationale passe aussi par un arrêt des mensonges d’état qui sont quasi-journaliers !

Pour voir l’article d’hier matin, cliquer sur ce lien : CLIQUER ICI

>> Les derniers billets d’humeur de Christophe Prudhomme :

* Billet d’humeur du jour – Colère noire
Alors que nous nous battons face à la pénurie au quotidien pour sauver des patients, une note commandée par Emmanuel Macron à la Caisse des dépôts et consignations me met dans une colère noire. Cet outil financier de l’Etat créé par Napoléon nous propose un plan pour l’hôpital public qui se résume à sa privatisation et à son dépeçage, permettant aux requins de la finance de s’accaparer les morceaux les plus rentables.
Je vous ai écouté, Monsieur le Président, lors de votre discours de Mulhouse. J’étais sceptique face à vos promesses mais il me restait un espoir qu’en insistant un peu, finalement vous alliez commencer à répondre aux revendications que nous défendons depuis plus d’un an. Là, c’est la douche froide. Quelle écœurante duplicité ! Vous nous mentez en pleine tempête et je ne peut plus faire confiance au capitaine du bateau.
Nous allons continuer à nous battre pour nos patients puis viendra le temps du bilan. Aujourd’hui mes journées sont longues à l’hôpital et j’utilise mes rares heures disponibles pour poursuivre mon activité syndicale car mes collègues me demandent d’être leur porte-parole pour demander des moyens et exprimer leur désarroi et leurs inquiétudes.
Mais demain, nous nous mobiliserons pour un changement radical de politique pour que par exemple les agents de la Caisse des dépôts travaillent dans l’intérêt des services publics, notamment l’hôpital public, et pas pour celui du monde de la finance.

* Billet d’humeur du jour – L’urgence : la réquisition des entreprises
Nous subissons depuis le début de l’épidémie le manque de moyens de protection, notamment de masques, non seulement à l’hôpital mais aussi en ville où nos collègues médecins, infirmières, ambulanciers, etc.travaillent dans des conditions indignes qui les mettent en danger.
Aujourd’hui, la situation devient plus grave avec un début de rupture d’approvisionnement en médicaments essentiels, notamment les anesthésiques absolument indispensables pour endormir les patients intubés et ventilés en réanimation. Nous sommes là face à une mise en danger immédiate de la vie des patients. Cette situation était prévisible et rien n’a été fait. Depuis plusieurs années, nous avons été nombreux à protester et à demander au gouvernement de prendre des mesures face aux ruptures d’approvisionnement qui augmentent d’année en année dans les pharmacies. Il s’agit là de la conséquence directe des choix de l’industrie pharmaceutique qui a privilégié sa rentabilité financière au détriment de la sécurisation de sa production. Tout cela est connu et a été largement analysé par des associations comme l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament dont les appels auprès des pouvoirs publics sont restés sans réponse.
Il n’est plus possible face à cette crise dans la crise de se contenter de faire appel à la bonne volonté des entreprises et d’organiser des visites à visée médiatique, monsieur le Président de la République. L’urgence est à la réquisition immédiate des entreprises pour que la priorité soit donnée à la fabrication des produits indispensables au bon fonctionnement de notre système de santé. Le bricolage, c’est fini ! Seule la réquisition permet de prioriser les productions, de les répartir en fonction despriorités et de contrôler les prix.
Il est par ailleurs insupportable de constater que la Communauté européenne ne sert à rien aujourd’hui. Chaque pays mène sa propre politique, s’est replié derrière ses frontières et il existe même un concurrence brutale pour s’approprier les rares moyens disponibles sur place où qui sont commandés à l’étranger.
L’inhumanité de l’organisation de notre économie dans le cadre de la mondialisation libérale est mise en pleine lumière. Monsieur le Président, vos belles paroles sur le thème « Demain, tout ne pourra plus être comme hier » ne peuvent suffire. L’urgence est immédiate et c’est maintenant que les choses doivent changer avec une première étape : la réquisition par l’Etat des entreprises indispensables pour sauver des vies aujourd’hui. Demain, nous compterons les morts qui auraient pu être évités.

* Billet d’humeur du jour
Des doutes légitimes existent sur la gestion de la crise par le gouvernement actuel avec en arrière plan les responsabilités des gouvernements précédents.
Dès le mois de janvier, nous avions été un certain nombre à souligner le fait que notre système hospitalier était à la limite de la rupture et qu’en cas d’épidémie sévère il risquait de ne pas être capable de gérer une augmentation brutale du nombre de malades. Par ailleurs, nous dénonçons depuis plus d’un an le manque de lits, de personnels, de matériel et de médicaments trop souvent en rupture de stock. La situation de tension, notamment en lits de réanimation, était prévisible. En effet, si nous étions parti « en guerre » avec le même nombre de lits rapporté à la population qu’en Allemagne, nous aurions disposé au départ de 10 000 lits, et non pas de 5000. Face à cette situation, le choix des TGV sanitaires interroge. Ne serait-il pas plus simple de rapatrier du matériel et d’affecter du personnel dans des locaux disponibles sur place, notamment à l’Hôtel-Dieu, en plein centre de Paris où les locaux de la réanimation fermée il y a quelques années sont encore en état avec les alimentations en oxygène notamment. N’en déplaise à certains qui n’aiment visiblement pas les syndicalistes, notamment de la CGT, ces critiques sont légitimes et doivent être faites car il n’est pas question que sous couvert d’unité nationale, tout débat soit étouffé.

* Billet d’humeur du jour – Urgence pour les EHPAD
À ce stade de l’épidémie, la priorité doit être les 700 000 résidents en EHPAD. Pour éviter le confinement total qui risque d’augmenter encore les difficultés, il est nécessaire que nos collègues bénéficient en urgence de matériel de protection et surtout de renforts en personnel. Il faut des masques et des surblouses, car cela fait pleurer de voir ces professionnelles être obligées de bricoler elles-mêmes des masques en tissu ou d’utiliser des sacs poubelle comme protection.
Cette situation était prévisible. Il y a deux ans, un grand mouvement à agité les EHPAD avec une revendication de création de 200 000 emplois en urgence pour pouvoir avoir un ratio d’un agent par résident. Taux d’encadrement nécessaire pour avoir le temps de donner à manger aux résidents dépendants, de pouvoir donner plus d’une douche par semaine et surtout de pouvoir disposer de temps pour les écouter, leur parler et les réconforter. Or, là aussi, le gouvernement n’a pas répondu aux revendications et seuls quelques milliers d’emplois ont été promis. Par contre les groupes privés lucratifs qui gèrent une bonne partie de ces établissements ont continué à engranger de confortables bénéfices leur permettant de se développer dans de nombreux pays, y compris la Chine où un marché s’ouvrait.
Alors aujourd’hui exigeons un soutien massif aux aides-soignantes, infirmières et autres personnels des EHPAD.
Dr Christophe Prudhomme

1er avril 2020 – Crise sanitaire – Coronavirus – Situation des hôpitaux du département

Bonsoir,
Ci-joint quelques infos du jour sur la situation actuelle.
Bon courage !

1) Appel à donner une semaine de travail :

Il y a un appel du gouvernement qui a été relayé aujourd’hui par l’ARS PACA sur son site internet. Il s’agit d’un appel « au don d’une semaine de travail » pour aller renforcer les équipes d’Ile de France et de la région Grand Est (voir document ci-dessous) :
1250. 1 Message ARS PACA du 1er avril 2020

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Voilà, une fois de plus nous sommes dans le bricolage et dans la pose de rustine… ça fait peur !
On est en sous-effectif partout, situation induite par la politique de ce gouvernement et des précédents. Et ce serait aux personnels maintenant de gérer les conséquences de leurs erreurs et de leurs mauvais choix.

2) Coronavirus et rappel des retraités

La crise sanitaire que nous traversons actuellement est l’occasion pour certaines directions hospitalières de déclencher le « plan blanc ». Vous êtes nombreux à nous demander si dans le cas de l’épidémie de coronavirus, les retraités peuvent être réquisitionnés.

Ci-joint, une note incluant les articles du code de la santé publique sur lesquels vous pouvez vous appuyer, et qui indique que « seuls des retraités de la fonction publique ou du secteur privé qui sont volontaires et qui ont cessé d’exercer leur profession depuis moins de cinq ans, peuvent être réservistes et être appelés en renfort… » : CLIQUER ICI

3) « Solutions » de Macron pour l’hôpital public : non ce n’est pas un poisson d’avril
Ci-joint l’article de Médiapart de ce matin intitulé « Hôpital public : la note explosive de la caisse des dépôts » : CLIQUER ICI
Ci-joint également la note dont l’article fait référence : CLIQUER ICI
C’est un aperçu de la manière dont le gouvernement prépare la marchandisation après cette crise…

4) Communiqué de presse de la CGT 04 : « Aujourd’hui tout le monde le constate : une rupture, c’est vital ! »
Ci-joint le communiqué de presse du jour de la CGT 04 : CLIQUER ICI
Communiqué UD USD santé Coronavirus

5) Professeur Raoult de Bergerac
Parodie de l’extrait « Non Merci ! » de Cyrano de Bergerac
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