29 juillet 2019 – Manquements graves aux normes incendie dans les hôpitaux

Sécurité incendie dans les hôpitaux

A force de comprimer les budgets de la santé et du social, on ne met pas de clim dans les chambres des EHPAD, on ne remplace pas les personnels malades, on met en place des fusions d’établissements, on ferme des services… et on ferme les yeux sur la sécurité incendie…

Dans le JDD (Journal Du Dimanche) du 27 juillet, on trouve un grand dossier sur les « manquements graves aux normes incendie dans les hôpitaux ».

Il est expliqué que de nombreux établissements hospitaliers ne respectent pas les normes de sécurité incendie au risque de conséquences catastrophiques. En dépit des investissements réalisés, le problème perdure et fait l’objet d’un persistant silence des autorités.

Il fait par exemple état de 20 établissements des hôpitaux de Paris qui seraient frappés d’un avis défavorable de la commission de sécurité incendie.

Il fait état de « rire nerveux » et « d’une grande crainte » des interlocuteurs interrogés au sein du CHU de la Timone à Marseille. « En cas de départ de feu, plus de mille personnes pourraient se retrouver piégées dans les locaux vétustes de cet immeuble de grande hauteur. En 2017, la sous-commission de sécurité des Bouches-du-Rhône a émis un avis défavorable à son exploitation. »

Et un peu partout en France, ce serait le cas. « Difficile d’estimer le nombre d’hôpitaux, de cliniques ou d’Ehpad qui continuent de recevoir des malades malgré un avis défavorable de la commission de sécurité incendie. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le ministère de la Santé l’ignore. »

Dans un contexte de restrictions budgétaires et d’économies sur la santé des personnels et des citoyens, il faut faire des choix semble-t-il. « Deux mois et demi après la tragédie de Notre-Dame, faut-il s’inquiéter des libertés prises par endroits avec la réglementation? Le fait que les comptes des hôpitaux soient déficitaires ne les conduirait-il pas à rogner sur leurs dépenses de maintenance, voire à renoncer à des chantiers colossaux dont le coût se chiffre souvent en dizaines de millions d’euros? Pourtant le ministère de l’Intérieur assure que les conditions de sécurités exigées en France sont les plus strictes qui soient et se veut rassurant. »

Il n’y a bien que lui qui soit rassuré !
Si le prochain projet de loi de financement de la sécu (PLFSS) ne change pas de cap, et ne donne pas une bouffée d’air aux hôpitaux (avec des moyens supplémentaires), on va être très mal !

28 juillet 2019 – Rapport d’actualité de la réunion de la Coordination Régionale CGT Santé et Action Sociale PACA du 19 juillet 2019 à Marseille

Lutter, hôpital public en danger

Au niveau international, les tensions ne cessent de s’accroitre sous l’autel d’un ultralibéralisme sans foi ni loi en niant tous les dégâts engendrés en matière de libertés fondamentales, pauvreté dans le monde, asservissement des travailleurs et plus globalement des populations, ou encore en matière de dommages irréversibles sur la planète. La guerre commerciale et militaire que se livrent les grandes puissances, avec des personnalités comme Trump en tête d’affiche font peser des risques toujours plus importants sur les peuples comme sur la paix dans le monde. Pour maintenir la suprématie des Etats-Unis, tous les moyens sont bons, comme les sanctions économiques et les menaces militaires. Jusqu’où ira-t-il sans provoquer un grand conflit majeur ? Les tensions grandissantes avec l’Iran ne laissent rien présager de bon dans un futur proche notamment pour les populations civiles. Et pendant ce temps, la France continue de vendre des armes au Yémen où la guerre fait rage avec une situation humanitaire absolument catastrophique.

De même, sous pression de Washington, la France a accepté de déployer des forces spéciales supplémentaires en Syrie, aux côtés de Londres, pour compenser le retrait des troupes américaines.

Les régimes autoritaires se multiplient également dangereusement au gré des élections pour un retour à l’ordre mais pour les plus faibles et les plus pauvres avec des atteintes graves aux libertés fondamentales comme en Turquie et au Brésil.

Justement en parlant des plus faibles et des plus pauvres, une capitaine de bateau allemande risque 20 ans de prison pour avoir sauvé des migrants de la noyade. Au lieu du capitaine de ce bateau ne faudrait-il pas condamner par exemple tous les politiques, les pseudo-intellectuels et l’OTAN pour chaque décès survenu depuis la chute du dictateur libyen ?

Cependant ce tableau noir laisse apparaitre des zones d’éclaircies comme en Algérie où la mobilisation pacifiste d’un peuple qui se révolte montre la voie de la liberté et de la démocratie. Le mouvement perdure malgré toutes les formes de répression et arrestations abusives. Au Soudan, le peuple se mobilise également, et en Egypte la révolte gronde.

Concernant notre support de vie global, l’ultralibéralisme porte et va porter également de lourdes responsabilités. De nombreuses revues spécialisées parlent d’illusion de l’abondance du pétrole (de schiste) ou encore de financement à perte. Ce ne serait qu’une question de temps avant que la supercherie n’éclate au grand jour… Mais surtout, le capitalisme ne cesse d’accentuer les effets du dérèglement climatique rendant notre futur toujours plus incertain. Nous avons de plus en plus l’impression que de l’urgence à la catastrophe… il n’y a qu’un pas. De plus en plus de théorie sur l’effondrement voit le jour. On ne peut pas rester insensible à un sujet aussi majeur !!!

Le combat contre le réchauffement climatique est à mettre en lien avec le combat contre les inégalités.

Sur le plan social, le prétexte de compétitivité internationale est régulièrement mis en avant pour justifier la régression sociale. Bernard Thibault a rappelé récemment qu’il y a plus de mort aujourd’hui par le travail que par les guerres.

Et les pays riches ne sont pas épargnés. Ces derniers jours, de nombreux médias aux Etats-Unis font état d’une vague de mortalité et parlent de « morts du désespoir ». Le nombre de personnes qui partent avant l’heure suite à des surdosages de drogue, d’atteintes hépatiques liées à une surconsommation d’alcool et de suicides purs et simples est en train d’exploser.

En France, nous rentrons aussi de plus en plus dans le dur, et nous sommes confrontés de manière croissante aux conséquences pratico-pratiques de l’ultralibéralisme assumé et de moins en moins camouflé et enrobé, en s’éloignant des compromissions sociales, sociétales qui étaient de mise précédemment.

Tous les jours, nous subissons les effets dans nos vies privées, dans nos vies professionnelles, et dans notre environnement de vie.

Il s’agit d’une mise en compétition permanente et imposée : entre l’homme et la nature, entre les travailleurs, entre les établissements… avec le plus fort qui vient à bout du plus faible… avec le plus gros qui mange le plus petit… Et peut être le pire dans cette compétition, c’est que les comportements de prédateurs sont valorisés…

Et quelque soit le secteur d’activité, nous le vivons tous les jours. Nous voyons des personnels qui sont mis en compétition les uns avec les autres en valorisant celles et ceux qui s’adaptent le mieux aux exigences de l’ultralibéralisme. C’est à dire être le plus docile possible, supporter l’intensification toujours plus élevée du travail, revenir le plus souvent possible sur ses repos, faire du bénévolat si besoin, savoir se taire lorsque la règlementation du travail n’est pas respectée. Et parfois, les effets sont particulièrement visibles comme en témoigne un article du Monde Diplomatique du mois de juillet, où la direction du CHU de Toulouse n’a rien trouvé de mieux pour pallier au manque d’effectifs et au suicides en augmentation, que de mettre en place des ateliers de rigolade pour développer la pensée positive. Le combat pour l’amélioration des conditions de travail est un enjeu majeur pour toute la CGT, il passe bien entendu par l’obtention de moyens permettant de travailler correctement, mais il passe également par le fait de remettre l’humain au cœur du processus.

C’est le sens de toutes les actions que nous menons pour soutenir les salariés comme dernièrement pour dénoncer les agissements graves de l’association Fouques dans les Bouches du Rhône, ou à l’APF France Handicap à Nice.

C’est également le sens de toutes les actions régulières des militants CGT dans toute la région pour faire stopper le comportement de nombreuses directions ultra-répressives.

Et d’ailleurs quand on parle aux collègues de l’action sociale, des hôpitaux, des cliniques, des EHPAD…les constats sont les mêmes ! On voit de plus en plus de dérives, on voit de plus en plus de personnels qui vont mal, et qui viennent travailler sous médicaments pour tenir les rythmes infernaux, les injonctions contradictoires, pour faire face à la pression permanente…

Nous avons aussi des syndicats qui sont mis toujours plus en compétition : entre ceux qui ferment les yeux sur des dérives, valident des reculs sociaux, valident des fusions de structures ou des suppressions de poste, qu’ils appellent des syndicats modernes, réformistes, consensuels et responsables… Et des syndicats qui osent dire non, ne baissent pas la tête, ne détournent pas le regard quand ils voient une injustice, qui luttent, sont ambitieux, qu’ils appellent des syndicats archaïques, rétrogrades, extrémistes car ils sont dérangeants. Pourtant, pour nous c’est un minimum de lutter quand on nous enlève des droits ou quand on essaie d’écraser le peu de place qu’à encore l’humain aujourd’hui…si non à quoi sert un syndicat ?

On nous parle souvent de casseurs mais les véritables casseurs, ce sont eux ! Casse de la protection sociale, casse des services publics, casse des conditions de travail, casse de notre système de retraite, casse de la place de l’humain dans la société, et puis casse des mouvements sociaux par une répression toujours plus abusives et insupportable ! On nous parle souvent d’utopistes, mais là encore les véritables utopistes ce sont eux. Penser qu’on va pouvoir encore continuer comme cela pendant longtemps, en fonçant tout droit dans le mur, c’est être totalement utopiste.

Cette mise en concurrence se voit également davantage en externe entre structures. Les processus de fusion s’accélèrent où c’est le gros qui mange le petit, où on supprime des postes et des services, et au final le gros ne va pas mieux pour autant. Car premièrement, il y a toujours plus gros que soit, et deuxièmement leur volonté est de réduire l’offre publique tout en transférant au privé ce qui peut être le plus rentable.

Et d’ailleurs la fracture au niveau régional s’agrandit en matière d’inégalités sociales mais également en matière d’accès aux soins, entre d’un côté des départements touchés par la désertification en termes de services publics et d’un autre la concentration dans les métropoles.

Et ce sont les mêmes qui trinquent : les usagers, les personnels, nos principes fondamentaux (en termes d’égalité, de liberté, de solidarité…).

Les annonces récentes de Macron sur la déconcentration / décentralisation des services publics, loin de remettre en cause cette évolution, veut l’accélérer. Quand on écarte la rhétorique, les slogans, l’utilisation abusive de la Nov’langue, il reste le factuel. En effet, puisque pour eux il s’agit de rapprocher les services des citoyens en fermant des gares, des classes, des bureaux de poste ou des hôpitaux.

Ces annonces de Macron font référence à la construction d’un projet basé sur la différenciation territoriale afin que chaque territoire s’organise plus librement (loin des principes de solidarité entre territoires ou d’égalité de traitement des citoyens). Les collectivités pourront adapter les règles à la réalité des territoires, avec la volonté de déroger de manière durable à certaines normes. Il s’agit d’une nouvelle étape de l’Europe des régions.

De plus, il s’agit du déploiement des « Maisons France Service » dans chaque canton. Un lieu pour accueillir les citoyens (Services de l’Etat, SNCF, La Poste, Retraites, Pôle Emploi…). Le spectre est très large.

Ils annoncent 2000 « Maisons France Services » d’ici 2022. Il y a aujourd’hui 1676 maisons de service au public existantes ou en cours d’ouverture. Ce qui voudrait dire qu’il leur faudrait encore 324 points de contact en plus, avec des salariés précaires, mal formés… Ne répondant absolument pas aux besoins des citoyens. Ce sont des maisons aux rabais, dans des territoires ruraux ou des zones populaires, dans lesquelles les populations se sentiront encore plus abandonnées.

Il s’agit de la politique du pompier pyromane où on ose nous parler de proximité dans des zones complètement ravagées. La seule alternative qui est proposée c’est entre « ne rien avoir » ou « avoir très peu ». Ce sera en quelque sorte un panneau pour laisser entendre qu’il y aura une présence des services publics même si derrière ce sera vide.

Macron a dit aux Préfets « Vous êtes des entrepreneurs d’Etat ! », c’est la suite logique de cette volonté de gérer l’Etat et les services publics comme une entreprise privée… avec la volonté de mettre davantage en compétition chaque territoire, chaque établissement, chaque personnel…

Et cette logique se retrouve pleinement dans le projet de loi sur la fonction publique en cours, comme quand ils prévoient de laisser le choix au 1er janvier 2020 entre recruter un contractuel ou un fonctionnaire. La volonté de mettre en place, à partir du 1er janvier 2020, 3 jours de mise à pieds sans salaire dans les 3 fonctions publiques (sans passer dans les instances) va également dans le même sens.

Quand ils affichent la volonté de supprimer l’ENA, l’école des hautes éludes en santé publique et l’INET pour les territoriaux, cela va encore dans le même sens. Cela leur permettrait d’aller encore plus loin vers une sélection discrétionnaire, arbitraire et clientéliste. Dans les faits, on pourra voir des Bénalla en tant que hauts fonctionnaires.

Concernant la privatisation d’ADP, alors que le recueil des signatures de la pétition pour organiser un référendum contre la privatisation d’Aéroports de Paris a déjà commencé, le président du Sénat et Edouard Philippe répètent à quel point le RIP, expression citoyenne par excellence, leur semble… anti-démocratique. Décidément, la pilule ne passe pas pour les adversaires du RIP. Pourtant un aréopage d’élus et d’organisations progressistes mènent le combat. Il faut continuer à signer massivement cette pétition ! Malgré toutes les entraves qui sont mises en place pour dissuader les citoyens de la signer, il nous faut relayer massivement cette pétition. Nous dépassons largement le cadre de la simple pétition !

D’autant plus que ce gouvernement semble vouloir se diriger vers une privatisation des routes nationales. Dans le cadre de l’examen de la loi mobilités à l’Assemblée nationale, un amendement a été adopté visant, je cite, à « faire porter, par une délégation de service public, la création ou l’aménagement d’infrastructures à gabarit routier afin de faciliter, sécuriser ou fluidifier l’accès à une autoroute ou aux itinéraires qui la prolongent ». Comprendre : donner aux sociétés d’autoroute la prise en charge des routes nationales, adossées au réseau autoroutier existant. Mais cet amendement est bien moins anecdotique qu’il n’y paraît car il signe en réalité les prémisses d’une privatisation en bonne et due forme du réseau de routes nationales.

C’est également à mettre en lien avec la réflexion en cours de l’Etat sur un démantèlement de l’ONF. En effet, en plus des suppressions de postes, l’État réfléchit à confier la gestion des forêts communales à des prestataires privés et à supprimer la consultation de l’ONF en cas de défrichement… Or, pour les travailleurs forestiers, comme pour la CGT, une gestion durable de la forêt dépend du maintien d’un service public forestier fort.

Concernant les libertés individuelles, l’actualité récente est plus que préoccupante :
– Encore une garde à vue d’un journaliste qui couvrait une manifestation, c’est la deuxième en peu de temps, c’est totalement inédit et scandaleux.
– Le secrétaire d’État au numérique, Cédric O, a prôné fin juin la création d’un « conseil de l’ordre des journalistes » doté d’un pouvoir de sanction (c’est digne des régimes fascistes).
– Google fausse les résultats de recherche de YouTube grâce à l’intelligence artificielle.
– Sous ses atouts attrayants, la 5G pose des problèmes de sécurité du réseau, de confidentialité des conversations, de neutralité d’internet et de surveillance des populations.
– Le développement de la reconnaissance faciale laisse craindre également le développement d’un pouvoir policier totalitaire.
– L’Assemblée nationale a approuvé le 9 juillet la proposition de loi de lutte contre la haine sur internet. Ce texte faisant peser une menace disproportionnée sur la liberté d’expression a été validé en première lecture par 434 voix pour, 33 contre et 69 abstentions. Il doit passer à la rentrée au Sénat en vue d’une adoption définitive rapide.

Dans la suite de cette stratégie de mise au pas des travailleurs, et plus globalement des citoyens, on peut noter la mise en place scandaleuse de fichages au niveau des patients en psychiatrie ou des fichages des gilets jaunes blessés. Il faut le mettre en lien avec la répression policière et rappeler très fortement que les soignants ne sont pas des auxiliaires de police. Et il nous faut continuer à mettre la pression pour que les sanctions envers les manifestants soient retirées.

A noter également que les ministères de l’intérieur et du logement ont rendu publique, mardi 9 juillet, une instruction ministérielle stipulant que le « 115 » doit désormais transmettre la liste des réfugiés qu’il héberge. Les associations redoutent de servir également d’« auxiliaires de police ».

On peut citer un autre exemple de cette politique de privilégier les intérêts de quelques uns au détriment de l’intérêt général : la France fait face à de plus en plus de pénuries de médicaments, et connaît douze fois plus de ruptures de stock de remèdes vitaux qu’il y a dix ans.

Dans ce système, de plus en plus de personnes arrivent au bout de ce qu’elles peuvent supporter, arrivent au bout de leur capacité d’adaptation…parce qu’on nous demande de nous adapter à l’inadaptable.

C’est le sens des mouvements de grève dans les services d’urgences qui s’étendent progressivement depuis quelques semaines dans toute la France, comme dans toute la Région. Il s’agit d’un mouvement inédit tant sur la forme que par l’ampleur qu’il a pris. Il s’agit simplement de l’effet des politiques menées depuis plus de 30 ans et accéléré par ce gouvernement qui par son Plan Ma Santé 2022 persiste à ne pas prendre la mesure de cette situation.

Ce que demande les personnels des urgences : des ouvertures de lits, du personnels, des moyens matériels, de la sécurité. La question financière n’arrive qu’en quatrième ou cinquième position. Et il faut que le gouvernement l’entende !

Les syndicats CGT de la région ont impulsé de nombreux mouvements de grève et rassemblements, prenant toutes leurs responsabilités, en ayant bien pris en compte que c’est par la lutte et la grève qu’on les fait reculer et qu’on obtient des avancées ! Marseille, Martigues, Toulon, Draguignan, Nice, Grasse, Avignon, Montfavet, Apt, Manosque, Digne, Gap… Et beaucoup d’autres services d’urgences encore !!!

Dans cette période compliquée, nous avons besoin d’être présents, d’être réactifs, d’être à la manœuvre car là où ce n’est pas le cas, les personnels communiquent sur les réseaux sociaux et s’organisent entre eux.

Il nous faut impérativement renforcer la pression pour desserrer l’étau financier sur les hôpitaux… pour desserrer fortement la ceinture autour de l’ONDAM… C’est une question de fond essentielle. On ne peut plus faire des économies sur la santé des citoyens ! On arrive à un effet de seuil !

C’est pourquoi il est important de renforcer notre travail d’analyse de la situation, de nos stratégies et de nos formes de mobilisation. Nous avons besoin de voir le monde tel qu’il est aujourd’hui et non pas comme il était il y a 20 ans ou comme on aimerait qu’il soit. Il y a des nouvelles formes de regroupements de citoyens ou de travailleurs qui se mettent en place, de nouvelles formes de communications ou de mobilisations. Et la CGT a un rôle important à jouer, non pas en tant que remorque, mais en tant que locomotive ! Comme c’est le cas en ce moment à Sisteron où un combat se mène pour sauver les urgences de nuit !

Rien n’est facile. Rien n’est acquis. La construction des luttes n’est pas uniforme et souvent longue à se mettre en place… C’est pourquoi nous devons mener un travail de fond permanent, un travail de fourmi. Nous avons besoin d’aller de la problématique des urgences à l’ensemble de !’hôpital. Et de l’ensemble de l’hôpital à l’ensemble des services publics… Pour le décliner en terme de maillage territorial, d’aménagement du territoire en le reliant aux autres secteurs d’activité.

Nous avons besoin aujourd’hui de stimuler tous nos syndicats, tous secteurs confondus, pour qu’ils aillent voir (ou continuent d’aller voir) les personnels, qu’ils organisent des AG, mettent en lien les revendications nationales avec la situation de chaque établissement pour les décliner localement.

Nous avons besoin de sortir d’un syndicalisme administratif, institutionnel dans lequel le gouvernement et les directions essaient de nous cantonner, pour retrouver ou renforcer un syndicalisme de lutte et de proximité.

Enfin, on peut être dans le pessimisme du constat mais on se doit d’être dans l’optimisme de la volonté et de la détermination.

Pour conclure, je voudrais faire un zoom particulier sur le projet de réforme du système de retraites présenté hier par M. Delevoye. Volonté de supprimer les 42 régimes actuels, volonté de faire disparaitre la CNRACL et la catégorie active, volonté de mettre en place des pénalités pour les départs avant 64 ans… Le système Delevoye consiste à briser les deux jambes de notre système de retraite. Débattre dans ce cadre revient à négocier l’antalgique. Nous devons continuer à lutter, à amplifier le rapport de force pour le retrait de ce projet très régressif. Nous devons également renforcer notre travail d’explication envers les personnels et la population.

Enfin, nous avons besoin de préparer tous ensemble toutes les prochaines dates de la rentrée sociale comme la journée de mobilisation sur la santé du 11 septembre et celle de la mobilisation interprofessionnelle du 24 septembre pour en faire deux moments forts ! Mais également toutes les autres dates que ce soit pour la défense des retraites ou pour l’urgence climatique !

Nous avons besoin de mettre en place dans chaque territoire des initiatives dans les entreprises et à l’extérieur. Nous avons aussi besoin de créer des liens entre les différentes formes de résistance. Partout où c’est possible, il nous faut continuer à élargir les convergences ! Oui, face à la convergence des régressions sociales, il nous faut renforcer massivement la convergence des analyses, la convergence des propositions, et la convergence des luttes !

25 juillet 2019 – Situation de crise aux urgences de Sisteron – Nouveau rassemblement le 29 juillet

Après quatre rassemblements, la mobilisation comme le rapport de force continuent de s’amplifier. Suite à l’importante médiatisation de la lutte organisée à Sisteron (TF1, France 2, France 3, M6, Le Dauphiné, La Provence, HPI, DICI TV, Alpes 1 etc…), nous avons été contactés par des personnels médicaux et paramédicaux de plusieurs hôpitaux, et tous les témoignages convergent vers le fait qu’il y a une réelle stratégie nationale pour fermer de très nombreux services d’urgences la nuit dans un premier temps, puis totalement dans un second temps.

Demain, vendredi 26 juillet, une table ronde est organisée avec différents acteurs départementaux et régionaux (ARS, CPAM, Conseil départemental, Députés, Sénateurs, Directeurs d’hôpitaux, Maires…). Nous serons également présents à cette réunion pour porter les exigences des personnels et des citoyens. Nous avons aussi conscience que les choses bougent suite à la forte pression que met la CGT, les personnels, les citoyens et les élus depuis 15 jours.

Cependant, à ce jour aucune garantie écrite n’a été apportée afin d’envisager la réouverture rapide et pérenne des urgences de Sisteron 24h00/24, 7 jours/7 et nous nous interrogeons également sur la stratégie mise en place par l’ARS et le ministère de la santé pour trouver les médecins nécessaires au bon fonctionnement du service. C’est pourquoi la mobilisation continue !

Nous vous donnons RDV pour un 5ème rassemblement encore plus puissant et encore plus déterminé lundi prochain.

Pour signer la pétition en ligne : CLIQUER ICI

Ci-joint le tract appelant au rassemblement du 29 juillet.

Tract fermeture urgences Sisteron rassemblement 29 juillet

21 juillet 2019 – Situation de crise aux urgences de Sisteron – La mobilisation continue

Nous menons actuellement une lutte pour exiger la réouverture du service des urgences de nuit à Sisteron. Aujourd’hui, les dysfonctionnements aux Urgences entrainent une accentuation de l’épuisement professionnel chez les personnels et une surmortalité chez les patients. De nombreuses études montrent que lorsque le patient n’est pas dans un lit dans un délai raisonnable après être passé aux urgences, il y a une surmortalité (tous patients confondus) de 9%, et pour les patients les plus graves qui peut atteindre 30%. C’est pourquoi il y a de plus en plus de morts sur les brancards. La fermeture « provisoire » des urgences de nuit de Sisteron est aujourd’hui inacceptable pour la population. De nombreux médias locaux et nationaux s’en sont fait l’écho ces derniers jours. Au delà de la problématique locale, c’est tout un symbole pour les territoires ruraux qui sont délaissés, ravagés en termes d’accès aux services publics, d’égalité de traitement, et de perte de chance face à la maladie ou la mort.


La CGT des départements du 04 et du 05 appelle les personnels et la population à se réunir pour amplifier la mobilisation :

    RASSEMBLEMENT LUNDI 22 JUILLET 2019 A 20H30
    DEVANT LE SERVICE DES URGENCES DE L’HOPITAL DE SISTERON

HPI Fermeture Urgences Sisteron du 19 juillet 2019


POUR CONSULTER LE DERNIER ARTICLE COMPLET d’HPI (HAUTE PROVENCE INFO) : CLIQUER ICI


>> Ci-joint également une interview de DICI TV à chaud quand la délégation (syndicats, élus, collectifs, gilets jaunes…) est sortie de l’ARS mercredi pour dénoncer la situation de Sisteron et plus globalement la santé des citoyens du département. Nous avons aussi fait plusieurs propositions d’améliorations. Pour voir la vidéo, cliquer ci-dessous :

>> Des artistes seront également dans la rue lundi soir pour défendre les urgences de Sisteron. Pour voir le reportage de DICI TV, Cliquer ci-dessous :