27 novembre 2020 – Reprise de la scolarité des étudiants infirmiers – Une victoire qui en appelle d’autres

1313. Communiqué CGT Santé PACA étudiants infirmiers

De nombreux rassemblements ont eu lieu ces derniers jours dans la région (Marseille, Toulon, Nice…) comme mardi 24 novembre où 600 personnes environ se sont réunies devant le siège de l’ARS PACA (300 étudiants infirmiers et 300 CGT environ). Une délégation a été reçue par la direction de l’ARS.

POUR VOIR LE COMMUNIQUE COMPLET : CLIQUER ICI

23 novembre 2020 – Quelques actualités (Médico-social, social, campagne emplois, formation étudiants infirmiers, salariés vulnérables, pénibilité, libertés…)

1312. La colère des soignants ne restera pas confinée

Bonjour,
Voici quelques éléments de l’actualité de notre champ professionnel de manière non exhaustive.

1) Ci-joint le communiqué des étudiants infirmiers suite au scandale de la suspension de leur formation en région PACA : CLIQUER ICI
Non, la solution n’est pas de mettre au travail nos étudiants infirmiers ! Et non, ce ne sera pas une solution à toutes les crises sanitaires ou autre que nous traverserons. Ce bricolage, c’est retarder le problème et même en créer de nouveaux pour les prochaines années !
D’autant plus que contrairement à ce qui se dit dans la presse, les IFSI n’ont pas fait le plein. On sait qu’il y a eu de nombreuses demandes pour rentrer dans les instituts paramédicaux via le parcours sup, mais ce sont souvent des choix par défaut (3ème, 4ème, 5ème choix…). Et même s’il est vrai que les IFSI ont augmenté leur capacité d’accueil cette année, ils n’ont pas fait le plein… Et ils sont même pour certains en dessous des chiffres qui étaient les leurs les années précédentes.
Il y a véritablement un problème d’attractivité. Et c’est un élément de plus pour faire pression pour porter une amélioration des conditions de travail.
Continuons à pousser pour la création de véritables emplois !
>> Rassemblement mardi 24 novembre à 11h00 devant l’ARS PACA.


2) Ci-joint l’intervention de Cédric Volait lors de la Commission Exécutive Fédérale du 17 novembre 2020 intitulée « Affinons notre connaissance des besoins sur le terrain pour renforcer nos exigences en matière d’emplois » : CLIQUER ICI

afin d’aborder de vrais problèmes, de fausses solutions et des perspectives.
>> Le questionnaire fédéral pour des embauches va être relancée en début de semaine en donnant la possibilité de répondre en ligne.


3) Ci-joint l’intervention de Cédric Volait lors de la réunion des coordinateurs régionaux du 19 novembre 2020 : « N’opposons pas ces deux revendications mais au contraire nous devons en faire les deux piliers de notre processus revendicatif actuel » : CLIQUER ICI

sur les oubliés du Ségur et la campagne pour des embauches, en abordant aussi la manière dont ils traitent les étudiants infirmiers.


4) Ensuite, il y a une question importante et plus que jamais d’actualité c’est la question de la pénibilité.

Les personnels de notre champ professionnel font face à une pénibilité très importante. En plus des contraintes physiques (position debout, déplacements à pied, bruit), le personnel fait face aux contraintes horaires, au contact avec le public parfois difficile et au sentiment de ne pas avoir les moyens et le temps d’effectuer son travail correctement. La crise sanitaire ne fait qu’accentuer ce phénomène. Avant la crise, près de 2/3 des personnels disaient souffrir d’un manque de reconnaissance et 1/3 se disaient en situation de forte tension. Des chiffres supérieurs de plusieurs points à la moyenne nationale. Qu’en est-il aujourd’hui ? Les personnels ont tout intérêt à se mobiliser pour exiger la reconnaissance de la pénibilité par un départ anticipé en retraite pour le public et pour le privé.


5) Ci-joint une note sur les salariés vulnérables : CLIQUER ICI

suite à la publication du décret du 10 novembre 2020.


6) On parle de recul de plus en plus fort de nos libertés. C’est le cas, mais nous devons faire le lien avec ce qui se passe dans nos établissements et la place de ce qu’ils appellent le « dialogue social ».

On pourrait évoquer la suppression des CHSCT à partir du mois de décembre 2022. On pourrait évoquer les fusions d’établissements qui sont un recul énorme en termes de démocraties locales. Et on peut évoquer « Les Lignes Directrices de Gestion » (LDG) qu’ils sont en train de mettre en œuvre à marche forcée en ce moment, dans nos établissements, alors qu’ils nous disent que « nous sommes en guerre » et que la priorité c’est le virus.
Un dialogue social suppose une égalité, or là il n’y a aucune égalité, donc ce n’est pas un dialogue. Les LDG sont un nouvel outil pour nous imposer un consentement qui est une technique de management néolibéral. Donc, ne parlons plus de dialogue social puisqu’il n’existe pas. Nous proposerons très prochainement une analyse sur ce sujet.

>> Appel à la grève et à la mobilisation du secteur social et médico-social jeudi 3 décembre où nous porterons notamment la question des « oubliés » du Ségur

>> Appel à la grève et à la mobilisation interprofessionnelle samedi 5 décembre où nous porterons notamment la question de l’emploi

Bonne journée,
Et on lâche rien !

20 novembre 2020 – Intervention lors de la C.E. Fédérale du 17 novembre 2020 : « Affinons notre connaissance des besoins sur le terrain pour renforcer nos exigences en matière d’emplois » (Cédric Volait)

1311. Infirmier pas machine

Intervention lors de la Commission Exécutive Fédérale CGT Santé et Action Sociale du 17 novembre 2020 – « Affinons notre connaissance des besoins sur le terrain pour renforcer nos exigences en matière d’emplois » (Cédric Volait) :

Mutualiser la pénurie, mutualiser la misère, ne règle aucun problème particulier mais au contraire renforce fortement la fragilité et la vulnérabilité de l’ensemble du système.
Ce n’est pas de plus de regroupements, de plus de concentration, de plus de fusions dont nous avons besoin mais c’est de donner les moyens à chaque établissement de fonctionner correctement et se donner les moyens d’avoir une égalité de prise en charge sur l’ensemble du territoire quelque soit l’endroit où on habite et quelque soit le revenu qu’on a.
Ce n’est pas de plus de souplesse comme certains le demandent dont nous avons besoin (souplesse en matière de règles sanitaires, souplesse en matière de gestion des ressources humaines…). Ce n’est pas des règles dont nous avons besoin de nous affranchir mais c’est de la pénurie elle-même.
Ce dont nous avons besoin c’est de plus de régulation.
A ce sujet, les ARS ne doivent pas servir seulement à compter l’argent et les fermetures de lits quand tout va bien, et compter les morts quand tout va mal, mais elles doivent jouer un rôle central dans cette régulation.
Donc, deux problèmes majeurs :
– Un problème de moyens
– Un problème de régulation

Si on les laisse faire, ils vont complètement évacuer la question de l’embauche, qui est pourtant indispensable, et ils vont plutôt aller vers la problématique de la gouvernance et la question de la renégociation des accords locaux sur la gestion du temps de travail.

Si on les laisse faire, ils vont vouloir aller vers davantage d’autonomie pour les directions d’établissements afin d’avoir plus de souplesse :
– pour passer les marchés publics
– pour gérer les blocs opératoires et les lits de réanimation
– pour la gestion des personnels et jongler sur les horaires
– pour les glissements de tâches (afin que des infirmières puissent réaliser des missions de médecins par exemple)
Etc…

Si on les laisse faire, ils vont vouloir aller vers davantage de concentration / rationalisation :
Nous sommes sur un schéma de concentration dans un objectif d’optimisation au service lui même d’un objectif de gains de productivité. Ce schéma a des effets pervers, et on les voit de plus en plus, comme la disparition des hôpitaux de proximité ou leur très forte dégradation. La Crise Covid a montré les limites de cette concentration hospitalière où de nombreuses activités ont du être arrêtées alors qu’elles auraient pu être beaucoup mieux réparties entre les différents établissements s’ils n’avaient pas fermé autant de services et autant de lits.
Donc, la très forte concentration augmente la vulnérabilité du système.
D’où l’importance de ne pas accepter la définition de Madame Buzyn où les hôpitaux de proximité ne sont plus que des coquilles vides sans urgences, sans chirurgie, sans maternité etc…

Dans les évolutions en cours, on pourrait citer également :
– la mise en place de pôles territoriaux dans le Grand Est avec dans un second temps la volonté de suppression des directions d’établissements
– ou encore le projet de création d’un Groupement de Coopération Social et Médico-Social (GCSMS) de très grande envergure réunissant les établissements de la FPH et FPT de la région Rhône Alpes / Auvergne (soit 12 départements concernés)

Il faut arrêter de mutualiser la pénurie, il faut arrêter les politiques d’austérité dans un système de santé où les besoins augmentent. Il y a eu une série de plans pour l’hôpital (juillet 2019, novembre 2019 etc…) suite à un mouvement de protestation de fond des personnels des Urgences, puis des autres services. Il y a eu le Ségur de la Santé de juillet 2020. Ces plans sont insuffisants mais ils ont au moins le mérite de montrer que la mobilisation des personnels fait bouger les lignes.

Quand je regarde des sondages sur l’hôpital public en France l’un des principaux constats des français c’est : le manque de moyens et plus particulièrement le manque de personnels hospitaliers.

Et c’est totalement en lien avec notre campagne actuelle sur des embauches massives en mettant en avant les besoins d’emplois, les besoins de formation et la nécessité de rapidement apporter des réponses concrètes et significatives.

Est-ce que la France veut continuer de répondre à l’augmentation des besoins et d’avoir un hôpital public dont la vocation est de soigner tout le monde quelque soit où il habite et quelque soit ses revenus, et avec la même qualité ?
Et si oui, alors on doit mettre les moyens nécessaires pour y arriver.

Dans un monde où nous sommes toujours plus dans la propagande idéologique, dans les slogans, dans les discours vides et creux comme jamais on l’a été, notre force réside dans le factuel. Et c’est comme cela qu’on a réussi à obtenir des victoires, ces dernières années, ces derniers mois. Ils sont en difficulté quand on met en avant des chiffres précis sur les rémunérations, sur les conditions de travail, sur la pénibilité… C’est pourquoi sur la question des embauches, nous avons aussi besoin d’être précis.
Quand on démontre qu’en terme de salaire, nous faisons partie des derniers pays de l’OCDE, cela parle à la population. Et quand ils ferment des services d’urgence et qu’ils mettent en danger la population simplement par idéologie, là encore c’est du concret : quand un enfant arrive aux Urgences la tête ouverte, et qu’on le refuse, et qu’on lui dit d’aller à un autre hôpital à 45 minutes de voiture, c’est du concret.
Et en ce moment, l’une de nos grandes batailles, c’est sur l’emploi. Quand on regarde la France par rapport à de nombreux autres pays européens, on n’est pas bien placé en terme de ratio personnels/patients. Ils aiment bien nous parler de ratios mais uniquement quand ça les arrange. C’est un peu comme avec ce gouvernement, il aime bien la liberté d’expression mais uniquement quand ça va dans son sens.
C’est pourquoi, nous avons besoin de monter en puissance sur la campagne sur les embauches pour encore les mettre en difficulté, et encore les faire plier. Ils vont devoir nous rendre des comptes sur la question des emplois.
Après c’est à nous à faire l’effort, c’est à nous à maîtriser les sujets, car il y a de nombreux syndicats qui sont incapables de donner des chiffres précis sur les besoins d’embauches dans leur établissement.
Il faut pouvoir répondre aux questions :
Combien il manque d’emplois dans le département ?
Combien il manque d’emploi aujourd’hui sur l’établissement ?
Combien il manque d’emplois service par service ?
Mais également profession par profession ?
Et cette campagne permet de servir de support pour permettre aux syndicats d’affiner leurs revendications pour pouvoir mieux les porter.
C’est la multiplication des luttes qui fait bouger les lignes et qui fait qu’on a des discours (de politiques, d’éditorialistes, de la FHF…) qui s’inversent complètement.

Pour conclure, Jean Monnet expliquait que « Les hommes n’acceptent le changement que dans la crise ». Une situation de crise facilite une acceptation du changement par la population mais c’est vrai également pour les dirigeants. Donc, il faut renforcer notre engagement et renforcer la pression ! Le 5 décembre devra être un moment fort de cette campagne pour les embauches !

>> POUR VOIR LE DOCUMENT COMPLET : CLIQUER ICI

17 novembre 2020 – Indemnité exceptionnelle de stage versée aux étudiants en soins infirmiers de 2e et 3e années : une main d’œuvre bon marché

1310. Indemnité exceptionnelle de stage étudiants en soins infirmiers

Une indemnité exceptionnelle est versée aux étudiants en soins infirmiers de 2e et 3e années lors de leurs périodes de stage, sur décision du Directeur Général de l’Agence régionale de santé (ARS) et lorsque la situation d’urgence sanitaire sur le territoire liée à l’épidémie de la Covid-19 le justifie.

Montant de l’indemnité :
Le montant de cette indemnité est fixé sur la base d’une durée de stage de 35 heures par semaine à :
– 98,50 euros hebdomadaire en 2e année,
– 86,50 euros hebdomadaire en 3e année.
L’indemnité exceptionnelle est cumulable avec l’indemnité de stage prévue à l’article de l’arrêté du 31 juillet 2009 relatif au diplôme d’Etat d’infirmier, d’un montant de 38 euros en 2e année et de 50 euros en 3e année sur la base d’une durée de stage de 35 heures par semaine.
Les dispositions s’appliquent à compter du 11 novembre 2020. Elles cessent d’être appliquées à la fin de l’état d’urgence sanitaire.

Références juridiques :
Arrêté du 6 novembre 2020 relatif à l’indemnité exceptionnelle de stage versée aux étudiants en soins infirmiers de deuxième et troisième années durant la période de crise sanitaire : CLIQUER ICI

Suite à différentes actions et à la médiatisation du sort des étudiants Infirmiers durant cette seconde vague, le gouvernement a publié au journal officiel un décret leur octroyant un supplément indemnitaire. En plus de leurs indemnités habituelles de stage. Mais ces sommes restent faibles !!!

De plus, l’argent ne résout pas tout : ils ne doivent pas être corvéables à souhait, ils ne doivent pas être privés des droits dont bénéficient les soignants, ils doivent être formés et encadrés par des collègues expérimentés…

Pour rappel :
L’article 15 de l’arrêté du 31 juillet 2009 précise les montants suivants :

« Le montant de cette indemnité est fixé, sur la base d’une durée de stage de trente-cinq heures par semaine, à :
– 28 euros hebdomadaire en première année soit 0,80 €/heure
– 38 euros hebdomadaire en deuxième année soit 1,09 €/heure
– 50 euros hebdomadaire en troisième année soit 1,43 €/heure«

Donc, les élèves infirmiers intervenant pendant la période COVID avec des contraintes inhérentes à ce type de métier (risques, responsabilités …) vont donc recevoir :
Elèves infirmiers de seconde année 98,50 € + 38,00 € soit 3,90 €/heure
Elèves infirmiers de troisième année 86,50 € + 50,00 € soit 3,90 €/heure

12 novembre 2020 – Il y a d’autres menaces que la pandémie… Donnons nous les moyens d’y faire face !

1306. Casse du système de santé et casse de nos libertés

Bonjour,
J’ai reçu plusieurs messages ces derniers jours me demandant de faire un point sur la situation et d’expliquer où nous en étions réellement.
Je ne nie pas la pandémie en cours que nous subissons mais je ne vais pas donner des chiffres, nous en avons déjà beaucoup et même beaucoup trop depuis le début de l’année. Ils ne sont pas tous exacts, on l’a encore vu lors de la dernière intervention du Président de la République. D’autres sont exacts mais n’ont aucun intérêt. Pourquoi donner en temps réel le nombre de contaminés et le nombre de morts du Covid ? Ou alors il faut le faire pour tous les domaines (morts au jour le jour du cancer, des maladies cardio-vasculaires, de la pollution, du fait du chômage ou de la pauvreté…) et on aurait des chiffres bien plus spectaculaires. Il faut arrêter de terroriser la population et notamment les enfants ! Il faut arrêter d’essayer de museler les personnels qui défendent leur outil de travail comme ce fut le cas la semaine dernière où des personnels se sont rassemblés pour dénoncer la fermeture des Urgences de l’Hôtel Dieu à Paris. Ils ont été piégés, ensuite nassés, puis verbalisés ! Le pouvoir en place veut faire taire toute mobilisation, toute résistance. c’est inacceptable !

>> Il y a des problématiques qui m’inquiètent plus que la Covid comme NOS LIBERTÉS qui sont en train de fondre comme neige au soleil. D’ailleurs à ce sujet, je vous invite à lire mon intervention réalisée à la CE Fédérale du 10 novembre 2020 (CLIQUER ICI) où j’ai tenu à lancer une alerte sur ce sujet majeur. Car la pire des choses serait de s’y habituer et de le banaliser.

>> Ensuite, ce qui m’inquiète fortement également c’est la casse de notre système de santé qui continue sur le terrain malgré la pandémie et malgré les annonces. C’est malhonnête car d’un côté ils terrorisent la population et d’un autre côté ils accélèrent la marchandisation et la casse des hôpitaux, de la santé et plus globalement de la protection sociale.

Il y a deux lois très nocives qui sont sorties à l’été 2019, la Loi « Ma Santé 2022 » et la Loi de transformation de la fonction publique. Les décrets d’application, leur mise en œuvre ne ralentissent pas malgré la crise, mais au contraire ils profitent de l’effet de sidération pour accélérer. Il s’agit d’accélérer la transformation de l’hôpital public en hôpital entreprise, que ce soit au travers de la structuration territoriale, au niveau de la gouvernance, ou encore au niveau du « dialogue social ». Selon les retours que j’ai eu de plusieurs Conseil de Surveillance d’hôpitaux de la région, il a même été évoqué une volonté d’accélération pour 2021. Et pour la loi sur la transformation de la Fonction Publique, c’est la même chose. On a vu le décret sorti sur le licenciement des fonctionnaires au mois de septembre, là en ce moment ils mettent la pression dans nos établissements pour faire valider des « Lignes Directrices de Gestion » (pour aligner la gestion des ressources humaines sur la gestion privée, renforcer les décisions unilatérales de l’employeur, les verrouiller pour plusieurs années et réduire toujours plus le rôle des syndicats) alors qu’ils nous disent que « nous sommes en guerre » et que la priorité c’est la Covid. C’est vraiment se moquer des personnels et de la population !

D’ailleurs, dans une période où ils sont de plus en plus stricts et exigeants avec la population sur le respect des règles, le gouvernement respecte de moins en moins la législation. Ils donnent vraiment l’image de faire ce qu’ils veulent et comme ils le veulent. On peut citer l’exemple du « Ségur » où ils décident de donner des rémunérations différentes à des personnels qui font le même travail et qui sont régis par le même statut. Ce n’est pas possible ! C’est anti-statutaire ! Il y a un statut, il faut le respecter ! Ces gens là ne respectent rien ! Il n’est pas possible d’avoir une inégalité de traitement entre le sanitaire, le médico-social et le social ! Sur ce point là nous luttons avec force depuis 4 mois et le gouvernement va bien finir par lâcher ! Et une fois qu’on aura gagné sur le public, il faudra lutter et le faire transposer dans le privé où là c’est un peu plus compliqué, éclaté car il y a de nombreuses conventions collectives (et les négociations se font convention par convention).

>> C’est pourquoi, il est important de maintenir une activité syndicale importante, car les travailleurs ont énormément besoin de nous dans cette période difficile. Ci-joint pour information une réponse que je viens de faire à un syndicat sur une question sur les tests antigéniques (CLIQUER ICI). C’est d’actualité et ça peut intéresser d’autres syndicats, militants, personnels…

Nous sommes sollicités en ce moment également par des élèves en formation (IBODE, IADE, Cadres…) qui n’ont que des injonctions sans concertation et sans information. Ils sont appelés dans des services « en renfort » et pourtant pour certains ils se retrouvent seuls alors qu’ils n’ont aucune pratique par exemple de la réanimation. Leur formation est suspendue, ils ne savent pas si ce sera une année blanche ou pas pour les formations qualifiantes. La menace d’un retard sur les formations qualifiantes est très forte dans une période où les besoins sont pourtant très importants. Là encore, nous devons continuer à mettre la pression pour ne pas les laisser faire n’importe quoi !

Il est primordial dans la période de ne pas confiner notre activité syndicale !
Quand la situation est compliquée, il ne faut surtout pas faire l’autruche et appliquer à la lettre ce que va nous demander le gouvernement !
C’est une période où presque rien n’est respectée : la règlementation sur le temps de travail, les congés, la protection des travailleurs… Il y a un rouleau compresseur qui s’est mis en place où on a l’impression que les travailleurs n’ont plus aucun droit dans la période, ils n’auraient plus que des devoirs. Et même ceux qui n’en peuvent plus ont une grosse pression pour ne pas s’arrêter.
Nous intervenons très souvent en ce moment dans le public comme dans le privé. On ne peut pas tout accepter !

Concernant ce qui s’est passé à l’Hôtel Dieu, il ne faut pas le laisser passer ! Il est urgent de riposter car c’est symbolique. S’ils donnent ce message à Paris (fermeture de lits, de service + répression) dans le plus grand hôpital de France, c’est un très mauvais signal pour toutes les régions. Il y avait une retraitée qui expliquait qu’elle a fait toutes les manifs depuis 45 ans et que c’est la première fois qu’elle se fait verbaliser. Ce n’est pas un détail… Et ce n’est pas anodin!

Du côté des personnels, on sent une réactivité et une envie de ne pas se laisser faire. Il y a des luttes qui continuent partout dans les territoires. C’est très fort ce qui s’est passé à Toulouse samedi dernier où 5000 personnes se sont rassemblées pour exiger des moyens supplémentaires pour les hôpitaux, exiger aussi une autre gestion de la crise sanitaire, et dénoncer les mesures liberticides. Le cortège a unifié également de nombreuses luttes locales.
Une réunion en visio a lieu aujourd’hui dans le Grand Ouest où les syndicats mettent en débat la coordination des luttes dans l’objectif de se renforcer, d’unifier les luttes. Nous devons suivre de très près ce qui va se passer… (CI JOINT CI-DESSOUS QUELQUES ACTUALITES DE LA REGION)

On a intérêt à continuer à faire monter la pression et à ne pas se laisser intimider car les enjeux sont importants !
Ne confinons pas les syndicats !
Déployons-nous partout !
Nous mettons à disposition des attestations pour tous les militants pour exercer leur activité syndicale.
Nous mettrons tout en œuvre pour permettre à nos syndicats de fonctionner !
Nous continuons à travailler à l’unification des luttes en cours (sur l’égalité de traitement des personnels, pour les salaires, pour des embauches massives, contre les mesures liberticides, pour les services publics, pour la protection sociale…).
Nous appuierons les dates d’action de nos syndicats et commençons à préparer la journée nationale de mobilisation du 5 décembre !

On lâche rien !
Pour la CGT,
Cédric Volait

>> 1/ Ci-joint l’intervention que j’ai réalisée lors de la CE Fédérale du 10 novembre 2020 : CLIQUER ICI

>> 2/ Ci-joint une réponse faite aujourd’hui à un syndicat sur les tests antigéniques : CLIQUER ICI

>> 3/ Ci-joint le courrier de l’USD CGT 83 à l’ARS PACA intitulé « Lettre ouverte dans le Cadre de la 2ème vague COVID 19 » : CLIQUER ICI

>> 4/ Ci-joint le communiqué CGT Hôpitaux Sud de Marseille avec le comité de soutien : CLIQUER ICI
MERCI DE SIGNER LA PETITION : CLIQUER ICI

>> 5/ Ci-joint le tract de l’USD CGT 06 intitulé « Embauchez, Formez, On est épuisés ! » : CLIQUER ICI

>> 6/ Ci-joint le courrier de l’USD CGT 04 au Ministre de la Santé intitulé « Sanitaire / Social / Médico-social – A travail égal, salaire égal ! » : CLIQUER ICI