30 avril 2015 – Le journal de l’UD CGT 04 du mois d’avril 2015

 Journal CGT UD 04 avril 2015


Sommaire :

Pages 1 : Edito spécial 1er mai

Pages 2 et 3 : Manifestation du 9 avril : une belle réussite qui doit en appeler d’autres

Pages 4, 5 et 6 : Résumé de la journée d’étude « Formation Professionnelle » du 21 avril

Page 7 : Rassemblement à Manosque le 18 avril contre les traités de libre échange

Page 8 : Rassemblements du 1er mai

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23 avril 2015 – Loi Macron : surenchère pour un projet de loi aux dangers omniprésents

CGT Loi Macron

Le Président de la république et son gouvernement se retrouvent en difficulté depuis 2012, notamment face aux non-promesses de campagne et à leur politique libérale en défaveur des salarié(e)s, des retraité(e)s et des demandeurs d’employeurs, et cependant en faveur du patronat.

Du coup, ils misent plutôt sur la majorité de droite au Sénat pour appuyer le projet de loi Macron, qui s’y retrouvent sur de nombreux points.
La libéralisation des transports, par autocar au détriment du rail, le soutien au logement intermédiaire, les « zones touristiques » créées pour y permettre l’ouverture des commerces tous les dimanches de l’année, le développement de l’actionnariat salarié, ou encore la peine d’emprisonnement pour les patrons se rendant coupables de délit d’entrave aux instances représentatives du personnel vont dans ce sens.

La philosophie « probusiness » reste la toile du fond du texte.
L’UMP et l’UDI, vexés par l’intrusion des socialistes sur leur pré-carré propatronal jouent la surenchère. Ils profitent de cette belle occasion, pour essayer d’aller encore plus loin.

Ainsi, par exemple, ils souhaiteraient autoriser les entreprises à négocier des « accords offensifs » pour leur permettre de s’affranchir de la durée légale du travail. Ce serait la fin des « 35h00 ».

La philosophie thatchérienne de ce texte induit que l’état est le problème et le marché la solution. Ce projet ne produira aucun effet bénéfique sur l’emploi et les salaires. C’est avant tout un symbole d’un cap libéral renforcé par l’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution.

Nous devons maintenir et amplifier la pression afin de combattre ce texte guidé par une politique de destruction massive du code du travail et de désorganisation de nos vies ! Nous ne pouvons capituler sans combattre ! Il ne faut pas se contenter de contester, il faut également rassembler contre ce projet de loi, bien trop éloigné des salarié(e)s, des citoyen(ne)s, du progrès social.

22 avril 2015 – L’égalité femmes-hommes : un enjeu pour l’ensemble de l’économie !

Malgré des avancées incontestables (réussite scolaire, diplômes, hausse de l’activité des femmes y compris chez les cadres…), les discriminations que subissent les femmes restent fortes et tenaces. Elles ont un salaire en moyenne de 27 % inférieur à celui des hommes, une retraite de 40 % plus faible, sont concentrées dans un nombre limité de professions, accèdent difficilement à des postes de responsabilité et subissent, pour la plupart, le temps partiel et une grande précarité.
Le patronat, rétrograde, bloque systématiquement toute avancée et le gouvernement impose des réformes iniquement nommées « modernes » qui ne font que réduire les droits des salarié-es, dégrader les conditions de travail et de vie, creuser les inégalités.
Nous pouvons le dire assurément, les effets des politiques d’austérité sont extrêmement néfastes et ce dans n’importe quel coin du globe.
La réduction des dépenses publiques, le blocage des salaires, les inégalités et la casse du droit des travailleur-ses empêchent la relance économique et les avancées sociales pourtant essentielles à la sortie de crise.

Pour exemple, selon une étude réalisée sur dix ans, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes permettraient de répondre à 46 % des besoins de financement de l’Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres).
La CGT, syndicat de transformation sociale, joue un rôle essentiel dans l’émancipation des salarié-e-s et l’amélioration de leurs conditions.
La moitié du salariat est composée de femmes. Obtenir l’égalité femmes – hommes serait donc un pas de géant dans notre conquête pour une autre répartition et distribution des richesses.
Revendiquer l’égalité femmes – hommes c’est se battre pour la réduction du temps de travail, lutter pour augmenter les salaires, se mobiliser contre la précarité et l’augmentation des pensions…
C’est donc bien répondre aux attentes des salarié-es qu’ils soient femmes ou hommes, c’est construire résolument la CGT de demain…

Céline Verzeletti
Membre du bureau confédéral de la CGT

Extrait de la lettre économique n°10 publiée le 31 mars 2015

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20 avril 2015 – Capital santé – Quand le patient devient client

Capital santé - Quand le patient devient client

Essai : Capital santé. Quand le patient devient client
Auteur : Philippe Batifoulier
Éditions La Découverte, 2014

Selon le baromètre Domplus BVA publié par le Figaro, la santé devient la préoccupation n°1 des Français devant même leur situation financière et l’emploi. L’enquête précise que 8 sur 10 d’entre eux s’en inquiètent, qu’il s’agisse des conséquences d’une maladie, des dépenses nécessaires pour rester en bonne forme ou du niveau de remboursement des soins. Capital santé, l’ouvrage que vient de publier Philippe Batifoulier, maître de conférence à l’université de Paris Ouest Nanterre la Défense et membre du collectif des économistes atterrés, permet de comprendre l’ampleur prise par ces préoccupations.

Il résume lui-même ainsi la trame de son analyse : « Le système français de protection maladie dépérit lentement mais sûrement. En se retournant contre le patient, il satisfait les intérêts du capitalisme sanitaire et de la médecine à identité libérale, conduit au développement d’un nouveau modèle et de son cortège d’inégalités, sans pour autant être plus efficace dans la maîtrise des dépenses ni améliorer la qualité des soins ».

Soulignant la contradiction originelle d’un système de soins socialisé, mais largement ouvert aux intérêts privés (médecine libérale, laboratoires pharmaceutiques, hospitalisation privée), il décrit de manière concrète les divers mécanismes de la pénétration du capital dans le secteur.

Pour Batifoulier, la nature même des soins et la relation médecin malade doit être transformée en profondeur pour permettre la pénétration du capitalisme sanitaire : « pour instituer le marché », il est nécessaire « d’inciter patients comme médecins à se conduire comme des acteurs marchands », ce qui n’est en rien « naturel »…

Enfin, loin de se clore sur un constat fataliste, l’ouvrage se conclut sur une ouverture militante : l’appel à « l’insurrection du patient » pour se rapproprier une Sécurité sociale remboursant les soins à 100 %, pour reconquérir le médicament, les stratégies de santé, l’hôpital public et le système de soins sur le territoire. « Des alternatives politiques sont possibles à condition de considérer que le destin du système de santé n’est pas déjà écrit. »

Une perspective qui est aussi la nôtre !

15 avril 2015 – Manifestation du 9 avril : une belle réussite qui doit en appeler d’autres !

Environ 300 000 manifestants dans toute la France, au travers de 86 rassemblements. A paris, nous étions 120 000 !

A Digne, les collègues étaient près de 1000 !

Cela va donner de la force aux salariés dans les entreprises, en tout cas nous l’espérons, pour gagner pour les salaires, pour l’emploi et pour la protection sociale. De l’argent, il y en a, il n’y en a jamais autant eu…dans la poche des actionnaires. Rendez-nous le ! c’est le sens de cette manifestation.

C’est journée est une belle réussite. Mais elle doit trouver une suite dans les entreprises de manière unitaire.

Alors que le début du cortège était arrivé à destination, aux Invalides, au bout de deux heures de marche, la fin du cortège n’était toujours pas partie au vu du nombre très important de participants.

Tous ensemble, mobilisons-nous aujourd’hui et demain pour le maintien et le développement des services publics, de l’emploi et des salaires !

Manifestation CGT du 9 avril (1)

Manifestation CGT du 9 avril (2)

Manifestation CGT du 9 avril (3)

Manifestation CGT du 9 avril (4)

Manifestation CGT du 9 avril (5)

Manifestation CGT du 9 avril (6)

Manifestation CGT u 9 avril (7)

Manifestation CGT du 9 avril (8)

Manifestation CGT du 9 avril (9)

Manifestation CGT du 9 avril (10)

14 avril 2015 – La loi santé n’est pas amendable – Il faut une loi-cadre pour une politique de santé

Répondre aux problèmes de santé d’aujourd’hui

Si les maladies infectieuses ont diminué en France comme dans le monde grâce aux progrès des sciences médicales, les maladies chroniques ne cessent d’augmenter.

La France dispose d’un bon indicateur pour prendre la mesure de l’épidémie de maladies chroniques, celle-ci est fournie par les statistiques des affections de longue durée (ALD) du régime général de l’Assurance Maladie qui couvre 90 % de la population française.

En 2009, les principales ALD concernent les affections cardio-vasculaires (3,3 millions), les cancers (1,8 million), le diabète (1,8 million) et les affections psychiatriques de longue durée (1 million), soit 73 % de la totalité. L’évolution démographique ne peut expliquer cette situation. En effet, si la population du régime général a progressé de 21 % entre 1990 et 2008, les affections cardio-vasculaires et cancers ont augmenté quatre fois plus vite, et pour le diabète, cinq fois plus pour la même période.

Cinq grands changements majeurs survenus au cours des dernières décennies expliquent cette épidémie de maladies chroniques :
*La nourriture ultra-transformée et l’agriculture productiviste ;
*Les inégalités sociales croissantes ;
*Le travail et le développement de son intensité ;
*La concentration urbaine et les pollutions qui en découlent ;
*La contamination chimique généralisée (plastiques, engrais, etc.).

Cette progression des pathologies chroniques concourent aussi à l’accentuation des inégalités dans l’accès aux soins et à la santé ainsi que la fracture entre catégorie sociale avec les différences d’espérance de vie symbolisant les échecs de 40 années de politique de santé. Cette situation est une atteinte à la démocratie et aux valeurs fondatrices de notre République.

Cette loi ne répond pas à cette situation et s’inscrit dans la logique mortifère des précédentes.

La seule motivation de cette loi est d’envisager de faire des économies en réduisant les dépenses de santé. Elle aggrave, par certains côtés, la loi Bachelot notamment en renforçant la place et l’autorité des ARS sans aucun contre-pouvoir. Elle impose la mise en place de groupements hospitaliers de territoires (GHT). Cette mesure constitue un outil permettant l’accélération des restructurations hospitalières, la désertification médicale et le non accès aux soins pour des millions de familles tant des banlieues abandonnées que des campagnes oubliées.

Alors que les urgences ont frôlé la catastrophe lors de la récente épidémie de grippe, les hôpitaux devraient encore économiser 3 milliards d’euros, ce qui se traduirait par 22 000 suppressions d’emplois.

Pour autant, nous ne suivons pas le mouvement des médecins libéraux.

Sous couvert d’un discours mettant en avant les intérêts des patients, c’est bien ceux de professions corporatistes qui motivent leur opposition à la loi, même si les généralistes sont dans une situation très difficile qui justifie leurs demandes de revalorisation de leur profession par rapport aux autres spécialistes.

En effet, quelle est la principale revendication ? Le refus du tiers payant. Pour quelle raison ? Parce qu’alors le seul reste à charge pour les patients sera les dépassements d’honoraires qui ont tendance à se généraliser. Ainsi, les assurés sociaux, pour lesquels il est très difficile aujourd’hui de s’y reconnaître dans un système très complexe, auraient une connaissance immédiate de ces sommes qui vont directement dans la poche des médecins et ils pourraient éventuellement en contester la légitimité.

La mise en place du tiers payant généralisé sera aussi une formidable occasion de s’engager dans une simplification nécessaire du système, gage de démocratie, de qualité et d’efficacité. Oui le temps médical est si précieux qu’il ne doit pas se dissoudre dans de la gestion administrative et suivi de comptabilité.

Ce qui impose un double flux de transmission des informations du professionnel de santé vers la Sécurité sociale et les complémentaires pour la demande de prise en charge du règlement à celui-ci. Dans un deuxième temps, la Sécurité sociale informe le professionnel de santé, en coordination avec les complémentaires, de l’ensemble des règlements effectués.

Même si la généralisation du tiers payant ne règle pas les deux problèmes que sont la rémunération à l’acte et le désengagement de l’Assurance maladie obligatoire au profit des assurances complémentaires, il s’agit tout de même d’une mesure favorable aux assurés sociaux, au regard de ce qui se passe depuis plusieurs années pour les médicaments.

Nous voulons une loi cadre pour une politique de santé

Celle-ci doit pouvoir répondre aux enjeux de société, facteurs déterminants du développement des maladies chroniques et d’accroissement des inégalités et de la double peine du monde ouvrier et employés (plus d’années d’invalidité au sein d’une vie plus courte). Ces cent dernières années, l’amélioration de la santé des populations est due à 80 % à l’amélioration des conditions de vie et de travail et à 20 % au progrès de la médecine. C’est bien cette dégradation récente qui pose problème et entraîne cette augmentation des maladies chroniques.

Poursuivre dans cette logique économiste conduit à ce paradoxe dramatique, plus les maladies chroniques augmentent, mieux les budgets des hôpitaux se portent puisqu’ils sont évalués à l’activité.

Nous ne séparons pas la prévention du soin. La définition de la santé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), ce n’est pas seulement l’absence de maladie mais un bien-être social psychologique et physique.

Les réformes se sont succédé depuis plus de vingt ans sans apporter de réponses adaptées sur la base des deux principes qui doivent, selon la CGT, fonder notre système de santé :
Une prise en charge des dépenses de soins et de santé toujours mieux couvertes par la Sécurité sociale;
Un service public associant la médecine de ville et l’hôpital pour une politique de réseau de santé au plus près des populations.

Pour cette raison, la CGT revendique une loi-cadre rappelant les principes d’organisation et de financement de notre système de santé, intégrant toutes ses composantes afin de s’engager résolument dans cette reconquête d’une Sécurité sociale de haut niveau et dans le renversement nécessaire de logique : le passage d’une politique du soin pour l’essentiel porté par la réparation à une politique de santé tournée vers la prévention, l’éducation et la promotion du travail et de la santé. Ainsi que la prise en charge de l’autonomie mais aussi les questions du médicament et de l’industrie pharmaceutique et de la recherche.

La CGT, dans la préparation de son Congrès, va élaborer dans les mois à venir cette loi-cadre qu’elle mettra en débat.

11 avril 2015 – RAPPEL UD CGT 04 – Journée d’Étude « Formation Professionnelle » du 21 avril 2015 à Château Arnoux

Chère et Cher Camarade,

Une Journée d’Étude ouverte à toutes les militantes et tous les militants de l’UD 04 (UL, Syndicats, Membres de CE, CT, CHSCT, ….) et consacrée dans son intégralité à l’Accès à la Formation Professionnelle, c’est quasiment une 1ère sur notre territoire.

Cette décision de proposer un tel espace d’information et de réflexion à toutes nos structures syndicales départementales n’est pas un hasard. Elle correspond à un contexte où la centralité de l’accès à la formation et par voie de conséquence aux Savoirs, Connaissances, Qualifications puis aux Compétences, dans la vie des Salarié(e)s et des privé(e)s d’emploi, mais également des Jeunes (apprentissage et divers autres contrats) n’est plus à démontrer et que se pose la question épineuse du remplacement (dans les 7 ou 8 années à venir) de près de la moitié des Salarié(e)s du Pays.

La CGT qui légitimement revendique la 1ère place en tant que Syndicat de Salariés, ne peut pas passer à côté d’un tel enjeu et se doit d’accompagner le plus efficacement possible les millions de Salarié(e)s et de Privé(e)s d’Emploi auxquels cette question se pose.

En effet qui n’a pas entendu:
« Je n’ai aucun diplôme. Comment faire pour en obtenir un? », « Je n’ai pas évolué professionnellement depuis des années. Que puis-je faire? », « Mon emploi va bientôt disparaitre et/ou un plan social est en préparation dans ma boîte. Qu’est-ce que je peux faire?, « J’en ai ras-le-bol de mon emploi. Je souhaiterais changer de métier. Comment je peux y arriver? », …

mais également:
« Comment je peux être plus à l’aise et plus efficace dans les instances relatives à la formation professionnelle (CE, CT, CTE…) et porter au mieux les besoins des Salarié(e)s et les revendications de la CGT ? », « Pourquoi la CGT n’a pas signé l’ANI de décembre 2013 sur la formation ? », « Quels sont les nouveaux droits en vigueur à compter du 1er janvier 2015 ? », « Une loi a été votée en mars 2014, quels sont les impacts pour les salariés, les demandeurs d’emploi et sur les prérogatives des IRP ? », ….

Pour tenter d’apporter le maximum de réponses à toutes ces questions, nous te proposons de participer à la

    Journée d’Étude sur la Formation Professionnelle:
    Mardi 21 avril 2015 de 9H30 à 16H30
    Château Arnoux (salle des fêtes)

Pour cela, il faut que tu t’inscrives le plus rapidement possible et au plus tard pour le jeudi 16 avril.

Comptant sur ta présence,

Amitiés.

Inscriptions soit par courriel ( volait.cedric@orange.fr )
soit par téléphone (06 41 68 16 44 / 06 74 59 14 52)