23 avril 2015 – Loi Macron : surenchère pour un projet de loi aux dangers omniprésents

CGT Loi Macron

Le Président de la république et son gouvernement se retrouvent en difficulté depuis 2012, notamment face aux non-promesses de campagne et à leur politique libérale en défaveur des salarié(e)s, des retraité(e)s et des demandeurs d’employeurs, et cependant en faveur du patronat.

Du coup, ils misent plutôt sur la majorité de droite au Sénat pour appuyer le projet de loi Macron, qui s’y retrouvent sur de nombreux points.
La libéralisation des transports, par autocar au détriment du rail, le soutien au logement intermédiaire, les « zones touristiques » créées pour y permettre l’ouverture des commerces tous les dimanches de l’année, le développement de l’actionnariat salarié, ou encore la peine d’emprisonnement pour les patrons se rendant coupables de délit d’entrave aux instances représentatives du personnel vont dans ce sens.

La philosophie « probusiness » reste la toile du fond du texte.
L’UMP et l’UDI, vexés par l’intrusion des socialistes sur leur pré-carré propatronal jouent la surenchère. Ils profitent de cette belle occasion, pour essayer d’aller encore plus loin.

Ainsi, par exemple, ils souhaiteraient autoriser les entreprises à négocier des « accords offensifs » pour leur permettre de s’affranchir de la durée légale du travail. Ce serait la fin des « 35h00 ».

La philosophie thatchérienne de ce texte induit que l’état est le problème et le marché la solution. Ce projet ne produira aucun effet bénéfique sur l’emploi et les salaires. C’est avant tout un symbole d’un cap libéral renforcé par l’utilisation de l’article 49-3 de la Constitution.

Nous devons maintenir et amplifier la pression afin de combattre ce texte guidé par une politique de destruction massive du code du travail et de désorganisation de nos vies ! Nous ne pouvons capituler sans combattre ! Il ne faut pas se contenter de contester, il faut également rassembler contre ce projet de loi, bien trop éloigné des salarié(e)s, des citoyen(ne)s, du progrès social.