19 février 2016 – Se syndiquer oui… mais…

La CGT est ouverte à tous les salariés, femmes et hommes, actifs, privés d’emploi et retraités, quels que soient leur statut social et professionnel, leur nationalité, leurs opinions politiques, philosophiques et religieuses.

Son but est de défendre avec eux leurs droits et intérêts professionnels, moraux et matériels, sociaux et économiques, individuels et collectifs.

Ceci étant de nombreux salariés se posent des questions quand à leur adhésion ou non à une organisation syndicale. Nous allons tenter d’y apporter quelques réponses.

« Il y a trop de syndicats, je ne sais pas lequel choisir ! »

C’est vrai, c’est une caractéristique française. Mais la CGT recherche toujours l’unité d’action. Ton choix ne doit pas être un frein. À la CGT, ce sont tes idées qui comptent et tu apporteras ta contribution au syndicat.

« Où va l’argent de ma cotisation ? »

L’action collective nécessite des moyens et ta cotisation permet l’expression de la CGT par les tracts, affiches, réunions, formation syndicale…
1% de ton salaire net mensuel permet le financement solidaire des structures de la CGT et ouvre droit à un crédit d’impôt de 66% du montant de la cotisation.
Pour ex : sur une cotisation de 10 € / mois, 6,6 € seront déduits de tes impôts ou te seront remboursés si tu n’es pas imposable, ta cotisation effective est de 3,4€ par mois.

« J’aurai le droit à quoi ? »

D’abord à la liberté d’agir individuellement et collectivement pour faire valoir tes droits sur le code du travail, sur ta convention collective, sur les accords dans ton entreprise, sur ton statut et puis aussi le droit aux informations particulières de nature juridique ou autre.

« Est-ce qu’on m’écoutera ? »

La CGT, ce sont les adhérents qui décident… chacun compte pour un !
Ce sont les propositions de la base qui remontent vers les responsables nationaux et non les directives qui arrivent d’en « haut ».

« Est-ce que j’aurai ma place dans le syndicat ? »

C’est la place que tu auras envie de prendre selon ta disponibilité et ton investissement. Mais sache que tous les salariés ont leur place dans le syndicat !

« Est-ce que je pourrai bénéficier d’une formation ? »

La CGT ambitionne la participation de tous les syndiqués à la formation syndicale dès leur adhésion. Plusieurs types et niveaux de formation de caractère général ou spécifique sont proposés.

« Le patron décide de tout dans la boîte »

Rien n’est inéluctable. On peut faire changer les choses grâce à l’action collective car le syndicat est le lieu naturel pour que les salariés débattent, s’organisent et agissent pour leurs droits et leurs revendications. Être syndiqué, c’est ne plus être isolé !

« Les syndicats sont trop politiciens et loin de mes préoccupations »

La CGT défend les intérêts des salariés qui sont généralement différents de ceux des patrons. Et pour être efficace, il ne faut rien s’interdire : propositions, négociations et luttes. L’action de la CGT n’est pas subordonnée à l’influence de partis politiques ou d’associations. Mais la CGT entend bien représenter les salariés dans la société car ils ont un rôle d’acteur social.

« Temps syndical » ne signifie pas « congé syndical » à la CGT.
Les salariés nous accordent leur confiance en votant pour nous et nous honorons nos mandats avec le plus grand respect de ce choix. C’est pourquoi chaque heure syndicale est une heure de travail.

18 février 2016 – Les secrétaires médicales mal menées à l’hôpital

Grève secrétaires médicales

La modernité à l’hôpital, c’est quoi ? Travailler plus, moins de personnels, moins de pouvoir d’achat, une façon unique de travailler, moins d’autonomie, des comparaisons permanentes entre établissements, une recherche de plus d’efficience…Modernité rime également souvent avec mutualisation.

Pour cela on fait souvent appel à des prestataires extérieures qui vont faire des études et des propositions, sans s’intéresser au travail des salariés concernés, sans concertation.

Et dans ce contexte, les secrétaires médicales, dénommées maintenant AMA (Assistant Médico-Administratif) sont particulièrement visées par des projets de réorganisation.

Le mouvement de grève actuel des secrétaires médicales des hôpitaux de Lyon en témoignent. Elles refusent, au côté de la CGT, une réorganisation des secrétariats médicaux, en fonction d’un modèle unique. On ne peut pas réduire leur fonctionnement aux seuls décrochés téléphoniques et à la frappe de comptes-rendus ou courriers. Elles demandent que soit reconnue la diversité de leur activité.

Les secrétaires médicales ne sont pas contre l’évolution de l’hôpital et des besoins des usagers, mais elles veulent être associées aux réflexions et décisions en tenant compte de leur travail réel tout en reconnaissant la spécificité des spécialités.

Sous couvert de modernité, les secrétaires médicales paient le prix des plans de retour à l’équilibre et des mesures d’austérité où l’objectif sera bien une suppression de postes…au détriment de la qualité de leur travail, de l’accueil des usagers et d’un service public de qualité.

Au CHU de Tours, les secrétaires médicales sont également en colère en ce début d’année, et un mouvement de grève s’est mis en place. En effet, la direction veut “ redistribuer ” les rôles des secrétaires médicales à l’hôpital, qui craignent la suppression de 150 postes sur 500, en trois ans.

Les secrétaires médicales qui sont « la porte d’entrée » à l’hôpital, le premier contact du patient ou du médecin, sont inquiètes. En cause, le développement de la dictée numérique par reconnaissance vocale et la prise de rendez-vous par Internet. Un outil décidé davantage pour supprimer des emplois dans le cadre du plan Touraine que pour améliorer l’accueil et la prise en charge des patients.

Au CH du Mans, en ce début d’année, le mouvement de protestation des AMA a été relancé suite à la décision de la direction de prioriser le passage en classe sup et exceptionnelle pour les secrétaires « cadres » coordinatrices. Après plusieurs mois de négociations avec la direction, la proposition des AMA et de la CGT de passer hors ratio ces agents n’a pas été prise en compte. Ils vont essayer de mobiliser les AMA pour tenter de créer un rapport de force dans les semaines à venir.

Concernant notre région, il y avait eu plusieurs mouvements de grève les concernant au CH d’Avignon notamment suite à un refus de règlement intérieur, puis suite à une réorganisation des secrétariats médicaux, sans concertation, impactant 170 secrétaires médicales (le codage avait été arrêté). Elles avaient obtenu gain de cause.

A l’hôpital de Manosque, il y avait eu un gros mouvement de grève contre la suppression des temps partiels à 80%. Les secrétaires médicales, particulièrement concernées, s’étaient fortement mobilisées. Victoire encore de la CGT et des salariés.

Toujours à l’hôpital de Manosque, la CGT ne cesse de dénoncer la situation des adjoints administratifs faisant fonction d’AMA. Des accords ont été trouvés afin de régulariser progressivement leur situation bloquée depuis de nombreuses années. Les différents changements de DRH ont fait perdre beaucoup de temps sur ce dossier et n’a pas permis de le mettre en pratique. En effet, les AMA peuvent être recrutés parmi les adjoints administratifs hospitaliers et les permanenciers auxiliaires de régulation médicale justifiant de 9 ans de services publics inscrits sur une liste d’aptitude établie dans chaque établissement après avis de la CAP (Décret 2011-660 du 14 juin 2011).

En ce moment, à l’hôpital de Gap (le CHICAS), la direction vient d’annoncer ces derniers jours des modifications d’organisation et la mise en place de la dictée numérique. La CGT a sorti un tract pour prévenir les salariés et a pris contact avec les AMA pour réfléchir à une éventuelle mobilisation, en regardant de très près également ce qui se passe au CHU du Tours où on est passé de l’étape de l’annonce à celui du projet.

Seule une mobilisation importante des secrétaires pourra imposer un rapport de force en leur faveur. Mais, il faudra plus que jamais travailler la converge des luttes, et démarrer du spécifique pour arriver au tous ensemble. Pour chaque lutte, il est important de créer une prise en compte et une solidarité collective. Les salariés pourront compter sur une CGT déterminée et offensive dans les mois à venir où la situation va se durcir considérablement.

2 février 2016 – Le journal de l’UD CGT 04 du mois de janvier 2016

Sommaire journal UD CGT 04 janvier 2016


Sommaire :

Page 1 : Edito d’Alain Bard, SG UD CGT 04

Pages 2 et 3 : Bilan 2015 et perspectives 2016 – Interview de Cédric Volait

Page 3 : Que se passe-t-il sur le site d’Arkéma Saint Auban ? – Interview du syndicat CGT d’Arkéma

Pages 5 et 6 : Journée de mobilisation du 26 janvier à Digne les Bains « L’austérité, ça suffit »

Page 7 : Les formations 2016 et quelques évènements

Page 8 : Partenariat Pages 7 et 8

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