1er janvier 2015 – BONNE ANNEE 2015 !

Bonne année 2015

Bonne Année 2015 !

Le syndicat CGT de l’hôpital de Manosque souhaite à tous les syndiqués à ses fidèles lecteurs, aux salarié(e)s et à leur famille, une excellente année 2015 !

Une très bonne Santé, de la Réussite dans vos projets, un travail pour tous assorti d’un salaire décent, et une année 2015 combative, annonciatrice de changement !

Solidarité, Fraternité, Unité et Mobilisation guideront nos actions afin de garantir nos acquis et d’obtenir de nouvelles conquêtes sociales.

31 décembre 2014 – Les règles du jeu – Sortie au cinéma en janvier 2015

Les règles du jeu, Claudine Bories

Date de sortie : 07 janvier 2015
Réalisé par : Claudine Bories et Patrice Chagnard
Durée : 1h46 min
Pays de production : français
Année de production : 2014
Distributeur : Happiness Distribution

L’ACID, vitrine de choix pour les films indépendants, présente chaque année une sélection parallèle lors du Festival de Cannes. En 2014, parmi les neufs films sélectionnés, le duo de réalisateurs présente leur nouveau documentaire, qui retrace le parcours d’une poignée de jeunes au chômage, pris en charge pour apprendre, comme l’indique le titre du film, « Les règles du jeu » social.

RESUME DU FILM :

Lolita n’aime pas sourire. Kévin ne sait pas se vendre. Hamid n’aime pas les chefs.
Ils ont vingt ans. Ils sont sans diplôme. Ils cherchent du travail.
Pendant six mois, les coachs d’un cabinet de placement vont leur enseigner le comportement et le langage qu’il faut avoir aujourd’hui pour décrocher un emploi.
A travers cet apprentissage, le film révèle l’absurdité de ces nouvelles règles du jeu.

INTERVIEW DE CLAUDINE BORIES ET PATRICE CHAGNARD :

En 7mn58, ils reviennent sur les raisons de la réalisation de leur film.

Pour visionner la vidéo, CLIQUER ICI

PAROLE DE CINEASTE :

Dans l’espace désincarné d’un cabinet de placement, deux mondes se confrontent. À défaut de s’entendre vraiment, des jeunes chômeurs et leurs encadrants font leur possible pour s’accorder. Les écarts de classe apparaissent d’emblée dans la langue, dans les contenances comme dans les valeurs affichées : dire la vérité ou choisir le mensonge, refuser l’injustice ou se résigner. Sollicitude d’un côté, application de l’autre : chacun joue le jeu tant que l’illusion tient. Quand les faux-semblants ne sont plus supportables, la détresse pointe et la colère éclate. Nous partageons la joie sincère des deux parties quand un contrat d’embauche est enfin signé, puis la déconvenue s’impose de nouveau devant la vérité de l’exploitation. À cela s’ajoute le poids des secrets dont la douleur est si intense qu’elle interdit tout espoir. La vie de ces jeunes êtres commence à peine et « c’est déjà trop tard » pour certains.
« Ce qui est terrible sur cette terre, c’est que chacun a ses raisons » disait Jean Renoir dans sa propre Règle du jeu, et rien n’est simple en effet. Chacun a sa règle : jouer le jeu du monde ou le refuser. Le film ne juge pas. Il laisse à chacun le soin de se déterminer.
Le film ne juge pas, mais il rappelle la dureté de la vie par des paysages désolés où des usines solitaires apparaissent au loin, à la lisière des friches. Le monde est un jeu facile pour ceux qui acceptent de jouer le jeu du pouvoir. Il est un bagne pour les autres. Il n’y a pas de place pour l’innocence.
Jean-Loïc Portron, cinéaste

Pour consulter le 4 pages de présentation du film, CLIQUER ICI

30 décembre 2014 – Pour garantir l’avenir des retraites, il faut rompre avec les orientations économiques actuelles

Le Conseil d’orientation des retraites (COR) vient de rendre publique l’actualisation de ses projections à l’horizon 2060.

Ces projections confirment que la situation financière des retraites dépend avant tout de facteurs économiques, et non des évolutions démographiques. C’est ce que la CGT n’a de cesse d’affirmer depuis de nombreuses années.

En même temps, les projections montrent les effets négatifs des réformes réalisées, y com¬pris de celle de 2013. Si, dans les scénarii éco-nomiques les plus favorables, le système des retraites deviendrait excédentaire à partir de 2030, cela est réalisé au prix d’un report massif de l’âge moyen de liquidation de la retraite (64 ans à l’horizon 2040), et d’un décrochage des pensions de retraite par rapport aux revenus d’activité, résultant notamment de l’indexation de ces dernières sur les prix, de plus de 20 % dans les scenarii les plus « favorables ».

L’exercice réalisé par le COR montre bien qu’une poursuite durable de la stagnation éco¬nomique actuelle, a l’instar de ce qu’a connu par exemple le Japon, se traduirait par des difficultés majeures à financer les retraites.

Par ailleurs, on peut être interrogatif sur l’exer¬cice de variante consistant à combiner un taux de chômage massif sur très longue période avec des hypothèses très contrastées de productivité. Un tel taux de chômage massif aurait des consé¬quences particulièrement délétères sur l’écono¬mie dans son ensemble, avec une explosion des besoins de financement de l’assurance chômage et des dispositifs liés à la pauvreté comme le RSA. On peut douter que ceci soit sans consé¬quences sur la croissance économique à long terme.

En tout, cas les projections du COR montrent à quel point l’enjeu d’autres choix économiques pour le plein emploi et la croissance durable, celui du développement humain durable, sont cruciaux pour garantir l’avenir des retraites.

Pour ne prendre qu’un seul exemple, la réalisation de l’égalité salariale femmes/hommes, dont des études commandées aux régimes de retraite par la CGT montrent l’impact considérable sur les ressources du système de retraite, permettrait un retour à l’équilibre dès la première moitié des années 2020.

(communiqué de presse)

23 décembre 2014 – Emanciper le travail : le nouvel ouvrage de Bernard Friot

(Eloge du salaire socialisé)

Le modèle capitaliste du travail conduit à notre perte : il est urgent de prendre la mesure des dynamiques porteuses d’émancipation. Dans son nouveau livre, Emanciper le travail, Bernard Friot décrit le conflit social qui se poursuit depuis 1945 comme un affrontement entre deux façons contradictoires d’attribuer une valeur économique au travail. Pour le capital, seul un travail soumis aux propriétaires lucratifs et au marché du travail produit de la valeur. Mais les luttes syndicales et les initiatives populaires ont institué au contraire, grâce à la socialisation du salaire, une reconnaissance du travail tout autre, fondée sur le salaire à vie, sur la propriété d’usage des entreprises par les salariés, sur un investissement libéré des prêteurs, sur une autre mesure de la valeur que le temps. Au fil de cinq entretiens avec Patrick Zech, Bernard Friot met en évidence l’invention, depuis plus de soixante ans, d’un travail libéré de l’emprise capitaliste.

Emanciper le travail, Bernard Friot

Nous donner le projet d’émanciper le travail est la seule ambition à la hauteur de la classe ouvrière, elle qui a imposé la Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, la qualification dans les conventions collectives, ces institutions que les « réformateurs » ont entrepris de détricoter depuis trente ans. Cela n’est possible, on le pressent, qu’en nous organisant non pas pour défendre ces institutions du salaire – ce qui est le début de la défaite –, mais pour les généraliser, dans le salaire à vie pour tous, dans l’attribution de tout le PIB au salaire socialisé afin de rendre possible l’expropriation de ceux qui nous imposent leur pratique du travail, si désastreuse.

Nous donner le projet d’émanciper le travail, c’est sortir du statut de victime, c’est nous poser en candidats à la succession de la bourgeoisie dans la maîtrise de l’économie. C’est donc réinscrire notre mobilisation dans la profondeur historique de la mobilisation sur le salaire, partiellement victorieuse, qui a construit des institutions anticapitalistes qui ne s’usent que si on ne s’en sert pas.

La vitalité militante est considérable, qu’elle s’exprime dans le combat syndical ou dans des expérimentations locales d’appropriation de notre travail et de maîtrise de nos vies. Mais elle est confrontée à l’impuissance politique, car elle sous-estime le déjà-là subversif du capitalisme construit par la classe ouvrière au vingtième siècle. Ne pas s’appuyer sur les tremplins disponibles, c’est s’exposer à se tromper de chemin, tout en laissant en déshérence des places fortes conquises que les coups de boutoir réformateurs peuvent mettre gravement en cause. Quel gâchis quand des collectifs engagés dans d’intéressantes productions alternatives revendiquent un revenu d’existence, quand des militants syndicaux et politiques se mobilisent pour une révolution fiscale ! Quelle dépense d’énergie sur des objectifs à la fois faux et tellement en deçà des conquêtes de la classe ouvrière lorsqu’elle était à l’offensive !

Le nœud de l’affaire se trouve dans une notion abstraite : la valeur économique. Faire société, ça n’est pas seulement organiser la production des biens et des services nécessaires à la vie commune, ce qu’en langage technique on désignera par l’expression « production de valeurs d’usage ». C’est aussi affronter la violence dans laquelle cette production s’opère, une violence qui s’exprime dans la valeur économique : la valeur d’échange dans le capitalisme, dont il s’agit de se débarrasser pour une pratique de la valeur libérée de la violence spécifique au capital. Autrement dit, faire société, c’est à la fois assumer la coopération des humains avec la nature dans du travail concret, et assumer le conflit irréductible qui se joue entre humains dans l’appréciation de ce qui, dans cette production concrète, vaut et ne vaut pas.

Dans le capitalisme, pour qu’une activité productrice de valeurs d’usage soit considérée comme du travail producteur de valeur d’échange, il faut qu’elle soit menée par une force de travail achetée par un propriétaire lucratif et mobilisée pour la production de marchandises qui, vendues, rapporteront à ce propriétaire un profit tiré de la différence entre la quantité de travail présente dans ces marchandises et celle que représente le salaire. Toutes les autres activités sont considérées comme non productives, c’est-à-dire non productrices de valeur économique.

Or ce qu’institue 1945 avec le statut de la fonction publique, avec les cotisations sociales, c’est le versement d’un salaire à des producteurs de valeur d’usage qui ne vont pas sur le marché du travail, qui ne produisent pas de marchandises sous la loi du temps de travail, qui ne mettent en valeur aucun capital. Que signifient ces salaires ?

On comprend la réponse des capitalistes et des réformateurs à leur service : ces salaires ne sont pas des salaires, ils ne signifient pas que ceux qui les perçoivent sont productifs. Ils sont rendus possibles par une ponction sur la valeur créée dans la sphère capitaliste. Les impôts qui paient des fonctionnaires, les cotisations qui paient des retraités, des soignants, des parents, des chômeurs sont des prélèvements obligatoires qui certes offrent un revenu pour des activités utiles, mais pèsent sur la production de valeur. Jusqu’ici, rien que de très normal : la classe dirigeante tient un discours de classe qui naturalise sa pratique de la valeur économique.

Là où le bât blesse, c’est lorsque les militants opposés aux réformateurs partagent avec eux cette analyse qui fait de la pratique capitaliste de la valeur un invariant, qui postule qu’avec le statut de la fonction publique, avec les cotisations de Sécurité sociale, on a certes rendu possibles une distribution non marchande de l’éducation ou de la santé et une solidarité des actifs avec les inactifs, mais qu’on n’a rien changé à la production de valeur et que les fonctionnaires, les retraités, les soignants, les parents et les chômeurs sont utiles mais improductifs.

Identifier la valeur capitaliste à « la valeur », sans voir qu’une partie de la valeur en est déjà libérée, c’est s’ôter tout outil pour vaincre le capital, c’est devenir un des protagonistes du théâtre d’ombres où se perd depuis plus de trente ans la combativité populaire. Ces protagonistes vont par deux, ce sont pour l’essentiel :

– le couple de Monsieur Changement Du Curseur, qui mobilise pour un meilleur partage de « la valeur » grâce au plein-emploi, à la révolution fiscale, à la réduction du temps d’emploi, et Madame Forces Productives, qui mobilise pour la croissance de « la valeur » par progression des gains de productivité avec la révolution informationnelle ;

– le couple de Monsieur Millénarisme, qui attend que « la valeur » et le travail disparaissent avec l’effondrement auquel la baisse du taux de profit conduira le capitalisme, et Madame Horreur Economique, qui entend débarrasser les valeurs d’usage de « la valeur » avec la fin de la monnaie et du travail.

La mobilisation populaire peut être sortie de ces deux impasses symétriques si nous reconnaissons que les conquêtes de 1945 sont anticapitalistes parce qu’elles inaugurent une autre pratique de la valeur et du travail par un changement radical du salaire. D’où vient le salaire des fonctionnaires, des retraités, des soignants, des parents et des chômeurs ? De leur travail. Ce sont eux qui produisent la valeur que reconnaissent l’impôt et les cotisations sociales, et cela sans marché du travail, sans mesure de la valeur par le temps de travail, sans actionnaires et sans crédit.

Non pas parce que, par un miracle nominaliste, l’attribution d’un salaire aux retraités ou aux fonctionnaires transformerait d’elle-même leur activité en travail productif, mais parce qu’une lutte de classes a été menée pour instituer la fonction publique, la cotisation-salaire, la qualification personnelle, et pour les légitimer comme matrices du travail à la place de l’emploi capitaliste, comme vectrices d’une autre pratique du travail et de la valeur, émancipée de sa violence capitaliste. « La valeur » n’existe pas sans qualificatif, la valeur est prise entre sa pratique capitaliste et sa pratique salariale. Mais l’en-soi révolutionnaire des conquêtes de 1945, qui depuis trente ans résistent aux réformateurs, finirait par être très menacé s’il n’était plus porté, légitimé, généralisé par une classe révolutionnaire au service de l’institution de la pratique salariale de la valeur.

Cette classe à construire, c’est le salariat, c’est-à-dire l’organisation autonome de celles et ceux qui vont assumer la portée anticapitaliste des institutions du salaire : le salaire à vie de la fonction publique et des retraites, la cotisation y compris pour financer l’investissement, la propriété d’usage des outils de travail, la mesure de la valeur par la qualification des producteurs.

Ces institutions anticapitalistes expliquent déjà une part notable du PIB et n’attendent que d’être enfin assumées par un salariat organisé pour les généraliser. Construire le salariat, c’est bien sûr partir de toutes les luttes et mobilisations actuelles, telles qu’elles sont menées y compris dans leur stratégie mortifère. Les militants sont là, il est hors de question de les disqualifier, eux. Il faut au contraire les armer pour qu’ils déplacent leurs mots d’ordre, aujourd’hui très en deçà du nécessaire et du possible, vers des mots d’ordre à la hauteur des institutions du salaire et de leur pratique anticapitaliste de la valeur et donc du travail.

C’est là l’ambition de cet ouvrage. Nous nous sommes rencontrés à Liège lors d’une formation assurée par Bernard et organisée par Patrick, qui anime dans cette ville à la sidérurgie sinistrée Réseau Salariat, et nous avons eu l’idée d’un livre d’entretiens construit à partir des questions qui reviennent le plus souvent dans les débats et les formations.

Ces entretiens déplacent le regard vers la valeur économique. Les deux premiers racontent comment, sur le terrain décisif de sa maîtrise, la classe ouvrière a été en partie victorieuse en permettant le développement d’institutions du salaire anticapitalistes. Le troisième porte sur les possibles qu’ouvrent ces conquêtes en termes de généralisation de la pratique salariale de la valeur. Le quatrième explique les impasses actuelles des mobilisations par le fait qu’elles évitent de porter le fer sur le terrain du changement de la pratique de la valeur. Le cinquième montre concrètement comment sortir de ces impasses par des revendications intermédiaires orientées vers la généralisation des institutions de la pratique salariale de la valeur.

Il est possible de vaincre, non pas dans le volontarisme d’une démarche utopique, mais dans la poursuite décidée de ce qui a déjà été conquis.

22 décembre 2014 – La CGT demande l’arrêt du projet de fusion des Centres d’appels 15 : SAMU 04 et SAMU 05

Projet de fusion SAMU 04 et 05

Communiqué de presse sur le projet de fusion des SAMU 04 et 05

La CGT demande l’arrêt du projet de fusion des Centres d’appels 15 : SAMU 04 et SAMU 05

Les urgences, de manière globale, connaissent une situation catastrophique qui induit de nombreux conflits sociaux. Le ministère, ainsi que l’ARS PACA doivent comprendre notre réclamation de négociations nationales et locales sur l’offre de soins en urgence dans les départements des Alpes de haute Provence et des Hautes Alpes.

Lors d’une rencontre le 11 décembre 2014 à la DGOS, au ministère de la santé, dans le cadre du mouvement des urgentistes, la situation des SAMU 04 et 05 a été abordée. Cependant, le manque de dialogue social couplé à une coercition, imposés par le ministère d’un regroupement n’est pas acceptable ni sur le fond ni sur la forme.

A cette occasion, la CGT a souligné que le courrier de la ministre était révoltant.

Dans sa réponse, la ministre stipule que la régulation n’est pas tenue à un lieu. Allégations ! Cela signifierait donc que la gestion des appels d’urgence pourrait être faite n’importe où, en Inde, en Afrique et sous-traitée comme les « Center Call » ?

Le SAMU n’est pas un centre d’appel qu’on peut délocaliser, il est un standard, ancré dans une réalité géographique car pour ceux qui organisent l’intervention d’urgence et les moyens, la connaissance du terrain reste capitale.

Mettre l’intelligence dans l’organisation et les moyens c’est promouvoir la mutualisation SAMU 04, Pompiers proposée par les urgentistes.

Tous les acteurs locaux sont d’accord sur ce principe, y compris le Préfet (le représentant de l’Etat sur le territoire). Seule l’ARS, défend une position inacceptable, celle de l’insanité « fusion », commanditée par la Ministre de la santé.

Le 04 restera un département dans le nouveau schéma territorial qui doit également rester un département dans le cadre de la réorganisation globale. Pourquoi y soustraire le SAMU? Pourquoi ne pas mettre au débat cette orientation?

Les autorités publiques, en niant les réalités des territoires, accentuent les inégalités d’accès aux soins tout en bafouant le processus démocratique. Les décisions relatives aux territoires ne doivent pas être décidées à Paris.

Que fait-on, alors du consensus qui entérine la réorganisation qui doit se faire par territoire (le Département)? Nous réclamons une réorganisation locale du SAMU 04, dans le 04.Le département des Alpes de Haute Provence est légitime dans cette élaboration sanitaire.

Les populations des zones rurales ne sont pas des « sous citoyens » qui n’auraient pas les mêmes droits et les mêmes possibilités d’accès aux soins que ceux des zones urbaines.

Pour l’USDS CGT 04
La secrétaire générale
Ghislaine ROUSSEL

Digne, le 15 décembre 2014

17 décembre 2014 – Intervention de Cédric Volait, Coordinateur Régional PACA, sur la qualité de la vie syndicale lors du CNF (Comité National Fédéral) des 11 et 12 décembre 2014

Il nous faut vraiment améliorer notre qualité de vie syndicale pour être encore plus performant lors des prochaines élections. En effet, l’amélioration de notre vie syndicale est un paramètre essentiel, un élément incontournable, un objectif déterminant pour notre démarche et le rapport de force à construire, pour porter haut et fort les revendications des salariés, privés d’emploi et retraités, pour gagner ensemble des luttes, mais aussi pour palier aux nombreux départs que nous allons connaitre dans les prochaines années.

Nous devons améliorer nos savoirs, savoir-faire et savoir faire faire. Cette dimension doit être considérée sur l’ensemble des aspects techniques que ce soit en matière de rédaction des statuts, négociation des protocoles électoraux etc.… en résumé réfléchir à mieux maîtriser les différentes formes d’organisation à structurer dans un souci d’efficacité syndicale.

Nous devons préciser, dans toutes nos structures, nos règles de vie syndicale afin de gagner en efficacité et en transparence.

Concernant la syndicalisation :

Nous devons mettre en place deux types de plans de syndicalisation : un pour les endroits où nous sommes présents, et un autre pour les endroits où nous sommes absents.
Ce plan de syndicalisation doit être constitué d’un état des lieux approfondi avec les forces en présence, l’analyse des résultats, les catégories de salariés et leur évolution, la nature des emplois, les problématiques des secteurs concernés…
Se fixer ensuite des objectifs concrets par secteur et des points d’étape.
Nos efforts devront être proportionnels aux objectifs escomptés.
Il nous faut ensuite élaborer un plan de travail où seront définis les actions à mener par services, un calendrier, une répartition des tâches entre militant, une répartition du temps syndical consacré à la syndicalisation. Il faudra également mesurer les avancées, pointer et analyser les résistances et les difficultés et apporter des modifications en fonction des réalités; réajuster si besoin. Un point qui est également très important, ce sera de faire connaître les résultats et de positiver notre travail auprès des syndiqués, des salariés, et des structures de la CGT. La syndicalisation doit associer notre objectif revendicatif et la réponse individuelle, c’est en travaillant ces deux dimensions que nous gagnerons confiance, écoute, valeurs et la prise de conscience politique des salariés.

Concernant la formation syndicale :

Nous devons augmenter le nombre de formations auprès des nouveaux syndiqués. De partout la formation d’accueil doit être une priorité.
Nous devons moderniser nos formations et savoir innover en proposant de nouveaux modules.
Je pense qu’il est important d’organiser des formations « Qualité de la vie syndicale » à destination des syndicats et des militants afin de les sensibiliser :
* à l’importance de la vie syndicale
* à la nécessité de mieux travailler tous ensemble dans la CGT et afin que chacun puisse y trouver sa place
* à la non concentration des mandats
* à la démocratie participative

Sur les réflexions plus techniques, il me semble important de développer les formations régionales. C’est un échelon qui permet de ne pas trop s’éloigner tout en profitant des compétences et de l’expérience des collègues des différents départements. Il peut être intéressant par exemple de mettre en place des formations sur l’EPRD, les commissions de réforme, , les conventions collectives, les CHSCT, le CGOS, l’ANFH etc…en résumé mutualiser nos moyens pour être plus performants de partout.

Concernant les heures d’informations syndicales :

Il y a une information qui peut être réalisée en 1h00 ou en 2h00 et qui intéresse fortement les salariés, c’est celle sur la fiche de paie. Le conseil que je donnerai c’est d’y intégrer trois volets :
* Des explications techniques sur la fiche de paie.
* Un aspect plus politique où sont abordés nos revendications et notre conception des différents éléments qu’on y retrouve.
* Et enfin, un aspect historique où on explique que chaque ligne est le fruit de luttes et de victoires pour lesquelles la CGT a été en première ligne.

Concernant la communication :

Si on part du principe que chacun compte pour un, il faut que chacun soit informé au même niveau.
Nous devons donner les éléments à tous les syndicats et tous les syndiqués pour les armer dans leurs boites. Il nous faut également sensibiliser chaque syndicat aux enjeux de la communication.
Nous devons travailler avec nos élus et mandatés sur les principes et sur la méthodologie afin de les rendre plus efficaces lors des instances en termes de préparation, participation et restitution. Si nécessaire, mettre en place des modules au niveau de l’USD ou de l’UD afin de permettre à nos élus et mandatés d’être plus à l’aise dans les instances, plus efficaces et rendre leur travail plus visible auprès des salariés. Là aussi il nous faut mutualiser, en mettant en place, par exemple, un blog par groupe.

Je voudrais dire un mot sur les journaux syndicaux. Je trouve qu’avoir un journal du syndicat au niveau local en lien direct avec les réalités de terrain est quelque chose de très important pour les salariés. Les salariés sont très demandeurs de ce genre de communication, bien plus qu’un tract ou des infos nationales.
De plus, il faut davantage mettre des fichiers dans des formats modifiables à la disposition des syndicats. Nous devons privilégier des documents de qualité personnalisables. Nous devons améliorer nos boîtes à outils départementales et nationales.

Pour conclure, je dirais que nous devons améliorer notre organisation et notre façon de travailler. L’idéal serait d’avoir dans chaque syndicat:
un référent syndicalisation et de mettre en place un plan de syndicalisation. Avoir un référent formation syndicale et élaborer un plan de formation. Avoir un référent communication et réaliser un plan de communication etc…
Mais, on ne s’improvise pas concepteur de plans de syndicalisation, de formation ou de communication. Là encore, nous devons mutualiser les moyens et identifier nos militants à la pointe dans ces secteurs et capables d’accompagner les syndicats.

Enfin, il ne suffit pas de faire des adhérents, il faut aussi les garder. Quelqu’un qui adhère à la CGT, c’est quelqu’un qui a un espoir de voir ses conditions de travail s’améliorer. Et quelqu’un qui rend sa carte, c’est quelqu’un qui n’a pas vu ses espoirs aboutir.
Voilà, c’était quelques conseils pour cette nouvelle année. Merci de votre attention.

13 décembre 2014 – Intervention de Ghislaine Roussel, Secrétaire USD Santé 04 lors du CNF (Comité National Fédéral) des 11 et 12 décembre 2014 à Montreuil

Ces élections se sont déroulées dans un climat social tendu et instable peu propice au débat d’idées. Les restructurations, le non renouvellement des contrats et la remise en cause des accords des 35 heures inquiètent les salariés et rendent difficiles leurs missions de réponse de qualité aux besoins des patients et résidents. Les comportements d’entraide et de solidarité sont occultés et la recherche de réponses individuelles favorise l’isolement et l’augmentation des risques psychosociaux.

Cependant des services publics forts restent un puissant facteur de cohésion sociale et de développement économique dans notre département rural car les services publics représentent 12 000 emplois dans les Alpes de Haute Provence.

Au plan départemental la CGT a renforcé sa 1ere place dans la FPH passant de 47,21 à 51,25 soit une augmentation de 4 points. En deuxième position FO, se retrouve à 20 points derrière la CGT alors qu’il était à 10 points derrière en 2011. La CFDT, 3ème, stagne à 14%.

Dans la FPH (fonction publique hospitalière), le taux de participation est d’environ 50%. Dans le 04, le taux de participation atteint 67%, ce qui est très satisfaisant. Toutes les actions menées par la CGT, ainsi que le travail de proximité considérable a certainement incité les agents à aller voter.

En effet, la CGT Santé 04 obtient le meilleur score régional, et l’un des tous meilleurs scores au plan national.

La CGT a présenté des listes dans 14 établissements sur 16 et arrive très largement en tête dans 11 établissements, ce qui constitue un résultat très satisfaisant.

On note d’excellents scores dans les hôpitaux locaux et EHPAD du département, ainsi que la performance du C.A.S de Forcalquier qui arrive numéro 1 dans les instances CTE, CAPL, CAPD. En effet, en quelque mois le syndicat a connu une dissolution et un renouveau, ce qui rend encore plus spectaculaire le résultat obtenu.

A l’hôpital de Manosque, la CGT progresse dans toutes les instances, et reste très largement première avec une majorité absolue, avec près de 53% des suffrages dans les 3 scrutins (CTE, CAPL et CAPD). Les différentes victoires ont payé.

A l’hôpital de Digne, FO perd 7 points.

Plus généralement, nous avons défini une méthode de travail autour et au plus près des salarié(e)s en lien avec la syndicalisation. Nous notons une progression significative du nombre de syndiqué(e) : + de 20% d’augmentation des syndiqués sur 2014. La qualité de la vie syndicale est au cœur de toutes nos actions et a facilité notre déploiement.

Par exemple :
*La rencontre des salariés (tournées de service de jour, de nuit)
*Organisation d’heures d’informations syndicales et assemblées générales.
*Mise en place de formation sur l’enjeu des élections ainsi que sur l’aspect technique,
*Distribution de matériel électoral, tract, guides et gadgets..stylos, cordons..
* Des heures syndicales avaient été gardées pour accueillir des nouveaux militants en renfort pour les 2 derniers mois. Cette stratégie a été plébiscitée par tous et a permis à des syndiqués de découvrir l’envie de s’investir.

Cette dynamique associée à la prise en compte de la campagne électorale par l’UD et les UL, à partir du collectif interpro élections, a été un facteur de construction de liens.

Au-delà de la place de première organisation de la FPH dans le 04, cette campagne électorale a impulsé une énergie porteuse de perspectives pour cette nouvelle mandature : nouveau groupe de travail, nouveau module de formation, amélioration de l’accompagnement pour les élus et mandatés.

Dans la CGT, la nécessité de s’appuyer sur les fondamentaux, de faire vivre les statuts, les règles de vie, la charte des élus et mandatés sera le socle d’une construction solide pour l’avenir.

La CGT a réussi à redonner espoir aux personnels en créant des avancées et des perspectives pour l’avenir.

Résultats élections CGT Santé 04