22 décembre 2014 – La CGT demande l’arrêt du projet de fusion des Centres d’appels 15 : SAMU 04 et SAMU 05

Projet de fusion SAMU 04 et 05

Communiqué de presse sur le projet de fusion des SAMU 04 et 05

La CGT demande l’arrêt du projet de fusion des Centres d’appels 15 : SAMU 04 et SAMU 05

Les urgences, de manière globale, connaissent une situation catastrophique qui induit de nombreux conflits sociaux. Le ministère, ainsi que l’ARS PACA doivent comprendre notre réclamation de négociations nationales et locales sur l’offre de soins en urgence dans les départements des Alpes de haute Provence et des Hautes Alpes.

Lors d’une rencontre le 11 décembre 2014 à la DGOS, au ministère de la santé, dans le cadre du mouvement des urgentistes, la situation des SAMU 04 et 05 a été abordée. Cependant, le manque de dialogue social couplé à une coercition, imposés par le ministère d’un regroupement n’est pas acceptable ni sur le fond ni sur la forme.

A cette occasion, la CGT a souligné que le courrier de la ministre était révoltant.

Dans sa réponse, la ministre stipule que la régulation n’est pas tenue à un lieu. Allégations ! Cela signifierait donc que la gestion des appels d’urgence pourrait être faite n’importe où, en Inde, en Afrique et sous-traitée comme les « Center Call » ?

Le SAMU n’est pas un centre d’appel qu’on peut délocaliser, il est un standard, ancré dans une réalité géographique car pour ceux qui organisent l’intervention d’urgence et les moyens, la connaissance du terrain reste capitale.

Mettre l’intelligence dans l’organisation et les moyens c’est promouvoir la mutualisation SAMU 04, Pompiers proposée par les urgentistes.

Tous les acteurs locaux sont d’accord sur ce principe, y compris le Préfet (le représentant de l’Etat sur le territoire). Seule l’ARS, défend une position inacceptable, celle de l’insanité « fusion », commanditée par la Ministre de la santé.

Le 04 restera un département dans le nouveau schéma territorial qui doit également rester un département dans le cadre de la réorganisation globale. Pourquoi y soustraire le SAMU? Pourquoi ne pas mettre au débat cette orientation?

Les autorités publiques, en niant les réalités des territoires, accentuent les inégalités d’accès aux soins tout en bafouant le processus démocratique. Les décisions relatives aux territoires ne doivent pas être décidées à Paris.

Que fait-on, alors du consensus qui entérine la réorganisation qui doit se faire par territoire (le Département)? Nous réclamons une réorganisation locale du SAMU 04, dans le 04.Le département des Alpes de Haute Provence est légitime dans cette élaboration sanitaire.

Les populations des zones rurales ne sont pas des « sous citoyens » qui n’auraient pas les mêmes droits et les mêmes possibilités d’accès aux soins que ceux des zones urbaines.

Pour l’USDS CGT 04
La secrétaire générale
Ghislaine ROUSSEL

Digne, le 15 décembre 2014