28 janvier 2014 – La CGT appelle à une journée d’action le 6 février sur les salaires, l’emploi,la retraite, la protection sociale et alerte sur la dégradation des conditions de travail dans notre région

Depuis quelques mois, l’évaluation des Risques psycho-sociaux (les fameux RPS) dans la santé et l’action sociale est au centre des débats. Dans la région PACA, Les élus et mandatés CGT, notamment CHSCT sont en première ligne des différents projets qui se concrétisent dans les 6 départements. Certains établissements de la région ont choisi la voie de l’ANFH (association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier) pour mener à bien un projet RPS, d’autres ont lancé une procédure de mise en concurrence pour choisir un prestataire, et d’autres enfin, ont fait appel à une expertise comme la réglementation le prévoit dans certaines conditions.

Ces projets « RPS » n’arrivent pas tous en même temps par hasard. Les pouvoirs publics ne peuvent pas faire abstraction des données sur la santé au travail et sur nos alertes permanentes concernant la dégradation des conditions de travail. Dans de très nombreux établissements, nous constatons une augmentation de l’absentéisme ainsi qu’une augmentation des accidents du travail. Le nombre de TMS (troubles musculosquelettiques), représentant 85% des maladies professionnelles, a été multiplié par 3 en 10 ans dans notre secteur d’activité. Mais ces projets RPS, au delà d’un constat nécessaire sur les symptômes, ne s’attaquent pas aux causes réelles.

Les milieux de la santé et de l’action sociale (public et privé) connaissent des expositions à des risques particuliers et des difficultés spécifiques (horaires défiants le biorythme , contraintes temporelles, port de charge, postures vicieuses, station debout prolongée, charge mentale importante). Mais, les dérives actuelles vont au-delà de l’acceptable. Le travail est régulièrement réalisé dans l’urgence, en sous-effectif, avec une perte de repère et de sens, un sentiment d’insatisfaction. Le savoir-être, le savoir-faire institutionnel s’amenuise, bafouant ainsi les valeurs humaines qui régissent nos professions. Tous les secteurs d’activités et catégories socioprofessionnelles sont concernés par cette dégradation. A cela, s’ajoute une baisse permanente et alarmante du pouvoir d’achat des travailleurs qui peuvent de moins en moins subvenir à leurs besoins fondamentaux (se loger, se nourrir, se soigner).

Au fil des années, l’idéologie libérale fait des ravages insupportables, la rentabilité s’est érigée en maitre-mot au détriment des salariés et de la qualité du service rendu aux usagers. Cela se traduit concrètement par un effondrement du pouvoir d’achat, un durcissement du management, des salariés sous pression permanente, un dialogue social dégradé.

Le grand patronat devient de plus en plus exigeant. Malgré une situation sociale en déséquilibre, ils continuent de réclamer la «baisse le coût du travail» et la «flexibilisation de l’emploi» pour augmenter encore leurs profits et ceux des actionnaires, qui ne sont eux jamais remis en cause. En 2013, le gouvernement et sa majorité parlementaire ont ainsi adopté plusieurs lois qui participent de l’aggravation de l’austérité et des conditions de travail pour les Français (sur l’accord sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi, sur les retraites, l’action publique, le budget 2014, …).

Lors de sa conférence de presse du mardi 14 janvier, F. Hollande assume le choix de cette politique libérale qui a pourtant un bilan social, économique, démocratique désastreux. En instaurant le « pacte de responsabilité », il fait cadeau au patronat des cotisations familiales à un niveau équivalent de près de 30 milliards. Le manque à gagner sera compensé par des économies de fonctionnement (50 milliards entre 2015 et 2017) par le biais de réformes structurelles du fonctionnement de l’État : cela veut dire encore moins de service public ! Alors s’il faut parler de coût, c’est de celui du capital et des dividendes des actionnaires se développant grâce aux richesses créent par le travail et qui engluent la France dans la crise.

La CGT ne peut pas accepter que sous couvert de la crise et de cadeaux au Patronat les attaques contre les droits des salariés se multiplient.

La CGT demande qu’on investisse, oui, mais dans l’humain (qui est au centre de la création des richesses), dans le bien-être au travail, dans un salaire décent pour les travailleurs (et également moteur pour une relance de la croissance), dans une protection sociale garante de la justice et de la cohésion sociale.

La Coordination Régionale Santé et Action Sociale PACA CGT

Pour consulter ou télécharger le communiqué de presse, cliquer ici

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