16 juillet 2019 – Fermeture des urgences de nuit à Sisteron : la mobilisation se renforce – Interview DICI TV (vidéo)

Belle mobilisation toute la journée d’hier à Sisteron pour demander la réouverture du service des urgences de nuit !
200 participants au rassemblement de midi et 400 au rassemblement du soir à 20h30. Mobilisation qui est en progression puisqu’il y a quelques jours, on comptait une centaine de personnes.
La volonté est de continuer et de maintenir la pression. Cet après-midi, nous irons voir la Député Domeizel à sa permanence. Ensuite ce soir, rencontre avec M. Spagnou le Maire de Sisteron. Demain (mercredi 17 juillet) RDV à 14h00 devant le siège de l’ARS à Digne les Bains. Les citoyens ont émis le souhait de continuer la mobilisation en se rassemblant tous les lundis soir à 20h30 devant les urgences de Sisteron jusqu’à ce qu’on arrive à rétablir une situation normale à Sisteron avec des urgences ouvertes 24h00/24h, 7 jours sur 7.

L’hôpital de Sisteron est un hôpital du 04 qui a fusionné avec celui de Gap, un hôpital plus grand du 05. Merci au GHT et merci aux fusions ! Merci aux politiques de rationalisation et d’économies sur le dos de la santé des citoyens ! C’est dramatique !

Très bonne couverture médiatique (DICI TV, Radio Alpes 1, La Provence, Le Dauphiné, Haute Provence Info… mais également Europe 1, France 3 et M6).

Vidéo de DICI TV sur le rassemblement du 15 juillet à midi avec une intervention d’une maman qui a une fille atteint d’une maladie rare, une gilet jaune et la CGT Santé PACA. Trois interventions complémentaires à voir en cliquant ci-dessous :

10 juillet 2019 – Le décret 2019-678 du 28 juin 2019 sur les actes exclusifs des infirmières de bloc opératoire diplômées d’État (IBODE)

IBODE Hôpital formation

Les IBODE ont des actes exclusifs qui sont prévus (aide à l’exposition, hémostase et aspiration) une fois le diplôme d’IBODE obtenu.

Dans le privé, ils ont de très nombreux infirmiers faisant fonction d’IBODE. Dans le public, il y a peu de faisant fonction, le travail en matière de formation a été globalement réalisé.

Comme la formation était obligatoire, la FHP (Fédération de l’Hospitalisation Privée) tout particulièrement avait négocié une dérogation en argumentant que si les cliniques devaient envoyer tous leurs faisant fonction d’IBODE en formation, elles ne pourraient plus faire d’activité dans les blocs. Elles ont dit qu’elles ne pouvaient le faire que petit à petit. D’où la nécessité d’avoir une dérogation afin qu’elles puissent envoyer leurs infirmiers en formation. elles avaient négocié deux ans, mais ils n’ont pas fait le travail de formation. Ainsi, juste avant la fin de la dérogation, elles ont mis la pression au ministère pour qu’il sorte un décret en précisant qu’au bout d’un certain nombre d’année d’expérience, les faisant fonction pourraient passer un concours très très « light » pour devenir IBODE. Lors des instances du HCCP (Haut Conseil des Professions Paramédicales) du mois dernier, quasiment tout le monde a refusé, car cela a simplement été considéré comme un moyen de contourner la loi. Il y a une loi qui règlemente les professions, et comme elle ne plait pas aux cliniques privées alors, il faudrait leur donner le moyen de la contourner, en la changeant. Il s’agit d’un mépris des formations des IBODE, une manière de vouloir officialiser les glissements de tâches.

Le ministère était plutôt d’accord pour mettre en place le décret demandé par les cliniques privées. Mais devant le tollé général à la quasi unanimité, le Ministère a publié un décret le 28 juin 2019 pour mettre en place un dispositif transitoire, sans vraiment tranché mais tout en évitant de se mettre à dos le privé lucratif.

Ainsi, l’infirmière (non IBODE) qui exerce au bloc opératoire « depuis une durée au moins égale à un an en équivalent temps plein » au 30 juin 2019, et apporte régulièrement une aide à l’exposition, à l’hémostase et à l’aspiration, pourra continuer cette activité sous réserve de s’inscrire à une épreuve de vérification des connaissances (avant le 31 octobre 2019) et de la valider. Un jury décidera ensuite si elle peut continuer à exercer au bloc ou non, ou si l’infirmière doit se former.

A noter que l’ancienneté au sein du bloc, initialement fixée à deux ans dans le projet de décret, a été abaissée d’une année comme le demandait la Fédération de l’Hospitalisation Privée (FHP).

Référence :
Décret n° 2019-678 du 28 juin 2019 relatif aux conditions de réalisation de certains actes professionnels en bloc opératoire par les infirmiers et portant report d’entrée en vigueur de dispositions transitoires sur les infirmiers de bloc opératoire

POUR CONSULTER LE DECRET : CLIQUER ICI