5 septembre 2013 – Vivre plus vieux, cotiser plus et travailler plus ? Stop à la manipulation, et agissons !

Les français vivent plus vieux, alors il faudrait travailler plus longtemps. Ainsi, le gouvernement souhaite réformer les retraites en nous faisant cotiser plus et travailler plus longtemps. Cela semble évident…mais méfions-nous des évidences.

Il est vrai que nous avons gagné 10 années en un demi-siècle. Alors que l’espérance de vie des hommes est passée de 66 à 77 ans, celle des femmes de 77 à 85 ans.

La première observation à faire est celle sur les chiffres cités par les médias et les pouvoirs publics. En effet, ils s’expriment sur l’espérance de vie sans expliquer que c’est de l’espérance de vie à la naissance dont ils parlent, c’est à dire pour une personne née en 2013. Un salarié (homme) de 50 ans actuellement n’a pas la même espérance de vie, il a une espérance de vie de 66 ans.

La seconde observation à réaliser est celle sur le taux de mortalité infantile. La baisse du taux de mortalité infantile (dont on ne parle pas) grâce au progrès de l’hygiène et de la médecine a fait augmenter l’espérance de vie mathématique sans que les adultes n’aient vu pour autant leur vie allonger d’autant réellement.

Enfin, la dernière observation c’est qu’il ne faut pas oublier l’espérance de vie en bonne santé. L’Espérance de vie sans incapacité » (EVSI) désigne une vie sans limitation des fonctions essentielles telles que les aptitudes à se déplacer, se nourrir, se vêtir. Une absence de dépendance majeure en somme. Le dossier consacré à ce sujet dans le magazine Science et Vie de juin 2013 se révèle particulièrement alarmant. Aujourd’hui, la mesure de l’évolution de la part de la vie que l’on peut espérer passer en bonne santé affiche une forte baisse. Ainsi, elle est de 74% pour une femme qui naît aujourd’hui alors qu’elle était de 77% en 2004. Ainsi, elle pourrait passer 22 ans de sa vie avec des incapacités contre 15 ans et demi si elle était née en 2004. Plus la vie s’allonge, plus elle se passe en mauvaise santé. Un phénomène non anticipé, qui remet bien des choses en cause et dont on ne parle pas trop au risque de fâcher.

A la CGT, nous refusons de nous laisser renfermer dans des analyses gouvernementales préfabriquées et erronées. Nous avons menées nos propres réflexions et analyses
et nous nous opposons fermement à :
* L’allongement de la durée de cotisation,
* L’opposition public/privé,
* La sous indexation des pensions et des salaires portés aux comptes,
*L ’allongement de la durée de cotisation, déjà engagé, qui fixe des conditions inaccessibles aux plus jeunes dont la durée d’étude, de formation, de recherche d’emploi est allongée par rapport aux générations antérieures.

Nous défendons fermement :
* La pérennisation du système solidaire de retraite par répartition qui nécessite de réparer les injustices dues aux précédentes réformes.
* La sortie des logiques qui ont diminué le niveau des pensions et créé des inégalités notamment entre les femmes et les hommes.

Pour nous :
* Le financement des retraites nécessite de construire des alternatives par l’apport de ressources nouvelles, tout particulièrement en améliorant le pouvoir d’achat des salariés et en créant des emplois.
* Il est urgent d’augmenter l’ensemble des salaires, du privé comme du public, pour changer de cap, faire face à la situation et rompre avec les politiques d’austérité.

Il est nécessaire de redonner confiance aux salariés, particulièrement aux jeunes générations dans le système de retraite solidaire.

La CGT (avec d’autres organisations syndicales) appellent à une journée nationale d’action interprofessionnelle avec grèves et manifestations le 10 septembre 2013. Pour ne pas laisser les propositions du MEDEF et du patronat, faire la loi et pour imposer d’autres choix au gouvernement. Gagner une bonne réforme des retraites c’est possible !

Dans chaque département des actions sont organisées.
Pour le 04, rendez-vous donc le mardi 10 septembre à 11h00, Place Charles de Gaulle à Digne les bains.

Pour aller plus loin, nous vous conseillons d’écouter l’intervention de Thierry Lepaon, invité de la matinale le 28 août : « On a toutes les raisons de manifester le 10 septembre »

Pour écouter, Cliquer ici

(une fois sur la page, n’oubliez pas de cliquer sur les boutons de lecture pour entendre le son)

4 septembre 2013 – Établissements de santé : le personnel soignant de plus en plus âgé

Le personnel non médical des établissements de santé en France est relativement âgé, en particulier le personnel non soignant, parmi lequel les 50 ans et plus sont davantage représentés. Les structures d’âge des sages-femmes et professions non médicales
soignantes sont plutôt diversifiées avec un personnel d’encadrement âgé, des sages femmes
et infirmiers jeunes et des aides-soignants vieillissants.

Les professionnels soignants âgés de moins de 30 ans travaillent davantage dans les centres hospitaliers universitaires et régionaux et dans les cliniques privées. Ils exercent également plus fréquemment dans les régions du nord de la France, au contraire des professionnels plus expérimentés, âgés de 50 ans et plus, plus présents dans le sud de la France.

Dans la moitié des régions françaises, les professionnels soignants âgés de 50 à 60 ans représentent plus du quart des salariés âgés de 20 à 60 ans. Cette situation va entraîner, dans les années à venir, de nombreux départs en retraite.

C’est ce que met en lumière l’étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS) du mois de juillet.

Pour consulter l’étude complète, Cliquer ici

3 septembre 2013 – Arrêté du 19 août 2013 – accès aux concours sur titres d’ingénieur hospitalier

Publié au journal officiel du 23 août 2013, l’arrêté du 19 août 2013 modifie l’arrêté du 23 octobre 1992 fixant la liste des titres ou diplômes permettant l’accès aux concours sur titres d’ingénieur hospitalier.

Ce texte ajoute le Mastère spécialisé « Ingénierie et management des technologies de santé » délivré par l’Ecole des hautes études en santé publique conjointement avec l’université de technologie de Compiègne à la liste des titres ou diplômes permettant l’accès aux concours sur titres d’ingénieur hospitalier.

Pour consulter ce texte, Cliquer ici

2 septembre 2013 – Grand Prix ANFH 2013 – EPSOMS Georges-Couthon, à Amiens pour son action «Reconnaissance des compétences»

Pour la sixième année consécutive, l’ANFH (Association Nationale pour la Formation permanente du personnel Hospitalier) a organisé le « Prix ANFH » qui a pour but de valoriser les actions innovantes, originales et transférables de ses établissements adhérents.

L’EPSoMS (Etablissement Public Social et Médico-Social) a souhaité candidater pour présenter le « Dispositif & Compétent » dont il est le porteur en Picardie. Celui – ci consiste à reconnaître les compétences des personnes handicapées au travers d’une validation de droit commun (Éducation nationale, ministère de l’Agriculture). Depuis 2010, 146 bénéficiaires dont 66 à l’EPSoMS se sont engagés dans cette démarche.

Alors que la professionnalisation des personnes en situation de handicap tarde à être reconnue et que les établissements et services d’aide par le travail (ESAT) ont la nécessité de se diversifier et de professionnaliser l’encadrement et les travailleurs pris en charge, cette action a pour objectif la reconnaissance des compétences des travailleurs handicapés et la professionnalisation des moniteurs sur ces démarches.

L’EPSOMS a ainsi permis la formation de 3 coordonnateurs, de 29 moniteurs (sur 40), de 3 membres de direction et 64 reconnaissances de compétences. Une mallette pédagogique et des outils de communication ont été réalisés. La démarche est poursuivie avec le soutien de la délégation régionale et est essaimée auprès des autres ESAT.

Cet événement est doublement marquant pour l’EPSoMS qui est le premier représentant picard a remporté ce prix, mais aussi le premier ESAT national.

Les autres établissements primés par l’ANFH sont le CHU de Grenoble, la maison de retraite des Abers et le CHU de la Réunion. En 2012 c’est le CHU d’Angers qui avait obtenu le grand prix pour son « action de formation des professionnels médicaux à l’annonce d’une mauvaise nouvelle en oncologie ».

Voir la vidéo sur ce sujet, Cliquer ici