9 décembre 2014 – IVG : 40 ans après, encore et toujours des obstacles et des attaques

IVG 40 ans Simone Veil

La dernière attaque est venue de là où on ne l’attendait pas.
« L’IVG est un meurtre », a déclaré en conseil communautaire une élu de la majorité municipale de Bagnolet (PS). En riposte, le collectif Femmes en lutte de Bagnolet a lancé une pétition pour défendre le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

En France, la cause est fragile. Il a fallu, ce 26 novembre, que l’assemblée nationale adopte une résolution réaffirmant ce droit fondamental. Les contraintes se multiplient depuis le vote de la loi Veil en 1974.

Selon le Haut Conseil à l’égalité, en 10 ans, pour des raisons de rentabilité, plus de 130 établissements pratiquant l’IVG ont fermé : 5% dans le public, 48% dans le privé.

La Haute Autorité de santé déplore le recours, 6 fois sur 10, à l’IVG médimenteuse alors qu’elle est dangereuse au-delà de 7 semaines.

Les difficultés sont telles que souvent le délai légal (12 semaines) est dépassé. Dans ce cas, comme l’ont fait près de 4000 femmes l’an dernier, avorter à l’étranger est l’ultime recours.