10 juin 2018 – Grévistes de la faim hôpital du Rouvray : la lutte a payé

Grève de la faim soignants Rouvray

Une issue positive vient d’être arrachée par les hospitaliers du Rouvray, leur syndicat CGT, et l’intersyndicale organisée avec un comité de grève.

La grève était engagée de longue date sur des revendications précises.

Aujourd’hui vendredi 8 juin, vers 16h, après un vote unanime de plus de 200 hospitaliers (la plus forte assemblée du personnel depuis le début du conflit), la signature de Madame Gardel, Directrice de l’ARS, a été obtenue, sur un protocole de fin de conflit.

Sans tout détailler, nous pouvons dire que l’ARS s’engage à :
– Créer et financer 30 postes pour les activités et structures de soin actuelles, selon un calendrier précis.
– Arrêt des fermetures de structures extra-hospitalières, type CMP.
– Ne pas retirer le service d’Addictologie au Rouvray.
– Attribution quasi assurée d’une structure d’hospitalisation pour les adolescents au Rouvray. Ceci devant mettre fin aux hospitalisations de mineurs dans les structures d’adultes.
– Projet restant à finaliser pour attribuer une Unité Hospitalière Spécialement Aménagée (concernant les détenus) au Rouvray.
– Accès à la Fonction publique pour un grand nombre de précaires (CDD) travaillant actuellement au Rouvray.

C’est une victoire majeure qui a été obtenue par la mobilisation du personnel avec la CGT et l’intersyndicale. Toutes les structures de la CGT ont pesé pour ce résultat.

La solidarité des syndicats et des salariés des autres secteurs, en particulier les cheminots, a été très importante. La manifestation du lundi 4 juin dans Rouen, et le blocage total de Rouen le jeudi 7 juin en témoignent.

Tout au long de la grève, les messages de soutien, les saluts sur le piquet de grève se sont multipliés.

Les hospitaliers ont conduit leur grève. En obtenant des créations de postes, les hospitaliers du Rouvray ont fait reculer l’étranglement et les regroupements d’hôpitaux publics, ainsi que la politique d’austérité qui prétend détruire les services publics.

Nous sommes tous satisfaits de cette issue et de savoir que tous les collègues vont pouvoir se reposer et soigner leur santé.

La lutte et l’unité ont payé !