26 mai 2019 – 52ème congrès confédéral CGT : De nombreux débats francs et la réélection de Philippe Martinez

52ème congrès confédéral CGT Dijon 2019

Du 13 au 17 mai s’est déroulé à Dijon le congrès confédéral de la CGT. C’est l’occasion de faire un premier bilan non exhaustif et forcément orienté en fonction du ressenti des congressistes sollicités.

Sur la forme, les premiers retours évoquent des présidences autoritaires dépassant largement le cadre de leurs prérogatives et des cafouillages au niveau des votes. Cependant, des votes ont pu être imposés aux présidences ce qui a été apprécié par nos camarades présents d’un point de vue démocratique.

Sur le fond, il a été noté des bougées entre le début et la fin du congrès, comme par exemple entre le discours d’ouverture et le discours de clôture de Philippe Martinez… ou entre le document d’orientation et l’appel du congrès… Le document d’orientation est passé plutôt difficilement : autour de 58 / 59% en enlevant les abstentions.

Le manque de clarté, de concret et l’abus de concepts y sont probablement pour quelque chose… Le mot « Macron » n’apparait nulle part dans le document. Les lois qui vont nous impactées dans les prochaines semaines (comme par exemple la loi de transformation de la fonction publique) sont absentes du document d’orientation.

Sur les retraites, là encore le document reste dans le flou. Il parle d’une réforme juste des retraites, qu’il ne fallait pas d’inégalités entre régimes de retraite, il parle aussi de régime universel… Dans une période où Macron appelle à une réforme juste des retraites, pour lutter contre les inégalités des régimes, avec un régime universel où ils fusionneraient tous, la rédaction du document a posé de nombreuses questions aux collègues interrogés.

Il a aussi été relevé le manque d’analyse dans le document sur la répression étatique et policière.

Cependant, la fin de la semaine a apporté quelques réponses positives avec un appel du congrès répondant à de nombreuses interventions des congressistes. Le discours de clôture de Philippe Martinez, réélu secrétaire général, aussi s’est voulu plus offensif où il a notamment été demandé le retrait de toutes les condamnations des manifestants. Ce discours s’est voulu aussi rassembleur en donnant des gages à chaque sensibilité, c’est ce qui a été ressenti par nos collègues. L’histoire de la CGT s’est faite dans le compromis entre différents courants. La direction confédérale doit travailler à veiller au respect des équilibres.

L’après congrès pourrait être le moment de construire un projet de société pour fédérer tout le monde derrière lui. En effet, ce dont ont besoin nos syndicats aujourd’hui c’est d’un projet clair, d’une ligne claire, d’une stratégie claire !