26 août 2021 – Attention à la désinformation de certains employeurs !

1373. Soignant soigne et tais toi

Bonsoir,
La situation se tend dangereusement dans le secteur sanitaire et médico social.
Certain-es salarié-es veulent démissionner ou se mettre en dispo. D’autres nous disent qu’ils sont à bout et qui vont se mettre en maladie.
Le malaise est bien plus profond que la seule question vaccinale.

Cela fait 18 mois que les personnels sont soumis à une pression intense due à la crise sanitaire, de nombreux sont au bord de l’épuisement professionnel.
Les tensions supplémentaires induites par la « stratégie vaccinale » adoptée par le gouvernement sont la goutte d’eau qui vont faire déborder le vase !
Pour éviter de se priver de personnels qui ne seraient pas encore vaccinés au 15 septembre, la plupart, des directions d’établissements publics ou privés, accentuent les pressions de tous types pour répondre aux injonctions de la loi.
Ces derniers jours, des agents en arrêt maladie nous ont fait part qu’ils étaient contactés par téléphone par leur cadre, par leur DRH ou même un centre de vaccination pour les inciter fortement à se faire vacciner.

Depuis le début de la semaine, cela va plus loin, puisque certaines directions expliquent que les agents en arrêt maladie et non vaccinés au 15 septembre auront une suspension des indemnités maladie.
Bienvenue dans la société de contrôle et de la désinformation !!!
Une direction ne peut pas faire n’importe quoi, en tous cas, pour le moment. Une rémunération ne peut pas être suspendu quand tu es en arrêt maladie. Si des directions vont au bout de leur menace, il faut récupérer la décision administrative de suspension de rémunération et saisir le tribunal au travers d’un référé suspension ou d’un référé provision.

Donc, quand une direction émet une injonction, il faut qu’elle dise sur quels fondements juridiques elle se base. Si non, il faut lui demander.
L’administration doit impérativement motiver son injonction au regard d’une référence légale et/ou réglementaire conformément aux articles L211-2 et suivants du Code des relations entre le public et l’administration applicables aux agents et aux syndicats de la FPH.

Conformément à l’article L. 211-5 du même code, la motivation doit être écrite et comporter l’énoncé des considérations de droit et de fait qui constituent le fondement de la décision.

Si les justificatifs de l’obligation vaccinale n’ont pu être remis avant le 15 septembre du fait d’un arrêt maladie, le justificatif devra être remis à la reprise de poste.
Les Directions sont inquiètes.

Elles savent que toutes ces mesures sont contre-productives pour le fonctionnement des établissements. Il n’y a aucun plan B pour remplacer les personnels qui pourraient être suspendus ou en congés dès le 15 septembre. Il n’y a pas de candidatures d’avance dans les tiroirs des DRH, les boîtes d’intérim manquent également de personnels (puisqu’une partie n’est pas vaccinée).

On est au bord de l’effondrement, les directions le savent, certaines perdent leur sang-froid. La majorité présidentielle a joué la carte de la contrainte plutôt que celle de la pédagogie. Ils ont joué la carte du « pistolet sur la tempe ». Mais, c’est un jeu très dangereux !

Nous ne pouvons que conseiller à tous les agents de garder un maximum de traces écrites de toutes menaces ou injonctions (mail, SMS, notes de services…) et de prendre contact avec le syndicat.

Autres désinformations distillées par les Directions : le droit de grève et le droit de retrait seraient suspendus en cas de plan blanc. Là encore c’est faux.
Pour le droit de retrait, il faut par contre voir s’il est justifié ou pas car c’est très difficile de le mettre en œuvre dans notre secteur d’activité puisqu’il ne faut n’y mettre en danger ses collègues de travail ni les patients.
Pour assurer le contrôle des passe à l’entrée des établissements on voit indifféremment des agents de sécurité de service privé, des ASH (alors qu’il en manque dans les services), des agents administratifs.
Il n’y a plus de métiers ! Plus de respect des compétences ! Plus de conscience des risques que cela peut provoquer !

Et ça va loin ! On confie parfois à ces agents le soin « d’identifier, d’analyser des situations d’urgence et définir les actions à mettre en œuvre ».
Il est vrai que la mise en place du passe sanitaire pour les usagers d’établissements sanitaire pose la question de l’entrave aux soins soulevés par le conseil constitutionnel qui a manqué de courage sur ce coup là.

Seul un médecin est habilité à définir si un soin peut être annulé ou reporté.
Concernant le secret médical là aussi nous devons faire preuve de vigilance.
Un cadre de santé ou une direction ne sont pas habilités à demander des informations médicales aux personnels. Et pourtant ça arrive souvent en ce moment !
(Références : Article 226-13 du code pénal / Article R4127-4 du code de la santé publique / Décision 2021-917 QPC du Conseil Constitutionnel du 11 juin 2021)

Les seules personnes habilitées à nous demander des informations sur notre état de santé sont les médecins généralistes, les spécialistes et les médecins du travail.
La crise sanitaire bouscule beaucoup de choses mais les fondements du secret médical n’ont pas et ne doivent pas être modifiés.

De même, il n’est pas autorisé de mettre en place des fichiers d’agents vaccinés ou non vaccinés.
La loi les oblige simplement à contrôler qu’on vienne travailler avec un test jusqu’au 14 septembre minuit, et une première dose à partir du 15 septembre.
Pour autant, de nombreux établissements passent outre et développent des fichiers, demandent aux encadrements de relever l’état des agents, laissent la médecine préventive en dehors du processus.

Pour respecter les injonctions de la loi, le secret médical et la protection des données, il suffit d’utiliser la voie normale : c’est la médecine du travail qui doit contrôler l’aptitude médicale d’un agent et informer la direction de l’aptitude ou non sans préciser les motifs qui seront consignés dans son dossier individuel.
Par ailleurs, les Directions occultent complètement les situations d’agents pouvant travailler avec un certificat médical de contre-indications à la vaccination ou un certificat de rétablissement de la maladie pour les agents qui ont déjà eu le Covid (dans ce cas, on n’est pas soumis à l’obligation). C’est le médecin traitant qui peut le faire.

Nous sommes dans une période où ceux qui nous gouvernent tentent de supprimer nos droits un à un dans le monde du travail et en dehors. Sans droits c’est la loi de la jungle.

Surfer sur les incertitudes et les peurs, opposer une population à une autre, privilégier la répression à la prévention, ne peuvent pas être une bonne façon de gérer une société, de gérer un établissement.
C’est par contre un bon moyen pour éviter le débat de fond à avoir : quels sont les moyens à mettre en œuvre à court, moyen et long terme pour faire face à la pandémie COVID et à tous les enjeux en matière de santé publique ?
Alors le combat qui est mené aujourd’hui en réaction à la mise en œuvre du passe sanitaire et de l’obligation vaccinale porte cette question des droits et du respect des droits.

Oui nous sommes attachés au secret médical.
Oui nous sommes attachés à la protection des données.
Oui nous sommes attachés à ce que l’état de santé de quelqu’un ne soit pas un élément discriminant vis-à-vis de l’accès aux soins ou au travail.
Oui nous sommes attachés et convaincus de l’efficacité d’une démarche de prévention (convaincre et non contraindre) pour peu qu’il y ait les moyens de la déployer.

L’autoritarisme sanitaire actuel est un moyen de diversion pour cacher les véritables questions que le gouvernement ne veut pas aborder.
En PACA, seulement 460 lits de réanimations en temps « normal » pour 5 millions d’habitants, des services d’urgence au bord de l’effondrement chaque été, des fermetures de service par une pénurie de personnels, des burns out, des défauts de soins…

Arrêtez les menaces !
Respectez les droits !
Embauchez et formez le personnel dont on a besoin !
Ouvrez les lits et les structures dont la population a besoin !
Développez une stratégie internationale de lutte contre le COVID !
Voilà, quelques informations et réactions, suite à des questions que nous avons eu ces deux derniers jours.

Bon courage à toutes et à tous,
On lâche rien !

18 août 2021 – La colère grandit – Rassemblement samedi 21 août à 14h00 à Château-Arnoux

Le constat actuel est sans appel : aujourd’hui plus personne ne nous protège !
Les recommandations de la CNIL et du défenseur des droits ont été jetées à la poubelle. L’avis du conseil constitutionnel est un torchon.
Et on a la loi du 5 août 2021 qui est un véritable oxymore.
Cette loi contredit des dispositions légales du code du travail, contredit des dispositions de la Loi de 1983 sur les droits et obligations des fonctionnaires et contredit ce qui est dit dans le code de la santé publique sur le libre choix, le consentement et les vaccins obligatoires des soignants. Sans oublier les discriminations au regard de l’état de santé !
Mais comment vont se comporter les juridictions pour interpréter cela ? On n’en sait rien !
On ne pensait pas que le Conseil Constitutionnel allait valider le fait qu’il fallait être en bonne santé pour entrer à l’hôpital. Et pourtant, il l’a fait !
Il y a quand même déjà des failles dans ce texte qu’il faut exploiter. De nombreux avocats y travaillent.
Par exemple, il faut interpeller le chef de service dans lequel le patient veut se rendre, et s’il n’est pas là, interpeller le cadre de santé du service pour demander d’être exonéré du passe sanitaire à partir du moment où le fait de ne pas accéder à ton RDV pourrait avoir des conséquences sur ton état de santé. C’est une info qui ne circule pas assez et c’est à faire connaître.

Ensuite, les dérogations au passe sanitaire ne concernent que les centres qui accueillent des enfants. Tu as ta mère en EHPAD qui est en train de mourir à l’hôpital, tu ne peux pas aller la voir. Ou ton conjoint est en phase terminale d’un cancer, tu n’as pas le droit d’aller le voir. Bienvenue en France en 2021 ! C’est surréaliste !

Le conseil constitutionnel a décidé de placer la crise sanitaire au dessus de toutes nos libertés fondamentales (liberté de circuler, de travailler, de se réunir, syndicale etc…). C’est un choix politique !
Et on en arrive à des situations folles où on ne peut plus voir son conjoint en train de mourir sous prétexte qu’il serait dangereux alors que c’est sa femme qui meurt. Des femmes enceintes nous disaient récemment qu’on leur a refusé l’accès à la consultation médicale relatif au suivi de leur grossesse, et deux d’entre elles envisagent même d’accoucher à la maison.
Au niveau juridique, il faut tenter tous les recours possibles même si ça va être compliqué. La justice est déboussolée par cette situation totalement folle, les avocats ont perdu leurs repères habituels, et il est extrêmement difficile de faire des prédictions. Ce gouvernement déboussole même ses relais sur le terrain puisque nous avons rencontré l’ARS et la Préfecture ces derniers jours, on les a senti paumés !

Dans cette période trouble et arbitraire, on voit se développer partout des gestions à la carte avec de l’arbitraire à tous les niveaux. Par exemple, on voit des directions d’établissements appliquées à la lettre la loi du 5 août… on voit des directions aller au delà de la loi en faisant du zèle et en étant plus dure que ce prévoit la loi… et on voit des directions ne pas l’appliquer (pour différentes raisons, quelques unes par conviction, et d’autres par peur de manquer de personnels).

Dans de nombreux établissements nous voyons des agents de sécurité non vaccinés qui contrôlent les gens pour savoir s’ils sont vaccinés ou pas. Chercher l’erreur ! Hier un agent de sécurité de mon établissement disait à une soignante syndiquée qu’il a peur de se faire vacciner alors qu’il est là pour contrôler. Une soignante des Urgences me disait aujourd’hui : « ça fait des années qu’on demande un agent de sécurité aux Urgences, ils nous disent que ce n’est pas possible, qu’il n’y a pas d’argent, et là ils mettent des agents de sécurité partout, on se fout de nous ! »

Ces derniers jours le Préfet de Guadeloupe faisait une conférence de presse avec la directrice de l’ARS. Juste avant la conférence de presse, les micros étaient ouverts, et la scène était filmée. Ils préparaient leur intervention à la manière d’un sketch, en disant nous allons prendre un ton catastrophique, dramatique, il faut vraiment que les gens aient peur… Ils prennent vraiment les gens pour des pantins manipulables ! Ces gens là sont censés être là pour nous protéger ! Quand les populations ne peuvent plus faire confiance aux autorités, on fait comment ? C’est là que ça peut partir dans tous les sens, y compris dans les thèses les plus farfelues.
C’est usant cette pensée unique au travers d’une propagande ultra clivante, culpabilisante et déstabilisante !

En ce moment, ils mettent en œuvre des « Plans Blancs » dans les hôpitaux alors que la situation ne le nécessite pas. On a l’impression qu’il s’agit surtout d’empêcher tout mouvement de grève et de contestation. Tout est bon pour nous privés de nos libertés fondamentales. Le droit de grève dans les hôpitaux est extrêmement entravé, et pourtant cela ne leur convient encore pas, puisque le ministre de la santé a expliqué ces derniers jours : « qu’il y aura un temps où les personnels n’auront plus le droit de faire grève ». Quel mépris !
Viendra un temps où ces gens là n’auront plus le loisir de nous traiter comme du bétail !

En parlant d’obligation, n’oublions pas que les infirmières ont obligation d’adhérer à l’Ordre National Infirmier depuis plusieurs années sans quoi elle ne peuvent pas exercer. A ce jour, la majorité des infirmières que je connais ont toujours refusé d’adhérer à l’Ordre infirmier, et elle continue quand même d’exercer. C’est une question de rapport de force et d’incohérence (ou pas) d’une obligation. Il faut aussi l’avoir à l’esprit dans cette période d’obligation à marche forcée.

Sur Manosque, la moitié des personnels ne sont pas vaccinés. Une partie importante des médecins ne l’est pas également contrairement à ce qui est véhiculé par certains cadres. C’est leur choix ! Des tensions commencent à monter en interne dans les réunions de crise !

Enfin, à côté de la riposte juridique, il nous faut également faire grandir la mobilisation. C’est pourquoi, il faut continuer à se mobiliser partout, en prenant en compte chaque réalité territoriale. Dans chaque département, la situation est différente, les forces en présence sont différentes, et forcément notre stratégie doit aussi tenir compte du contexte local.

Il faudrait appeler à une grande mobilisation nationale le 14 septembre et à pousser les agents à se mettre en grève partout !
Il faut élargir fortement sur la question des moyens dans notre secteur d’activité. C’est un sujet sur lequel on a gagné la bataille des idées. Il faut continuer à appuyer dessus. A l’urgence sanitaire, il ne faut pas une réponse sécuritaire, il y a besoin d’une réponse en termes de moyens et de financement !

Il faut continuer à faire pression sur les Députés et à maintenir partout la pression !
De nombreux Députés ont voté cette loi, il faut le faire connaître. D’autres n’étaient pas là, ils avaient piscine, il faut le faire connaître également ! D’autres ont voté des économies massives dans les hôpitaux fin 2020, que vont-ils faire fin 2021 ? Il faut des engagements de leur part !

Les routiers parlent de rentrer dans la mobilisation, c’est une bonne chose, car ils ont la possibilité de mettre en place un rapport de force rapide et puissant.

Mardi 24 août, nous avons une grande réunion régionale avec tous les principaux syndicats CGT Santé et Action Sociale PACA. Il sera question d’affiner notre stratégie revendicative en termes de luttes mais également de riposte juridique à apporter. Jeudi 26 août, nous participerons à la réunion nationale sur la stratégie des luttes afin de se coordonner et d’améliorer l’efficacité de nos actions.

Dans l’immédiat, soyons nombreuses et nombreux samedi 21 août à Château-Arnoux devant le monument pacifiste !
On lâche rien !

>> Ci-joint le tract appelant à se mobiliser samedi 21 août à Château-Arnoux :
1372. Tract USD CGT Santé 04 passe sanitaire 21 août 2021

>> Ci-joint l’affiche du collectif départemental pour la marche des libertés :
1372. Affiche pour le 21 août 2021

>> Ci-joint l’article de La Provence du 8 août : CLIQUER ICI

>> Ci-joint l’article de La Provence du 15 août :
1372. La Provence du 15 août partie 1

1372. La Provence du 15 août partie 2

> Pour voir la vidéo de BFM DICI, cliquer sur ce lien : CLIQUER ICI

>> Pour voir l’article de Haute Provence Info, cliquer sur ce lien : CLIQUER ICI

>> Pour voir l’article de Radio Alpes 1, cliquer sur ce lien :
CLIQUER ICI

4 août 2021 – Rassemblement samedi 7 août et préavis départemental déposé ce jour

Le combat continue et prend différentes formes. De nombreuses organisations, dont la nôtre, avancent sur le terrain juridique en attaquant ce texte liberticide sur de nombreux aspects.

Et puis nous avançons également sur le terrain de la mobilisation.
Comme de nombreux combats que nous avons menés, celui là se jouera sur la durée, au mental, en restant unis, et en ayant bien conscience que ce ne sont pas les plus rapides ou les plus forts qui gagnent mais ce sont celles et ceux qui n’abandonnent jamais. C’est ce que nous avons pu tous démontrer dans certaines luttes menées comme celle pour la réouverture des urgences de Sisteron.

>> C’est pourquoi, il nous faut monter en pression progressivement. Ainsi, nous avons déposé ce matin un préavis de grève départemental (voir ci-dessous) :
1371. Préavis de grève départemental USD CGT 04

>> Et appelons à se mobiliser à nouveau samedi :
Rassemblement samedi 7 août à 14h00 à Manosque, place de la Mairie (voir le tract également ci-dessous) :
1371. Tract pour le 7 août 2021

>> Pour voir le document complet : CLIQUER ICI

>> Pour voir l’intervention réalisée samedi dernier à Sisteron : CLIQUER ICI

>> Pour voir l’article du Journal « La Provence » de dimanche :
1371. Article La Provence partie 1
1371. Article La Provence partie 2
1371. Article La Provence partie 3

N’hésitez pas à nous contacter pour toute question, tout problème ou toute idée d’initiative.
Ne restez pas isolé dans cette période difficile !

28 juillet 2021 – Pour d’autres choix de société – Rassemblement samedi 31 juillet à 14h00 à Sisteron

>> RASSEMBLEMENT SAMEDI 31 JUILLET À 14H00 À SISTERON POUR NOS LIBERTÉS ET NOS DROITS COLLECTIFS !

Bonjour,
Quand un état se désengage de tout et n’est plus responsable de rien alors il transfère la responsabilité sur les individus et fait reposer la faute sur chaque travailleur. Ils veulent nous imposer un monde où chaque malade est responsable de sa maladie, chaque pauvre est responsable de sa pauvreté, chaque retraité est responsable de sa retraite… en totale opposition avec les principes de la sécurité sociale… en totale opposition avec notre modèle social !

Ils ont été incapables d’obliger les grands groupes pharmaceutiques à fournir un vaccin de qualité, pour tous et partout, en toute transparence. Et là ils veulent obliger le peuple, par le chantage, en bafouant les principes constitutionnels, le code du travail et le statut de la fonction publique.

On a un Président qui en appelle à l’unité nationale, pourtant ça fait extrêmement longtemps qu’on n’a pas vu un chef de l’Etat donner autant de coups de canif dans l’unité nationale !

On a un chef d’Etat qui parle de doutes des citoyens qui manifestent, nous voyons surtout des certitudes de travailleurs, de citoyens qui aspirent clairement à un autre monde, loin de celui qu’ils essaient de nous imposer !

Samedi dernier à Forcalquier, on pouvait entendre :
– « Je ne veux pas de ce monde là pour mes enfants ! »
– « Plutôt que nous enlever nos libertés les unes après les autres, donnez les moyens à notre système de santé de fonctionner correctement ! »
 » Arrêtez de fermer des lits hospitaliers et recrutez ! »
– ou encore « Tu obéis pour que ça s’arrête, mais c’est parce que tu obéis que ça continue ! »

Cela donne une tendance de ce que pensaient les 1300 participants de cette mobilisation (nous étions 1000 le samedi précédent à Digne).

Il y avait des personnels hospitaliers, des EHPAD, du social, des restauratrices, des travailleurs du spectacle, des étudiants, des retraités, des familles, des vaccinés, des non vaccinés qui aspiraient à autre chose.

Soyons encore nombreuses et nombreux samedi à 14h00 à Sisteron !
Restons debout !
Continuons le combat !
Restons unis et déterminés !

>> Ci-joint le tract appelant à la mobilisation de samedi 31 juillet à Sisteron ( CLIQUER ICI )

1370. Tract pour le 31 juillet 2021 à Sisteron passe sanitaire, vaccination obligatoire

>> Pour voir l’intervention de la CGT Santé et Action Sociale le 24 juillet 2021 à la manif de Forcalquier cliquer sur ce lien : CLIQUER ICI

>> Pour voir la compil de la manif, cliquer sur ce lien : CLIQUER ICI

>> Vous trouverez ci-dessous l’article du journal « La Provence » du 25 juillet 2021 (cliquer sur l’image pour agrandir) :
1370. Article La Provence manif libertés Forcalquier le 24 juillet 2021

>> Pour voir la vidéo de BFM DICI, cliquer sur ce lien : CLIQUER ICI

21 juillet 2021 – Après la très belle mobilisation du 17 juillet, réussissons le samedi 24 !

>> RASSEMBLEMENT SAMEDI 24 JUILLET A 14H00 À FORCALQUIER POUR NOS LIBERTÉS ET NOS DROITS COLLECTIFS !

Tentant de dépasser le clivage organisé par le pouvoir en place et les médias dominants, comme de nombreuses organisations, nous avons appelé à nous mobiliser samedi dernier en essayant de trouver un certain consensus sur la question du libre choix.

La manif du 17 juillet à Digne a été une belle réussite (1000 participants selon les organisateurs / 600 selon les autorités). Il y avait de très nombreux personnels des hôpitaux du département, des EHPAD, de l’action sociale, de l’aide à domicile…

La validation du pass sanitaire acterait le fait que nous ne sommes plus dans un état de droit.

Ensuite, la CGT Santé et Action Sociale du département ne se mobilise pas pour ou contre le vaccin, mais contre son caractère obligatoire !

Ne pas avoir le choix de dire « non » sous peine de perdre son boulot s’apparente à une extorsion de volonté et de signature sur le plan pénal. Sachant que bon nombre de directions ne sont pas à l’aise avec ce sujet et qu’une direction d’établissement nous disait ces derniers jours : « ils sont devenus fous en haut !».

Presque tous les personnels que nous avons rencontrés ces derniers jours, au travers de tournées de service, sont pour « le libre choix » qu’ils soient vaccinés ou non vaccinés. Les quelques rares qui étaient pour l’obligation ont donné comme principal argument le fait que nous avions déjà des vaccins obligatoires dans notre secteur d’activité.

Effectivement, mais les 4 vaccins obligatoires pour travailler dans les hôpitaux, on le sait en amont. Le Code de la santé publique précise que si on n’est pas vacciné avec ces vaccins, on ne peut pas faire cette profession. Donc, on le sait avant. Et on peut choisir ce métier ou pas en fonction de ces informations. Alors que là, on te l’impose après coup. C’est attentatoire aux libertés !

Quand le Conseil d’Etat a accepté de rendre obligatoire ces 4 vaccins, il a émis des réserves :
– Que l’efficacité des vaccins soient démontrée
– Que cela empêche la transmission
– Que les effets secondaires soient bien évalués
– Être certain que le bénéfice/risque penche du côté du bénéfice

Quand on calque ces conditions fixées par le Conseil d’Etat sur la vaccination en cours contre le Covid, c’est extrêmement compliqué de remplir des cases !

Ensuite, comment vouloir défendre les droits des salariés du public et du privé, si on ne défend pas au préalable les libertés fondamentales ?
Il n’y a pas de droits sociaux sans libertés fondamentales !

Ce matin, des personnels nous ont appelés pour nous demander si on avait des conseils à leur donner s’ils devaient se faire vacciner.
Un conseil qu’on peut donner, c’est :
Faire une prise de sang avant la vaccination et une autre après la vaccination. Il y a par exemple des troubles constatés de la coagulation. Le seul moyen de démontrer le lien, si jamais cela se passe mal, c’est au travers d’un bilan sanguin avant et après.

Pour le moment, pas de précipitation, ne démissionnez pas !
Des réflexions sur des recours juridiques sont en cours.

Pour conclure, ne tombons pas dans les pièges de la division !
Restons unis !
Et rdv à Forcalquier samedi à 14h00 pour continuer le combat !

>> Ci-joint le tract appelant à se mobiliser samedi 24 juillet à 14h00 à Forcalquier, place de la Mairie :

1369. Tract USD CGT 04 pour le 24 juillet 2021

>> Pour voir l’intervention de la CGT Santé et Action Sociale lors de la manif sur les libertés de Digne du 17 juillet 2021 : CLIQUER ICI

>> Pour voir la compil de la manif : CLIQUER ICI

>> Pour voir la vidéo de BFM DICI : CLIQUER ICI

>> Ci-joint l’article du journal « La Provence » du 18 juillet 2021 (cliquer sur l’image pour agrandir) :

1369. Article La Provence du 18 juillet 2021

16 juillet 2021 – Pour nos libertés, rassemblement samedi 17 juillet 2021 à 14h00 à Digne

L’USD CGT Santé et Action Sociale 04 appelle à se mobiliser samedi à 14h00, place du Général de Gaulle à Digne rejoignant la position de nombreuses autres organisations du département.

>> pour défendre nos libertés dont le libre choix de se faire vacciner ou pas et contre la brutalité de la politique gouvernementale avec une évolution du régime en place toujours plus autoritaire.

Ci-joint le tract de l’USD CGT 04 ainsi :

1367. Rassemblement samedi 17 juillet libertés

13 juillet 2021 – Vaccination obligatoire et annonces de Macron

1366. tract_federal_vaccination_13_07_2021

Nous sommes interpellés depuis ce matin par des personnels suite aux annonces d’E. Macron d’hier soir.
Certains nous font par de leur peur d’être sanctionné ou d’être licencié. D’autres nous expliquent qu’ils démissionneront si on les oblige à se faire vacciner. D’autres sont même prêts à changer de métier.

Si on dit aux personnels non vaccinés de rester chez eux, on ferme combien d’établissements ?
Si on accélère la fuite des personnels, que va-t-il se passer ?
Si on continue de multiplier les sujets de division et de tensions, dans quel état seront nos services à terme ?
Une fois de plus c’est honteux !
Et puis le système de contrôle et de sanctions annoncé n’est pas réaliste !
Ils n’auront jamais les moyens de le mettre en œuvre !

Le débat pour ou contre la vaccination est un débat clivant qui divise la société. Ce gouvernement met en œuvre une division permanente des personnels sur la plupart des sujets, avec une mise en concurrence des établissements entre eux également, comme de l’ensemble de la population.

Ne stigmatisons pas les gens qui ne veulent pas se faire vacciner !
Et n’opposons pas ceux qui sont vaccinés et ceux qui ne le sont pas !

La vaccination doit être accessible à toute personne qui veut se faire vacciner !
Mais chacun doit avoir le choix de le faire ou pas sans être menacé de sanctions, de licenciement ou d’être privés d’accès à la culture, aux spectacles, aux restaurants…
Donnons les moyens à nos établissements de fonctionner correctement !
Et donnons les moyens aux personnels de réaliser leurs missions !

Mais attention ! La vaccination c’est l’arbre qui cache la forêt. Derrière il y a la réforme des retraites et la suppression des régimes spéciaux sans oublier la réforme de l’assurance chômage, la casse du statut de la fonction publique, et la mise au pas des personnels (en alternant soumission librement consentie puis répression quand ils estiment que cela ne va pas assez vite). Leur objectif est de nous faire travailler plus, plus longtemps, et avec moins de droits.

L’autoritarisme montant n’est pas une surprise, on l’a vu venir depuis un bon moment, c’est simplement qu’ils poussent fort pour mettre en place un certain projet de société.

Pour nos adversaires, chaque crise est l’occasion d’accélérer le processus. Et la division des travailleurs (et plus globalement des citoyens) est le meilleur moyen pour éviter d’avoir en face d’eux un rapport de force puissant.

Il faut continuer à se mobiliser dans les prochains jours, de manière solidaire, démocratique, sans rentrer dans les pièges de la division, et pour un autre projet de société.

Les valeurs que nous défendons sont des valeurs collectives de solidarité ! Et pas l’individualisme ! Parce que l’individualisme, c’est une petite partie de la société qui s’en sort, mais la grande majorité qui en souffre !

Nous continuerons à nous mobiliser pour obtenir des effectifs supplémentaires, une amélioration des conditions de travail, l’abandon des restructurations en cours, renforcer les droits des personnels et pour un grand service public de santé et d’action sociale !

>> Ci-joint le tract de la Fédération CGT Santé et Action Sociale sur la vaccination obligatoire : CLIQUER ICI

23 juin 2020 – Le bulletin d’humeur de Christophe Prudhomme – Abstention

1364. Christophe Prudhomme, médecin urgentiste

Bulletin d’humeur de la semaine

Abstention

En médecine, l’abstention thérapeutique est la cessation ou la non-initiation d’un traitement dans trois situations : lorsque celui-ci est refusé par un patient, qu’il n’est pas dans l’intérêt du patient ou qu’il correspond pour le patient à un fardeau disproportionné par rapport au but visé.

Le décès du patient peut être une conséquence de ce choix, cependant, contrairement à l’euthanasie, le décès n’est pas l’objectif poursuivi. Au regard de l’abstention massive qui a caractérisé les dernières élections régionales et départementales, il est intéressant de rechercher les analogies entre ces deux situations.

Lorsque le patient refuse un traitement, il faut un choix délibéré en ayant analysé sa situation et pesé le pour et le contre de l’action. En ce qui concerne le domaine politique, il en va de même dans la grande majorité des cas : ne pas se déplacer pour aller voter résulte bien d’un choix réfléchi, même de manière inconsciente, car le citoyen ne voit pas quel bénéfice pourrait lui apporter son geste.

La question de l’intérêt peut être abordée dans les deux acceptions du terme. Dans le sens de la curiosité ou de l’attrait, nous ne pouvons que faire le constat que le débat politique actuel intéresse peu et que la confiance dans les femmes et les hommes politiques est aujourd’hui au plus bas.

Quand il s’agit de l’intérêt qui constitue un avantage, qui apporte quelque chose, là aussi, l’électeur ne voit pas quel bénéfice il peut tirer de son acte, alors il s’en abstient.

Le troisième terme est encore plus intéressant. Il s’agit de la disproportion entre l’investissement que nécessite l’action d’exercer son droit de vote et l’objectif visé qui est que cela change quelque chose au quotidien du citoyen et réponde à ses souhaits et aspirations.

Car il ne s’agit pas simplement de mettre un bulletin dans l’urne mais bien de suivre et de s’intéresser à la vie de la cité et à ceux qui l’organisent, ce qui signifie du temps et un engagement. Le plus important semble enfin la conséquence de ce choix. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir s’il n’est pas le chemin qui mène à la mort de notre démocratie parlementaire façon 5e République.

Dr Christophe Prudhomme