6 août 2019 – Réforme des retraites : la fonction publique hospitalière sera la grande perdante

Après la Loi Santé, définitivement adoptée il y a quelques jours, voici une nouvelle bombe du gouvernement contre les hospitaliers : la réforme des retraites !

« L’impact de ces nouvelles dispositions sera particulièrement fort dans les hôpitaux publics, avec leurs bataillons d’aides-soignants (près de 207 000 personnes) et d’agents de service hospitaliers (61 000), qui ne pourront donc plus, à terme, partir à 57 ans, comme aujourd’hui. » Explique le journal du Monde. Voir l’article ci -dessous.

Au delà de la perte de la catégorie active, tous les métiers hospitaliers sont concernés puisque le nouveau système de calcul des pensions sera par point, ce qui va inévitablement baisser les revenus de tous en plus d’allonger de façon insidieuse l’âge de départ à la retraite !

Une manifestation est déjà prévue le 24 septembre 2019, ensemble arrêtons ce gouvernement dans sa folie de destruction de nos conquis sociaux !

Réforme des retraites, la FPH grande perdante

3 août 2019 – Mobilisation aux Urgences de Sisteron – Nouveau reportage TV

Après de nombreux médias locaux et nationaux (TF1, France 2, France 3, M6…), c’est au tour de BFM TV aujourd’hui de mettre en avant la situation inacceptable des urgences de Sisteron.

Aujourd’hui, il n’est pas concevable que des urgences soient fermées la nuit car des pouvoirs publics ont organisé une pénurie de médecin au travers du numerus clausus auquel s’ajoute une concentration de l’offre de soins dans les métropoles.

Nous sommes dans un système où les hôpitaux publics sont gérés comme des entreprises, avec des modes de management inspirés de l’industrie automobile (Le Lean Management), avec une gestion à flux tendus, où un simple arrêt maladie d’un médecin engendre un effondrement du système et une fermeture d’un service d’urgences, vital pour la population.

Aujourd’hui, le fonctionnement de très nombreux hôpitaux de petite ou moyenne taille tient sur un fil. Une telle gestion, une telle situation est aujourd’hui inacceptable dans un pays riche comme la France !

En quelques jours, il y a eu deux autres hôpitaux qui ont étés concernés par des fermetures. Mardi, une délégation s’est rendue à la Préfecture pour dénoncer cette situation et demander au Préfet d’intervenir. L’ARS nous a contacté mercredi après-midi. Ils voulaient savoir pourquoi la lutte continuait alors qu’ils avaient un discours rassurant et qu’ils recherchaient des médecins. Ils voulaient savoir si c’est leur discours qui n’était pas assez audible. Nous leur avons dit que ce n’était pas leur discours le problème. Nous leur avons expliqué que leur discours est très bien travaillé et très policé. Nous leur avons signifié que le problème est surtout un problème de confiance concernant leur propos.
Car :
– on a vu de nombreux cas où ils nous annonçaient une fermeture provisoire qui est devenue définitive,
– ils nous expliquent que les regroupements ou fusions d’hôpitaux sont mis en place pour renforcer les hôpitaux alors que dans la pratique on voit des suppressions de lits, d’effectifs et de services,
– quand ils ferment une maternité, ils nous expliquent que ce n’est pas une fermeture mais une transformation en centre de périnatalité afin d’améliorer la prise en charge,
– là à Sisteron, ils nous expliquent que c’est rien de grave, qu’il faut rassurer la population et que la continuité du service public hospitalier est assuré à 100% alors qu’on voit tous les soirs après 20h30 de nombreux patients qui sont refusés pour des pathologies sérieuses, et qui sont renvoyés vers d’autres hôpitaux.
Donc, nous leur avons expliqué qu’il y avait un décalage énorme entre leurs discours ou leurs objectifs annoncés et ce que vivent réellement les personnels ou les citoyens sur le terrain.

C’est pourquoi la mobilisation continue,
et on se retrouve lundi soir à partir de 19h30 pour un 6ème rassemblement que nous espérons puissant.


POUR VOIR LE REPORTAGE TV, CLIQUER CI-DESSOUS :

2 août 2019 – Urgences de Sisteron : article de La Provence du 31 juillet

1148. Article La Provence du 31 juillet 2019

Autant, nous sommes très satisfaits par la couverture médiatique qu’il y a depuis le début du mouvement pour défendre les urgences de Sisteron, autant, nous tenons à dénoncer les tentatives d’opposition CGT / Gilets Jaunes. Mais en même temps c’est bon signe quelque part car cela veut dire que le travail de convergences que nous avons mis en place porte ses fruits et donc que cela les dérange, et nous irons même plus loin en disant que cela leur fait peur.

Quand le journaliste de La Provence est venu nous voir (ce n’était pas le même que les autres fois) pour demander si c’est la CGT qui appelait à bloquer la route, nous lui avons simplement dit que « la CGT appelle seulement à un rassemblement devant les urgences de Sisteron ». C’est la seule chose que nous lui avons dit. Après, nous en tant qu’organisation syndicale, nous ne pouvons pas appeler à bloquer une route officiellement, nous ne sommes pas couvert pour cela s’il y a un accident. D’autre part, dans un régime de plus en plus autoritaire nous devons être vigilant avec nos déclarations officielles car ils peuvent se servir du moindre faux pas pour interdire une manifestation.

Après, nous voudrions dire que le mouvement actuel à Sisteron est avant tout un mouvement citoyen auquel la CGT sert de support et apporte son expérience. Nous tenons également à souligner le travail de fond important des gilets jaunes qui font preuve d’une détermination et d’une implication sans faille, depuis le 1er jour du mouvement.

Certes, ce n’est pas un mouvement homogène, il y a de nombreux débats entre gilets jaunes, de nombreuses sensibilités et donc par conséquent de nombreuses formes d’actions. Mais en même temps c’est ce qui fait la richesse et l’imprévisibilité de ce mouvement.

Enfin pour conclure, nous voudrions dire que le mouvement que nous sommes en train de créer commence à devenir puissant et commence à lancer à tous les casseurs des services publics un message clair : « nous sommes là aujourd’hui pour défendre l’hôpital de Sisteron mais nous serons là à chaque fois que vous déclarerez la guerre à un hôpital, à un EHPAD, à un service public, à un bien commun ! »… »A chaque fois, nous serons présents, et le combat sera rude ! ».

On lâche rien ! On continue de travailler les convergences !

On va les faire plier ! Et nous sommes convaincus, que tous ensemble, on va gagner !


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