3 octobre 2013 – PLFSS 2014 : Austérité et Santé ne font pas bon ménage

Le gouvernement a présenté jeudi dernier, à Bercy, les principales mesures du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2014). Les grandes lignes ont été énoncées le mercredi 25 septembre en conseil des ministres. Etaient à l’ordre du jour :
* le déficit du régime général : objectif 13 milliards
* l’ONDAM à 2,4 %, régime de rigueur pour les dépenses maladie
* les réformes de structure

Pour complaire à Bruxelles et au Medef, le projet de loi de finances 2014 taille, comme jamais auparavant, dans les dépenses publiques et allège considérablement la contribution des entreprises. Les Français paieront une facture alourdie, avec la hausse de la très injuste TVA.
Monsieur Gattaz peut dire merci au Gouvernement !

Toujours plus de rigueur annoncée…pour les patients et les professionnels de santé.

Le gouvernement s’est appuyé sur un rapport de la cour des comptes, en lien avec les recommandations du FMI. Et on demande aux hôpitaux de faire encore plus d’effort.
Or ces technocrates sont complètement déconnectés du terrain et des difficultés que vivent les français.

Ainsi, le gouvernement compte sur de 2,4 milliards d’euros d’économie dans l’assurance maladie dont 440 millions d’euros demandés aux hôpitaux.

On ne pourra pas accepter que de telles économies se fassent encore une fois au détriment des personnels et des patients.

Dans notre région, cela devient problématique :
– 16 habitants sur 100 vivent sous le seuil de pauvreté
– 25% des assurés sociaux renoncent à certains soins
– L’éloignement géographique de nombreux assurés sociaux est identifié dans les départements ruraux
– Des déserts sanitaires s’instaurent
– Ces inconvénients liés à de nombreuses restructurations d’établissements créent une réelle fracture sanitaire sur PACA.

En 2013, la CGT s’est mobilisée à de nombreuses reprises pour empêcher la suppression de RTT.
Les personnels sont à bout. Les moyens humains et matériels diminuent et la pression psychologique du management s’accentue, ce qui aggrave l’absentéisme. La reconnaissance du travail et de la qualification avec un salaire en conséquence sont les conditions incontournables pour enrayer cette spirale.
Elles sont aussi la garantie d’une réponse adaptée aux besoins des populations tant du point de vue sanitaire, que psychiatrique ou médico-social.