6 mai 2012 – François Hollande élu président…normal !

Durant son quinquennat, Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse de porter des attaques contre la fonction publique et notamment la fonction publique hospitalière. On peut lui reprocher de nombreuses choses mais la cohérence et la détermination avec lesquelles il s’est attaqué « matin, midi et soir » aux services publics, on ne pourra pas lui enlever.

Non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, réductions budgétaires, gel des salaires, la mise en place des ARS (agences régionales de la santé) et de leurs mesures désastreuses (communauté hospitalière de territoire et plan régional de santé), réforme de régimes de retraite, privatisation de secteurs publics, mise en œuvre de la Révision générale des politique publique (RGPP)…

Ce n’est pas un hasard si, selon la plupart des études menées, les personnels hospitaliers rejettent massivement le Président de la République, parlant même d’ « antisarkozisme » évident et majoritaire.

Ainsi, François Hollande atteint, sans surprise, la plus haute marche du pouvoir. Nous sommes très satisfaits de ce résultat mais notre joie reste toutefois mesurée. En effet, depuis quelques années, et notamment depuis la loi « Bachelot » de 2009, nous sommes rentrés dans une logique où le maître-mot n’est plus la santé mais la rentabilité. Les patients et les soignants en sont les premières victimes. C’est pour cela que nous devons rester très vigilants et très revendicatifs sur les questions relatives à notre système de santé et notre hôpital en particulier. Et le manque d’intérêt des différents candidats pour les questions de santé lors cette élection n’est pas sans nous inquiéter. La santé doit être un sujet prioritaire.

Il faut que le nouveau président, loin des caricatures de statut particulier et avantageux, comprenne bien que l’hôpital est malade, et que son personnel en souffre terriblement. Le milieu hospitalier est un milieu difficile où les conditions de travail se dégradent, le stress augmente en permanence et les salaires sont consternants.

Luttons tous ensemble ! Maintenons la pression sur les pouvoirs publics ! Refusons l’hôpital – usine ! Défendons nos droits ! Et, défendons la qualité des soins apportés au patient !