28 mai 2014 – Le combat continue pour sauver la réanimation de Briançon

Le personnel de l’hôpital de Briançon fait face à un plan de redressement. En ligne de mire, le service de réanimation de l’établissement Haut-Alpin. L’Agence régionale de santé estime que ce service n’est plus rentable et annonce sa fermeture. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à plusieurs reprises contre cette fermeture.

Cette fermeture se met en place plus tôt que prévu puisque des médecins n’ont pas été remplacés. Mais l’ARS a-t-elle fait des efforts pour les remplacer ? Probablement pas !

Le service de réanimation se transforme en service de soins continus. Conséquence : une cinquantaine de patients devront être transférer vers les centre hospitaliers de Gap, Marseille ou Grenoble. Autre conséquence : 15 morts par an, selon la méthodologie de l’étude du CHU de Poitiers, sans compter les autres conséquences sanitaires.

Est-ce que la santé doit être rentable ? C’est la première question qu’il faut se poser. Ne croyez-vous pas que la santé est un droit pour tous quelque soit le prix que ça coûte ?

Ensuite l’autre question, c’est l’accès aux soins pour tous, quelque soient ses opinions, son appartenance religieuse, son niveau de vie etc…
L’accès aux soins varie de 1h00 à 2h00 de route. Ce n’est pas acceptable !

Face à l’intransigeance affichée par l’ARS, nous devons nous mobiliser pour sauver les services de réanimation et l’accès à des soins de qualité dans notre département, et notre région.

Le PRS (Plan Régional de Santé) PACA prévoit la fermeture de 11 réanimations sur la région d’ici 2016.
Il y avait 45 services il n’y en aura plus que 34 alors que l’accessibilité aux services de réanimation est déjà très difficile et les lits disponibles sont rares.

De plus, la création de réanimations s’impose dans certains bassins sanitaires. Par exemple, dans la zone de Manosque, le manque de Réa équivaut à 20 morts par an (selon la même étude de référence).

Les représentants de l’Etat, les parlementaires et l’ARS connaissent pourtant ces chiffres.

Nous devons exiger la même attention des pouvoirs publics sur la question des réanimations que sur la sécurité routière par exemple (19 tués sur la route pour le bassin sanitaire de Manosque contre 20 par manque de Réa).