7 octobre 2014 – La journée nationale des établissements en lutte du 30 septembre à Montreuil

De nombreuses luttes se développent dans le secteur de la Santé et de l’Action Sociale. Celles-ci portent les revendications concernant les salaires, l’emploi, les conditions de travail, la pénibilité, la catégorie active pour la Fonction Publique, les restructurations dans les établissements, les enjeux du PLFSS, les licenciements et discriminations…

Aussi, parce qu’il y a urgence à envisager sur le territoire national des perspectives d’actions, nous avons besoin de faire le point sur la situation dans chaque département ainsi qu’à l’APHP et de coordonner ces établissements en luttes.

Parce que la situation est particulièrement difficile pour toute la CGT, compte tenu du contexte, nous devons tous redoubler de vigilance et de volontarisme, pour faire de ce qui nous rassemble notre priorité, valoriser nos succès revendicatifs, sans occulter les débats parfois contradictoires qui sont l’essence même de la CGT.

C’était tout l’enjeu de cette « Journée nationale des établissements en lutte » qui s’est déroulée le mardi 30 septembre 2014 à Montreuil.

134 personnes dont 74 femmes , 40 établissements, 19 régions étaient représentés.

Le poursuite ainsi que le durcissement de la loi HPST crée de plus en plus d’austérité multipliant ainsi les luttes qui se manifestent au travers du rapport de force entre salariés et direction, elles représentent l’outil principal des syndiqués.

Cependant, la lutte s’organise, elle est l’expression des besoins individuels de chacun avec une réponse syndicale collective et dans l’action. C’est pourquoi à tour de rôle les participants ont témoigné de situations de lutte quotidienne, ils ont rappelé la nécessité d’ une participation nationale aux luttes locales , gage de soutien. Par conséquent, la proposition d’une journée nationale de mobilisation à été demandée par la majorité des personnes présentes.

Il est à noter que la richesse des témoignages a bousculé l’ordre du jour, ne permettant pas son aboutissement.

Nous retiendrons la proposition d’organiser des mouvements de contestation conjointement avec le corps médical hostile à la loi HPST dans le but d’une montée en puissance solidaire.

L’évocation de la situation dramatique de l’APHM à Marseille dans la disparition du service de pédiatrie du Pôle Mère/Enfant du CHU de Nord a permis de mettre en exergue que les centres régionaux sont particulièrement déstructurés par la nouvelle gouvernance, comment rester insensible au Géant de la Timone, vide de salariés.

La secrétaire CHSCT de l’hôpital de Manosque au nom de l’USDS CGT Alpes de Haute Provence a fait état de la situation dans le 04 évoquant les hôpitaux de Jausiers, Les Mées, Digne et Manosque. L’hôpital de Digne subit des plans répétés de retour à l’équilibre sans aucune information faite aux salariés sur le devenir de cette structure rurale. La disparition progressive des services de psychiatrie ainsi que la mutualisation des SAMU 04/05 démantèlent les missions du service public. L’hôpital des Mées a bénéficié d’une intervention de la CGT afin que toute modifications des conditions de travail soient traités en CHSCT. L’hôpital de Jausiers a bénéficié d’une intervention de la CGT afin que les heures de nuit des salariés de jour, exerçant l’après-midi (de 21h00 à 21h40 soit 40 minutes) soient payés en heures de nuit avec une rétroactivité de 4 ans.

Les victoires manosquines récentes reposent sur l’arrêt du gel de la note durant la maternité, sur la remise en application des temps partiels à 80% de non droit (injustement supprimés il y a quelques mois), sur l’accompagnement juridique des salariés (TA…Référé..) et sur l’impulsion par le biais des membres CGT au CHSCT d’une enquête sur les risques psychosociaux où 51% des salariés ont répondu (taux très largement supérieur à ce qui est constaté dans les autres établissements).

Toutes ces situations fragmentées témoignent d’un système de santé de plus en plus politisé et d’une volonté de voir disparaître le service public au détriment des structures privées.

Nous insistons sur l’importance de la représentativité fédérale de nos élus, ils demeurent un lien et une force incontournable entre les militants et les politiques, à titre d’exemple, nous citerons l’une de leurs nombreuses négociations : La reconnaissance de la pénibilité, en passe de disparition dans la loi HPST à fait l’objet d’une négociation sévère au Conseil Supérieure de la Fonction Publique, il était question que le ministère ouvre la discussion, en l’absence de positionnement sur cette demande, Le Conseil d’Etat tranchera.

La grande inégalité dans la répartition des moyens techniques et humains octroyés aux structures atteste de la dangerosité du système actuel.
La criminalisation de l’activité syndicale se fait encore et toujours ressentir.
Le mot d’ordre de cette journée demeure « La lutte paie ».
Donc luttons ensemble et ne lâchons rien.