15 octobre 2014 – Chaque cadeau fait au MEDEF, chaque plan d’économie sont des attaques de notre modèle social

Les politiques d’austérité ou de rigueur pour les salariés et de cadeaux pour les grandes entreprises n’ont jamais répondu aux enjeux du développement de l’emploi, c’est donc une régression tout azimut programmée.

Le discours de politique générale de Mr. VALLS, le 16 septembre, confirme ce cap et donne les résultats que l’on connaît : augmentation du chômage, de la précarité, gel des salaires dans le public et dans le privé, gel des pensions jusqu’au 1er octobre 2015, diminution du pouvoir d’achat.
La réduction des services publics tant dans les administrations que dans les hôpitaux, dans l’enseignement, la recherche ou encore dans les collectivités territoriales via la réforme territoriale, démantèlent notre tissu industriel et notre protection sociale, et affaiblissent des droits des chômeurs (intermittents, intérimaires).

Chaque cadeau fait au MEDEF, chaque plan d’économie sont des attaques de notre modèle social.

Le pacte dit de responsabilité représente 41 milliards de cadeaux au Patronat qui s’ajoutent à la 20ème de milliards d’euros de fraude aux cotisations sociales. En tout, 220 milliards d’euros d’aides publiques données aux entreprises dont 80 % vont directement dans les poches des actionnaires.

La France est devenue la championne d’Europe des profits versés aux actionnaires sous forme de dividendes soit : 40,7 milliards.

Les lignes du budget 2015 sont bien celles de l’austérité avec un plan d’économie de 50 milliards d’ici 2017 dont 21 milliards dès l’année prochaine avec 7 milliards pris sur le budget de l’Etat, 4 milliards sur les dotations des collectivités via la réforme territoriale, et 10 milliards au détriment de la Sécurité Sociale.

Le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale qui sera examiné le 16 octobre installe un système assurantiel au détriment de notre protection sociale solidaire et collective, comme celui de la santé vise la rentabilité des soins. Comment peut-on, parler de « déficit » quand les fraudes aux cotisations sociales représentent 21 milliards ? Pour la 1ère fois l’accès à la complémentaire santé recule en France.

La branche famille se voit donc amputée de 2 milliards, et ce sont encore les ménages qui vont payer les exonérations faites au patronat.

La CGT revendique le droit à une politique familiale solidaire, pour une vie familiale épanouie et réaffirme que les prestations familiales (cotisations sociales) et fiscalité (Etat) sont 2 composantes dans la solidarité et ce, quelle que soit la composition de la famille, n’en déplaise aux porteurs d’idées les plus rétrogrades qui ont, une fois de plus, manifesté ces derniers jours.

Alors qu’aucun secteur n’est épargné, la liste des mauvais coups s’allonge : attaque contre la prud’homie, attaque des seuils sociaux, remise en cause du SMIC, des 35 heures, des jours fériés, du repos dominical… Et, c’est bien en ce sens, que le communiqué confédéral du 16 septembre aborde la journée du 16 OCTOBRE : « la France a besoin d’une autre politique économique et sociale que celle mise en œuvre aujourd’hui. C’est pourquoi la CGT propose, notamment des mesures urgentes sur la protection sociale, les salaires, les minima sociaux, les pensions de retraite et le traitement des fonctionnaires, avec l’augmentation immédiate du SMIC à 1 700 euros, une véritable politique de formation et d’apprentissage pour l’emploi dans les services publics et l’industrie et le retour à la retraite à 60 ans » élargissant ainsi l’appel de la journée Santé/Protection Sociale.

Nous sommes donc en plein dans notre campagne sur le « coût du capital » pour une autre répartition des richesses, nous devons partout porter que d’autres choix sont possibles et que les moyens existent pour faire autrement. Notre responsabilité est là.

Nous devons imposer notre tempo, pour aller chercher la gagne, car ce que nous obtiendrons, nous l’aurons par la lutte. En effet, nous n’avons pas de raison de changer nous-mêmes de cap, dans la période nous ne devons rien céder sur le terrain idéologique.

Opposons à la politique de l’offre/ou de la demande la réponse aux besoins, opposons au soi-disant coût du travail, le coût du capital, opposons aux politiques d’austérité le progrès social, afin de rassembler le monde du travail.

Faisons du 16 octobre une grande journée de grève et manifestation, tous ensemble en convergence !!!