13 mars 2018 – Une résidente d’un EHPAD décède après 2h30 d’attente sur un brancard aux Urgences

922. Patiente décédée aux Urgences

Une résidente d’un EHPAD est décédée ces derniers jours aux Urgences de Reims. Aujourd’hui, nous avons des exemples graves comme celui-là qui sont médiatisés, mais c’est au quotidien, et dans la plupart des hôpitaux, que nous avons des patients qui restent sur des brancards. Et quand on reste sur un brancard, alors qu’on devrait être dans un lit, cela se traduit par une surmortalité. Nous avons aujourd’hui des chiffres, des études qui le montrent. Notre ministre n’est pas à la hauteur de la dégradation du système.

Il faut qu’on arrête les plans d’économies. Il faut qu’on arrête de supprimer les lits. La charge de travail a augmenté ces dernières années aux Urgences. Nous sommes obligés de laisser des patients fragiles ou des personnes âgées sur des brancards qui arrivent de maisons de retraite, des EHPAD, et qui restent sur des brancards car il n’y a pas de lit.

Or, la ministre dit qu’on aurait trop de lits en France. Non, c’est faux ! Nous n’avons pas assez de lits aujourd’hui et nous n’avons pas assez de personnels dans les Urgences !
Car il n’y a pas assez de médecins généralistes en ville, alors les gens viennent par défaut aux Urgences. Ils ne viennent pas pour des choses inutiles, ils viennent car ils n’ont pas trouvé d’autres solutions. La solution n’est pas de les culpabiliser.
Il faut plus de médecins généralistes, et il faut qu’on les répartisse mieux également sur le territoire.

Aujourd’hui, la ministre veut développer surtout l’ambulatoire. Mais l’ambulatoire est réservé qu’à une petite partie des patients. Pour la population âgée qui vient aux Urgences, on a besoin de lits pour les hospitaliser et les traiter.