24 novembre 2019 – Les moutons enragés seront à Sisteron le lundi 25 novembre à 17h00 + Annonces Buzyn pour l’hôpital avec de l’herbe synthétique

Ils dessinent une société où il n’y aurait plus que des moutons qui auraient seulement le droit de consommer, d’être tondu et de se taire… dans des pâturages ravagés.

Mais attention car il y a de plus en plus de moutons qui deviennent enragés !
Premièrement, car ils perdent l’envie de consommer, tout d’abord car ils en ont de moins en moins les moyens, et ensuite car de plus en plus de personnes ne sont pas heureuses d’être passées d’une société des liens à une société des biens. Ce qui est important c’est la qualité des liens que nous entretenons les uns avec les autres (liens fraternels, liens en termes de maillage territorial des services publics…) !
Deuxièmement, les gens ont de moins en moins envie de se taire. Alors certes, c’est dangereux de sortir du troupeau car il y a des clôtures électriques qui sont là pour nous remettre dans le droit chemin… mais de plus en plus de moutons ont envie de voir ce qu’il y a de l’autre côté de la colline… Ils aspirent à d’autres pâturages… à une autre liberté !

Alors, on essaie de nous convaincre que la ministre de la santé va faire pousser de l’herbe plus verte.
Ainsi, la ministre a fait quelques annonces merccredi. On nous dit qu’une partie de la dette des hôpitaux serait reprise. Mais comment cette enveloppe va être répartie et qui va le faire ? Est-ce que ce sera un outil supplémentaire dans les mains des ARS pour imposer des nouvelles restructurations et des plans de retour à l’équilibre ? Et donc encore des suppressions de lits et des suppressions de poste ? Les petits hôpitaux ne vont pas supporter une nouvelle cure d’austérité.
Et quand ils nous disent que certains établissements « sont visés », loin de nous rassurer, cela nous inquiète et met plutôt en avant un danger imminent !
C’est l’ensemble des dettes de l’ensemble des hôpitaux qu’il faut supprimer ! Sans conditions.
Et dans le même temps, ils continuent d’appliquer la même politique qui continue de générer des déficits, c’est du « foutage de gueule » !
Ensuite, il faut supprimer la taxe sur les salaires (4 milliards d’euros) qui est complètement injuste !
Idem pour les personnels. On s’oriente non pas sur une augmentation des salaires, mais vers un saupoudrage de primes individualisées. Pour qui ? Le projet prévoit par exemple une « valorisation financière des équipes engagées dans des projets de transformations » ou une prime associée à l’acceptation de conditions de mobilité. C’est le chantage aux conditions de travail dégradées pour toucher ces primes !

Même quand il donne l’impression de reculer, ils continuent en fait leur reforme systémique.
Là encore, il faut des augmentations de rémunérations pour tous ! Sans conditions.
La Ministre annonce aussi une prime spéciale pour les soignants parisiens. Et les autres ? Les administratifs ? Les techniques ?… Et ceux qui ne travaillent pas à Paris ? Les personnels de zones rurales notamment ont des frais de transports importants.
En fait, à tous les niveaux, ce plan va creuser encore plus les inégalités !
Et continuer également à diviser les personnels entre eux !

Les primes ne répondent pas à la demande d’augmentation de salaire de 300 euros par mois et pour tous !
Rien sur des effectifs et sur des lits supplémentaires !
Rien sur l’arrêt des fermetures de maternités, de services d’urgences… !
Rien sur les difficultés d’accès aux soins des usagers !

Ces annonces ne répondent pas à l’urgence de la situation. Il faut vivre où pour annoncer que 65 euros par mois peut compenser les salaires trop bas des franciliens? Ils sont complètement déconnectés de la réalité. Du coup, ce mépris de classe exaspère encore plus la colère.
D’ailleurs, à noter que quasiment personne ne salue positivement ce plan.

Malgré l’augmentation de l’ONDAM pour 2020, ils oublient de dire qu’ils restent sur une démarche d’économies où on passe de 800 millions à 500 millions d’économies. Donc, la situation va continuer à se dégrader !

Attention car les moutons vont rapidement faire la différence entre de l’herbe de qualité et de l’herbe synthétique.
Et de plus en plus de moutons enragés, jaunes ou rouges, sont prêts à déplacer le curseur de leur détermination… le curseur de l’intensité de leurs actions !
Nous ne nous ferons pas avoir par des annonces qui servent à faire diversion ou parce qu’ils ont peur…
Oui, ils ont peur d’une coagulation des hospitaliers avec les autres professions le 5 décembre. Leurs annonces à répétition montrent leur fébrilité. C’est pour cela qu’il faut maintenir la pression et continuer à préparer le 5 décembre en faisant prendre conscience à chacun que nous sommes dans une situation exceptionnelle.
Ce qui est primordial, ce n’est pas seulement le 5 décembre, c’est surtout ce qui va se passer ensuite. Partout, il faut organiser des AG pour mettre en débat dès maintenant la reconduction de la grève. De plus, dans la période, toutes les initiatives, toutes les actions de résistance sont très importantes !
Il est important d’avancer de la convergence des luttes (qui est plus théorique) à la coagulation des luttes (qui est plus naturelle et plus concrète) !
ça fait 40 ans qu’ils nous méprisent et nous humilient !
Maintenant, il faut aller rechercher tout ce qu’ils nous ont volés !
Centimes par centimes, droits par droits !

>> Ci-joint le tract appelant au rassemblement du 25 novembre à Sisteron (attention, nouvel horaire et nouveau lieu) :
Tract moutons enragés urgences Sisteron 25 novembre 2019

>> Ci-joint l’article du journal Le Dauphiné du 20 novembre (cliquer dessus pour agrandir) :
Article Le Dauphiné du 20 novembre 2019

>> Ci-joint l’article du journal La Provence du 23 novembre (cliquer dessus pour agrandir) :
Article Urgences Sisteron du 23 novembre 2019

>> Ci-joint le communiqué de la fédération CGT Santé et Action Sociale de ce jour sur les annonces de Buzyn :
Communiqué Annonces Buzyn Hôpital