28 septembre 2012 – Pourquoi la CGT dit NON au traité européen TSCG (Traité de Stabilité, de Coordination et de Gouvernance)

Nous refusons le pacte budgétaire, nous refusons l’austérité et nous appelons à une grande manifestation le 30 septembre 2012.
En effet, ce traité constitue un crime contre la démocratie et une attaque contre l’économie européenne.
Pourquoi le contenu exact de ce traité est caché aux français ? Pourquoi aucun débat n’est organisé à son sujet ? Car il s’agit d’un traité d’austérité, fixant des règles drastiques. Pourquoi la commission de Bruxelles déciderait des orientations budgétaires de notre pays ? Elle n’est pas élue et n’a aucune légitimité… il s’agit d’une perte de souveraineté. Elle n’est pas élue au suffrage universel et pourrait nous infliger des sanctions importantes.

Si l’Europe contrôle notre budget, quelles seront les conséquences ? Les conséquences seront certainement visibles au sein de notre service public. Les hôpitaux seront certainement touchés avec à terme des réductions de crédits. Ce traité prône la réduction des dépenses publiques et pousse à la privatisation.

Quelles seront les conséquences dans le domaine social ? Ce traité antisocial prône la discipline au détriment de la solidarité. Tout accroissement des dépenses pour répondre aux besoins sociaux serait difficile sinon interdit. Avec ce traité, le nouveau gouvernement français n’aurait pas pu faire adopter la mesure sur le départ à la retraite à 60 ans des salariés ayant effectué des carrières longues. En cas d’adoption de ce traité, les instances européennes pourraient mettre en cause les résultats de la négociation sociale. C’est la douloureuse expérience déjà vécue par les salariés grecs, espagnols, italiens. La bataille revendicative et la négociation sociale seraient encore plus difficiles.

Pourquoi la règle d’or imposée par ce traitée est irréaliste ? Avant même la crise, les états membres de l’Union Européenne n’arrivaient pas à respecter la règle des 3% de déficit de leur PIB. Et là, le traité de stabilité, de coordination et de gouvernance (TSCG) interdirait tout déficit supérieur à 0,5 % du PIB. L’Espagne a déjà averti qu’elle ne ferait pas mieux que 5,8% de déficit. Ainsi, cela représenterait des dizaines de milliards d’euros de coupe sur le budget de notre pays.

Quel pays a déjà testé une telle politique drastique ? La Grèce depuis plusieurs années l’a testé. Quelles en sont les conséquences ? Elle n’a fait que s’enfoncer un peu plus chaque jour vers la crise, avec plus aucun espoir de relancer l’activité économique.

La CGT demande aux parlementaires français de ne pas ratifier ce traité et de se battre pour la mise en œuvre du contrat social proposé par l’ensemble des confédérations européennes réunies au sein de la CES.
Pour s’opposer à ce projet très néfaste nous pouvons agir :

– signons la pétition initiée par la CGT « pour une Europe vraiment sociale ».

– inscrivons-nous dans toutes les initiatives organisées en région pour inciter les parlementaires à ne pas voter le TSCG.

– participons massivement à la manifestation unitaire « pour une Europe solidaire et dire non au Traité d’austérité » organisée à Paris le dimanche 30 septembre, départ 13 h 30 de Nation.