13 novembre 2013 – La gratification des stagiaires est repoussée à la rentrée prochaine

Les stages en milieu professionnel sont également ouverts aux administrations. Jusqu’à peu, les stagiaires accueillis ne pouvaient être « gratifiés » mais le Code de l’éducation a été modifié afin de prévoir cette gratification (qui n’est pas un salaire) en ses articles L.612-8 à L.612-14.

La gratification est versée lorsque le stage excède deux mois consécutifs ou 2 mois, consécutifs ou non, au cours d’une même année scolaire ou universitaire. Son montant est de 436,05 euros.

Or, une instruction du 25 octobre 2013 vient de suspendre cette gratification pour l’année 2013-2014 en attendant le résultat des concertations lancées avec les établissements d’accueil concernés, que sont les établissements publics de santé et médico-sociaux. Il est également précisé que l’article D.612-60 ne vise pas les collectivités territoriales, les établissements publics de santé et du secteur médico-social alors que l’article D612-11 vise « … entreprise, administration publique, assemblée parlementaire, assemblée consultative, association ou au sein de tout autre organisme d’accueil ».

L’argument est donc surprenant et n’est pas correct. De surcroît, les établissements publics de santé sont juridiquement des établissements publics de l’État dont l’objet principal n’est ni industriel, ni commercial (L.6141.1 du code de la santé publique).

Reste que les stages professionnels ne sont pas gratifiés en établissement sanitaire ou médico-social pour cette année scolaire/universitaire 2013-2014.

En l’absence de statut, les stagiaires sont bien souvent exploités comme une main-d’œuvre bon marché. La CGT demande une clarification de leur situation et une mise en place de cette gratification dans nos établissements qui constitue une simple reconnaissance de l’implication et de l’investissement des stagiaires.

Pour consulter l’instruction du 25 octobre, Cliquer ici

12 novembre 2013 – La vidéo de Thierry Lepaon à BFM TV dans Boudin Direct

Apolline de Malherbe a reçu Thierry Lepaon, Secrétaire Général de la CGT. Ce dernier réagit face à la colère des bretons sur l’écotaxe et estime que « le gouvernement est autiste de son oreille gauche mais entend bien de son oreille droite. »

Il réagit également sur le travail le dimanche en y associant la notion du vivre ensemble, sur l’emploi en France, et plus généralement sur la politique du gouvernement.

Pour visionner l’interview de Thierry Lepaon sur BFM TV du 29/10, cliquer ici
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Pour visionner l’interview de Thierry Lepaon sur BFM TV du 29/10, Cliquer ici

11 novembre 2013 – Des précisions sur le report des congés des fonctionnaires hospitaliers

Marisol Touraine, la ministre des affaires sociales et de la santé a publié le 5 novembre une instruction du 1er octobre relative à l’incidence du congé de maternité, du congé d’adoption, du congé de paternité et du congé parental sur le report des congés annuels des fonctionnaires hospitaliers.

Elle autorise dorénavant le report des congés annuels non pris, pour raisons liées au congé de maternité, au congé d’adoption, au congé de paternité et au congé parental.

Selon l’article 4 du décret n°2002-8 du 4 janvier 2002 modifié, « Le congé dû pour une année de service accompli ne peut se reporter sur l’année suivante, sauf autorisation exceptionnelle accordée par l’autorité investie du pouvoir de nomination. (…) ».

Sur le fondement des décisions de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), reprises par le Conseil d’Etat dans une décision du 26 octobre 2012, la circulaire n° DGOS/RH3/DGCS/4B/2013/121 du 20 mars 2013 relative à l’incidence des congés pour raisons de santé sur le report des congés annuels des fonctionnaires hospitaliers a été publiée. Elle permet à un fonctionnaire de reporter ses congés annuels non pris pour raisons de santé sur l’année suivante, explique l’instruction qui entend élargir l’application de ce principe aux absences pour congé de maternité, congé d’adoption, congé de paternité et congé parental.

Les congés reportés peuvent être posés jusqu’au 31 décembre de l’année N+1, détaille l’instruction. Au-delà de cette date, ils sont perdus. A l’instar des congés annuels, leur prise sur la (ou les) période(s) demandée(s) par l’agent au cours de l’année N+1 reste conditionnée par l’autorisation de l’employeur au regard des nécessités de service.

Pour consulter cette instruction, Cliquer ici

9 novembre 2013 – Quand on touche à un militant CGT, on touche à toute la CGT !

Le 5 novembre à Roanne, plus de 20 000 militants étaient réunis pour demander la relaxe pure et simple de nos 5 camarades, demander une loi d’amnistie sociale, et plus globalement un changement de cap radical en matière de droit social.

Les manifestants sont arrivés en masse sur la place des Mariniers malgré la pluie, ils sont venus de toute la France. Sur la place, une grande scène accueille concerts et prises de parole notamment de syndicalistes discriminés. Par bus, par train ou à vélo, tous les moyens sont bons pour se rendre au rassemblement d’ampleur national de la CGT.

De nombreux militants portaient un tee-shirt demandant la relaxe des 5 de Roanne, de nombreux arboraient des badges « syndicalistes pas voyous », et d’autres collègues préféraient jouer la carte de l’humour et de la fraicheur (voir photo ci-dessous).

On pouvait lire sur les très nombreuses banderoles : «Halte au terrorisme patronal», «Pour en finir avec la criminalisation de l’action syndicale», «Relaxe totale pour nos cinq camarades», «Pour les libertés syndicales, exigeons une loi d’amnistie»…

COUP DE CHAPEAU AUX ORGANISATEURS ET A TOUS LES MILITANTS POUR CETTE JOURNEE REUSSIE MALGRE LA PLUIE ET LE FROID !!!

Cette journée a été marquée par le courage et la solidarité. Les syndicalistes ne sont pas des voyous, ils sont simplement attachés à des valeurs humaines et défendent la liberté d’expression.

Concernant le tribunal, la CGT apprend qu’elle dispose de 30 places (dont Thierry Lepaon, secrétaire général) pour assister à l’affaire au tribunal correctionnel de Roanne aux côtés des prévenus.

Le procureur a demandé de manière surréaliste un mois de prison avec sursis pour chaque prévenu, le délibéré est mis au 17 décembre. Nos avocats ont été brillants et ont argumenté sur une demande du procureur totalement exagérée vis à vis des faits. Collecter l’ADN de militants pour des tags est tout simplement disproportionné, inadéquat et non pertinent.

Des syndicalistes ne peuvent être assimilés à des criminels, et ne peuvent pas être contraints de prélèvement génétique.

Il est temps que ce feuilleton de mauvais gout se termine et qu’on laisse enfin tranquille nos collègues !

8 novembre 2013 – Réforme des retraites : la pénibilité

Dans le privé : une avancée trop modeste

Le principe de prendre en compte pour 20 % des salariés du privé la pénibilité du travail pour la retraite est une avancée, promise depuis la réforme 2003 et enfin mise en œuvre.

Par contre, les droits pour les salariés sont très modestes, et aucune réparation réelle n’est prévue pour ceux ayant déjà subi la pénibilité tout au long de leur carrière.

Le compte pénibilité permettra pour 25 ans d’exposition un départ anticipé de deux ans ou un mi-temps de deux ans au maximum.

Accorder à ces salariés une retraite anticipée dans 25 ans, et pas avant 60 ans, n’est pas acceptable pour la CGT.

Pour les salariés les plus proches de la retraite, c’est un ou deux trimestres de départ anticipé qui est prévu, par année d’exposition restant à travailler avant leur départ : c’est une fin de non recevoir aux revendications des travailleurs ayant subi les métiers les plus pénibles.

Dans la Fonction publique : mieux prendre en compte la pénibilité

Le « service actif » est la forme de reconnaissance de la pénibilité du travail dans la Fonction publique, permettant un départ anticipé, en général 5 ans avant l’âge de la retraite.

La CGT propose que les critères de pénibilité et de dangerosité soient clairement définis dans le Code des pensions. Ainsi l’ensemble des agents soumis à la pénibilité pourront relever du service actif. Par exemple, les infirmières fonctionnaires de catégorie A ont été privées du service actif, alors que celles du privé relèveront du compte pénibilité du privé prévu par la réforme.

Les missions de service public imposent des contraintes de pénibilité et de dangerosité qui ne peuvent être éliminées (policiers, personnels de santé, pompiers, agents des travaux publics, douaniers, contrôleurs aériens, éboueurs, égoutiers…).

La CGT revendique, pour rendre effectif le droit à départ anticipé des agents des corps ou cadres d’emploi chargés de ces missions, l’attribution pour tous d’un trimestre de bonification par an. La suppression de la condition de 17 ans d’exposition pour être en service actif est nécessaire pour que puisse se mettre en place une politique de prévention cohérente.

6 novembre 2013 – Les soins gratuits pour les agents titulaires et stagiaires dans la fonction publique hospitalière

L’article 44 de la Loi 86-33 du 9 janvier 1986 portant statut de la fonction publique hospitalière prévoit la gratuité des soins médicaux, pendant une durée maximum de 6 mois, pour l’ensemble des agents titulaires et stagiaires de la fonction publique hospitalière.

Ainsi, l’administration de l’établissement public hospitalier doit prendre en charge la part non remboursée par la Sécurité Sociale lors des soins, hospitalisations ou produits pharmaceutiques prescrits et réalisés dans l’établissement où travaillent les agents ou dans un autre établissement public hospitalier, en cas d’urgence ou de spécialité non pratiquée dans l’établissement d’origine.

Pour les agents titulaires ou stagiaires de la fonction publique hospitalière, il peut exister 3 possibilités pour utiliser les soins gratuits :

* La nature de la prestation est disponible dans l’établissement employeur de l’agent :
Les soins gratuits concerneront tous les soins médicaux, les consultations médicales, les actes de biologie ou de radiologie et les produits pharmaceutiques. L’agent devra fournir une prescription médicale d’un praticien hospitalier de votre établissement, et une attestation mentionnant le souhait de l’agent de bénéficier des soins gratuits.

* La nature de la prestation n’est pas disponible dans l’établissement employeur de l’agent :
Dans les petites structures ou les établissements spécialisés, l’agent devra contacter le praticien hospitalier désigné par l’établissement employeur qui attestera de la nécessité des soins et/ou de l’hospitalisation.

* En cas d’urgence :
Dans une situation d’urgence, l’agent devra demander un certificat d’un praticien hospitalier attestant de l’urgence de votre hospitalisation.

Ce soins « gratuits » constituent des avantages en nature, autrement dit des éléments de rémunération qui, au même titre que les salaires, sont soumis à impôts et donnent lieu à cotisation CSG et RDS, ce qui est scandaleux.

Ensuite, la plupart des directions n’appliquent pas cette préconisation du statut et les ARS, restent muettes, au prétexte de restrictions budgétaires.

La CGT demande :
* l’application des soins gratuits à tous les salariés de la FPH avec un traitement égalitaire par le biais de convention entre établissements
* L’amélioration des conditions de travail pour diminuer les maladies liées au travail

Références :

– Article 44 de la Loi 86-33 du 9 janvier 1986 sur les soins gratuits pour les agents de la fonction publique hospitalière.

– Arrêt N°00-12540 de la Cour de Cassation du 13 décembre 2001 précisant que la gratuité des soins médicaux et des médicaments dont bénéficient les agents des établissements publics de santé constitue un avantage en nature, alloué par l’employeur à son personnel en contrepartie ou à l’occasion du travail, qui entre dès lors dans l’assiette des cotisations au titre de la CSG et de la CRDS.

– Décision N°05/03437 de la Cour d’appel de Grenoble du 14 février 2008 indiquant que les soins gratuits dont bénéficient les agents publics hospitaliers constituent des avantages en nature alloué par l’employeur à son personnel en contrepartie ou à l’occasion du travail, qui entre dès lors dans l’assiette des cotisations au titre de la contribution sociale généralisée et de la contribution au redressement de la dette sociale.

5 novembre 2013 – Sages-femmes : La colère gronde !

Le 13 novembre, l’ensemble des organisations syndicales représentatives de la Fonction Publique Hospitalière sont conviées au Ministère pour l’ouverture de négociations salariales.

La CGT est sollicitée et les témoignages de colère que nous recevons portent tous sur la même problématique : Mauvaises conditions de travail et d’exercice professionnel – Salaires indécents – Manque de reconnaissance de notre juste place dans le système de prise en charge de la périnatalité.

Les organisations syndicales représentatives de la FPH, en association avec les syndicats professionnels, les associations professionnelles et le Conseil National de l’Ordre, ont travaillé depuis 2009 à une plateforme revendicative commune.

Cette plateforme met en évidence la nécessité de faire des sages-femmes, le premier recours en matière d’obstétrique et de suivi de prévention des femmes.

Dans les hôpitaux publics, la demande est unanime de créer des filières physiologiques sous la responsabilité pleine et entière des sages-femmes.

Cela nécessite un positionnement différent dans la hiérarchie hospitalière.

Les sages-femmes, seule profession médicale sous statut de la Fonction Publique Hospitalière, doivent se trouver dans une filière à part entière.

La CGT proposait déjà en 2001 de créer une filière médicale dans le titre IV de la Fonction Publique.

Une partie de la profession (souvent représentée par des associations de sages-femmes non concernées par notre statut), réclame à corps et à cris un statut de Praticien Hospitalier.

Le sujet a été débattu depuis 2001, tant entre nous qu’au ministère de la santé et avec les syndicats de Praticiens Hospitaliers.

Le statut de PH est « un et indivisible » c’est-à-dire qu’il ne comprend qu’une « seule grille de salaire à laquelle nos 5 années d’études ne peuvent nous permettre de prétendre » (dixit le ministère et les syndicats de PH !). La seule proposition que nous avions effleurée en 2002 était un statut de PSF (praticien sagefemme) qui serait calqué sur le statut PH mais avec une grille de salaire ad hoc (environ à la moitié de celle des PH).

La CGT entend bien imposer des négociations statutaires au-delà des revalorisations de salaires tant attendues. Il est donc important de se faire entendre haut et fort.

Pourquoi la CGT s’oppose à la demande d’un statut de PH ?

Ce statut ne serait certainement pas la réponse d’une reconnaissance équivalente entre les SF et les autres professions médicales de l’hôpital.

Le positionnement hiérarchique n’en serait pas amélioré.

Les salaires ne seraient pas revalorisés au dessus de ce que l’on nous propose actuellement.

Nous n’aurions que les mauvais côtés de ce statut (sortie du statut protecteur de la Fonction Publique)

Que propose la CGT ?

La CGT a repris dans sa totalité la plateforme commune élaborée depuis 2009.

– Un statut rénové dans la Fonction publique, qui remette les sages-femmes à la place qui est la leur.
– La sage-femme comme premier recours
– Création de filières physiologiques dédiées et indépendantes dans les structures hospitalières sous la pleine responsabilité des sages-femmes
– Révision des décrets de périnatalité qui prévoit un nombre trop faible de sages-femmes par nombre de naissances dans les structures hospitalières
– Un seul corps et un seul grade à l’instar des autres professions médicales
– Une carrière linéaire et sans barrage pour une carrière complète de 30 ans
– Statut des sages-femmes enseignantes BI appartenant (Université-Santé)
– Niveau hiérarchique Catégorie A – CNRACL- Catégorie active (reconnaissance de la pénibilité/départ possible dès 57 ans)
– Reconnaissance de toutes les nouvelles compétences
– Plan de formation DPC spécifique présenté en CTE et CME (acquis depuis un mois)
– Représentation plus importante en CME (acquis depuis un mois)

Revalorisation salariale :
Carrière sur 30 ans
Echelon 1 : IM 604 – Echelon 11 (fin de carrière) 1058

Disparition des grades d’encadrement. Création d’un échelon temporaire de coordination +30 points d’indice, accessible par choix du directeur sur candidature, par les sages-femmes ayant 10 ans d’ancienneté et renouvelable une fois.

(Communiqué de l’UFMICT)

4 novembre 2013 – La DG de l’AP-HP a tenté une nouvelle fois de déménager les lits à l’Hôtel-Dieu

Malgré les engagements du Ministère, de la Mairie de Paris, de l’émotion soulevée parmi la population, des élus de tous bords, Madame FAUGERE entend poursuivre coûte que coûte son plan de liquidation de l’Hôtel-Dieu.

A la veille du long weekend du 1er novembre, en pleines vacances scolaires, alors que les élu-e-s étaient en séance de concertation au Comité Technique d’Établissement du groupe hospitalier, la DG de l’AP/HP a décidé de vider le service de médecine de ses lits.

Avertis par la vigilance des personnels, du comité de soutien, des militants CGT, les lits du service de médecine n’ont finalement pas été déménagés. Les camions sont repartis à vide !

La CGT est profondément révoltée, indignée par ces méthodes qui s’assimilent à celles employées par les « patrons voyous » et les condamne avec force. Il s’agit d’une gifle à l’attention de tous ceux qui ont pris l’engagement du dialogue, mais également un grand mépris à l’égard de la République.

Aujourd’hui, ce nouvel épisode douloureux pour la démocratie, le respect des citoyens et des professionnels de Santé nous conforte dans notre demande de démission de la directrice générale de l’AP/HP.

D’autre part, nous réitérons notre volonté d’un véritable débat public sur le projet alternatif porté par le comité de soutien de l’Hôtel Dieu et la CGT.
Nous demandons à ce que le ministère se prononce sur ce projet.

(Communiqué Fédération CGT Santé et Action Sociale, 31 octobre 2013)