16 mars 2018 – Mobilisation des EHPAD du 15 mars à Digne


Pour voir l’intervention d’une salariée d’un EHPAD du département : CLIQUER CI-DESSOUS


Il y en a marre !
– Des conditions de travail inhumaines !
– Un salaire de misère !
– Des pressions permanentes !
– Des accidents du travail qui explosent !
– Des anciens qui sont traités comme du bétail faute de moyens suffisant !
C’est inacceptable ! Et nous ne l’acceptons pas !

Aujourd’hui la CGT prend toutes ses responsabilités et fait de la prise en charge des personnes âgées une priorité en réalisant un travail de fond important depuis de nombreux mois! Nous irons au bout quelque soit le temps et l’énergie que ça nécessite !

Ce qui s’est passé le 30 janvier dernier est historique. Pour une première journée d’action dans les EHPAD, ce fut une belle réussite. Nous avons connu le plus fort taux de grévistes depuis 20 ans dans le secteur de la santé.

Aujourd’hui, le combat n’est pas seulement celui des EHPAD, c’est celui de l’ensemble des services et salarié-es s’occupant de la prise en charge des personnes âgées dans sa globalité, l’aide à domicile est aussi concernée.

Quand même un rapport parlementaire indique que « Notre pays (5ème puissance du monde) ne remplit pas son devoir vis à vis de ses aînés », il faut que ça bouge pour réparer cette injustice.

Les salariés cassent le silence. La parole se libère. Les salariés sont en colère, ils disent comment ils ne veulent plus travailler, et revendiquent les moyens de bien travailler

Les personnels n’en peuvent plus. Les nombreux témoignages sur le #BalanceTonEHPAD mettent en lumière un constat accablant (comme par exemple, « une douche par semaine quand tout va bien…plus le temps d’être humain… »).

Les salariés devraient créer un #mobilisetonEHPAD dans la continuité, pour donner encore plus de sens à cette prise de conscience. Car seule la mobilisation des salariés et des usagers fait et fera avancer les choses dans le bon sens.

Notre travail de fond comme notre détermination commence à payer. On a gagné une première bataille : l’ouverture d’un véritable débat public sur la prise en charge des personnes âgées dans notre société.

Il va falloir prolonger ce débat car nombre de questions sont soulevées : quelles sont les meilleures conditions de vie lorsqu’on est vieux ? Est ce que la maison de retraite est une fatalité ? Est ce que les maisons de retraite offrent actuellement les conditions d’une vie digne et heureuse à la fin de sa vie ? Pourquoi un taux de suicide très élevé chez les personnes âgées (28% des suicides concernent des personnes de plus de 65 ans ?

Mais maintenant, il va aussi falloir aussi gagner la bataille sur la question du financement.
L’argent ? Il n’y en a jamais eu autant ! La France est championne d’Europe des dividendes versées aux actionnaires. L’année 2017 a connu une progression de 24% des dividendes (93 400 000 000 d’euro de profits pour le CAC 40), la meilleure progression depuis 10 ans.

Et la question de la répartition des richesses, c’est bien un choix politique ! A-t-on le droit de faire des profits sur le dos des usagers, des salarié-es et des finances publiques !

En réponse à la mobilisation, la Ministre a débloqué 50 millions d’euros. Ridicule au regard des besoins : seulement 80 euros par résident et par an. Le gouvernement continu de favoriser le développement du secteur commercial qui fait son beurre sur les salarié-es et les résidents.

Madame la Ministre veut renvoyer aux conseils départementaux la question du financement. Proposition incroyable qui reviendrait à développer de nouveaux impôts locaux que nous devrions payer, proposition qui reviendrait aussi à aggraver les inégalités sur le territoire. Nous ce que nous voulons c’est un financement par la sécurité sociale.

Nous dénonçons aussi vivement les propositions de bricolages avec les effectifs :
– C’est-à-dire supprimer des postes de fonctions support (administratif, technique, informatique, cuisine, lingerie etc…) pour augmenter les effectifs soignants.
– Elle propose également de faire travailler plus les infirmières en instaurant des astreintes de nuit. Mais de qui se moque t on ?

La proposition d’une deuxième journée de solidarité est purement scandaleuse ! Ce gouvernement n’a pas honte, qu’il commence par faire toute la transparence sur la redistribution des recettes de la première journée de solidarité ? (En 2016 la journée de solidarité a rapporté 2,29 milliards – depuis son instauration en 2004 les recettes ont été de 28 milliards d’euros).

Pareil concernant la Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’autonomie payé par les retraités, soit 750 millions en 2016 ? Ou va cet argent qui est le notre ?

Ce que revendique la CGT, les personnels du public, du privé et les autres organisations syndicales avec l’ADPA (association des directeurs au service des personnes âgées) c’est :
– L’application immédiate du ratio d’un personnel par résident tel que prévu par le plan de solidarité grand âge de 2006. Actuellement, le ratio est de 0.6 alors qu’en Allemagne, il est de 1,2 soit le double !
– Une augmentation des salaires pour l’ensemble des personnels, avec une amélioration des perspectives professionnelles et des carrières dans le cadre du statut des fonctionnaires et des conventions collectives nationales.
– L’abrogation des dispositions législatives relatives à la réforme de la tarification des EHPAD issues de la loi du 28 décembre 2015 et qui crée encore plus d’inégalités entre département et entraine des baisses des budgets dans de nombreux EHPAD notamment dans le secteur public.
– Arrêt des baisses de dotations induites par la convergence tarifaire et par conséquent maintien de tous les effectifs y compris les contrats aidés qui doivent être intégrés et sécurisés
– L’arrêt d’un management répressif, déshumanisé et basé uniquement sur la rentabilité.

Maintenant, il va falloir faire durer le mouvement au moins jusqu’en fin d’année au moment du vote de la LFSS 2019 (vote du budget de la sécu). Nous voulons que nos revendications y soient inscrites. Tout le reste c’est du leurre. Seule notre détermination sur la durée les fera plier.

Alors, nous sommes là aujourd’hui et nous serons encore là demain pour lutter pour une prise en charge digne et humaine. Les anciens sont notre patrimoine commun. N’oublions pas que nos anciens, des travailleurs comme nous, se sont battus pour nous. Ils ont créés les solidarités dont nous profitons aujourd’hui.

En les défendant, on se bat pour les générations qui vont suivre. Ces générations ce sont nos enfants. C’est une réelle question de société Voilà pourquoi on ne doit rien lâcher ! Vous êtes toutes et tous d’accord !

Vive les travailleurs en lutte ! Vive les EHPAD mobilisés ! Et vive la CGT !

POUR CONSULTER NOTRE DOSSIER COMPLET SUR LES EHPAD / EPS / MAISONS DE RETRAITE DU DEPARTEMENT (AVEC LES DIFFERENTS ARTICLES ET TRACTS), CLIQUER ICI

15 mars 2018 – Articles de presse – Débat public du 12 mars à Digne avec Christophe Prudhomme

Alpes de Haute Provence Santé 04


Pour consulter l’article du journal « La Marseillaise » de ce jour : CLIQUER ICI


Pour consulter l’article du journal « La Provence » de ce jour : CLIQUER ICI


Pour recadrer dans le bon sens les articles au format PDF : il faut les enregistrer, ensuite aller dans « Affichage », puis cliquer sur « Rotation », puis sur « Antihoraire ».

Pour accéder à l’article d’Alpes 1 : CLIQUER ICI

13 mars 2018 – Une résidente d’un EHPAD décède après 2h30 d’attente sur un brancard aux Urgences

922. Patiente décédée aux Urgences

Une résidente d’un EHPAD est décédée ces derniers jours aux Urgences de Reims. Aujourd’hui, nous avons des exemples graves comme celui-là qui sont médiatisés, mais c’est au quotidien, et dans la plupart des hôpitaux, que nous avons des patients qui restent sur des brancards. Et quand on reste sur un brancard, alors qu’on devrait être dans un lit, cela se traduit par une surmortalité. Nous avons aujourd’hui des chiffres, des études qui le montrent. Notre ministre n’est pas à la hauteur de la dégradation du système.

Il faut qu’on arrête les plans d’économies. Il faut qu’on arrête de supprimer les lits. La charge de travail a augmenté ces dernières années aux Urgences. Nous sommes obligés de laisser des patients fragiles ou des personnes âgées sur des brancards qui arrivent de maisons de retraite, des EHPAD, et qui restent sur des brancards car il n’y a pas de lit.

Or, la ministre dit qu’on aurait trop de lits en France. Non, c’est faux ! Nous n’avons pas assez de lits aujourd’hui et nous n’avons pas assez de personnels dans les Urgences !
Car il n’y a pas assez de médecins généralistes en ville, alors les gens viennent par défaut aux Urgences. Ils ne viennent pas pour des choses inutiles, ils viennent car ils n’ont pas trouvé d’autres solutions. La solution n’est pas de les culpabiliser.
Il faut plus de médecins généralistes, et il faut qu’on les répartisse mieux également sur le territoire.

Aujourd’hui, la ministre veut développer surtout l’ambulatoire. Mais l’ambulatoire est réservé qu’à une petite partie des patients. Pour la population âgée qui vient aux Urgences, on a besoin de lits pour les hospitaliser et les traiter.

12 mars 2018 – Vidéo – Un professeur s’insurge contre les suicides des personnels hospitaliers

921. Suicide hôpital management soignants

Un suicide et une tentative en une semaine au sein de l’hôpital public… Le Professeur Bernard Granger est psychiatre à l’hôpital Tarnier, à Paris. Il dénonce un système qui maltraite les personnels soignants. « Trop souvent le réflexe est de dire : c’était un faible, il avait des problèmes personnels… », explique-t-il. Selon lui, « les méthodes de management actuelles sont déshumanisées, car orientées sur la rentabilité et le chiffre ».

Un culte de l’impunité

Il ajoute que « beaucoup d’agents doivent être polyvalents » et sont déplacés de service en service. Le professeur ajoute que « le harcèlement est presque une méthode de gestion pour se débarrasser de quelqu’un. Il y a récemment eu à Grenoble (Isère) des faits très graves, décrits dans un rapport officiel qui met en cause les responsables de l’hôpital. Il y a des cas de harcèlement », et les responsables ne sont pas atteints. « En France, il y a une culture de l’impunité qui ne fait qu’entretenir le phénomène », conclut-il.


Pour voir l’interview du Professeur Branger : CLIQUER CI-DESSOUS



Pour voir le communiqué suite au suicide d’une technicienne de labo à l’AP-HP : CLIQUER ICI

10 mars 2018 – Grève et mobilisation du 22 mars – Tract UD CGT 04 et Message CGT Hôpital de Manosque

Tract UD unitaire 22 mars

Bonjour,

Les puissants de ce monde, le marché, ont mis au pouvoir Macron, pour appliquer une feuille de route précise : Déréglementer, appauvrir et démanteler les services publics, ouvrir tous les secteurs à la concurrence, détruire les protections des salariés et des citoyens. Il s’agit de casser les trois piliers de notre modèle social : Le droit du travail, la sécurité sociale et les services publics.

Macron se présentait comme un président Jupitérien, c’est en fait un président Attila (comme lui, « Là où il passe…l’herbe trépasse »).

Une propagande de grande ampleur brouille la vision de la population puisqu’à longueur de journée, il est question de marteler : « Les retraités c’est la génération dorée, les cheminots ce sont des privilégiés et les fonctionnaires ce sont des fainéants. »

Le rouleau compresseur avance. Au regard de cette situation inédite tant par la dureté des mesures annoncées, que par le nombre, ou encore la précipitation d’exécution, il faut organiser une riposte à la hauteur des attaques portées.

L’argent il y en a, et même beaucoup (la France est championne d’Europe des dividendes versées aux actionnaires) pour augmenter les salaires et assurer un service public de qualité !

La CGT est à l’initiative de la riposte et prend ses responsabilités.

Cette journée du 22 mars porte bien plus en elle qu’une initiative sur la fonction publique. Cette journée est bien plus qu’une simple manif. C’est le gouvernement qu’on va affronter et son projet global. Cette journée doit porter un grand coup au gouvernement.

De nombreuses autres fédérations appellent à se mobiliser lors de cette journée (La Chimie, Le Commerce, les Cheminots…).

Nous devons absolument réussir la mobilisation du 22 mars !

Il y a une dynamique qui est en train de se construire dans ce pays, de nombreux feux commencent à se mettre au vert.

Tous ensemble, participons massivement à la journée de grève et de manifestation du 22 mars !!!

Bonnes luttes,
Le syndicat CGT de l’hôpital de Manosque

7 mars 2018 – Le 8 mars : journée de lutte pour les droits des femmes

917. Journée droits femme 8 mars


Le 8 mars est la journée internationale de convergences des luttes des femmes. Les luttes féministes ont permis de conquérir des droits pour progresser vers l’égalité entre les femmes et les hommes. Pourtant cette égalité est loin d’être effective. C’est pourquoi la journée du 8 mars ne se fête pas, n’est surtout pas la journée des femmes mais bien celle pour la lutte pour les droits des femmes. L’égalité entre les femmes et les hommes est pour la CGT incontournable.

Ci-joint un tract à partager sans modération : CLIQUER ICI

Bonnes luttes !!!