22 octobre 2013 – Se soigner n’est pas un luxe !!!

L’accès à la santé, depuis la fin de la seconde guerre mondiale, paraissait un droit gravé dans le marbre du pacte républicain. La réalité d’aujourd’hui est qu’il s’étiole : des centaines de milliers de nos concitoyens se voient refuser l’accès aux soins ou remettent à plus tard le moment de se soigner. De plus en plus nombreux sont ceux qui finissent par y renoncer.

Il y a le mur de l’argent…

Il y a les portes que claquent au nez des pauvres une minorité de professionnels oublieux du serment qu’ils ont fait de soigner sans distinction d’origine ni de fortune.

Il y a l’impossibilité, même après de nombreuses tentatives, d’avoir un interlocuteur, de faire aboutir un dossier : le maquis des procédures sème l’incompréhension, la souffrance, la rupture.

Quand à tout cela s’ajoutent depuis plusieurs années la stigmatisation des « chômeurs fraudeurs » et la mobilisation unilatérale des énergies des administrations contre « la triche sociale » plutôt que pour l’application des mesures de solidarité, l’amertume devient colère.

La fraude à la Sécurité sociale ne représente que 0,021 % du déficit du régime général en 2011.

C’est sur ce constat que la sénatrice Aline Archimbaud (EELV) a remis fin septembre quarante propositions au Premier ministre pour des changements « urgents et à notre portée » afin de garantir l’accès aux soins des plus démunis.

Aline Archimbaud explique : « Je n’ai pas écrit un rapport pour qu’il aille dans un tiroir. Je suis satisfaite de l’écoute que j’ai reçue pour l’instant. Maintenant, il faut des actes. Je serai très vigilante. La mission parlementaire qui m’avait été confiée fin mars par le Premier Ministre vient de se terminer. Je lui ai remis le mardi 24 septembre les conclusions de ce travail : Accès aux soins des plus démunis : 40 propositions pour un choc de solidarité.
Les 240 auditions, menées sous tout le territoire auprès de professionnels de santé, associatifs, travailleurs sociaux, responsables de l’assurance maladie et des mutuelles, élus et chercheurs nous amènent à dresser un constat sévère : il y a urgence ».

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