27 octobre 2016 – Les richesses existent pour se soigner tous

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Le débat parlementaire sur le financement de la sécurité sociale est engagé.

La ministre de la santé s’est donnée pour feuille de route de réduire le déficit de la sécu et cela au détriment de la santé des populations.

Pour les prochaines années, ce sont d’ores et déjà 22000 suppressions d’emplois qui sont programmées dans les hôpitaux, 16000 lits directement menacés. Les fermetures de services vont s’accélérer avec la mise en place des Groupements Hospitaliers de Territoire, outils de « rationalisation » des moyens. Cela va profondément modifier le paysage hospitalier de demain en rayant de la carte un certain nombre d’hôpitaux de proximité… un impact direct sur toute la population.

Ce n’est pas sans conséquences sur la qualité du travail des personnels de santé et de la Sécurité Sociale, soumis à un harcèlement permanent pour tenir les objectifs financiers fixés par la Ministre. Concrètement on assiste à une dégradation des conditions de travail, de la qualité des soins pour les patients. De plus en plus les personnels, des équipes entières ont le sentiment de ne pas faire correctement leur travail, ce qui provoque une frustration amenant beaucoup de détresses professionnelles provoquant même des suicides.

La politique du gouvernement n’est pas acceptable et doit être confrontée à la réalité :

Des malades qui restent des heures voire des jours aux urgences faute de lits, … des malades obligés de faire plusieurs heures de route chaque jour pour leurs séances de radiothérapie, des malades amenés à rentrer chez eux avant d’être rétablis pour libérer la place….

Aujourd’hui, il devient fréquent de ne plus pouvoir se faire soigner à l’hôpital public, de renoncer aux soins parce qu’ils sont trop couteux et que la malheureuse mutuelle ne fait pas l’affaire car on l’a pris en fonction de ses moyens et pas de ses besoins…sachant que certains n’en n’ont même pas.

Il est temps d’agir :

Nous avons besoin de maternités, de services d’urgences, d’hôpitaux de proximité avec des personnels en nombre suffisants, formés et en capacité de prendre soins des malades.

Il faut supprimer les dépassements d’honoraires, la rémunération à l’acte, les franchises médicales et instaurer un niveau de remboursement intégral des frais de santé.

Il faut développer une politique de prévention solide et durable en commençant par la lutte contre le mal travail.

Il faut prendre des mesures rapides pour permettre une couverture médicale sur l’ensemble du territoire même dans les zones les plus reculées où les plus modestes avec le développement de centres de santé publics, pluridisciplinaires.

Le droit à la santé pour tous est un droit fondamental, il faut faire des dépenses de santé une priorité, notre pays en a les moyens… Nous le réaffirmons, c’est une question de choix politique, de justice et d’égalité.

300 milliards de dividendes ont été versées aux actionnaires l’an dernier alors que dans le même temps c’est 230 milliards d’argent public qui sont donnés aux entreprises (exonérations cotisations, crédits d’impôts recherche, pacte de responsabilité…). La CGT ne cessera d’exiger une autre répartition des richesses, pour plus de justice sociale.

Les salariés du secteur de la santé et des organismes sociaux sont appelés à se mobiliser le 8 novembre prochain.

La CGT appelle l’ensemble de ses organisations à créer les conditions de la réussite de cette mobilisation, le droit à la santé doit être un droit pour tous les salariés, pour toute la population de ce pays,

Tous ensemble, mobilisons-nous le 8 novembre partout en France.

Déclaration Confédérale
Montreuil le 25 octobre 2016.

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