11 février 2015 – « White Trash » de John King : descente aux enfers dans la société britannique

White Trash de John King

Dans une banlieue déshéritée de Londres, Ruby, infirmière, croise la route de Mr Jeffreys, chargé de rationaliser les coûts dans l’hôpital où elle travaille. Pétrie de bonté et de compassion, Ruby ne voit de mal nulle part, et se dévoue corps et âme à ses patients. Quant à Mr Jeffreys, du haut de la tour d’ivoire que constitue la chambre d’hôtel où il dort pendant le temps de sa mission, il incarne l’idéal du néo-conservateur qui estime que le système de l’Etat providence a fait son temps. Les tréfonds de son âme cachent cependant de bien noirs secrets…

White Trash ne se laisse pas apprivoiser facilement. White Trash est un livre âpre, rude, qui se mérite. Parce que la langue de John King se refuse à la facilité, se dérobe à un trop grand confort pour le lecteur. Deux points de vue s’alternent au fur et à mesure des chapitres : celui de Ruby, la jeune infirmière pleine de compassion, inconsolable lorsque l’un des patients avec lequel elle a tissé des liens meurt, et qui, le soir, sort en boîte avec ses amis, fume des joints et se couche aux petites heures du matin. C’est avec elle que commence le roman, et à travers ses yeux, King nous plonge dans une longue séquence aux phrases interminables et à la ponctuation rare, d’apposition en apposition. Une formidable plongée dans la conscience de son personnage, qui trouble le lecteur dès les premières pages.

10 février 2015 – Des actes et activités exclusifs pour les infirmiers de bloc opératoire (IBOBE)

Introduisant dans le code de la santé publique les articles R. 4311-11-1 et R. 4311-11-2 consacrés à l’exercice des IBOBE, un décret en date du 27 janvier 2015 prévoit l’accès à de nouveaux actes et activités relevant de la compétence exclusive des IBOBE à condition d’avoir suivi une formation.

Le texte souligne que les infirmiers en formation préparant au diplôme d’Etat de bloc opératoire peuvent également participer aux activités réservées aux infirmiers et infirmières de bloc opératoire.
Pour exercer ces actes et activités, le décret précise que l’ensemble des infirmiers et infirmières de bloc opératoire en exercice et en cours de formation devront avoir suivi une formation complémentaire avant le 31 décembre 2020.

Cette formation sera financée au titre des dispositifs de formation professionnelle continue, de formation professionnelle tout au long de la vie ou du développement professionnel continu par les employeurs publics et privés.

Source :

Décret 21015-74 du 27 janvier 2015 relatif aux actes infirmiers relevant de la compétence exclusive des infirmiers de bloc opératoire
JO du 29 janvier 2015

Pour consulter ce texte, CLIQUER ICI

9 février 2015 – Philippe Martinez le nouveau leader de la CGT adopte un ton offensif

Philippe Martinez, nouveau secrétaire général de la CGT

Philippe Martinez, ancien de chez Renault, dirigeant de la fédération de la métallurgie, vient d’être élu secrétaire général de la CGT, succédant à Thierry Lepaon.

Il est proche du terrain et adopte un ton offensif. Les syndiqués et militants sont satisfaits, veulent tourner la page. Philippe Martinez propose une action nationale au mois de mars.

Pour sa première interview, Philippe Martinez s’est prononcé pour une semaine de 32 heures de travail afin de créer des emplois.
Réduire le temps de travail « est un passage incontournable si on veut créer des emplois », a-t-il déclaré sur France Inter, lors de sa première interview en tant que numéro un du premier syndicat du pays.

Il ne faut pas avoir peur d’être à contre-courant. A l’heure, où certains syndicats disent oui à tout, et que le code du travail n’a jamais autant été en danger, il faut se positionner clairement, c’est cela qu’attendent les militants et les salariés.

Etre à contre-courant, c’est offrir des perspectives à des salariés qui sont mal dans leur travail et à qui on demande toujours plus.

A l’heure où le MEDEF et Mr Gattaz n’en ont jamais assez, au détriment du pouvoir d’achat, des droits des salariés, des conditions de travail et du service public, il est important d’avoir une CGT forte, ambitieuse et force de propositions.

Mr Gattaz a réitéré, il y a quelques jours sur France 2, sa demande d’un « sous-smic » pour les jeunes et les chômeurs de longue durée. Quand le journaliste lui a parlé de contrepartie en terme d’emplois, Mr Gattaz lui a répondu qu’on verra plus tard. Les 41 milliards d’euros du pacte de responsabilité ne lui suffisent donc pas.

Sortons du marasme dans lequel on essaie de nous confiner et de la morosité ambiante, renforçons notre vision politique des problèmes sociétaux, soyons ambitieux et faisons en sorte que la CGT reste un puissant outil au service des travailleurs afin d’améliorer leurs conditions de travail, de rémunération et d’évolution professionnelle !

4 février 2015 – Congrès de l’union locale de Manosque du 9 février 2015 – La Santé à l’offensive

Tous les syndiqué(e)s du bassin Manosquin sont invité(e)s à participer au Congrès de l’Union Locale CGT de Manosque qui se déroulera le 9 février 2015 de 9h à 16h, salle des Tilleuls (à côté du foyer de L’OMPA) à Manosque.
L’objectif sera de travailler à la cohésion et à la convergence revendicative de l’ensemble des salarié(e)s de notre champ territorial. Il faudra débattre afin d’améliorer notre outil CGT de proximité pour en faire un outil de luttes efficaces aidant à la construction du rapport de force nécessaire à la réponse aux besoins sociaux. Cela fera l’objet d’un des thèmes principaux de notre congrès.
Afin de préparer notre congrès et nous aider dans nos débats, le document d’orientation a été envoyé à tous les syndiqué(e)s. Par ailleurs, et pour ceux qui ne l’auraient pas eu, ce document sera remis à chaque participant(e) inscrit(e) avant le 29 janvier 2015.
Nous comptons sur la présence du plus grand nombre afin de participer à ce moment fort de démocratie où la parole sera donnée à chaque syndiqué(e).

La Partie 14 du document d’orientation est intitulée « La santé à l’offensive » :

« En 2009, sous l’ère Sarkozy, la loi Hôpital/patient/santé/territoire (HPST), dite « Loi Bachelot », ouvre grande la porte des restructurations hospitalières, de la privatisation de l’hôpital public, accentuant ainsi les difficultés d’accès aux soins. L’esprit coût/efficacité et les coupes budgétaires du PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité Sociale) du gouvernement Hollande ne font qu’empirer la situation. Et le projet de loi santé en cours renforcera inexorablement cette logique libérale.

Il faut arrêter la destruction de l’hôpital public et de la santé publique. Arrêtons la mise en cause des RTT, des règles d’avancement, des remplacements (départs et maladie), le non renouvellement des contractuel(le)s, la généralisation des 12 heures et les fermetures de services.

Stoppons la spirale perverse de l’austérité qui débute avec la baisse des tarifs dans le cadre de l’enveloppe fermée de l’ONDAM (objectif national des dépenses d’assurance-maladie).

Des centaines d’hôpitaux sont malades de l’endettement et les mesures proposées ne font que creuser les déficits.

Faire le choix de la rigueur c’est étrangler davantage les hôpitaux, remettre en cause nos droits et notre statut et par la même augmenter la dégradation des conditions de travail et la souffrance des personnels.

Dans l’intérêt des personnels d’autres choix sont possibles.

A l’hôpital de Manosque, la CGT, syndicat majoritaire et les salarié(e)s, ont remporté deux belles victoires en 2014 : l’arrêt de la mesure visant à supprimer les temps partiel à 80% de non droit et la fin de la discrimination envers les femmes enceintes lors de la notation pénalisant lourdement leur avancement de carrière.
Sans oublier la mise en place d’un CHSCT pugnace, l’étouffement dans l’œuf de la volonté de modifier les WE, l’attribution de la NBI à des salarié(e)s qui en étaient injustement privé(e)s, la réattribution de la NBI qui avait été supprimée à 3 militant(e)s syndicaux(cales) en représailles en 2012. Cette mesure avec effet rétroactif vient d’être réparée ce mois ci. Des tribunaux administratifs gagnés.

Ces bons résultats, la dynamique de travail du syndicat CGT de l’hôpital et la détermination sans faille pour faire appliquer le droit syndical a permis de dégager les militants notamment pour participer activement à la vie syndicale de l’UL, de l’UD, de l’USD Santé et dans de nombreux autres domaines.

Enfin, le syndicat ne se contente pas d’adopter une démarche défensive face aux attaques subies, mais se positionne à l’offensive sur de nombreux dossiers comme celui de la réanimation. »

2 février 2015 – Forum régional Santé et Action Sociale PACA du 12 février 2015 à Marseille

Tous les syndiqués du secteur de la santé et de l’action sociale de la région PACA sont invités au forum du 12 février 2015 qui se déroulera de 9h00 à 16h00 à la bourse du travail (au RDC) à Marseille.

Du 23 au 27 mars 2015 se tiendra le congrès national de notre fédération de la santé et de l’action sociale à Reims. C’est le congrès de tous les syndicats et de tous les syndiqués. Il est important que chaque syndiqué puisse avoir la possibilité de prendre la parole et de pouvoir enrichir les débats. C’est pour cela que 11 forums régionaux sont organisés afin de préparer au mieux ce congrès. C’est dans cette démarche démocratique et constructive que sera organisé le 12 février à Marseille le forum de la région PACA.

Dans cette période difficile (sur tous points de vue), nous avons besoin de nous rencontrer pour débattre dans un premier temps du document d’orientation du congrès, et dans un second temps, de réfléchir à la façon de rendre plus efficace notre organisation, d’être encore plus en phase avec les aspirations des personnels, et d’améliorer notre rapport de force pour être davantage à l’offensive.

Le forum du 12 février sera articulé autour de deux thématiques :

* Le matin, pour les 11 forums régionaux, les débats porteront sur le document d’orientation du prochain congrès.
Ce document est construit en deux parties :
– La première à partir de nos priorités revendicatives autour de la qualité de vie au travail et d’un retour à une vision ambitieuse d’un service public de qualité et au service de tous, avec notre proposition d’un grand service public de la santé et de l’action sociale.
– La deuxième sur les conditions à mettre en place pour parvenir à créer le rapport de force indispensable, avec une organisation syndicale qui bouge pour s’adapter aux nouvelles réalités des salariés et contrer les stratégies du patronat qui réorganise en permanence nos secteurs.

Pour consulter le document d’orientation, CLIQUER ICI

* L’après-midi, les débats porteront sur un thème spécifique choisi par chaque région. Pour la région PACA, il s’agira de débattre sur le thème : « Quelle CGT pour demain ? ». Cette thématique sera construite en deux sous-thèmes :
– Quel syndicalisme voulons-nous ? Faut-il se réformer ? Et si oui, dans quelle direction ?
– Quel fonctionnement pour la CGT ? Que devons-nous améliorer dans notre fonctionnement afin d’être plus efficace, plus audible, plus visible, plus nombreux et permettre à chaque syndiqué de prendre pleinement sa place?

29 janvier 2015 – Le journal de l’UD CGT 04 du mois de janvier 2015

Journal UD CGT 04 janvier 2015


Sommaire :

Page 1 : Edito d’Alain Bard, SG UD CGT 04

Pages 2 et 3 : Le projet de loi Macron (explications, rassemblement et conférence/ débat)

Page 4 : Mutualisation des SAMU 04 et 05 : rassemblement du 16 janvier + Le prochain Congrès de l’UL de Manosque

Page 5 : L’Usine de Saint-Auban fête ses 100 ans + Les formations 2015 (première partie)

Page 6 : Le bulletin de salaire : les branches maladie, AT, MP…

Page 7 : Un peu d’humour

Page 8 : Culture (ouvrage, interview vidéo, film et évènement)

Pour consulter le journal, CLIQUER ICI

27 janvier 2015 – Pour ne plus perdre sa vie à la gagner !

Pour renforcer le dialogue social, il faudrait l’affaiblir ? Non, nous pensons au contraire qu’il est urgent de renforcer les moyens et les droits des salariés et de leurs représentants.
Je vous invite donc à signer cette pétition et à mettre en œuvre tous les moyens à votre disposition pour empêcher ces réformes.

Pour signer la pétition, CLIQUER ICI

Pour ne plus perdre sa vie à la gagner !

La santé au travail est une question de santé publique. Or chaque semaine qui passe voit se multiplier les attaques du patronat et du gouvernement contre les droits sociaux, notamment en matière de santé au travail. Pourtant, la situation est alarmante : au nom d’une soi-disant « rationalisation » des coûts, les logiques organisationnelles aujourd’hui à l’œuvre au sein des entreprises, dans l’industrie comme dans les services, dans le secteur privé comme dans le public, contribuent à aggraver l’exploitation des corps et à dégrader de manière profonde la santé de nombreux travailleurs. Résumer la situation actuelle à une crise de l’emploi revient à dissimuler ces autres dérives de notre système productif. Mais certaines des mesures récemment adoptées, comme plusieurs de celles qu’envisagent aujourd’hui le gouvernement ou les organisations patronales vont plus loin : un à un, les différents acteurs de la chaîne de prévention voient leurs prérogatives ou leur marge d’action se réduire et, avec elles, ce sont les instruments de la prévention des risques et de la protection des salariés qui se trouvent remis en cause.

Affaiblir les droits collectifs des travailleurs

La négociation collective engagée depuis septembre, à la demande du gouvernement, autour d’un projet de réforme des seuils sociaux s’affiche comme visant à « faciliter la vie des entreprises et les aider à embaucher ».
Celle-ci se révèle en fait l’occasion d’une attaque en règle du patronat qui veut limiter toute possibilité de représentation du personnel dans les entreprises de moins de 50 salariés et faire table rase des droits existants au-delà, en invoquant une instance unique aux missions vagues et dépossédée des principales prérogatives des IRP actuelles.
Cette nouvelle attaque fait suite aux réorganisations imposées à l’inspection du travail (remise en cause de son indépendance, réduction de ses moyens en effectif de contrôle) ainsi qu’à celles des Conseils de Prud’hommes (suppression de l’élection, restrictions budgétaires, diminution des délais de prescription, manque de personnel de greffe, etc.).
Le projet de loi Macron présenté en conseil des Ministres le 10 décembre 2014 enfonce le clou en prévoyant de rendre plus difficile la possibilité pour la justice pénale de sanctionner les employeurs délinquants.

Supprimer les CHSCT ?

Plus ou moins masquée parmi ces multiples attaques, s’exerce la tentative du patronat de remettre en cause l’existence même des CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) dont les prérogatives ont été déjà affaiblies par les dispositions introduites par la loi sur la « sécurisation de l’emploi » transcrivant l’ANI du 11 janvier 2013.
Or les CHSCT constituent un outil collectif fondamental pour permettre aux travailleurs de s’exprimer et d’agir sur leurs conditions de travail. C’est d’ailleurs parce qu’ils permettent de rendre visibles les manquements des directions d’entreprises en matière de santé et sécurité au travail, que le patronat veut les supprimer.
Instaurés depuis 1es lois Auroux de 1982 dans les entreprises de plus de 50 salarié-e-s, les CHSCT ont largement démontré leur utilité dans la défense de la santé et l’amélioration des conditions de travail des salarié-e-s. Il en est de même s’agissant de leur capacité à mettre en cause de manière forte les choix organisationnels dans les atteintes au travail lui-même (défauts, dysfonctionnements, impossibilité de bien faire son travail) et à la santé physique et psychique des travailleurs.
Grâce aux moyens d’action des représentants du personnel comme le droit d’alerte, le droit d’enquête, le droit d’expertise, cette instance permet de proposer et d’obtenir des améliorations des conditions de travail, et au besoin d’agir directement en justice, pour prévenir des mises en danger ou faire interdire des formes d’organisation à risques ou pathogènes. Elle permet aussi d’aider à la reconnaissance de la faute inexcusable des employeurs.
Il est donc crucial d’œuvrer plutôt à lever les obstacles qui entravent encore trop souvent le fonctionnement de cette instance. Il s’agirait notamment de permettre aux travailleurs qui, de droit ou de fait, en sont encore privés (en raison de la taille de l’entreprise, de la dispersion des salariés sur des sites multiples, ou encore des différences de statuts et des effets de la sous-traitance en cascade…, autant de situations trop souvent utilisées par les employeurs pour contourner le droit et diviser les salariés) de pouvoir eux aussi en bénéficier.
Dans la même logique, le fait d’offrir un véritable statut protecteur contre le licenciement aux salariés usant de la faculté de leur droit de retrait en raison d’un danger grave et imminent permettrait de passer d’un droit théorique à un droit réel.

Une médecine du travail en miettes :

La médecine du travail est en grand danger et avec elle la santé de tous les salariés. Fin octobre, F. Hollande présentait 50 nouvelles mesures destinées à « simplifier l’activité des entreprises face à la lourdeur administrative. »
Parmi elles, une première entend revoir les notions d’aptitude et d’inaptitude afin de « sécuriser » les employeurs qui sont « soumis » à des avis médicaux avec réserves trop contraignants. Cette mesure vise à empêcher le médecin du travail d’émettre des préconisations d’aménagement des postes de travail dans l’intérêt des salariés, à supprimer l’obligation de reclassement qu’ont les employeurs et à favoriser le licenciement des salariés ayant des restrictions d’aptitude.
Une seconde mesure prévoit de simplifier les règles sur les visites médicales des salariés au motif que « la visite médicale obligatoire n’est réalisée que dans 15% des cas », du fait notamment d’un manque d’effectifs médicaux. Ce chiffre de 15 % est fantaisiste car en réalité ce sont plus de 70% de ces visites qui sont actuellement assurées ! Cette mesure empêcherait l’accès à la visite médicale et au suivi de santé individualisé pour certaines catégories de salaries jugés non exposés à des risques. Alors que l’on assiste à l’explosion des TMS et des RPS, cette vision est inacceptable.
Nous rappelons que les médecins du travail sont les seuls médecins à disposer d’une formation sur les risques professionnels et qu’ils sont les seuls à bénéficier d’un statut protecteur garantissant indépendance et protection vis-à-vis des employeurs. Ils ont un libre accès au poste de travail qui leur permet de disposer d’une connaissance des risques et du travail réel. En s’attaquant ainsi à la visite médicale, c’est à la médecine du travail toute entière que le gouvernement s’en prend et aux droits des salarié-es.
En affaiblissant une nouvelle fois la médecine du travail et plus largement les services de santé au travail (SST), le patronat et le gouvernement favorisent la fragilisation des travailleurs confrontés à des conditions de travail et d’emploi de moins en moins soutenables.
Il conviendrait au contraire de donner aux SST tous les moyens d’assurer leur « mission exclusive d’éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail » (art. L.4622-2 du code du travail), en élargissant et en confortant notamment leur indépendance vis-à-vis des employeurs.

L’urgence d’agir et de s’unir

La santé au travail est au cœur de l’activité de tous les acteurs impliqués dans la prévention des risques et l’amélioration des conditions de travail. Dans le contexte actuel, tous devraient voir leurs conditions d’intervention favorisées et améliorées : CHSCT, médecins du travail, inspecteurs du travail, contrôleurs Carsat, experts CHSCT, intervenants en prévention de la mutualité, tous interagissent de façon complémentaire au sein d’un ensemble devenu cohérent, celui de notre système de prévention. C’est lui qui, morceau par morceau, est progressivement défait depuis quelques années ; c’est lui que nous voulons préserver et renforcer.
Nous acteurs du mouvement syndical et de la santé au travail (syndicats, représentants du personnel au CHSCT, médecins du travail, inspecteurs du travail, experts CHSCT, psychologues du travail, ergonomes, chercheurs en santé au travail, etc.) appelons à une mobilisation et à l’organisation d’états généraux pour défendre et améliorer les droits collectifs des travailleurs en matière de santé au travail.

… Pour ne plus perdre sa vie à la gagner !