4 juillet 2013 – Concours réservés : tous les arrêtés du 6 juin 2013

Plusieurs arrêtés du 6 juin 2013 (publiés au Journal Officiel du 25 juin) précisent les modalités des concours réservés pour les corps suivants :

* animateurs, des assistants socio-éducatifs, des conseillers en économie sociale et familiale, des éducateurs de jeunes enfants, des éducateurs techniques spécialisés et des moniteurs-éducateurs Cliquer ici

* personnels techniques de catégorie B Cliquer ici

* infirmiers en soins généraux et spécialisés Cliquer ici

* cadres socio-éducatifs Cliquer ici

* ingénieurs hospitaliers Cliquer ici

* personnels de rééducation et personnels médico-techniques Cliquer ici

* sages-femmes Cliquer ici

* psychologues Cliquer ici

Les modalités organisationnelles sont communes :

Affichage des avis annonçant les concours réservés deux mois avant la date des épreuves, de manière à être accessibles au public, dans les locaux de l’établissement ainsi que, le cas échéant, sur le site internet de l’établissement. Ils peuvent également être portés à la connaissance des candidats par tout autre moyen d’information ;

Réception des demandes d’admission à participer un mois avant la date des épreuves au directeur de l’établissement organisateur du recrutement réservé.

Les épreuves reposent sur une unique épreuve d’admissibilité et une épreuve orale d’admission fondée sur la reconnaissance des acquis de l’expérience professionnelle des candidats.

3 juillet 2013 – La fabrique du mensonge. Comment les industriels manipulent la science et nous mettent en danger

(Le nouvel ouvrage de Stéphane Foucart)

Les industriels manipulent la science pour organiser notre ignorance des effets nuisibles de leurs produits. Tel est la thèse, magistralement démontrée, de ce livre. L’auteur entre peut-être un peu trop dans le détail pour exposer les malversations de l’industrie du tabac, déjà largement analysées et connues. Mais ce n’est qu’un exemple parmi d’autres : de l’amiante au gaz de schiste, des pesticides aux perturbateurs endocriniens, sans oublier le climato-scepticisme, le journaliste du journal Le Monde décrypte avec précision la construction intellectuelle du doute et de l’occultation du savoir qu’organisent les multinationales. On ressort proprement sidéré d’un ouvrage où il est clairement démontré que des grandes entreprises, épaulées par certains scientifiques et même par des instituts publics, sont prêtes à tout pour sauvegarder leurs profits, y compris à jouer avec la santé des gens et, au-delà, avec la survie de l’espèce humaine. La menace écologique ne doit pas être la seule à nous inquiéter : nous avons peut-être atteint le point où l’alliance entre la science, la technique et l’économie de marché, loin de nous apporter de nouveaux bénéfices, nous met désormais en danger. Ce n’est pas un livre coup de gueule, il n’y a pas de théorie du complot. Juste une démonstration sobre, informée, soigneuse et implacable.

2 juillet 2013 – Formation ANFH gratuite sur les relations intergénérationnelles

La délégation ANFH PACA organise une grande journée :

« construisons aujourd’hui nos relations intergénérationnelles de demain »

le vendredi 20 septembre 2013

au Centre de Congrès de Fréjus St-Raphaël Port Santa-Lucia 83700 FREJUS

L’enjeu est grand pour tous les employeurs et professionnels qui travaillent dans les services où cohabitent parfois 3 générations.

Le passage d’une génération à une autre est aujourd’hui d’autant plus creusé et difficile que les Systèmes d’information et les Technologies de l’Information et de la Communication sont basés essentiellement sur des outils et des concepts qui n’ont pas été les références des plus anciennes générations.

Ce phénomène soulève une autre question : celle de la transmission des savoirs : comment faciliter et accompagner le développement des savoirs et de l’expérience entre les générations.

Modalités d’inscription :

Cette journée est ouverte à tout public hospitalier.
Pour toute inscription, veuillez vous rapprocher du service formation de votre établissement qui fera un retour groupé de toutes les inscriptions à l’ANFH
avant le 6 septembre 2013, par fax : 04 91 83 05 19 ou par e-mail : v.duret@anfh.fr

La journée de formation est gratuite mais ne comprend pas les frais de déplacement. Un repas gratuit est également prévu le midi.

1er juillet 2013 – Une retenue sur salaire ne doit pas être réalisée pour absence à une visite de la médecine du travail

Les salariés n’ont pas apprécié la retenue sur salaire de 63 euros qui serait réalisée en cas d’absence à une visite de la médecine du travail assortie d’une menace de suspension comme le précise la note de service de la Direction.

Pour se rendre à une visite médicale du travail, encore faut-il avoir été destinataire de la convocation. En effet, régulièrement les convocations se perdent dans les services ou n’y arrivent pas et les changements d’affectation courants n’en favorisent pas le parcours.

La médecine du travail fait partie d’une démarche de prévention.
Ce rôle exclusivement préventif consiste à éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail, notamment en surveillant les conditions d’hygiène, les risques de contagion, l’état de santé des travailleurs en lien avec les conditions de travail.

Que dit la loi ?
Au regard des dispositions de l’article R. 4626-31 du Code du travail, il apparait que les visites et examens médicaux s’effectuent à la diligence du médecin du travail.

De plus, à la lecture du décret n°88-386 du 19 avril 1988 relatif aux conditions d’aptitude physique et aux congés de maladie des agents de la fonction publique hospitalière, il semble que seul le contrôle médical dans le cadre de la prise de fonction et de la reprise d’activité ait un caractère obligatoire pour l’agent et puisse faire l’objet d’un contrôle du Directeur de l’établissement.

Enfin, l’article L 1331 du code du travail stipule que : « les amendes ou autres sanctions pécuniaires sont interdites. Toute disposition ou stipulation contraire est réputée non écrite. »

La CGT rappelle qu’il est important de se rendre aux visites de la médecine du travail et encourage tous les salariés à s’y rendre.

Sur le fond la CGT est donc d’accord avec cette obligation.
Par contre les sanctions dans ce domaine n’existent pas et pourraient s’avérer contre productives.

La CGT demande le retrait immédiat de cette mesure et propose que les convocations soient envoyées au domicile des agents leur permettant de confirmer ou de changer leur date de RDV !

29 juin 2013 – Projet de loi sur l’égalité femmes/hommes (pour la CGT le compte n’y est pas)

La Ministre des droits des femmes a présenté en conseil supérieur pour l’égalité professionnelle le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes. La CGT considère que ce projet de loi doit être un levier historique pour enfin atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes et sera particulièrement exigeante quant à son contenu.

Un angle mort : l’égalité professionnelle

Alors que pour la CGT l’émancipation des femmes passe d’abord par un égal accès au travail, à la rémunération, à la formation et aux responsabilités professionnelles, force est de constater que le projet de loi à ce stade fait l’impasse sur l’égalité professionnelle. En occultant cet aspect fondamental, le gouvernement continue à enfermer les femmes dans un rôle social prédéterminé, celui de mère et/ou d’épouse. Pour la CGT, il est indispensable d’intégrer des dispositions sur les sujets suivants :

– Egalité de rémunération : alors que les écarts salariaux atteignent 27% entre les femmes et les hommes, et 48 % de moins pour les retraites (régimes tous confondus), le projet de loi est muet sur le sujet ! Il est notamment nécessaire de remettre à plat les grilles de classifications pour garantir la reconnaissance salariale des métiers à prédominance féminine, de garantir la mixité des métiers, de renforcer les sanctions envers les entreprises…

– Lutte contre la précarité : 80% des emplois à temps partiels sont occupés par les femmes, 4.5 millions vivent sous le seuil de pauvreté, pourtant le projet de loi ne comporte aucune disposition de lutte contre la précarité au travail, au prétexte que le sujet aurait déjà été réglé par la loi dite de « sécurisation des parcours professionnels ». Pour rappel, pour la CGT, cette loi ne permettra pas de résorber la précarité, bien au contraire, elle l’accentue. Il est donc indispensable d’aborder la question du temps partiel dans le cadre de l’égalité professionnelle et de prévoir des dispositions légales pour mettre fin au temps partiel subi.

– Accès aux responsabilités : permettre aux femmes d’accéder aux responsabilités, c’est notamment encadrer le temps de travail des cadres et les forfaits jours, conformément à la jurisprudence européenne.

Des dispositions insuffisantes sur l’accompagnement de la parentalité

La CGT demande depuis longtemps une réforme du congé parental pour garantir un dispositif davantage partagé par les femmes et les hommes. En effet, le faible attrait pour les hommes du congé parental s’explique par des raisons culturelles mais aussi salariales. Pour que le congé parental soit pris à égalité de temps par les deux parents, il faut donc aussi qu’il soit mieux rémunéré et proportionnel au salaire.

De même, pour permettre aux femmes d’articuler parentalité et vie professionnelle, il est nécessaire de développer considérablement l’accueil des jeunes enfants et de rendre obligatoire la scolarité dès 3 ans A cet égard, la CGT attend des engagements financiers garantissant la mise en place du plan d’ouverture de nouvelles places en crèche annoncé récemment.

Pour éviter que cette loi soit une occasion manquée, il est indispensable que le projet soit enrichi, notamment pour renforcer la situation des femmes au travail. La CGT souhaite être reçue par la Ministre afin de lui présenter son analyse et ses propositions. L’égalité est un enjeu majeur de la société : la loi doit être à la hauteur pour que cessent réellement les violences et les discriminations.

28 juin 2013 – Gros conflit social à l’hôpital psychiatrique de Caen : Victoire des syndicats et des salariés !!!

Le directeur a déclaré la guerre…le personnel est rentré en résistance…et a connu un dénouement favorable.

C’est un plan de réduction des coûts qui a mis le feu aux poudres. L’hôpital psychiatrique de Caen, en proie à un mouvement social depuis plusieurs jours, n’a plus admis de nouveaux patients le semaine dernière. Le personnel a protesté contre toute une série de mesures d’économie (la suppression de jours de RTT par exemple).

Le bras de fer entre la direction, qui souhaite anticiper un déficit à venir, et l’intersyndicale CGT-CFDT-SUD, a connu un rebondissement en milieu de semaine dernière. La direction de l’hôpital a décidé le retrait des mesures d’économie annoncées la semaine d’avant.

Le directeur a alors annoncé la tenue d’une réunion tripartite, regroupant les syndicats du personnel, la direction et les médecins, pour débattre collectivement de l’avenir de l’hôpital.

Quelquefois, c’est mieux de commencer par une réunion tripartite, quand on a une décision à prendre, importante pour tous…ça s’appelle la concertation.

L’EPSM vient de connaître une mobilisation sans précédent par son ampleur, sa détermination, son unité. Les personnels, au cours de tous ces jours, ont tissé des liens d’amitié, de solidarité. Les salariés toutes catégories confondues ont retrouvé confiance en eux, en leur capacité de mobilisation, en leur capacité d’inverser la tendance, la peur a changé de camp.

Une des caractéristiques de ce mouvement c’est le mélange des générations de salariés (jeunes et moins jeunes), des catégories professionnelles qui vivaient côte à côte et se sont rencontrées au cours de tous ces jours. Elles ont partagé des préoccupations communes (emploi, conditions de travail, refus des diktats, refus du mépris…)

C’est la puissance du mouvement, sa détermination qui ont inversé la dynamique.

La conscience sociale à l’EPSM a changé, chacun a pu mesurer la force d’une telle mobilisation. « Nous sommes des centaines, ils sont une poignée !! » pouvait on entendre.

Cette force toutes et tous l’ont mesurée, intégrée. « Dorénavant, à l’EPSM, à l’échelle de masse on ne perçoit plus les évènements de la même façon. Nous savons qu’il est possible de peser sur eux et d’inverser la tendance. Nous avons gagné un capital confiance inestimable pour l’avenir. Nous mettons en garde la Direction, mais aussi l’Agence Régionale de Santé, le personnel avec ses organisations syndicales ne tolérera la remise en cause de ses conditions de travail ou atteinte à l’offre de soins. Et ce que nous avons réalisé tout au
long de ces 7 jours nous pouvons le refaire demain. » explique la CGT.

27 juin 2013 – L’austérité contre la solidarité : notre santé en danger !

La manifestation du 15 juin à Paris était l’occasion de revendiquer une protection sociale accessible à tous. La protection sociale est attaquée de toute part : allocations familiales, système de retraite et privatisation des soins mettent en lumière le choix d’un recul de la solidarité. C’est dans ce contexte que la CGT, d’autres syndicats, des médecins, de nombreux collectifs de défense de l’hôpital, des partis politiques, et de nombreuses organisations associatives, ont manifesté contre le démantèlement de la protection sociale et l’accès à un service public de santé.

Notre système de cotisations sociales guidé par le principe d’universalité est financé par le salaire socialisé alors que l’accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier 2013 et le projet de généralisation de l’assurance complémentaire à tous les salariés du privé va à l’encontre de cette notion.

Alors même que le gouvernement dénonçait la politique de ses prédécesseurs et s’insurgeait contre les franchises médicales, ses actions semblent guidées par un esprit munichois inquiétant : soins courants qui ne sont plus pris en charge qu’à hauteur d’un euro sur deux, réflexion menées pour niveler par le bas les régimes de retraites et l’assurance maladie, validation et accentuation des mesures de privatisations antérieures…

Pourtant certaines études montrent qu’une politique d’austérité menée en pleine crise sociale entraîne l’étranglement financier de la sécurité sociale. La Ministre de la santé défend à demi-mots cette politique d’austérité et les manifestants ont dénoncé cette politique et les projets en cours, en demandant un financement de la protection sociale et de la sécurité sociale à la hauteur des besoins, ainsi qu’un grand service public de santé et d’action sociale.

La santé est en tête de toutes les priorités des français et la présence timide des médias lors de cette manifestation a été pour le moins paradoxale.

25 juin 2013 – Plus de 8 Français sur 10 sont très attachés au principe d’accessibilité à l’hôpital

( source : FHF/ Sofres)

81% de la population française interrogée ont une bonne opinion de l’hôpital public et ils réaffirment leur attachement au principe de l’accessibilité à l’hôpital public tant sur le plan géographique que financier.

35% des Français se sont rendus aux urgences cette année. Les principales raisons énoncées sont la garantie d’être hospitalisés en cas de besoin et la réalisation en un même lieu des différents examens.

59% des personnes sondées affirment être déjà prêtes à la télésurveillance médicale pour la transmission de données médicales interprétées par un professionnel de santé à distance.

Le principe d’accessibilité à l’offre de soins : une valeur structurante de l’hôpital public.

24 juin 2013 – Une collègue infirmière a réalisé un CFP de 6 mois et a rempli son engagement de servir de 18 mois. Son engagement de servir s’est fait en partie à temps plein et en partie à temps partiel. La collègue veut partir ailleurs. Sa DRH lui dit qu’elle n’a pas rempli son engagement de servir du fait qu’elle en a réalisé une partie à mi-temps et lui demande 10 000 euros.

Notre Réponse :

A part la notion d’effectuer un engagement à servir qui correspond au triple du temps de la formation avec un maximum de 5 ans, il n’y a pas plus de précision sur le sujet. Donc si elle a fait 18 mois, elle a effectué son engagement à servir .

C’est la première fois que nous entendons parler du fait que l’on mette en avant le décompte de ce temps à servir sur la base d’un calcul à temps partiel.

Pour nous, cette façon de faire est discriminante pour les agents qui exercent à temps partiel, elle traite de manière inégalitaire ces agents par rapport à ceux à temps plein ! L’engagement à servir est le même pour tous !

Selon l’article 36 du décret n°2008-824 du 21 août 2008 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie, « L’agent qui bénéficie d’un congé de formation professionnelle financièrement pris en charge s’engage à rester dans les établissements énumérés à l’article 2 de la loi du 9 janvier 1986 ou au service de l’Etat, des collectivités territoriales ou de leurs établissements publics pendant une période dont la durée est égale au triple de celle pendant laquelle il a perçu l’indemnité prévue à l’article 31 du présent décret et, en cas de rupture de son engagement, à rembourser les indemnités qu’il a perçues pendant ce congé, proportionnellement au temps qu’il lui restait à accomplir en vertu de son engagement. Il peut être dispensé de cette obligation par l’autorité de nomination après avis de la commission administrative paritaire. »

Les modalités de remboursement sont laissées à l’appréciation de l’autorité investie du pouvoir de nomination et du comptable de l’établissement. Il est rappelé que ces sommes doivent être intégralement rétrocédées, par l’établissement qui les perçoit, à l’ANFH. CIRCULAIRE N° DHOS/RH4/2010/57 du 11 février 2010 relative à la mise en œuvre du congé de formation professionnelle des agents de la fonction publique hospitalière .

En bref, son engagement de servir est de 18 mois quelque soit sa quotité de travail. Le texte est précis en droit, il parle de période sans préciser la quotité de travail.

21 juin 2013 – Les conséquences de l’ANI (Accord National Interprofessionnel) du 11 janvier 2013 sur la formation professionnelle

1°) « Le compte personnel de formation » (CPF)

Il va progressivement remplacer le DIF (Droit Individuel à la Formation).

Attention, c’est important de ne pas toucher au CIF (Congé Individuel de Formation).

Si c’est une évolution du DIF dans le bon sens, pourquoi pas…
Mais quelles formations ?
Quel financement ?
Sur combien de temps ?
Hors temps de travail ou sur le temps de travail ?

Puisque ce compte personnel est une nécessité pour la nation, il faudrait le lier au fait que chaque salarié doit s’élever d’au moins un niveau de qualification. Et pour cela, il ne faut pas le limiter à 120h00 (comme le DIF). Le limiter à 120h00 limiterait les formations possibles.

La question se pose pour tous les salariés à temps partiel. Le temps de formation doit être identique pour tout le monde.

Une autre question se pose : puisque c’est un compte personnel, comment le salarié peut-il gérer son compte, indépendamment de l’employeur ? Et à partir de quand s’ouvre ce compte ?

Ensuite, qui gère? L’Etat ? La Région ? L’employeur ? Les acteurs sociaux ?
Est-ce ce compte est un accompagnement?
Est-ce que le but est d’accroître le temps de formation?
Est-il complémentaire avec le temps de formation des entreprises?

Si on veut un caractère universel de ce dispositif, il ne faudrait pas refaire les mêmes erreurs que pour le DIF, il faudrait un financement de l’Etat.

Si c’est un DIF modifié, attention aux dérives des patrons ! De nombreux patrons captent le DIF pour l’orienter selon leur souhait. En effet, ils sont très réactifs pour capter les dispositifs et les utiliser à leur bénéfice.

De même, il ne faudrait pas refaire la même erreur que le DIF au niveau de l’autorisation de l’employeur.

Quel lien avec le CIF ? Comment protège-t-on le CIF ?
Un salarié qui demande un CIF (Congé Individuel de Formation) n’a pas de contrainte. Un CIF se réalise en moyenne sur 800h00. Si on conditionne par exemple le CIF à un CPF de 120h00, on risque de pervertir le CIF (car du coup, il pourrait être baisser à 680h00). Donc, ne touchons pas aux dispositifs qui marchent bien !

Si on finance le CPF sur des fonds de la professionnalisation, cela libèrerait des fonds pour le CIF. Mais attention de mettre un verrou pour que ce soit à l’initiative réelle de l’employé.

Donc, cette mesure est vide pour l’instant. C’est la mesure d’un candidat, qui a pris beaucoup d’engagement à l’élection présidentielle, sans véritable projet. Maintenant, il doit concrétiser ses annonces afin de montrer qu’il tient ses engagements, et tout cela se fait dans la précipitation. Après l’échec du DIF, droit individuel à la formation qui est considéré comme un non droit, il faudrait être plus prudent.

Ce qui nous gêne c’est le lien de subordination. Il faudrait soit que l’employeur ne puisse plus dire non soit alors que ce droit soit très limité.

Une négociation patronat-syndicats sur la réforme de la formation professionnelle se déroule dans le cadre de la conférence sociale des 20 et 21 juin 2013, et c’est l’occasion de rentrer dans le détail du dispositif.

2°) Le conseil en évolution professionnelle

Créée par l’ANI du 11 janvier, il s’agit d’un relai conseil.
Cela existe déjà dans certaines régions à titre expérimental.
En Pays de Loire cela existe, et cela s’est réalisé à l’initiative de la CGT.

Dans l’ANI et la loi, il n’y a pas grand chose.
Le but est que chaque personne, quelque soit son statut, et quelque soit son champ professionnel, puisse trouver un lieu pour l’aider à préciser sa problématique professionnelle.

NOUS DEMANDONS :

* la confidentialité et la distance vis à vis de l’entreprise.

* en même temps, il faut que l’accès soit proche, avec 1 tarif accessible : donc, il faut que ce soit gratuit.

* il ne faut pas que le conseil soit prescriptif (comme cela se fait à Pôle Emploi). Il faut écouter le salarié et il ne faut pas essayer de caser le salarié dans un catalogue de formation ou sur les métiers en tension. Il faut se diriger plus sur du conseil que de l’orientation.

* Le caractère universel. Tout le monde doit pouvoir y accéder.

Exemple en Pays de Loire : Ils se sont fixés une priorité de 10% de demandeurs d’emplois pour ne pas se substituer à Pôle Emploi.

Attention de préserver le bilan de compétences. On entend la CFDT qui semble vouloir mettre à mort les bilans de compétences qui portent pourtant sur l’individu.

Ce dispositif a vocation de conseiller mais ne doit pas remplacer le bilan de compétences. Il peut conduire à un bilan de compétences qui lui même pourra déboucher sur une formation.

3°) GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences)

Quelques suppressions et quelques rajouts par rapport à la réglementation actuelle.

Il y a certaines régressions (comme sur la loi Borloo de 2005, où comme sur l’information et la consultation des CE sur la stratégie de l’entreprise.

Il y a certains points positifs : comme sur les grandes orientations stratégiques du plan de formation sur 3 ans (c’était implicite, cela devient explicite); Où comme l’obligation de l’employeur de quantifier (quantitativement et qualitativement) les différents contrats qu’il utilise. De plus, on pourra intégrer les entreprises sous-traitantes dans la négociation dans la GPEC de l’entreprise. Et enfin, il y a un peu plus de transparence et de contrôle (ce n’est pas une grande avancée, mais c’est quand même positif.

La GPEC est vécu dans les entreprises comme une gestion des licenciements. Mais la GPEC, ce n’est pas seulement cela. Il faut qu’on s’en saisisse mieux.

Si on la maitrise mieux, la GPEC pourrait dépasser le stade de menace pour devenir un outil.

Nous souhaiterions d’ailleurs que la GPEC soit renommée « GPEQC » (Gestion Prévisionnelle des Emplois, des Qualifications et des Compétences).

Pour conclure, même si ces changements concernent le secteur privé, cela nous intéresse particulièrement puisque dans nos départements une partie de la santé fait partie du secteur privé. Ensuite, c’est important d’avoir une vision globale des choses pour mieux en appréhender tous les enjeux. Et enfin, les changements qui s’opèrent dans le privé influencent fortement ce qui se fait dans le public, ainsi par exemple, le DIF est apparu dans le privé avant d’être mis en place dans le public. Donc, soyons vigilants à l’heure où des réformes se préparent dans le domaine de la formation professionnelle.