7 janvier 2014 – Des déceptions, des victoires et des luttes à mener

Le PLFSS 2014 a été définitivement adopté le 3 décembre par 316 voix contre 233 après que le sénat ait rejeté le texte le 28 novembre. L’objectif de réduire le budget de la sécurité sociale : maladie, retraite, famille de 3,4 milliards d’euros par rapport à 2013 sans surprise à été maintenu, nous étions trop isolé pour exercer la pression. Lors des lectures successives, les députés ont révisé le volet sur la taxation de l’épargne, ajouter un geste pour la complémentaire santé des retraités… Du détail pour nous professionnels de la santé et de l’action sociale par rapport aux prévisions d’économie avec un taux historiquement bas de l’ONDAM global à 2,3%, bien en dessous des estimations de la simple reconduction des moyens estimé à 3,8% par la commission des compte de la sécurité sociale. En dessous de 3,2% on sait que l’on supprime des emplois. La vote de la loi a donc entériné une répartition de l’ONDAM à 2,6% pour l’hôpital sous T2A, 1,3% pour les établissements hors T2A soit les soins de réadaptation et la psychiatrie, 2,9% pour les établissements pour personnes âgées, 3,1% pour les établissements pour personnes handicapées.

L’économie sur l’hôpital sera de 440 millions d’Euros, donc une nouvelle année d’austérité. La poursuite de réduction des capacités de soins et d’accueil dans nos établissements, encore rien pour améliorer nos conditions de travail, nos salaires, nos pensions, nos déroulement de carrière et des suppressions d’emplois qualifiés en perspectives.

Nous avons travaillé pour faire entendre la nécessité d’une autre approche politique que celle de l’austérité, celle de l’investissement social et humain répondant aux besoins des travailleurs de notre secteur et à l’amélioration de la qualité et de l’accès aux soins. Nous avons souvent été seuls, mais nous avons fait et le bilan des initiatives de notre semaine d’action du 18 au 22 novembre est intéressant, avec des actions dans de nombreuses régions.

Au-delà du PLFSS, nous poursuivrons nos luttes pour pérenniser et améliorer la prise en charge des usagers de nos services.

Et nos luttes payent, elles sont parfois longues et nous demandent beaucoup d’énergie.

– la réouverture « des lits portes » à l’Hôtel Dieu et la démission de la très libérale directrice de l’APHP.
– le maintien du service d’urgence à l’Hôpital de WATTRELOS,
– le déblocage d’une aide de 29 million d’€ pour moderniser l’hôpital de Bastia,
– l’abandon par la direction de l’hôpital de Loches de son expérimentation de notation au résultat des agents en fonction de l’atteinte d’objectifs.
– au CH de Chalon sur marne, ou le directeur a été contraint de retirer son plan de réorganisation du SAMU.

On savoure nos victoires.

Les raisons de ces réussites tiennent beaucoup à notre capacité de mobiliser le personnel et la population.

Des luttes se poursuivent, nous les envisageons gagnantes.
Nous recensons beaucoup d’établissements de la psychiatrie en lutte. Mais vu l’ONDAM de misère attribué en 2014, la totalité de ses établissements seront en difficulté et devront mener des luttes.

Nous pouvons citer quelques exemples : Clermont de l’Oise, St Egrève, Montfavet, Fleury les Aubrais. Dans le privé la clinique de Clairval à Marseille.

Notre persévérance et notre détermination ne pourront que déboucher sur des acquis, et la bataille d’idée que nous menons dans les situations de luttes font grandir l’exigence d’autres choix.

On ne lâche rien, on résiste, on propose des alternatives, on élargit la mobilisation, on établit les solidarités à l’extérieur et enfin on interpelle les politiques pour les mettre devant leur responsabilité.

6 janvier 2013 – Syndiqués, prenez la parole !

La CGT lance une grande consultation auprès de ses adhérents. Pourquoi ?

Avec le baromètre annuel sur l’image des syndicats que produit l’institut de sondage Harris, nous savons ce que pensent les françaises et les français de la CGT, ce qu’en pensent les salariés.

Rien de plus normal donc pour la CGT de savoir ce que pensent les syndiqués de leur organisation.

C’est pour vous l’occasion d’exprimer vos attentes, vos besoins, vos satisfactions ou vos insatisfactions à l’égard de votre syndicat, la CGT. Un moyen pour les organisations de la CGT d’apprécier avec vous ce qu’il convient de conforter ou de faire bouger dans la CGT pour que vous puissiez y prendre toute votre place.

Cette enquête a également pour objectif de vérifier avec vous l’accessibilité et la qualité des informations CGT à travers sa presse, sa communication, son site Web.

Dans la continuité du baromètre annuel, cette enquête en direction de tous les syndiqué-e-s de la CGT est organisée avec le concours de l’Institut Harris Interactive.

Elle se déroulera du 6 au 19 Janvier 2014.

L’institut Harris Interactive garantit l’anonymat et la confidentialité des réponses.

Pour répondre au questionnaire, nous vous invitons à vous connecter sur le site :

www.consultationcgt.fr

Les motifs d’insatisfaction voire de colère et les raisons d’agir ne manquent pas. L’intervention des salariés sur les affaires qui les concernent est indispensable pour changer la donne. Car rien ne se fera sans eux.

Pour ce faire, nous avons besoin du concours, de l’engagement, de la participation, de chaque adhérent-e de la CGT à l’activité du syndicat, sur chaque lieu de travail.

Car au quotidien, les forces de la CGT c’est vous, c’est nous, près de 700 000 syndiqués !

Première organisation syndicale française, la CGT recueille une grande confiance chez les salarié-e-s ; elle entend mettre toutes ses forces en mouvement. Mais les offensives patronales, l’alignement du gouvernement sur les exigences du MEDEF, le matraquage idéologique contre le soit disant « coût du travail » nourrissent aussi des doutes sur les possibilités de faire autrement.

Pour gagner cette mobilisation, il est essentiel d’avoir des syndicats qui permettent aux syndiqués de s’engager, d’être formés et informés, de puiser les arguments nécessaires et les propositions de la CGT dans ses publications et ainsi être à l’aise pour engager le débat avec leurs collègues de travail.

Les organisations de la CGT sont conscientes des efforts à faire pour vous permettre d’être un-e véritable acteur-rice de l’action syndicale, quelque soit votre situation, votre type d’entreprise, votre catégorie socio professionnelle, que vous soyez une femme ou un homme, jeune syndiqué-e ou adhérent-e depuis de nombreuses années.

Alors oui, vous avez la parole et vos réponses nous seront précieuses. Elles nous guideront pour améliorer nos modes de fonctionnement à tous les niveaux ainsi que nos outils de communication afin de permettre à toutes les adhérentes et tous les adhérents CGT d’être à l’aise dans leur syndicat pour s’engager et favoriser l’engagement du plus grand nombre.

Naturellement, nous diffuserons les résultats de cette enquête dans votre journal «Ensemble».

Et maintenant, à vos ordi ! Et pour celles et ceux qui n’en ont pas, empruntez celui de votre voisin, de votre collègue, de votre syndicat. Merci d’avance pour votre expression.

Pour participer à l’enquête « consultation adhérents CGT»,
rendez-vous sur le site : www.consultationcgt.fr

1er janvier 2014 – Bonne année 2014 !!!

Au nom de tous les syndiqués, le syndicat CGT de l’hôpital de Manosque et ses maisons de retraite vous présente ses meilleurs vœux pour 2014!!!

L’année 2013 a été dynamique. Le nombre de syndiqués a augmenté, le nombre de militants qui refusent la fatalité et qui se sont engagés a également progressé. Le nombre de dossiers traités et de problèmes solutionnés s’est considérablement amélioré.

Il n’y a pas de hasard, c’est le fruit d’un travail de proximité de chaque instant (travail de tous militants dans toutes les instances locales, départementales, régionales et nationales). Les militants reçoivent toutes les formations indispensables pour mener à bien les dossiers. Ils préparent chaque instance avec sérieux et constance.

Certains pensent que le syndicat CGT ferait obstacle au fonctionnement de l’hôpital ? Au contraire nous estimons qu’il est un partenaire constructif dont les seuls objectifs sont la défense de tous les salariés et la préservation d’un grand service public de santé et d’action sociale.

Les salariés de toutes les catégories administratifs, soignants ou techniques ne se trompent pas, ils sont de plus en plus nombreux à venir nous rencontrer.

Agir ensemble, collectivement, pour construire un avenir meilleur pour chacun d’entre nous, n’est pas seulement un vœu, mais une exhortation à prendre ses affaires en main.

Nous avons toutes les raisons de revendiquer la reconnaissance des qualifications, les exigences en matière de salaire, d’emplois, de conditions de travail, de protection sociale, de service public.

De nombreuses luttes gagnantes, un syndicat CGT fort, rassembleur et représentatif seront les gages d’une bonne année 2014.

31 décembre 2013 – Abrogation du jour de carence !

La loi 2013-1278 de finances 2014 a supprimé la journée de carence pour les agents de la fonction publique en congé maladie !

Depuis sa mise en place par le précédent gouvernement, le jour de carence imposé aux fonctionnaires en cas d’arrêt maladie a fait l’objet d’une lutte sans concession de la CGT afin que ce dispositif soit supprimé.

Nous l’avons défini comme un « acte politique de démagogie anti-fonctionnaire à visée bassement électoraliste ». Il opposait les salariés du public et les salariés du privé sur un prétendu avantage accordé aux fonctionnaires.

L’abrogation de cette disposition signe le succès de la mobilisation des nombreux agents avec leurs organisations syndicales.

Comme annoncée par la CGT dès le départ, les résultats escomptés n’ont pas été au rendez-vous :

– En termes d’équité : plus de deux tiers des salariés du privé bénéficient d’une prise en charge des jours de carence en application d’une convention de branche ou d’entreprise. Le jour de carence dans la fonction publique a lui privé de toute rémunération 100 % des agents publics pour le premier jour de leur arrêt maladie.

– En ce qui concerne un éventuel recul de l’absentéisme, les effets ne sont pas démontrés : Si au sein de certains établissements, le nombre d’arrêts a pu diminuer, on observe aussi un allongement de la durée des congés maladie.

– Les économies budgétaires sont quant à elles beaucoup bien moins importantes que prévues.

Notre persévérance et notre détermination débouche sur des acquis et la bataille d’idée que nous menons dans les situations de luttes fait toujours grandir l’exigence d’autres choix.

Ne lâchons rien, résistons, proposons des alternatives, élargissons la mobilisation, faisons jouer les solidarités, interpellons les politiques pour les mettre devant leurs responsabilités. cette stratégie nous permet chaque fois de marquer des points dans la bataille des idées.

Tous ensemble, continuons la mobilisation pour une amélioration du service public hospitalier et des conditions de travail de tous les salariés.

27 décembre 2013 – Même gratuits, les Ordres, je n’en veux pas !

La bataille contre les ordres professionnels est un des combats que mène la CGT depuis leur apparition. Il n’est pas question de baisser la garde, bien au contraire, notamment face à l’absence de décisions gouvernementales.

Notre positionnement clair et constant depuis des années doit être largement connu. Pas question non plus de laisser les soutiens de la dernière heure apparaître comme les défenseurs de la cause.

Oui, la CGT est l’organisation syndicale qui s’est toujours positionnée contre les Ordres professionnels, a clairement agi contre, a concrètement contribué au rassemblement indispensable de toutes les organisations syndicales pour imposer la disparition des Ordres professionnels et dans un premier temps leur caractère uniquement volontaire et non obligatoire pour les salarié-e-s.

A ce jour, de nombreux syndicats demandent des éclaircissements concernant l’inscription à un Ordre professionnel. L’adhésion à l’Ordre des masseurs kinésithérapeutes, pédicures-podologues et infirmier-es est obligatoire selon le Code de la Santé Publique, mais :

– L’article 63 de la loi HPST prévoyait une inscription automatique. Cet article n’a pas trouvé de décret d’application sur les modalités d’inscription depuis 2009 et un statut quo de la situation antérieure à la loi s’est installé. Ainsi, les salarié-es ne peuvent adhérer que s’ils sont volontaires, d’où les pressions subies.

– Le ministère est frileux à se positionner de manière claire et forte car il semble que des pressions de la part de l’Ordre des médecins fassent tanguer la ministre sur ses positions.
L’intersyndicale réunie depuis bientôt 8 ans a été reçue par le groupe de travail de parlementaires socialistes en mars 2013. La ministre tarde à communiquer les conclusions du rapport, laissant les mains libres aux Ordres, particulièrement à l’Ordre des infirmier-e-s sur les intimidations multiples pour peser sur l’obligation d’inscription.

Les autres organisations syndicales en campagne électorale commencent à communiquer sur le sujet pour essayer de récupérer cette profession difficile à mobiliser.

Au Salon Infirmier 2013, le stand CGT a vu de nombreux jeunes diplômé-e-s venir s’informer. Nous les avons aidé-e-s à argumenter le refus d’adhésion à l’Ordre et avons rappelé les propos de la ministre : « le refus individuel d’inscription à l’Ordre professionnel ne doit pas entraver le recrutement par un employeur. »

En revanche, les conseils départementaux de l’Ordre des kinés poursuivent petit à petit leurs injonctions /intimidations avec envoi d’huissiers pour gagner les salarié-e-s non inscrits ou faire payer les inscrits non cotisants…

24 décembre 2013 – Lettre à la Mère Noël

Chère Mère Noël,

Comme tu le sais, le syndicat CGT de l’hôpital de Manosque a été reconnu comme excellent élève aux dernières élections professionnelles et a travaillé dur pour que cAmArAde conserve son triple A.

Cette mobilisation nous permet d’espérer des récompenses à la hauteur de notre investissement. Au cas où l’imagination te ferait défaut, nous avons pensé à établir une liste de cadeaux qui, nous l’espérons, facilitera tes recherches :

– une réelle augmentation des salaires,
– un budget de fonctionnement et d’investissement suffisant pour répondre à notre mission de service public.
-des effectifs à la hauteur des besoins pour une qualité des soins optimales
– la reconnaissance de la qualification et de bonnes conditions de travail
– l’égalité de traitement pour tous dans la notation notamment dans le cadre de l’égalité professionnelle
– l’application de la loi
-la prise en compte des souhaits de formation pour chaque salarié
– un dialogue social de haut niveau garant de bonne santé pour l’établissement et les salariés

Tu vois Mère Noël la liste est longue. Nous avons conscience que ta mission est périlleuse et que tu risques de rencontrer de nombreux obstacles.

Sache que tu pourras toujours nous rejoindre. Cela nous ferait très plaisir de t’accueillir parmi nous. Il nous faudrait pour cela que tu nous retournes ta fiche d’adhésion que nous joignons à ce courrier.

18 décembre 2013 – Sages-femmes : Appel à la mobilisation

Le vendredi 20 décembre 2013, la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé Marisol Touraine annoncera sa décision de maintenir ou non les sages-femmes dans la Fonction Publique Hospitalière.

Il est urgent et impératif qu’une mobilisation massive de tous les syndicats et militants se mette en place pour peser dans ce choix crucial pour la Fonction Publique Hospitalière, pour les sages-femmes et pour le service public.

Des actions et des diffusions de courrier au gouvernement seront réalisées d’ici vendredi.

16 décembre 2013 – La CGT aux côtés des Sages-Femmes

Le 11 décembre 2013, le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière s’est réuni. Cette instance paritaire a vocation à examiner tous les projets de statuts particuliers dont ceux des sages-femmes. Solennellement, la CGT a interpellé le gouvernement et Marisol Touraine pour que des avancées soient enfin obtenues.

« La CGT souhaite particulièrement attirer l’attention sur la profession sages-femmes. Après dix ans de réflexions, de groupes de travail, de promesses non tenues, une question de confiance est posée au gouvernement et aux deux ministres qui le représentent. Peut-on faire confiance à la démarche annoncée par Mmes Fioraso et Touraine le 19 novembre dernier avec l’annonce de quatre groupes de travail sur les sages-femmes ? Depuis dix ans, l’exaspération a grandi, la confiance s’est émoussée à force d’annonces qui n’ont pas été suivis des faits. Aujourd’hui, alors que les sages-femmes portent, dans les maternités, au quotidien, toute l’année, 24h sur 24h, la continuité du service public hospitalier, elles attendent du gouvernement que les actes succèdent enfin aux paroles.

C’est maintenant l’heure de vérité pour le gouvernement et en particulier pour Mme la ministre des affaires sociales et de la santé. L’heure est en effet venue pour la Ministre de nous dire si elle reconnaît ou non les sages-femmes comme un pilier essentiel du système de santé français. Si oui, alors la Ministre doit mettre en place une filière médicale et maïeutique au sein de l’hôpital. Si oui, alors la Ministre doit reconnaître aux sages-femmes une place de premier recours à l’hôpital. Si oui, le Ministre doit mettre en place des filières physiologiques sous la responsabilité des seules sages-femmes. Si oui, les sages-femmes doivent recevoir une rémunération en rapport avec leurs responsabilités médicales au sein de l’hôpital, en rapport avec la contribution quotidienne qu’elles apportent à la continuité et la qualité du service public. La Cgt défend l’instauration d’un grand service public de santé et d’action sociale où les sages-femmes ont toute leur place.

Le service public, c’est aussi la question centrale qui est posée à l’occasion des luttes des sages-femmes. Là aussi, c’est l’heure de vérité. Sortir les sages-femmes du titre IV de la fonction publique, c’est renier l’idée même de service public hospitalier, c’est renier les idéaux de gauche qui ont construit, en 1986, le statut des fonctionnaires hospitaliers et avant lui le statut des fonctionnaires d’État. Sortir les sages-femmes des statuts de la fonction publique hospitalière serait un signe de défiance à l’égard de l’ensemble des fonctionnaires hospitaliers, le coup d’envoi au démantèlement des statuts, la porte ouverte à tous les corporatismes qui présentent la sortie du statut comme un eldorado.

Aussi, pour les sages-femmes, la sortie du statut n’est qu’un marché de dupe car il n’est aucune revendication portée par l’ensemble des sages-femmes aujourd’hui qui ne puisse trouver sa solution dans le titre IV. Ni le respect de leur indépendance professionnelle, ni la revalorisation de leurs fonctions, ni la revalorisation de leurs rémunérations.

Au contraire, la sortie du statut signifie la perte d’une partie de la protection sociale (en particulier le rattachement à la CNRACL), la perte du décompte horaire de travail et l’explosion programmée des horaires, par voie de conséquence une dégradation sensible de leurs conditions de travail, un éclatement des modalités d’exercice de la maïeutique avec l’apparition de statuts contractuels et précaires et dans l’hypothèse même d’un statut spécial, un statut voué à être à la remorque des autres, un statut doublement annexe ; annexe au statut de la fonction publique et annexe au statut des médecins hospitaliers. En tout cas, à la remorque de tous. C’est l’assurance demain d’une insatisfaction redoublée, l’assurance de considérer qu’elles ont été dupées, une fois de plus par des annonces non suivies des faits, l’assurance qu’elles seront dans un an, plus nombreuses encore, dans la rue. A travers la prise en compte des revendications des sages-femmes, c’est, Mme Touraine, votre degré d’attachement aux statuts de la fonction publique qui sera mesuré. C’est aussi votre capacité à mettre en conformité vos valeurs de gauche avec vos actes de gauche, les valeurs fondamentales de gauche dont vous vous réclamez et qui font l’unité d’une famille politique de gauche.

La Cgt rappelle avec force, à l’occasion de cette lutte des sages-femmes, son attachement au service public hospitalier, lieu d’innovation où la maïeutique est porteuse d’avenir et de d’améliorations pour la santé publique de toute la population française. La Cgt rappelle aussi son attachement à un statut rénové des sages-femmes au sein de la fonction publique hospitalière car le statut est protecteur et que cette protection, cette assurance du lendemain, sont indispensables pour exercer avec toute la sérénité requise un métier magnifique mais qui comporte de très lourdes contraintes et responsabilités. »

10 décembre 2013 – C’est quoi le conseil supérieur de la fonction publique hospitalière – Interview de Ghislaine Roussel

Nous avons interrogé Ghislaine Roussel, manip radio au sein du centre hospitalier de Manosque, secrétaire USD 04, et membre du conseil supérieur de la fonction publique hospitalière.

1/ CGT Hop Manosque : Bonjour Ghislaine, peux-tu expliquer brièvement quel est le rôle et l’utilité du Conseil Sup ?

Ghislaine Roussel :
Le Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière a cette double vocation d’organisme consultatif et d’instance de recours. Organisme consultatif, il est saisi pour avis sur tout projet de texte relatif à la situation des personnels des établissements et sur les projets de statuts particuliers des corps et emplois. Il examine également « toute question relative à la FPH », présentée par les ministres compétents, ou à la demande écrite du tiers de ses membres.
Il constitue également l’organe supérieur de recours compétent pour statuer sur les contestations relatives aux avancements de grades, de certaines sanctions et des licenciements pour insuffisance professionnelle. Cette compétence est exercée par la commission des recours, désignée au sein du Conseil supérieur.

2/ Quelle est la composition du Conseil Sup?

Ghislaine Roussel :
Créé par la loi 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière, le Conseil supérieur de la fonction publique hospitalière compte 38 membres titulaires. La moitié de ces membres représentent les administrations concernées, l’autre moitié les organisations syndicales représentatives.

Au titre des premières siègent :
*les représentants des ministères concernés,
*des administrateurs des établissements désignés par l’Assemblée des départements de France (ADF), l’association des maires de France (AMF),et la Fédération hospitalière de France (FHF)
*des représentants des directeurs d’établissements dont le directeur général de l’AP-HP.

La composition du CSFPH tient compte du résultat des élections professionnelles pour la représentativité :
CGT : 7 sièges titulaires , 14 sièges suppléants
CFDT : 5 sièges titulaires , 10 sièges suppléants
FO : 5 sièges ……
SUD : 2 siéges….
SMPS : 1 siège… CGC : 1 siège…..CFTC :1 siège…. UNSA :1 siège…

3/ Quels sont les dossiers en cours ?

Ghislaine Roussel :
Des projets de décrets relatifs aux prochaines élections professionnelles sont à l’étude. On y discute notamment sur les modalités du vote (vote physique ou électronique par exemple). Un article sur les heures syndicales mutualisées est également en attente.

4/ Quel bilan peut-on tirer du conseil sup à ce jour ?

Ghislaine Roussel :
Depuis 1987, le Conseil supérieur se réunit en moyenne 5 fois par an et a examiné près de 600 textes. Il s’agit d’une instance essentielle de dialogue social entre les organisations syndicales représentatives, les employeurs et l’Etat au niveau national.