Category Archives: Actualité de la CGT de l’hôpital
27 décembre 2012 – Les salariés des TPE placent la CGT très largement en tête
Avec un résultat de 29,54%, la CGT arrive très largement en tête du premier scrutin de représentativité dans les très petites entreprises. Scrutin où 465 756 électeurs et électrices se sont exprimé-e-s malgré les innombrables obstacles.
La CGT remercie les salarié-e-s qui ont porté leur choix sur la CGT. Ce résultat vient après d’autres signes forts quand à la place majeure occupée par la CGT dans le paysage social. La deuxième organisation syndicale recueille quant à elle 19,26% et la troisième organisation recueille 15,25%.
Le résultat obtenu donne encore plus de poids à ceux qui n’acceptent pas une régression sociale majeure dans la négociation sur l’emploi en cours.
Dans les conventions collectives et au niveau national interprofessionnelle, ce résultat renforce la place de la CGT. Il donne du poids aux exigences portées par les salarié-e-s des TPE et renforce leur volonté d’obtenir à l’avenir de véritables lieux de négociations avec des élu-e-s pour les représenter.
Au cours de plusieurs mois de campagne, la CGT dans les territoires et avec ses organisations professionnelles a tissé de nombreux liens avec des milliers de salarié-e-s des TPE qui lui ont réservé un accueil très favorable.
La CGT entend poursuivre cet effort au-delà de l’élection et créer les conditions pour que le syndicalisme et la négociation collective prennent toute leur place auprès de ces salarié-e-s.
Forts de ce résultat, les salarié-e-s peuvent compter sur la présence de la CGT pour agir avec eux en faveur de nouvelles conquêtes sociales. Elle les appelle aussi à prendre toute leur place dans cette mobilisation en rejoignant massivement la CGT.
20 décembre 2012 – La CGT avance des propositions
C’est ce 21 décembre que patronat et syndicats se retrouveront pour une négociation sur les thèmes de la qualité de vie au travail et l’égalité professionnelle. L’enjeu est de taille car le « mal-travail » a de très fortes conséquences sociales mais on peut aussi affirmer qu’il a un impact négatif sur l’économie du pays et sur la performance des entreprises et des services public. Pour la CGT et son UGICT, il est temps que le travail, son contenu, sa rémunération soient débattus et négociés dans les entreprises. La CGT aborde donc ces négociations avec sérieux et elle y versera le 21 décembre une série de propositions. Elle propose, notamment que la Qualité de vie au travail soit conçue comme un état « perçu individuellement et collectivement qui englobe l’ambiance, l’ergonomie, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, le degré d’implication et de responsabilisation, l’équité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation des acquis professionnels et personnels par une formation qualifiante et une évolution de carrière. La qualité de vie au travail engage l’appartenance du salarié à un collectif comme lieu de dialogue professionnel, de formation, d’une identité et de respect des acquis collectifs. Ainsi conçue, la qualité de vie au travail désigne et regroupe les dispositions récurrentes abordant notamment les organisations du travail comme facteur de l’amélioration des conditions de travail et de vie pour les salariés et les autres objectifs et contraintes de sa gestion, l’ensemble constituant la performance collective de l’entreprise. Elle est un des éléments constitutifs d’une responsabilité sociale d’entreprise assumée. Sa définition, sa conduite et son évaluation sont des enjeux qui doivent être placés au cœur du dialogue social. »
18 décembre 2012 – Lutte contre les discriminations : nous avons besoin de vous !!!
La CGT condamne toutes les formes de discrimination sur le lieu de travail. A cette occasion seront organisées le 7 février 2013 à Montreuil, les Assises sur « Le monde de la Santé et de l’Action Sociale contre les discriminations ».
C’est ainsi que nous faisons appel à votre bonne volonté afin de remplir le questionnaire ci-joint au format Word et nous le remettre au local CGT pour les agents de l’établissements ou bien nous le renvoyer par mail pour ceux qui préfèrent et pour les personnes qui ne sont pas de notre établissement (adresse mail : contact@cgt-hopital-manosque.fr ).
La lutte contre les discriminations est au cœur de nos préoccupations.
Définition :
Constitue une discrimination toute distinction opérée entre les personnes physiques en raison de leur origine, de leur sexe, de leur situation de famille, de leur apparence physique, de leur patronyme, de leur état de santé, de leur handicap, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle, de leur âge, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales, de leur appartenance ou leur non appartenance, vraie ou supposée , à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée…
Vous pouvez également nous envoyer vos témoignages par mail ou en allant dans la rubrique « Contact » sur ce blog.
Nous vous remercions par avance de votre implication qui nous permettra de mieux travailler sur ce dossier important.
Pour lire et télécharger le questionnaire cliquer ici
4 décembre 2012 – Le débat sur les 12 heures
1/ Le travail en 12h00 est-il légal ?
Pour répondre à cette question, il faut lire le décret n°2002-9 du 4 janvier 2002 relatif au temps de travail et à l’organisation du travail dans les établissements mentionnés à l’article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière. Et notamment les articles 5, 6, 7 et 9.
Article 5 :
La durée du travail effectif s’entend comme le temps pendant lequel les agents sont à la disposition de leur employeur et doivent se conformer à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles.
Lorsque l’agent a l’obligation d’être joint à tout moment, par tout moyen approprié, pendant le temps de restauration et le temps de pause, afin d’intervenir immédiatement pour assurer son service, les critères de définition du temps de travail effectif sont réunis.
Lorsque le port d’une tenue de travail est rendu obligatoire par le chef d’établissement après avis du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, le temps d’habillage et de déshabillage est considéré comme temps de travail effectif.
Article 6 :
L’organisation du travail doit respecter les garanties ci-après définies.
La durée hebdomadaire de travail effectif, heures supplémentaires comprises, ne peut excéder 48 heures au cours d’une période de 7 jours.
Les agents bénéficient d’un repos quotidien de 12 heures consécutives minimum et d’un repos hebdomadaire de 36 heures consécutives minimum.
Le nombre de jours de repos est fixé à 4 jours pour 2 semaines, deux d’entre eux, au moins, devant être consécutifs, dont un dimanche.
Article 7 :
Les règles applicables à la durée quotidienne de travail, continue ou discontinue, sont les suivantes :
1° En cas de travail continu, la durée quotidienne de travail ne peut excéder 9 heures pour les équipes de jour, 10 heures pour les équipes de nuit. Toutefois lorsque les contraintes de continuité du service public l’exigent en permanence, le chef d’établissement peut, après avis du comité technique d’établissement, ou du comité technique, déroger à la durée quotidienne du travail fixée pour les agents en travail continu, sans que l’amplitude de la journée de travail ne puisse dépasser 12 heures.
2° Le travail de nuit comprend au moins la période comprise entre 21 heures et 6 heures, ou toute autre période de 9 heures consécutives entre 21 heures et 7 heures, sans préjudice de la protection appropriée prévue à l’article 3 et des mesures prises au titre de l’article 9. Pour les agents soumis à un régime d’équivalence ainsi que pour les agents travaillant exclusivement de nuit selon les dispositions de l’article 2, le temps de travail est décompté heure pour heure.
3° Dans le cas de travail discontinu, l’amplitude de la journée de travail ne peut être supérieure à 10 h 30. Cette durée ne peut être fractionnée en plus de deux vacations d’une durée minimum de 3 heures.
4° Une pause d’une durée de 20 minutes est accordée lorsque le temps de travail quotidien est supérieur à 6 heures consécutives. Pour les agents soumis à un régime d’équivalence, les heures sont décomptées heure pour heure.
Article 9 :
Le travail est organisé selon des périodes de référence dénommées cycles de travail définis par service ou par fonctions et arrêtés par le chef d’établissement après avis du comité technique d’établissement ou du comité technique.
Le cycle de travail est une période de référence dont la durée se répète à l’identique d’un cycle à l’autre et ne peut être inférieure à la semaine ni supérieure à douze semaines ; le nombre d’heures de travail effectué au cours des semaines composant le cycle peut être irrégulier.
Il ne peut être accompli par un agent plus de 44 heures par semaine.
Les heures supplémentaires et repos compensateurs sont décomptés sur la durée totale du cycle. Les repos compensateurs doivent être pris dans le cadre du cycle de travail.
Pour conclure, on peut ainsi en déduire qu’en principe, en cas de travail continu, la durée quotidienne des agents de la fonction publique hospitalière ne peut excéder 9 heures pour les équipes de jour et 10 heures pour les équipes de nuit. Toutefois, lorsque les contraintes de continuité du service public l’exigent en permanence, le directeur d’établissement peut après avis favorable du CTE déroger à cette règle sans que l’amplitude de la journée de travail pour les agents ne dépasse 12 heures temps de transmission compris.
Donc, oui, il est possible dans le cadre d’une réorganisation du travail de prévoir des postes de 12 heures de jour comme de nuit incluant le temps de transmission dans le cadre d’un travail en continu.
2/ Le travail en 12h00 est-il un avantage ?
La réponse doit être nuancée.
C’est un avantage certain pour les directions d’établissement.
Cela leur permet de déroger à la durée quotidienne du travail fixée pour les agents en travail continu.
Cela peut leur permettre de supprimer le roulement en 3 équipes pour le remplacer par 2 équipes en 12 heures de travail afin de pallier au manque de personnel. Il n’y a plus alors qu’une équipe de jour et une équipe de nuit.
Qu’en est-il pour les agents ? Dans l’ensemble, nous pouvons constater qu’il s’agit d’un recul social, d’une dégradation des conditions de travail. Certes certains agents (et notamment les plus jeunes) peuvent être attirés par le chant des sirènes leur promettant de travailler seulement 3 jours par semaines.
Mais concrètement, ce n’est pas si simple que cela.
Travailler 12h00, c’est travailler sur un rythme plus soutenu, donc plus usant en niant la pénibilité.
Travailler 12h00, c’est le risque d’une perte de vigilance , d’une augmentation des risques et donc une diminution de la sécurité.
Travailler 12h00 entraîne plus de fatigue, plus d’irritabilité, donc plus de conflits. Travailler 12h00 peut avoir des répercussions sur la vie familiale.
Travailler 12h00 développe davantage de turn over.
Enfin, il est également à craindre une augmentation du stress au travail et des risques psycho sociaux.
Et surtout, les dérives arrivent très vite. C’est ainsi que le tribunal administratif de Bordeaux a annulé en début d’année la décision d’organisation d’un service en 12h00 au CH de Bordeaux. En effet, une organisation en 12h00 était prévue sauf que les agents réalisaient une amplitude supérieure en raison des transmissions inter-équipes. Du coup, le juge a invoqué un non respect de la règlementation du temps de travail.
20 novembre 2012 – Ne sous-estimez pas vos possibilités de réagir…ensemble nous sommes plus forts que vous ne l’imaginez !
La CGT, c’est le syndicat de tous les salariés. y compris les chômeurs et les retraités.
C’est la confédération générale du travail.
Dans toutes les grandes victoires, toutes les avancées sociales, la CGT est en première ligne. Elle impulse le changement en défendant les droits des travailleurs :
Les accords de Matignon, les 2 semaines de congés payés, la semaine de 40 heures et les conventions collectives, le relèvement des salaires, l’institution des délégués du personnel (1936) ; Le rôle majeur de la CGT au sein du Conseil National de la Résistance conduisant à création de la protection sociale et des comités d’entreprise (1945) ; Les 3 semaines de congés payés (1956) ; Les accords de grenelle, l’augmentation de 35% du SMIG et 10% en moyennes des salaires réels, la création de la section syndicale d’entreprise, les 4 semaines de congés payés (1968) ; Les 5 semaines de congés payés (1982) ; Sans oublier le passage aux 39 heures puis aux 35 heures, ainsi que la création et le renforcement progressif du rôle des CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail).
Quelques exemples pour se rafraîchir la mémoire et se rappeler que la CGT est le syndicat le plus actif, force de revendications, propositions et négociations
Cependant nous tenons à rappeler que ce n’est pas la CGT mais… les travailleurs qui sont la force de la CGT. La CGT n’existerait pas sans syndiqué… Chaque salarié qui se syndique augmente sa force et sa puissance revendicative. Les aspirations et la prise de conscience des besoins sociaux des salariés permettent de construire les revendications et la CGT peut alors défendre leurs droits et leurs intérêts.
Les salariés de l’hôpital de Manosque et de ses maisons de retraite l’ont bien compris. Ils ont placé la CGT, première organisation représentative. Ils en témoignent chaque jour : « la CGT est partout, on entend parler que de la CGT »… « il n’y a que la CGT qui peut me défendre »… « je ne suis pas syndiqué à la CGT , mais j’ai un problème…pouvez-vous m’aider ? »… « merci pour votre courage et votre dynamisme »… « vous êtes mon dernier recours, je suis au bout du rouleau »…
Nous tenons également à rappeler l’intérêt de la cotisation syndicale :
* Dans la proposition des formations syndicales
* Pour subvenir aux frais de transports pour représenter ou défendre les salariés dans les instances départementales, régionales, nationales.
* Dans l’élaboration de matériel ( les tracts, le journal , les flyers, …..)
* Pour la mise à disposition d’un site internet
* Pour régler les abonnements de divers fichiers et journaux qui permettent la mise à jour de la règlementation
Aujourd’hui, nous sommes dans une logique de guerre économique entre le salariat et les actionnaires du CAC4O représentés par le patronat. Les enjeux sont majeurs pour l’évolution de notre société dans laquelle nous voulons vivre dignement et voir grandir nos enfants. Actuellement la part des profits augmente au détriment des salaires, c’est l’argent qui est rémunéré et non la force de travail. Nous devons inverser la tendance en construisant un rapport de force important vis-à-vis du patronat. Leur intérêt gagner plus d’argent, le notre vivre dignement grâce à notre travail.
Nous ne sommes pas des Terroristes et agissons toujours dans le respect de la loi et en faveur de négociations pour l’intérêt des salariés. Dans la société, tout n’est que rapport de force. Le nombre fait le pouvoir. C’est pour cela que les dirigeants mettent tout en œuvre pour criminaliser l’action syndicale. Il n’est pas rare de voir des salariés menacés parce qu’ils souhaitent se syndiquer ou parce qu’ils viennent de le faire. Pourtant 80% des dirigeants sont syndiqués alors qu’une minorité de salariés a choisi cette option. Alors ne vous laissez pas manipuler ou intimider. Syndiquez-vous !
6 novembre 2012 – Vous souhaitez contester votre note et/ou votre évaluation
Ci-joint ci-dessous :
* Notre tract au format PDF sur la révision de note
cliquer ici pour lire le tract
* Un modèle de lettre au format Word (téléchargeable et modifiable) pour contester votre note et/ou votre évaluation
cliquer ici pour voir le modèle de lettre
5 novembre 2012 – La mise en place du CHSCT à l’hôpital de Manosque…un accouchement dans la douleur
Malgré les difficultés pour obtenir un planning de réunion du CHSCT, une salle de travail, des informations pourtant obligatoires, et le poids des pressions diverses et variées…beaucoup auraient jeté l’éponge….
Mais, les membres CHSCT CGT de l’hôpital de Manosque ne s’en laissent pas compter. C’est avec une détermination sans faille qu’ils endossent l’uniforme de défenseurs des salariés et de l’amélioration des conditions de travail.
L’objectif paraît simple, mais le contexte local est peu favorable à l’installation de ce CHSCT.
Une majorité d’établissement a réussi. Y-a-t-il une spécificité hospitalière manosquine ?
Le CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) contribue à la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs de l’établissement et à l’amélioration des conditions de travail (santé physique et psychique des agents).
Des enquêtes et des inspections sont menées dans le cadre législatif pour identifier les risques professionnels auxquels peuvent être exposés les salariés. Le CHSCT est compétent pour contribuer à l’amélioration des conditions de travail. Il propose la mise en œuvre des mesures de prévention par des actions de sensibilisation et d’information et analyse les circonstances et les causes des accidents du travail ou des maladies professionnelles ou à caractère professionnel.
Le CHSCT est notamment consulté avant toute décision d’aménagement important modifiant les conditions d’hygiène et de sécurité ou les conditions de travail.
Le fait de porter atteinte ou de tenter de porter atteinte soit à la constitution, soit à la libre désignation et circulation des membres dans l’établissement, soit au fonctionnement régulier du CHSCT, peut être considéré comme un délit d’entrave et puni par la loi.
Les membres CHSCT CGT sont déterminés pour participer au fonctionnement de cette instance majeure, au rôle primordial dans un contexte de risques psycho-sociaux élevés.
19 octobre 2012 – De retour des Assises des personnels ouvriers et employés
Le jeudi 4 octobre 2012 se sont tenues à Montreuil les « Assises des personnels ouvriers et employés du privé et du public ». Certains de nos collègues de l’hôpital de Manosque, ainsi que du département du 04, s’y sont rendus. Nous les avons interrogés afin de recueillir leurs impressions :
« Public privé le constat est le même. Techniques, soignants, administratifs…la catégorie C…c’est la catégorie oubliée dans les revendications, pas médiatisée elle reste l’inconnue. A l’hôpital, tu es soit docteur, soit infirmière. Ces assises condensées sur une journée sont une étape de réflexion, d’échange, qui a pour objectif de faire le point sur la situation, et de faire émerger un plan de travail pour favoriser la mobilisation et des actions. Etaient présents 227 personnes privé compris.
De nombreux problèmes ont été soulevés :
* Faisant fonction corvéables, sous-payés, pas de garanti d’être formé, personnel kleenex
* Salaire bloqué dans les échelles
* Souvent en dessous du SMIC et en fin de carrière à peine au-dessus
* Diplômes pas reconnus (ex Bac pro en bio nettoyage ou en électricité, payé au SMIC)
* Trop de primes variables composent les salaires.
* Pas de reconnaissance de la pénibilité
* Difficulté d’accès à la formation
* Personnels usés psychologiquement et physiquement
* Pas d’évolution de salaire dans la carrière des ASH
* Difficultés à mobiliser ces personnels
* Les bas salaires n’envisagent pas ou peu la grève
* Se sentent peu impliqués par l’action
* Personnels qui acceptent tout
* Soignants souvent dans la culpabilité, devoir de bien faire à n’importe quel prix
* Actualité trop lourde pour permettre de lever la tête
Certaines propositions ont été évoquées :
* Importance de cibler les problèmes communs à tous
* Aller au contact pour informer, faire signer des pétitions…
* Utiliser les grilles de salaires , savoir les expliquer
* Mettre l’accent sur les salaires en dessous du SMIC
* Utiliser les heures d’information syndicale, les AG sur plusieurs jours pour tenir la pression et montrer notre détermination
* Faire remonter les problèmes et les actions à la FD et ou collectif des luttes pour permettre de tenir à jour la carte des luttes
* Décider d’un jour où ceux qui le peuvent iraient sur Paris et les autres simultanément dans les ARS
* Formation sur la connaissance de nos feuilles de paies
* Rappeler que seule la CGT a refusée de signer le protocole d’accord 2006
Certaines actions ont été proposées par des collègues :
* blocage du self pour le rendre gratuit (c’était pour la restitution de primes)
* puisque les cat C sont peu considérées, et leur utilité peu reconnue, qu’ils quittent les services, les bureaux et les ateliers en laissant aux infirmiers, médecins, encadrement, direction se répartir les tâches et juger de l’importance ou pas dans l’hôpital de ces métiers.
Ce fut enrichissant, nous avons fait de nombreuses rencontres, nous avons pu échanger sur les difficultés que nous rencontrons au quotidien. Nous nous sentons moins isolés après ces échanges, nous voyons que nous vivons tous la même chose. »
15 octobre 2012 – « Parole de… » , témoignage d’une aide-soignante
Ci-joint le témoignage sincère et poignant d’une collègue aide-soignante.
PAROLE DE…
Tu es un homme, tu rentres dans une chambre et tu es pris pour le médecin.
Tu es une femme tu rentres dans une chambre et tu es prise pour une infirmière……..
Je suis aide-soignant(e). Après quelques mois de formations, je me vouais à prendre soin de l’autre à travailler en équipe…
Diplômé(e) et quelques années plus tard que reste-t-il du prendre soin ?
Mes compétences me permettent de seconder l’infirmier(e), de remplacer l’ASHQ, le brancardier… et petit à petit mon travail a perdu du sens , de sa valeur…
Lever, coucher, laver les patients 10, 20 fois, brancarder, distribuer les repas, faire manger, écouter, aller et venir d’un couloir à l’autre.
5 à 10 départs les après-midis , l’ASHQ n’est pas remplacée , nettoyer, nettoyer et penser à accueillir les patients entrants, les repas, lever coucher….
Courir, toujours courir, vider les sacs de linge, pousser des charriots, aller au Labo, à la radio.
Nous sommes que deux !!
Les sonnettes….les patients ne nous voient pas , alors ils appellent…. Discuter autour d’une table devient compliqué, sans résultat, chacun étant figé dans sa propre souffrance.
Tous dans un même service pour un même objectif et pourtant si isolés dans nos organisations, dans nos souffrances.
Les fossés entre métiers se creusent.
Diplômé(e) et quelques années plus tard, j’ai le dos usé. Je résiste et ne rejoins pas les rangs des aides-soignants partis en invalidité avant la retraite, payés une misère pour avoir donné sa santé au travail.
Je m’accroche et grimpe péniblement les échelles et échelons de mon salaire. Fait de bric et de broc, de primes surtout.
La journée finie, je tire doucement la porte derrière moi pour quelques heures oubliant que mes collègues vont vivre la même chose…j’oublie.
Un jour j’aurai l’envie, l’énergie, la colère et je me demanderai alors, comment nous voudrions tous travailler dans le respect, la dignité..
Travailler pour se valoriser, pour créer, pour participer, pour aider…et tant d’autres adjectifs mais plus celui de travailler pour s’épuiser.
Je m’interrogerai aussi sur cette feuille de paie, sur sa valeur sur son sens et je me dirai alors que tout travail mérite salaire juste et décent.
Ce jour là il ne me faudra pas être seul(e). Alors je rejoindrai le syndicat des AS, celui des catégories C, celui de tous les collègues techniques ASH, Administratifs, Infirmiers, cadre… celui de tous les salariés : la CGT.
C’est tous ensemble que nous porterons plus fort et plus haut nos voix nous exigerons une autre manière de travailler, d’être payé, d’être considéré… de Vivre.
FLO

