10 février 2014 – Il faut que la discrimination cesse à l’hôpital de Manosque

Les femmes sont toujours discriminées durant la période de congés maternité. Une rencontre avec le Maire a eu lieu à ce sujet cette semaine, ainsi que trois articles de presse publiés.

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6 février 2014 – Interview de Jean-François Pellarey, Président du collectif « Pour une réa à Manosque ».

Sans la Réanimation à Manoque, on perd 20 vies par an.
(Chiffre basé sur la méthodologie de l’étude menée, sous l’égide du ministère de la santé, par le CHU de Poitiers, dont les résultats sont parus en février 2012).

Les représentants de l’Etat, les parlementaires et l’ARS sont au courant de ces chiffres mais essaient de les camoufler. Il est insupportable qu’il ne soit pas décidé politiquement d’ouvrir ce service de réanimation pour mettre un terme à ces 20 vies de perte annuelle entre le département du 04 et le haut Var.

Cependant les équipes pluridisciplinaires médicales et paramédicales déploient tous les moyens pour répondre à ces pathologies nécessitant une réanimation avant l’évacuation des patients dans le 13. Département limitrophe dont les places sont également limitées, donc fréquemment saturées.

La réanimation pour un hôpital est quelque chose d’assez essentiel pour son développement et son attractivité. Non seulement pour les patients du 04 et du Haut Var, qui éviteront d’aller sur des hôpitaux à Marseille ou à Aix en Provence et de creuser la fuite vers les grands centres hospitaliers. Mais également attractif pour faire venir d’excellents professionnels, jeunes, dans des nouveaux secteurs, qui jusqu’à maintenant ne pouvaient pas être pris en charge par l’hôpital de Manosque parce qu’il n’y avait pas de réanimation. S’il y a des gestes techniques qu’on ne peut pas réaliser faute de réanimation, des pontes de Marseille ou ailleurs viennent faire leurs courses sur l’hôpital de Manosque, pour rapatrier des patients du 04 ou du Haut Var et les opérer dans les hôpitaux de Marseille par exemple.

Un autre point important, c’est l’aménagement du territoire. A partir du moment où il y a un service utile aux populations qui s’ouvre, évidemment on empêche la désertification, on empêche l’exode rural des populations, et on permet d’attirer des entreprises, des services, des activités sur le département, parce qu’on répond à une préoccupation majeure des français, c’est l’accès à des soins et à une santé de qualité.

Ensuite, il y a quand même ITER qui s’installe en PACA avec 4000 salariés qui vont arriver d’ici quelques mois, avec l’hôpital de Manosque qui est l’hôpital référent de ce site, et qui n’a pas de service de réanimation alors qu’on en a besoin. On s’est aperçu que dans tous les endroits où on mettait en place des chantiers de cette importance, il fallait une réanimation : c’est l’un des plus gros chantiers de la Planète. On va accroître les populations et les risques puisqu’on va se retrouver avec des salariés originaires des quatre coins de la planète avec des pathologies qu’on ne rencontre pas forcément dans notre département. Avec un chantier de cette importance et les centaines de tonnes que vont représenter tous les matériaux, transportés avec les risques d’accident du travail qu’il pourra y avoir, sans parler de l’accident nucléaire qui est encore une autre dimension. En tout état de cause, il est évident aujourd’hui que c’est être totalement irresponsable de ne pas envisager d’avoir un service de réanimation au regard de ce que va représenter ce chantier.

D’ailleurs, le précédent directeur général d’ITER international, Monsieur IKEDA avait bien senti le problème et avait écrit en 2009 au Premier Ministre et à la Ministre de la Santé sur ce problème là, en espérant que le service de ranimation viendrait à l’hôpital de Manosque.

Il faut rappeler enfin que sur le projet médical d’établissement qui se finissait en 2013, l’hôpital de Manosque avec son Conseil d’Administration, sa Commission Médicale d’Etablissement, et toutes les structures de l’hôpital, avait demandé un service de réanimation.

Enfin, à titre de comparaison, et sans mettre de la hiérarchie sur les dégâts que cela cause dans les familles, il y a plus de décès dans le 04 et le haut var liés au manque de réanimation que liés aux accidents sur les routes. Les derniers chiffres officiels datant de 2012 font état de 19 morts. Nous ne disons pas qu’il faut prioriser l’un par rapport à l’autre, parce qu’il y en a un qui est plus important que l’autre. Nous demandons l’éradication de ces chiffres dans les deux secteurs, aussi bien la sécurité routière que la sécurité sanitaire et la santé des citoyens. On exige à un moment donné que l’attention de l’Etat soit aussi importante et affutée sur les problèmes liés au manque de réanimation que sur ceux de la sécurité routière. Par exemple, une Préfète sensibilisée tous les week-ends sur la sécurité routière avec des contrôles radar sur la vitesse et sur le taux d’alcoolémie, pourrait également se préoccuper des 20 décès liés au manque de réanimation.

4 février 2014 – Pétition commune CGT-AMUF sur la question du temps de travail, pénibilité et statut des médecins hospitaliers

Mi-décembre, nous avons lancé une pétition commune CGT-AMUF sur la question du temps de travail, pénibilité et statut des médecins hospitaliers.

Nous faisons une relance afin que l’ensemble des médecins de nos établissements soient sollicités.

A ce jour, près de 1000 signatures ont été recueillis par le réseau AMUF, notre Fédération doit parvenir également à contribuer à cette pétition.

Comme vous le savez la loi sur les retraites exclut les médecins hospitaliers du bénéfice des mesures concernant la pénibilité. Par ailleurs, le récent décret sur les astreintes ne règle en aucun cas la problématique du temps de travail, puisque la demi-journée n’est toujours pas normée. Enfin, notre régime de protection sociale est très défavorable avec une couverture en cas de longue maladie qui nous rabaisse au minimum de la Sécurité Sociale très rapidement et une réforme de l’IRCANTEC de 2008 qui, à terme, va diminuer notre retraite de plus de 20 %.
Il est donc essentiel que nous nous fassions entendre sur ces sujets car les syndicats de PH restent très frileux sur ces revendications.

Nous vous invitons donc à signer et à faire signer massivement cette pétition en ligne :
CLIQUER ICI

28 janvier 2014 – La CGT appelle à une journée d’action le 6 février sur les salaires, l’emploi,la retraite, la protection sociale et alerte sur la dégradation des conditions de travail dans notre région

Depuis quelques mois, l’évaluation des Risques psycho-sociaux (les fameux RPS) dans la santé et l’action sociale est au centre des débats. Dans la région PACA, Les élus et mandatés CGT, notamment CHSCT sont en première ligne des différents projets qui se concrétisent dans les 6 départements. Certains établissements de la région ont choisi la voie de l’ANFH (association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier) pour mener à bien un projet RPS, d’autres ont lancé une procédure de mise en concurrence pour choisir un prestataire, et d’autres enfin, ont fait appel à une expertise comme la réglementation le prévoit dans certaines conditions.

Ces projets « RPS » n’arrivent pas tous en même temps par hasard. Les pouvoirs publics ne peuvent pas faire abstraction des données sur la santé au travail et sur nos alertes permanentes concernant la dégradation des conditions de travail. Dans de très nombreux établissements, nous constatons une augmentation de l’absentéisme ainsi qu’une augmentation des accidents du travail. Le nombre de TMS (troubles musculosquelettiques), représentant 85% des maladies professionnelles, a été multiplié par 3 en 10 ans dans notre secteur d’activité. Mais ces projets RPS, au delà d’un constat nécessaire sur les symptômes, ne s’attaquent pas aux causes réelles.

Les milieux de la santé et de l’action sociale (public et privé) connaissent des expositions à des risques particuliers et des difficultés spécifiques (horaires défiants le biorythme , contraintes temporelles, port de charge, postures vicieuses, station debout prolongée, charge mentale importante). Mais, les dérives actuelles vont au-delà de l’acceptable. Le travail est régulièrement réalisé dans l’urgence, en sous-effectif, avec une perte de repère et de sens, un sentiment d’insatisfaction. Le savoir-être, le savoir-faire institutionnel s’amenuise, bafouant ainsi les valeurs humaines qui régissent nos professions. Tous les secteurs d’activités et catégories socioprofessionnelles sont concernés par cette dégradation. A cela, s’ajoute une baisse permanente et alarmante du pouvoir d’achat des travailleurs qui peuvent de moins en moins subvenir à leurs besoins fondamentaux (se loger, se nourrir, se soigner).

Au fil des années, l’idéologie libérale fait des ravages insupportables, la rentabilité s’est érigée en maitre-mot au détriment des salariés et de la qualité du service rendu aux usagers. Cela se traduit concrètement par un effondrement du pouvoir d’achat, un durcissement du management, des salariés sous pression permanente, un dialogue social dégradé.

Le grand patronat devient de plus en plus exigeant. Malgré une situation sociale en déséquilibre, ils continuent de réclamer la «baisse le coût du travail» et la «flexibilisation de l’emploi» pour augmenter encore leurs profits et ceux des actionnaires, qui ne sont eux jamais remis en cause. En 2013, le gouvernement et sa majorité parlementaire ont ainsi adopté plusieurs lois qui participent de l’aggravation de l’austérité et des conditions de travail pour les Français (sur l’accord sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi, sur les retraites, l’action publique, le budget 2014, …).

Lors de sa conférence de presse du mardi 14 janvier, F. Hollande assume le choix de cette politique libérale qui a pourtant un bilan social, économique, démocratique désastreux. En instaurant le « pacte de responsabilité », il fait cadeau au patronat des cotisations familiales à un niveau équivalent de près de 30 milliards. Le manque à gagner sera compensé par des économies de fonctionnement (50 milliards entre 2015 et 2017) par le biais de réformes structurelles du fonctionnement de l’État : cela veut dire encore moins de service public ! Alors s’il faut parler de coût, c’est de celui du capital et des dividendes des actionnaires se développant grâce aux richesses créent par le travail et qui engluent la France dans la crise.

La CGT ne peut pas accepter que sous couvert de la crise et de cadeaux au Patronat les attaques contre les droits des salariés se multiplient.

La CGT demande qu’on investisse, oui, mais dans l’humain (qui est au centre de la création des richesses), dans le bien-être au travail, dans un salaire décent pour les travailleurs (et également moteur pour une relance de la croissance), dans une protection sociale garante de la justice et de la cohésion sociale.

La Coordination Régionale Santé et Action Sociale PACA CGT

Pour consulter ou télécharger le communiqué de presse, cliquer ici

27 janvier 2014 – Interview de Cédric Volait, le nouveau Coordinateur Régional PACA Santé et Action Sociale

Nous allons interviewer Cédric Volait qui est le nouveau responsable CGT PACA Santé et Action sociale (public et privé).

On a l’impression que ça va de plus en plus mal dans les hôpitaux, quelle est ton analyse ?

Notre système de santé est pressuré par les pouvoirs publics au détriment de la qualité des soins et de la qualité des conditions de travail. Les grands perdants sont les patients/citoyens et les personnels.

Des urgences débordées, des personnels travaillant à flux tendu, des sous-effectifs, une désorganisation permanente, des délais de route plus longs, un manque de sécurité pour les patients et les personnels.

Nous sommes rentrés depuis quelques années dans une logique libérale marchande où le patient n’est plus au centre du dispositif mais le maître mot est bien la rentabilité.

Pour prendre un exemple, les hôpitaux pensaient naïvement qu’avec la T2A, en augmentant leur activité, ils auraient plus de moyens. La réalité est tout autre. Les crédits alloués à la santé chaque année (ONDAM) sont de plus en plus restrictifs. Et malgré l’augmentation de l’activité, ils suppriment du personnel, en commençant par les CDD et le non remplacement des départs en retraite.

Les pouvoirs publics influencés par les grands groupes privés sont entrain de démanteler un système considéré comme le meilleur au monde pour se diriger vers un système à l’américaine. Ils essaient de faire exploser l’idée de solidarité dans un système basé sur l’égalité des soins pour tous.
Notre système s’est considérablement dégradé ces dernières années : délais qui s’allongent, des dépassements d’honoraires renforçant les injustices, et un quart des habitants de notre région qui renoncent à des soins pour des raisons financières.

On parle de plus en plus de plans de retour à l’équilibre. Sont-ils justifiés ?

Je voudrais signaler qu’un souci d’efficacité financière à court terme peut devenir contre-productif.
C’est le même principe pour les hôpitaux que pour des plans d’austérité appliqués à des nations. On veut assainir à tout prix les finances d’un pays afin de relancer la croissance, et généralement c’est l’effet inverse qui se produit. De plus, ces plans engendrent un coût social et humain : réduction du pouvoir d’achat, développement de la précarité, réduction des soins en santé, atteinte à la qualité de l’éducation…

Dans nos hôpitaux, on note un accroissement des situations de stress, d’épuisement professionnel, de tentative de suicides ou même pire. En cause, l’insuffisance de personnel, l’intensification des tâches, la non reconnaissance du travail, et bien souvent, l’isolement, alors que les collectifs se brisent sur la mise en concurrence des salariés.

Que faudrait-il faire concrètement pour sortir de cette spirale négative ?

Les solutions sont simples et connues. Pour les mettre en place, il faut une réelle volonté des pouvoirs publics, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Il faut abroger la loi « HPST » de 2009, il faut sortir totalement du système de la T2A (tarification à l’activité), Il faut arrêter de mettre la rentabilité au centre de toutes les problématiques, il faut arrêter de mettre une pression incommensurable sur les chefs d’établissements qui eux-mêmes la rejettent sur les différents services et personnels, il faut arrêter de fermer des structures sur la seule base de comparaisons statistiques, il faut arrêter de mettre en concurrence le public et le privé, il faut remettre l’humain au cœur des préoccupations, et il faut repenser le travail en lui redonnant du sens.

26 janvier 2014 – Mobilisations du 31 janvier 2014 – Action Sociale en danger

Les choix politiques actuels n’ont d’autres raisons que de répondre aux impératifs financiers qui gouvernent notre secteur d’activité, en cassant les garanties collectives et en détournant nos missions, avec les conséquences que nous connaissons.

La course sans fin à la réduction du coût du travail et des dépenses publiques, est aussi à l’œuvre dans le secteur de l’action sociale malgré les besoins de la population de plus en plus fragilisée : les services publics de ce secteur sont en recul et le secteur associatif quasiment menacé de disparition.

C’est dans ce contexte dégradé que le gouvernement prépare les Etats Généraux du Travail Social qui auront lieu à Paris en novembre 2014. Dans ce cadre, se déroulera le 31 janvier 2014 à Marseille les premières assises interrégionales du Grand Sud Est.

Tous les départements de la Région PACA ainsi que les départements des régions limitrophes sont appelés à tout mettre en œuvre pour participer le plus nombreux possible à un rassemblement :

    Vendredi 31 janvier à 9h00
    devant la préfecture des Bouches-du-Rhône
    Place Félix Barret à Marseille.

Par contre, les professionnels de l’action sociale du département des Alpes Maritimes seront mobilisés ce jour là en intersyndicale CGT, SUD, CFDT devant le Conseil Général. En effet, le 31 janvier, Eric Ciotti met au vote de l’assemblée plénière du Conseil Général du 06 un budget particulièrement régressif qui sera synonyme de plans de licenciements déjà en discussion dans les associations et de détournement des missions vers le sécuritaire. L’USD CGT 06 et les syndicats du secteur associatif oeuvrent pour l’élargissement de la mobilisation à l’ensemble du secteur social. Déjà le foyer de l’enfance rejoint la mobilisation gréviste, la PJJ et les territoriaux sont aussi solidaires.

Ces 2 actions sont complémentaires et suivent une même logique. La mobilisation doit s’amplifier.

La CGT revendique un grand service public de l’action sociale, des financements à la hauteur des besoins ainsi que la reconnaissance des qualifications, la réduction et la reconnaissance de la pénibilité au travail par un droit à la retraite anticipée, des conditions de travail permettant de remplir nos missions, la reconnaissance du travail par des salaires décents et une progression de carrière.

Ci-joint les 2 tracts relatifs à ces journées d’action.

* Pour consulter ou télécharger le tract relatif à l’action prévue à Marseille, cliquer ici

* Pour consulter ou télécharger le tract relatif à l’action prévue à Nice, cliquer ici

16 janvier 2014 – SNCM, une victoire qui en appelle d’autres

Après huit jours d’une grève fortement suivie, les salariés de la SNCM et de la CMN ont voté la reprise du travail en ayant obtenu des engagements forts du Gouvernement pour lutter contre le dumping social et moderniser la flotte des navires de la compagnie.

Désormais, sur propositions de la CGT, tous les salariés d’une compagnie maritime, quelle que soit leur nationalité, travaillant entre deux ports français, bénéficieront du droit du travail français.

C’est une sacrée victoire sur la déréglementation sociale en vigueur dans le secteur du transport maritime.

Elle doit engager le Gouvernement français et l’Europe à aller beaucoup plus loin afin d’en finir avec le dumping social et fiscal organisé et définir un socle social de haut niveau qui garantisse l’égalité de traitement entre les salariés, quels que soient leur origine et leur statut, dans tous les secteurs d’activité.

La CGT salue également l’annonce de la construction dans un premier temps de deux navires pour la SNCM qui permet de donner de la visibilité quant à l’avenir de la compagnie et d’ouvrir des perspectives nouvelles pour les chantiers navals de Saint Nazaire.

Elle sera très attentive quant au respect des engagements pris par le Gouvernement.

La CGT félicite l’engagement et la détermination des salariés dans cette grève.

Par leur lutte, les salariés de la SNCM et de la CMN démontrent qu’il est possible d’imposer d’autres choix que la mise en concurrence entre les salariés qui se fait au détriment de l’emploi et des droits sociaux.

Dans un contexte où les plans sociaux se multiplient, où de plus en plus de salariés se retrouvent exclus du travail, où les inégalités se creusent, où la pauvreté progresse, où patronat et gouvernement espèrent imposer une baisse significative du coût du travail, Ils adressent à l’ensemble du monde du travail un formidable encouragement pour développer des mobilisations gagnantes.

La CGT appelle donc à amplifier le débat avec les salariés dans toutes les entreprises afin de construire les mobilisations unitaires indispensables et préparer une journée interprofessionnelle d’action de haut niveau le 6 février 2014 pour imposer d’autres choix.

Pour visionner l’interview de la CGT SNCM, Cliquer ici

13 janvier 2014 – Se syndiquer oui… mais…

La CGT est ouverte à tous les salariés, femmes et hommes, actifs, privés d’emploi et retraités, quels que soient leur statut social et professionnel, leur nationalité, leurs opinions politiques, philosophiques et religieuses.

Son but est de défendre avec eux leurs droits et intérêts professionnels, moraux et matériels, sociaux et économiques, individuels et collectifs.

Ceci étant de nombreux salariés se posent des questions quand à leur adhésion ou non à une organisation syndicale. Nous allons tenter d’y apporter quelques réponses.

« Il y a trop de syndicats, je ne sais pas lequel choisir ! »

C’est vrai, c’est une caractéristique française. Mais la CGT recherche toujours l’unité d’action. Ton choix ne doit pas être un frein. À la CGT, ce sont tes idées qui comptent et tu apporteras ta contribution au syndicat.

« Où va l’argent de ma cotisation ? »

L’action collective nécessite des moyens et ta cotisation permet l’expression de la CGT par les tracts, affiches, réunions, formation syndicale…
1% de ton salaire net mensuel permet le financement solidaire des structures de la CGT et ouvre droit à une déduction d’impôt de 66% du montant de la cotisation.
Pour ex : sur une cotisation de 10 € / mois, 6,6 € seront déduits de tes impôts et ta cotisation effective est de 3,4€ par mois.

« J’aurai le droit à quoi ? »

D’abord à la liberté d’agir individuellement et collectivement pour faire valoir tes droits sur le code du travail, sur ta convention collective, sur les accords dans ton entreprise, sur ton statut et puis aussi le droit aux informations particulières de nature juridique ou autre.

« Est-ce qu’on m’écoutera ? »

La CGT, ce sont les adhérents qui décident… chacun compte pour un !
Ce sont les propositions de la base qui remontent vers les responsables nationaux et non les directives qui arrivent d’en « haut ».

« Est-ce que j’aurai ma place dans le syndicat ? »

C’est la place que tu auras envie de prendre selon ta disponibilité et ton investissement. Mais sache que tous les salariés ont leur place dans le syndicat !

« Est-ce que je pourrai bénéficier d’une formation ? »

La CGT ambitionne la participation de tous les syndiqués à la formation syndicale dès leur adhésion. Plusieurs types et niveaux de formation de caractère général ou spécifique sont proposés.

« Le patron décide de tout dans la boîte »

Rien n’est inéluctable. On peut faire changer les choses grâce à l’action collective car le syndicat est le lieu naturel pour que les salariés débattent, s’organisent et agissent pour leurs droits et leurs revendications. Être syndiqué, c’est ne plus être isolé !

« Les syndicats sont trop politiciens et loin de mes préoccupations »

La CGT défend les intérêts des salariés qui sont généralement différents de ceux des patrons. Et pour être efficace, il ne faut rien s’interdire : propositions, négociations et luttes. L’action de la CGT n’est pas subordonnée à l’influence de partis politiques ou d’associations. Mais la CGT entend bien représenter les salariés dans la société car ils ont un rôle d’acteur social.

« Temps syndical » ne signifie pas « congé syndical » à la CGT.
Les salariés nous accordent leur confiance en votant pour nous et nous honorons nos mandats avec le plus grand respect de ce choix. C’est pourquoi chaque heure syndicale est une heure de travail.

10 janvier 2014 – Elections professionnelles du 4 décembre 2014 : Interview de Jean-Claude Ghennai

Interview de Jean-Claude Ghennaï, secrétaire général du syndicat CGT de l’hôpital de Manosque et ses maisons de retraite.

1/ C’est le lancement officiel de la campagne électorale au sein de l’établissement ?

Oui. C’est le coup d’envoi !

Les élections professionnelles dans la fonction publique hospitalière sont fixées au 4 décembre 2014.

Pour la première fois, les trois fonctions publiques, Etat, territoriale et hospitalière, voterons le même jour.

La loi du 10 juillet 2010 relative à la rénovation du dialogue social et ses décrets d’application ont harmonisé à quatre ans la durée des mandats des instances de représentation du personnel au sein de la fonction publique, conduisant à organiser à une date unique le renouvellement des mandats de ces instances.

Cette harmonisation s’est effectuée en deux étapes : la première en 2011, regroupant les élections au sein de la FPE et de la FPH ; la seconde prévue durant la première quinzaine de décembre 2014 et incluant la FPT, ce qui constituera le premier renouvellement général inter-fonctions publiques.

2/ C’est un moment fort pour le syndicat ?

Ce sera un moment important pour notre syndicat CGT de l’hôpital de Manosque et ses maisons de retraite.

Ce sera un moment important pour tous nos militants et adhérents.

Mais, c’est également un moment fort pour l’ensemble des salariés et pour la démocratie sociale.

C’est à partir de ces résultats que s’exercera notre représentativité dans les établissements publics : au niveau local, départemental, régional et national.

Plus la CGT sera forte, plus nous pèserons sur les décisions qui touchent à la défense des revendications des personnels de l’établissement.

La CGT doit être à nouveau majoritaire dans toutes les instances, pour garantir et défendre les droits des agents hospitaliers. Des agents sui se sentent bien au travail : c’est un meilleur service rendu aux patients. La qualité des conditions de travail est notre préoccupation première.

Cette élection fait partie de notre vie syndicale.

La CGT sera au rendez vous !!!!!!!!!

A nous de tout mettre en œuvre pour renforcer la représentation de la CGT.

Plus les adhérents et les sympathisants seront nombreux plus la CGT sera entendue et légitime face à notre employeur…

N’hésitez pas à nous rejoindre, à nous soutenir ou à nous contacter !!! Et bien sur à voter utile!!!

8 janvier 2014 – Notation des fonctionnaires hospitaliers : arrêt de l’expérimentation à l’hôpital de Loches en Indre et Loire

Retour sur la lutte contre l’expérimentation d’un nouveau système d’évaluation et de notation qui devait servir pour la mise en place d’un nouveau système national en 2014.

C’est une victoire pour le syndicat CGT l’hôpital de Loches mais également pour toute la CGT.

Le contexte : la direction du centre hospitalier de Loches s’est inscrite en 2010 dans une expérimentation sur l’évaluation/notation. Dès le début les élus CGT se sont opposés à cette mesure et revendiquaient un 13ème mois. Malgré le vote négatif en CTE, l’expérimentation a débuté en 2011.

L’expérimentation consistait à faire remplir à l’agent une grille en amont. Puis suivait un entretien avec le cadre qui pouvait durer plus de 3 heures. Résultat en 2012 : 48% des agents ont vu leur expérience professionnelle dévalorisée et leur prime de service diminuée jusqu’à 1000 euros de moins pour certains. Des agents qui comptaient 20 ou 30 ans d’ancienneté professionnelle perdaient tout d’un coup leur efficacité, leurs compétences.

Malgré un sentiment d’isolement, les élus CGT de l’hôpital de Loches n’ont jamais baissé les bras.

Après 3 ans de lutte, la ténacité de la CGT a porté ses fruits grâce à une détermination sans faille, à grands renfort de tracts, de rassemblements, de pétitions, de courriers officiels, de RDV… L’expérimentation d’une nouvelle notation est abandonnée par la direction de l’établissement après avoir tout tenté pour discréditer la CGT à grands renforts de notes d’information.

Lors de la rencontre de la CGT avec le directeur de l’ARS Centre, ce dernier demande à la direction de l’établissement d’arrêter ce système. La direction n’entend rien et décide de faire une enquête auprès des agents pour appuyer leur expérimentation pensant que le résultat serait favorable pour continuer cette méthode et court-circuiter l’action de la CGT.

Le résultat de l’enquête a été communiquée en novembre 2013 : 63% des agents veulent revenir à l’ancien système.

Ce qui a permis à la CGT lors d’une nouvelle rencontre avec l’ARS de demander une enveloppe financière pour combler la perte de prime des agents ainsi que l’arrêt des nouvelles notations pour les contractuels et une prime de service annuelle pour ces derniers.

La volonté de certains dirigeants d’établissements, favorables à des méthodes ultra libérales, est inquiétante et destinée à modifier le statut. La mise en concurrence des salariés, la fragilisation de l’organisation et des conditions de travail s’inscrivent dans une logique de productivité et de rentabilité similaires à celle d’une usine de fabrication.

La CGT pour sa part, continue de revendiquer de bonnes conditions de travail pour les salariés dont le centre d’intérêt professionnel est le patient. L’arrêt de cette expérimentation est le résultat d’une mobilisation exemplaire.

Cette victoire est la preuve que la lutte n’est jamais vaine.